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Resident Evil -
Facing up to Death - Chapitres 1 à 4 Notes : Resident Evil est la propriété exclusive de Capcom, ainsi
que tous les personnages cités dans cette oeuvre de fiction, et of course je ne
les possède d'aucune façon et blablabla. RESIDENT
EVIL :
Un homme blond habillé d'une veste noire occupait la quasi-totalité de l'image affichée par l'écran de contrôle, devant lequel étaient assemblées de nombreuses personnes autour d'une table de conférence. Des étoiles de hauts gradés brillaient sur cette table, indiquant une présence militaire indéniable.
"Nous avons eu... un léger
problème..."
"Tout le monde est infecté, tout le monde... J'en viens
à me demander si je ne le suis pas aussi..."
"Ne croyez pas que je vais rester là, bande de cons.
Moi, je vais copier toutes les données, je les prends, j'enclenche le dispositif
d'auto-destruction et je me BARRE. Et y a personne pour m'en empêcher..."
"Vous avez pas intérêt à vous ramener ici, si vous
tenez à rester entiers... Enfin, déjà qu'il vous manque le cerveau... Bêtes
comme vous êtes..."
Des hélicoptères de combat, faisant tourner leurs hélices en vue d'un décollage prochain, produisaient un bruit effroyable. Wesker, ses lunettes solaires sur le nez, une radio à la main, suivaient des yeux les soldats armés qui fonçaient vers les hélicoptères. "Ici le Chef Alpha. *** Les premiers rayons de
soleil pénétraient à travers les persiennes à moitié fermées de
l'appartement. Jill regardait Chris sous cette faible clarté. Qu'est-ce que ça
pouvait l'agacer quand il s'endormait aussi profondément, même et surtout
après une nuit d'amour ! Elle jeta un coup d'œil
sur Chris. Finalement, c'était peut-être une aubaine qu'il eût le sommeil
aussi lourd. La jeune femme coupa la communication puis fit glisser une carte bleue de l'enveloppe. Elle passa la chaîne de la carte autour de son cou, comme un collier, avant de quitter la salle de bains. En chemin, Jill s'arrêta en face de Chris et le regarda longuement, perplexe. Puis, poussée par son sens du devoir, elle se dirigea vers un placard. Elle poussa les cintres qui supportaient ses vêtements puis tapa une série de chiffres sur un clavier caché. Le bois du placard coulissa, révélant un uniforme de combat bleu et des armes. *** Le bruit de la porte qui se refermait réveilla Chris. Un peu sonné au début, il se souvint rapidement de ce qui l'avait amené dans l'appartement de son amante et entreprit donc de la chercher. Il regarda à ses côtés pour découvrir qu'elle avait disparu. Il se leva d'un bond et courut vers la fenêtre, regarda en bas depuis le premier étage et aperçut Jill, lourdement armée, en uniforme, portant un béret qui avait un insigne... "STARS", grimper dans un Hummer qui contenait déjà trois autres bidasses. Le véhicule démarra aussitôt, laissant Chris à la fenêtre, inquiet, énervé et surtout vexé. *** Russo conduisait le véhicule. Williams et Disimone étaient à l'arrière, à côté de la seule femme du groupe, Jill. "Encore un exercice
d'alerte, pas vrai ?" commença Disimone. La jeep cahota sur des chemins forestiers et s'arrêta à 50 mètres d'une double grille en fer, chaque battant portant la lettre "A". Un peu plus loin, le brouillard tourbillonnant laissait apercevoir un manoir imposant par sa taille démentielle. Les soldats, stupéfaits, descendirent du véhicule et s'approchèrent des grilles. Russo fut le premier à
rompre le silence : Un profond grognement
animal provenant des bois interrompit Disimone. Les soldats sortirent leurs
armes en fouillant les environs du regard. Le brouillard empêchait la lumière
du soleil de pénétrer entre les branches des hauts arbres. La forêt n'était
qu'un bouillonnement inquiétant d'ombres. Des feuilles tombèrent. Des
brindilles craquèrent. Et petit à petit, des formes sombres devinrent
visibles, encerclant les soldats. Une demi-douzaine de formes. Peut-être même
plus. Jill sortit rapidement un émetteur et tapa son code d'accès. Quelque chose sauta des
buissons. Des tirs d'armes automatiques répondirent par réflexe, mais de
nouvelles créatures apparurent. Les soldats ne surent plus où donner de la
tête, attaqués de toutes parts. Jill, poussée par son instinct de survie, s'élança
vers le manoir, en criant dans sa radio : *** "Attaqués...
