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Autres : Chrono Trigger - Les Assassins du Temps - Chapitres 3 et 4
Auteur : Jikaelle
Genre : Action/Aventure - 5 chapitres - Non finie
Date de parution : 2002


Chapitre 3 :
Les Sous-sols de la Cathédrale

    Crono fut surpris et en même temps soulagé de voir sa grande amie d’enfance devant lui.
    – Qu’est-ce qui s’est passé, Crono, où est la fille ?
    – Eh bien…Je l’avais retrouvée, mais…elle a disparu soudainement…
    – Disparue ? ?
    – Ben oui, comme ça ! Envolée !
    Il était sûr que Lucca le prendrait pour un fou.
    – Hum, je comprends ça…
    – Quoi ?
    – J’étais sûre de l’avoir déjà vue quelque part ! Je me suis renseigné et, en fait, Marle est la princesse de notre époque qui a fugué récemment : c’est la princesse Nadia !
    – DE QUOI ? ! ! Cette pile électrique vivante est la princesse ! ?
    – Exactement !
    – Mais ça n’explique pas pourquoi elle s’est volatilisée !
    – Je vais t’expliquer. Vois-tu, seize générations séparent cette époque de la nôtre. La Reine Leene a mit au monde la Reine Siara, qui a mit au monde le Roi Niryan, etc. Feue la Reine de notre époque descend de cette lignée, et elle a pour fille la princesse Nadia – Marle donc. Si la Reine Leene, fondatrice de cette lignée venait à disparaître…
    – Tous les rois et les reines disparaîtraient aussi ! 
    – Et Marle avec ! Je me souviens de cette anecdote, la Reine Leene avait été enlevée par un taré qui voulait s’emparer du trône, il me semble que c’est le protecteur de la Reine qui l’a sauvée. Mais Marle ressemble tellement à la Reine que, dès qu’ils l’ont vue, ils l’ont prise pour la Reine et ont stoppé les recherches ! Si on ne se dépêche pas, la Reine Leene va mourir et Marle aussi ! Si on sauve la Reine, l’Histoire telle que nous la connaissons restera intacte !
    – Il faut retrouver la Reine !

    Crono et Lucca se dépêchèrent de sortir du palais. Ils traversèrent les bois entourant le château où ils firent une pause. Crono demanda :
    – Mais où on va chercher pour trouver la Reine ?
    – Ben oui, c’est bien là le problème ! As-tu des indices ?
    – Euuuh, quels genres d’indices ?
    – Sur le lieu où elle a disparue ! Tu ne sais pas où on l’a vue la dernière fois ?
    – Hum…Je ne vois pas…Ah si ! !
    – Alors ?
    – Ce type, Toma, il m’a dit qu’elle avait disparu alors qu’elle était à la Cathédrale !
    – À la Cathédrale ? ? Remarque, c’est fort possible, après tout ! C’est bien assez grand pour y cacher une reine ! Bon, on va aller se reposer à l’auberge et on ira demain, il se fait tard !

    Ils partirent à l’auberge et y dormirent. Cette nuit-là, Crono rêva de Marle. Elle semblait appeler au secours. Elle était seule, fatalement seule, dans le noir, et elle appelait le nom de Crono au secours. Il voyait flou mais, il lui sembla apercevoir la forme monstrueuse qu’il avait vue la nuit dernière. Cette forme immense, ronde, hérissée de piques. Elle poussa le cri aigu et puissant que Crono avait déjà entendu dans son rêve et le monstre se rapprocha de Marle, qui poussa un cri. Crono se réveilla en sursaut.
    Avant de repartir, les deux jeunes gens passèrent par le magasin d’armes pour s’équiper un peu mieux qu’ils ne l’étaient déjà. Tandis qu’ils jetaient un coup d’œil sur la marchandise, ils virent un homme entrer et discuter avec le vendeur.
    – Oh, c’est toi, Ghan, alors, es-tu venu m’acheter une nouvelle épée ?
    – Non, désolé. Je suis venu t’apprendre une mauvaise nouvelle !