Assaillants... non-identif..." Un sourire étrange plissa
les lèvres de Wesker. Il observa les dix Huey qui, comme celui où il se trouvait, étaient en formation de vol, pendant que l'hélicoptère déviait de sa trajectoire. *** Des coups de feu étaient tirés par les soldats, sous l'assaut de formes inhumaines... grondantes, mordantes. Jill roula dans une tranchée naturelle, suivie de près par Disimone, mais devancée par Williams qui se démenait à quatre pattes, les jambes comme des pistons. Jill se faufila près de lui et se rendit compte que les jambes ne bougeaient pas d'elles-mêmes. Elles avaient été arrachées du torse de Williams et étaient entraînées dans les fourrés par une... bête... cachée par le brouillard. D'autres créatures attaquèrent Disimone. Puis Russo. Jill se servit de son pistolet, à bout portant... sans effet notable. Des yeux cerclés de rouge, des gueules écumantes et des dents étincelantes fondirent sur elle, ne lui laissant aucune chance de s'échapper...
Chris, toujours aussi énervé, sortit de l'immeuble où résidait Jill, n'ayant plus rien à faire dans l'appartement de cette dernière. Il avait formé le dessein de la suivre, mais pour le moment, il ne savait pas trop comment s'y prendre... Brusquement, et de façon complètement
incongrue, apparurent des Huey, peints en camouflage, qui descendirent du ciel.
Les hélicos se posèrent où ils purent et des commandos en surgirent pour
ensuite commencer à ceinturer la ville. Des haut-parleurs firent leur
apparition : Chris fixa les
hélicoptères pendant quelques secondes, puis se précipita dans une petite
ruelle où il fut coincé par des commandos. Il tenta vainement de rebrousser
chemin mais les soldats bloquaient tous les accès. L'un d'entre eux, un sourire
ironique aux lèvres, arma son M16 : Chris, hors de lui, essaya tant bien
que mal de se calmer. Serrant les dents, il avança avec les soldats qui le
braquèrent dans la rue principale, où le chaos régnait en maître absolu :
les citoyens étaient parqués dans des hélicoptères et des camions de la
Garde Nationale. Un homme en sueur, toujours en pyjama, d'adressa brusquement
aux soldats qui escortaient Chris. Le Shérif fut interrompu par une voix
qui provenait des haut-parleurs : Il était sur le point d'appuyer sur la détente lorsqu'un Chris excédé plongea et attrapa son bras, puis lui asséna un coup de genou entre les jambes... Le soldat s'écroula et le jeune homme s'échappa. Un autre soldat l'aperçut et lui tira dessus instantanément. La rafale bruyante n'atteignit pas Chris mais brisa la vitrine d'un magasin, provoquant la panique de la foule. Chris plongea dans un building et sortit par une porte du fond. Il traversa une série d'arrière-cours et arriva devant une Jeep Sahara, stationnée derrière l'appartement de Jill. Il sauta dedans sans ouvrir la portière, tourna la clé de contact et fit gronder le moteur. *** Toujours dans le ciel, dans un des Huey
noirs qui devaient atteindre le site, Wesker donnait calmement des ordres dans
sa radio. *** Chris, à bord de sa jeep, arriva en
face d'une ferme pittoresque, profondément enfouie dans la forêt. Sautant du véhicule,
il se dirigeait vers la ferme d'un pas décidé lorsqu'un éclair déchira le
ciel. Chris leva la tête et aperçut un essaim d'appareils noirs à l'horizon.