    – Quoi, qu’y a t-il ?
    – C’est mal parti pour ta livraison de métal venant de Truce, mon ami ! Les Nécromants qui ont été abattus hier n’ont pas découragés les monstres de Magus ! Ils ont encore avancé un peu plus, et je crois que les armées de Guardia ne peuvent plus rien faire !
    – Oh…oh non…le pont Zenan est notre dernière ligne de défense pour repousser Magus…S’il est définitivement pris…
    – …
    Lucca et Crono observaient la scène. Lucca parla au jeune garçon :
    – En fait, les soldats sont découragés, et ils se battent mal. Si quelque chose pouvait leur rendre l’espoir !
    – Le retour de la Reine serait parfait.
    Ils partirent pour la Cathédrale.

    Lorsqu’ils arrivèrent, les nonnes célébraient une cérémonie. Crono vit la jeune sœur qui l’avait mis en garde la veille, mais son regard était maintenant identique à celui de toutes les autres, c’est à dire le même regard rempli de mal qu’il avait remarqué chez la Sœur Supérieure.
    – Oh ! Entrez, entrez, jeunes gens ! lança cette dernière, nous remercions les Dieux !
    – Et en quel honneur ? rétorqua ironiquement Lucca.
    – Mais voyons, la guerre va se terminer ! Voyez comme Magus a pris de l’avance !
    – Cette fois-ci, elle ne simule plus, songea Crono, elle se montre sous son vrai jour !
    – Je vois, poursuivit Lucca. Eh bien, laissez-nous aussi participer à la cérémonie !
    – Lucca… ?
    – Nous aussi voulons remercier les Dieux pour nous avoir envoyé leur avatar, notre protecteur, notre sauveur, le Grand Magus !
    – Mais qu’est-ce que tu dis… ? murmura Crono inquiet à Lucca.
    – Laisse-moi faire…lui répondit-elle.
    La nonne envoya un sourire radieux.
    – Eh bien venez, venez, rejoignez-nous, rejoignez les Mystiques !
    Les sœurs commencèrent à acclamer Magus.
    – HUT ! ! Messire Magus ! Ecrasez les humains ! Les Mystiques sont les seuls à avoir le droit de vivre !
    – (avec moi, Crono !) Vive Magus, l’élu des Dieux !
    Lucca murmura à Crono :
    – Faisons semblant d’être de leur côté, elles finiront par nous révéler l’endroit où Leene est enfermée !
    – Venez, humains révoltés ! Rejoignez le bon camp, le camp de Magus et de ses Mystiques ! Allez, approchez et asseyez-vous, nous allons entamer le récital !
    Crono et Lucca s’assirent près de la jeune fille avec qui le jeune homme avait parlé la veille. Elle leur parla :
    – Vous allez aimer le récital de l’orgue, c’est super ! Vous savez, vous avez bien fait de rejoindre les Mystiques ! Les humains insoumis seront massacrés ! ! Hé, hé ! Notre seul dieu, notre seul maître à tous est le divin Magus, celui qui a reçu des dieux ses pouvoirs, et grâce à qui nous règneront bientôt…
    Crono était désolé de voir la jeune fille qui était si gentille la veille ainsi fanatisée. La Sœur Supérieure s’installa à l’orgue et entama un air. Il semblait si triste et si maléfique ! Crono, qui était mélomane, retint tout de suite le ton triste et mauvais de la musique. « Pareil à Magus ! » pensa-t-il. Tout à coup, Lucca remarqua quelque chose au sol et avertit Crono.
    – Oh, Crono ! Regarde par terre !
    – De quoi ?
    Lucca montra une sorte de bijou brillant, posé dans l’allée.
    – Lucca, il faudrait voir ce que c’est, les sœurs sont toutes captivées par le récital, ramasse-le !
    Discrètement, Lucca ramassa le bijou et ils l’observèrent.
    – C’est une broche à cheveux…constata Lucca.
    – Je crois avoir déjà vu cette forme…Cette pierre entourée de trois fils d’or…
    – Moi aussi, ça me dit quelque chose…Mais, Crono ! Le collier de Marle !
    Crono sortit le pendentif de sa tunique, et il constata que les pierres sur le collier et sur la broche étaient identiques !
    – Mais…Mais oui ! Cette broche…C’est la couronne nationale de Guardia ! ! !
    Lucca n’a pu s’empêcher de crier. Toutes les nonnes avaient à présent leur regard braqué vers elle. Elles se levèrent. Crono et Lucca, paniqués par les yeux foudroyants des sœurs, se dirigèrent vers l’autel. Dans un éclair, les sœurs se transformèrent : elles devinrent de laides ogresses dont les jambes n’étaient plus qu’une queue rosâtre qui déposait un liquide visqueux sur leur passage. Leurs yeux étaient exorbités et injectés de sang et leur cheveux roses tirés en arrière étaient cassés et en bataille. Le combat s’engagea avec ces 5 monstres nommés Naga-ettes. Lucca chargea son pistolet avec une balle spéciale et tira : l’arme devint rouge et tira une longue langue de feu. Elle blessa trois Naga-ettes qui étaient sur la trajectoire de la balle. Crono brandit son épée et lança l’attaque qu’il avait apprise en combattant des ennemis en forêt. Il tournoya sur lui-même et toucha deux ogresses grâce au cyclone provoqué. Soudain, les deux combattants eurent une idée : joindre leur technique ! Une ancienne nonne lança une attaque qui blessa Crono et le ralentit mais cela n’était que petit dégât.
    – Lucca ! Maintenant !
    Crono se jeta sur les Naga-ettes, Lucca arma son revolver et envoya son lance-flammes sur Crono. Il reçut le feu sur son épée et tournoya. La chaleur des flammes et le fil de l’épée touchèrent toutes les ogresses qui disparurent en poussière après avoir lancé un horrible cri de douleur.
    – Ouf ! On l’a échappé belle !
    Lucca parla trop vite car juste derrière elle apparut, plus grande et plus laide que toutes les autres, la sœur supérieure transformée en Naga-ettes ! Elle frappa Lucca si fort qu’elle s’écroula à terre.
    – Lucca ! !
    Crono se mit en garde mais, du plafond de la cathédrale, apparut une silhouette armée d’une épée qui se jeta sur le monstre et le coupa en deux. Lucca se releva et poussa un cri de surprise :
    – KYAH ! Mais…C’est une grenouille géante ! Mon dieu, j’en avais étudié, des amphibiens, mais des grenouilles-géantes-guerrières, jamais !
    – Je vous saurais gré de bien vouloir cesser de vous moquer de mon apparence, mademoiselle…
    En effet, se tenait devant Crono et Lucca, un homme-grenouille ! De taille humaine, de visage batracien. Il était habillé d’une armure, d’une tunique et d’une cape, et il était armé d’une grande épée à deux mains. Ou à deux pattes.
    – Il parle ! pensa Lucca.
    Et en plus il parle :
    – Qui êtes-vous, jeunes gens ? Je vous entends acclamer Magus et la minute d’après, vous affrontez les Mystiques ! C’est surprenant !
    – En fait, nous sommes contre les Mystiques et Magus…répondit Crono plutôt gêné.
    – Nous venons libérer la Reine Leene !
    – Quoi ? La Reine ? Je suis son protecteur, disciple de l’ancien Capitaine des Chevaliers, Cyrus.
    – Vous ? ? Son protecteur ? ? ? Oups ! J’ai du mal à me retenir, parfois, désolée…
    – Euh, comment doit-on vous appeler, monsieur, euh ?
    Il marqua un moment de silence avant de répondre :
    – …Frog fera l’affaire.
    – Enchanté, Frog ! Je suis Crono et voici Lucca ! Nous devrions nous allier pour sauver la Reine Leene !
    – Hum ! Voici un chevalier au noble cœur! Il préfère l’efficacité de l’alliance plutôt que l’absurdité de l’action solitaire ! Vous me plaisez, Messire Crono !