Ils se séparèrent, sept d'entre eux allant vers Raccoon City et les trois
autres, perdant de l'altitude et ralentissant au-dessus de la forêt. Il regarda une dernière fois les hélicoptères puis courut vers l'entrée de la ferme. L'intérieur était rustique, quoique confortable. Il s'empara d'un téléphone mais découvrit que la ligne était coupée. Il raccrocha puis ouvrit un placard où étaient entassés des balais et d'autres objets du genre. Il écarta les balais et sortit un fusil à pompe, ainsi qu'une grosse boîte de munitions. Il chercha quelque chose où il pourrait les ranger et trouva un sac à dos bleu posé sur un fauteuil. Il mit rapidement le sac sur son dos puis quitta la ferme. Il courut jusqu'à la jeep, sauta dedans, passa en mode 4x4 et, ignorant la route, se lança à travers les bois, appuyant sur l'accélérateur de toutes ses forces. *** Le premier des Huey noirs descendit au hasard, dans une petite clairière où il manqua de rester bloqué. Dans l'impossibilité de se poser sur ce type de terrain, l'appareil resta suspendu trois mètres au dessus du sol, mais ses rotors coupèrent trois branches pendant que Wesker, Barry et deux autres membres du S.T.A.R.S. sautèrent, lourdement armés. Le Huey s'éleva et s'éloigna un peu, puis fut remplacé par un autre hélico. Non loin de là, Chris avançait dans le sous bois jusqu'au moment où il aperçut les hélicoptères entre les troncs d'arbres. Le bruit des rotors couvrait heureusement celui de la Jeep. Il s'arrêta à une centaine de mètres de là et, laissant la Jeep dans la forêt, se mit prudemment en route, à pied. Deux hommes et deux femmes surgirent d'un troisième Huey, tous en uniformes des S.T.A.R.S. Au total, ils étaient treize personnes... C'était l'équipe Alpha. Wesker se tourna vers le pilote de
l'engin, se servant de sa radio pour lui parler. Un "Compris" crépita alors que le Huey s'arrachait du sol. Barry, qui avait entendu l'ordre de Wesker, semblait préoccupé. Pourquoi donc auraient-ils pu avoir brusquement besoin d'aide ? D'aide contre quoi, d'abord ? Il choisit de ne plus y penser, tandis que Wesker conduisait le groupe entre les arbres, n'ayant pas remarqué la présence de Chris, qui les suivait de loin. "Oh mon..." Brad tenta vainement de se retenir, mais son dégoût était trop intense : il vomit. Rebecca Chambers le regarda de travers, mais son rôle d'infirmière passant avant tout, elle s'approcha de lui, sortit une capsule à l'ammoniaque de sa trousse et la plaça sous le nez du technicien spécialisé dans les ordinateurs de l'équipe Alpha. Richard Aiken, Joseph Frost et Kenneth Sullivan
observaient calmement le carnage, le premier en mâchant un chewing-gum. Rosie Rodriguez, une fille brune
plutôt bodybuildée, fit un pas en avant. Un peu plus loin, Carlos Oliveira, le
tireur d'élite de l'équipe, s'agenouilla et ramassa un béret ensanglanté. Il y trouva une
carte
d'identité encore intacte et lut tout haut : Wesker, interpellé, s'avança vers lui
et lui arracha la carte et le béret des mains. Il examina le tout puis
ordonna : Caché dans les broussailles, Chris
n'en croyait pas ses oreilles. Il ne voulait pas y croire, d'ailleurs. Jill,
morte ?... Chris attendit qu'ils se fussent assez
éloignés avant de se précipiter sur le béret de Jill. Il l'observa, et, se
sentant dépassé par les événements, baissa la tête. Il entendit l'un des
Huey se rapprocher doucement de l'endroit où il se trouvait, mais ne broncha
pas. Jill était morte. A quoi cela lui servait-il de suivre ces soldats, sinon
à risquer sa vie ?... Chris fit quelques pas en avant et remarqua que les rotors faisaient bouger les broussailles. Non, ce n'était pas possible, le vent ne pouvait pas les faire bouger à cette distance... Il regarda de plus près et réalisa que les arbustes étaient remués par quelque chose de sombre qui les traversa. Un loup ! Chris prépara son fusil pendant que l'animal se ramassait sur lui-même. Ce n'était pas un loup. C'était un chien au pelage bigarré, à la chair grise, recouvert de lésions pourrissantes... et qui avait dans le ventre, la poitrine et le cou, trois trous faits par des impacts de balles, d'où coulait un liquide vermeil. L'animal grogna et sauta sur Chris qui
appuya instinctivement sur la détente... BLAM ! Le bruit de la détonation
retentit dans toute la forêt, parvenant aux oreilles d'Albert et de ses hommes.
Ils s'immobilisèrent instantanément et se dévisagèrent. Avant que quiconque pût répondre, le groupe fut attaqué par d'autres chiens qui jaillirent des fourrés environnants : des dobermans, des bergers allemands... Mais quelque chose n'allait pas du tout avec ces chiens-là. Leurs yeux n'avaient même pas d'iris, et leur peau pourrissante partait en lambeau. Les armes automatiques entrèrent en action. Les
balles se frayèrent un passage dans le corps des bêtes, touchant accidentellement leurs
cerveaux. Les chiens n'avaient apparemment aucune chance face à la puissance de feu de l'équipe Alpha. Mais Joseph Frost, tentant d'éviter l'assaut d'un des chiens, glissa et tomba sur le sol. Un doberman bondit sur lui et lui arracha le cœur... à travers le dos. Wesker s'avança et, sans se démonter, arrosa le cadavre et le chien d'une quarantaine de balles, ne voyant pas un autre clébard lui sauter dessus par derrière. Il entendit son grognement au dernier moment
et plongea dans l'herbe... Mais c'était trop tard. Le chien ouvrait déjà sa
gueule pour le dévorer mais il fut éclaté à mi-parcours. Wesker se releva
pour identifier son sauveur : c'était Barry Burton. Chris observait toujours les soldats depuis les buissons. Les armes étaient redevenues silencieuses. L'attaque semblait être terminée. Le jeune homme alla silencieusement jusqu'au cadavre de l'animal qu'il avait abattu une minute plus tôt. Le chien portait un collier où était inscrit "SPIKE N°26". A côté de ce numéro d'identification se trouvait le logo d'une société ; un petit parapluie rouge et blanc, avec écrit en dessous "Umbrella". Chris entendit le grognement d'un autre chien qui s'avançait vers lui. Il arma son fusil mais découvrit que le chargeur était vide. Il n'eut pas même le temps de recharger que le chien s'était déjà jeté sur lui. Il tenta d'esquiver mais il s'aplatit au sol sans raison apparente. Il poussa une racine qui se révéla être fausse, plongea à l'intérieur de l'espace qui apparut en refermant la racine derrière lui. Le chien arriva une seconde plus tard. Il laissa échapper un grognement coléreux avant d'être tué par Rosie Rodriguez, qui n'avait pas vu Chris. La forêt devint brusquement
silencieuse. Trop silencieuse, même. Les oiseaux eux-mêmes ne se faisaient pas
entendre. Barry donna une tape dans le dos de Wesker qui ne réagit pas. Wesker s'arrêta et sembla réfléchir. Wesker sortit une chaînette de sous son T-Shirt. La chaînette portait une carte verte. S'éloignant de Barry, il glissa la carte dans un appareil fixé aux grilles métalliques. Les portes s'ouvrirent aussitôt avec un grincement causé par la rouille. Le chef de l'équipe s'avança jusqu'à la porte d'entrée du manoir, à côté de laquelle il découvrit un nouvel appareil caché. Il y glissa sa carte et la porte gigantesque s'ouvrit. L'équipe pénétra à l'intérieur du Manoir.
Des bruits indistincts se répercutèrent en échos entre le plancher et le plafond lors de l'entrée de l'équipe Alpha. Carlos Oliveira jeta un coup d'œil circulaire autour de lui. L'endroit ressemblait étrangement à une maison hantée, ou plutôt à une ruine glorieuse, autrefois spectaculaire et désormais mystérieuse et menaçante. Les chandeliers et les meubles étaient recouverts de draps qui bougeaient à cause des courants d'airs provenant des innombrables fissures qui lézardaient les murs. Ce fut Richard Aiken qui rompit le
silence en premier : Wesker dévisagea ses soldats avant de refermer la porte d'entrée qui produisit un bruit assourdissant, faisant sursauter Brad Vickers qui se demanda si cette porte se rouvrirait un jour. "Aucune importance,"
répondit Albert en s'approchant du groupe. "Je vais brièvement vous
expliquer notre mission... Wesker l'ignora complètement et continua donc : Wesker soupira puis reprit : *** Bien qu'il fît jour, les volets étaient clos, empêchant la lumière du soleil de pénétrer à l'intérieur. Des formes sombres avançaient par saccades, leurs pieds raclant le sol lentement, passant devant une porte de bronze rouillée, en accordéon. Un moteur vrombissait. Derrière la porte se trouvait un vieil ascenseur de service, au look rétro, qui grimpait les étages et s'arrêta juste avant le rez-de-chaussée. Des yeux bleus scrutèrent la pénombre, attendant que les pieds eussent disparu. Puis l'ascenseur reprit sa route, une jeune femme aux cheveux roux à son bord. Celle-ci désactiva l'ascenseur en sortant une carte d'accès bleue d'un lecteur incongrûment moderne. Après s'être assurée que la voie était dégagée, elle ouvrit la porte-accordéon en essayant d'être la plus discrète possible et sortit dans le couloir. Avec un gémissement caverneux, quelque chose se précipita vers elle depuis les ombres du couloir. C'était un homme en blouse blanche. Sa chair était pourrissante, ses dents claquaient, comme celles des chiens. L'air affamé, il essaya de mordre la jeune femme, sans réussir à la blesser. Jill se dégagea d'un mouvement d'épaule, leva son arme et tira trois fois de suite. L'homme fut touché à l'estomac, au cœur, au cou... mais il continua toutefois à avancer. Finalement, Jill lui tira une balle dans la tête et il s'abattit sur le sol. Jill rechargea rapidement son arme, d'instinct, tout en examinant le cadavre, inquiète, reconsidérant les croyances sur la durée de vie et les confrontant avec la réalité de l'instant présent. *** Les coups de feu tirés par Jill furent
entendus par Wesker et ses hommes. Celui-ci regarda autour de lui et vit trois
portes. Il choisit celle qu'il pensait mener vers la source des détonations et
la déverrouilla avec sa carte. Wesker esquissa un sourire : Aiken et Sullivan restèrent donc dans
le hall central avec Rebecca, tandis que les autres se mettaient en route,
guidés par Wesker. Rebecca fronça les sourcils. La jeune infirmière sourit timidement. *** Wesker et les autres S.T.A.R.S.
débouchèrent sur une bibliothèque gigantesque, encombrée d'étagères, mais
pas la moindre trace de livres. Une porte occupait chaque mur de la salle. Wesker regarda le tireur d'élite de
l'équipe du coin de l'œil, agacé par ses sarcasmes, avant de ranger
l'appareil. Wesker guida ses hommes à travers un
des passages, mais manqua de tomber à cause de Carlos qui le poussa
'amicalement'. Le blond le considéra de haut en bas : *** Chris atteignit la fin du tunnel
souterrain dans lequel il marchait depuis un bon moment. Il se dirigea vers une
petite pièce cimentée et courut vers une porte qui semblait être là depuis
la nuit des temps. Dès qu'il posa la main sur la poignée, une alarme résonna. Chris n'arrivait pas à ouvrir la porte. Derrière lui, une bosse apparut sous un vieux tapis oriental poussiéreux. Un des pans se rabattit. Ridley sentit la peur monter en lui, ne
comprenant pas d'où venait ce bruit. Inquiet, tremblant, il retira son arme de
son épaule. Chris n'entendit pas le soldat. Il ne
remarqua pas non plus une main en décomposition qui émergeait d'un fossé de
drainage, derrière le tapis. La main tâtonna, puis trouva un appui sur le sol. Chris entendit le bruit. Il fit
rapidement volte-face et vit le cadavre, apparemment affamé. Chris était
piégé. Il releva son fusil à pompe et appuya sur la détente. CLICK ! Le zombie réussit à se redresser complètement hors de la tranchée. Chris fouilla frénétiquement son sac. Il sortit quelques balles et, accidentellement, le béret de Jill. Il demeura immobile un moment, submergé par l'émotion. Le cadavre s'avançait vers Chris, s'approchant dangereusement de lui. Celui-ci parvint à se ressaisir et essaya d'introduire une cartouche dans la chambre du fusil, en s'appuyant dos à la porte. Ridley repéra un lecteur de carte bleue dans le mur. Ne sachant que faire d'autre, il leva son automatique et explosa le dispositif d'une courte rafale. La porte s'ouvrit aussitôt, et Chris,
qui était adossé à elle, tomba à la renverse, le zombie sur ses talons.
Ridley sursauta et tira une nouvelle rafale. Chris se releva rapidement, et se
retrouva face à face avec Ridley. Soudain, un zombie apparut derrière Ridley et lui mordit le muscle entre le cou et l'épaule. Le soldat resta abasourdi pendant un instant, bégaya "Qui... Qui...?", puis s'écroula. Le zombie, en uniforme et qui, jadis, avait été un membre de la sécurité, jeta un regard vide à Chris. Sa gorge produisit un son humide alors qu'il se nourrissait tranquillement de la chair de Ridley. Puis il avala et tendit les bras devant lui. Chris l'attrapa et le projeta dans la pièce d'où il était sorti, avant de faire feu avec son fusil, une seule fois, creusant un trou dans le crâne de la chose. Il referma ensuite violemment la porte.
Depuis une salle à manger gigantesque
dont les meubles étaient recouverts de draps, Wesker et les autres soldats
entendirent la fusillade. *** Wesker et son équipe débarquèrent dans un couloir où se trouvait un vieil ascenseur, avec une porte en accordéon. Rosie Rodriguez alluma sa lampe-torche et fut bientôt imitée par les autres soldats. Ils découvrirent le cadavre d'un zombie, des impacts de balles sur tout le corps. "Mon Dieu... C'est quoi cette horreur
?!" s'exclama Brad. *** Chris s'agenouilla près de Ridley pour
l'examiner. Pas de pouls. Les frottements produits par ses gestes masquèrent un
léger craquement provenant du mur. "Ridley !" s'écria une voix féminine. Chris tourna la tête et regarda Rebecca qui était apparue dans l'encadrement d'une porte, alors que le bout des vignes effleurait ses épaules. "Qui...
Qui êtes..." bredouilla la jeune fille. Richard et Kenneth surgirent derrière
Rebecca, ayant à peine le temps d'apercevoir Chris. Il montra les vignes du doigt, qui s'enroulaient et se tortillaient comme si elles étaient vivantes, tout en se dirigeant vers le cadavre de Ridley. *** Chris était sur une espèce de
toboggan et glissait comme il le faisait des années plus tôt, étant enfant.
Il atterrit dans une buanderie où un système d'épuration de l'air était
soutenu par une fixation métallique à côté d'autres appareils. Des murs de tôle
avaient remplacé les anciennes faïences et céramiques. La faible lumière
éclairant la buanderie provenait de quelque part en-dessous, traversant des
grilles d'aération métalliques. *** Les trois soldats observaient les
vignes qui continuaient leur progression vers le cadavre de Ridley. Ils se précipitèrent pour récupérer
Ridley, mais les vignes leur tournèrent autour, s'élançant parfois puis
faisant marche arrière, comme des animaux timides et affamés,
mais inquiets face à une nouvelle nourriture. "Hein ?" fit Richard. "Des
putains de plantes pensantes ?... *** L'équipe de Wesker était toujours en
train d'observer le zombie qui avait été tué. Barry se rapprocha du corps et remarqua
le crâne éclaté : Wesker, quant à lui, explorait le
couloir. S'arrêtant en face de l'ascenseur, il examina
longuement son intérieur avec sa lampe... Jill sentit le métal froid du canon
d'un pistolet appliqué contre sa tempe. Jill cligna des yeux et, lentement, à contrecœur,
elle tendit son revolver à Oliveira. Wesker se retourna et la reconnut. Wesker les dévisagea à tour de rôle
puis répondit : Jill reprit son pistolet et fixa
Albert. Tout à coup, ils entendirent Kenneth
Sullivan crier : Les soldats coururent aussitôt pour le rejoindre et pénétrèrent dans la cuisine pour découvrir Rebecca, agenouillée à côté du corps de Ridley, en train d'examiner la morsure de son cou. "Ils sont peut-être dans la
maison..." suggéra Rosie Rodriguez. "Je parle des chiens. Rebecca releva la tête pour croiser le regard de Jill Valentine. Elles semblèrent sympathiser aussitôt. "Oui, mais..." reprit
Rebecca. "Quelle sorte... d'être humain... est capable de faire une chose
pareille ?... Rosie eut un sursaut quand elle remarqua que le papier peint, près d'elle, était déchiré par endroits. Carlos, le tireur d'élite, fronça les sourcils. "Je crois qu'il est temps pour moi de tout vous dire," commença Wesker en faisant signe à ses soldats de se taire. "En fait, je ne sais pas grand chose de plus que ce que je vous ai déjà dit, mais voici le reste. Les labos du sous-sol fabriquaient des applications en bio-ingénierie." Face au regard interrogateur de Rosie,
Wesker poursuivit : Le chef de l'équipe acquiesça d'un signe de tête. "On attrape le virus et... et alors
quoi ?" demanda Barry. Wesker fronça les sourcils, et, plus rapide que l'éclair, sortit son revolver avant de faire feu sur Rebecca. Celle-ci sursauta. La balle passa devant elle et explosa le crâne de Ridley qui, s'étant redressé, s'apprêtait à attaquer l'infirmière par derrière. Il s'écroula, raide mort de nouveau. "Eh bien, voilà la preuve," déclara Rosie. "Une balle dans la tête les mets KO." Rebecca se retourna et observa le
cadavre ensanglanté. |