    – Euh, Crono tout court, c’est mieux !
    – Enchantée, Frog, mais nous devrions nous dépêcher de chercher l’accès à la prison de Leene !
    – Je sais qu’il existe une entrée qui conduit aux sous-sols de la cathédrale, mais où ? J’ai déjà exploré les lieux, mais en vain.
    Ils se mirent en quête d’un passage menant aux souterrains. Après une bonne demi-heure de recherches infructueuses, Crono eut une idée.
    – Que fais-tu, Crono ?
    Il se dirigea vers l’orgue et essaya de reproduire la musique qu’il venait d’entendre jouer. Lucca et Frog se rapprochèrent de lui et le regardèrent faire. Crono cultivait une passion pour la musique, il se souvenait bien du ton du morceau : il sut le reproduire sans problèmes.
    – Tu as raison, Crono, dit Lucca, l’orgue doit être la clé de l’énigme…
    – On dit que ceux qui écoutent l’Hymne de Guardia joué par la cloche de Leene auront des vies heureuses et intéressantes…dit Crono, se souvenant des paroles de sa mère.
    – Mais qu’en est-il de l’Hymne joué par un instrument maléfique ? remarqua Frog.
    En essayant de reproduire le ton et le rythme du récital, Crono joua l’Hymne de Guardia. Soudainement, un pan du mur nord s’ouvrit dans un grondement sourd, et une porte en bois se découvrit.
    – Crono, tu es génial !
    Le petit groupe s’engouffra dans les Sous-sols de la Cathédrale.
    Ils découvrirent un plutôt bel aménagement. Le côté médiéval des constructions souterraines était presque beau à regarder si on ne pensait pas au chant morbide à la louange de Magus qu’on pouvait entendre retentir. Ils explorèrent les salles tout en exterminant les monstres qui les attaquaient.
    Plus tard, ils découvrirent une allée décorée d’un large tapis rouge, brodé, qui conduisait à un escalier.
    – Cela doit mener à Yakra, remarqua Frog.
    – Yakra ? ? interrogea Crono.
    – Yakra est un monstre des forêts, au tempérament quelque peu mégalomane, qui ressemble à une énorme larve à pattes. Il rêve du trône de Guardia depuis je ne sais combien de temps. On le croyait disparu depuis la construction de la Cathédrale. C’est lui qui a kidnappé la Reine.
    Lucca remarqua la lueur déterminée dans le regard de Frog.
    Ils montèrent les escaliers et franchirent une grande porte. Après plusieurs égarements dans les pièces du souterrain, le groupe arriva dans une pièce carrée où le tapis rouge se trouvait toujours. Ils tuèrent les deux Mystiques farouches qui s’y trouvaient et décidèrent de faire une halte.
    – Ma montre s’emballe, dans ce monde, se plaignit Lucca, je ne peux pas savoir l’heure qu’il est !
    – Dans…ce monde ? Que veux-tu dire ? questionna Frog.
    – Je me découvre un côté quelque peu gaffeur, dans cette aventure !
    – En fait, c’est un peu dur à expliquer Frog, mais…Bon, allons-y franco, nous venons du futur, déclara Crono.
    – Je te demande pardon ?
    – A cause d’un défaut d’une invention, nous avons été transportés en l’an 600, alors que nous vivons en l’an 1000 ! poursuivit Lucca.
    – En…l’an 1000 ? Mais pourquoi cherchez-vous donc à sauver la Reine ?
    – C’est compliqué, on va résumer : une de nos amies a disparu dans ce monde, mais si on sauve la Reine, elle pourra revenir…enfin, c’est vraiment en gros ! tenta d’expliquer Crono.
    – Je ne vois pas très bien comment ça se fait mais je ne vais pas essayer de comprendre…
    – Tu nous crois quand on te dit qu’on vient du futur ?
    – Oh oui, ça se voit à vos vêtements, à votre accent, vous n’êtes pas d’ici, ni d’ailleurs sur cette planète.
    – Enfin, on vient de Guardia, mais…Pas de cette Guardia là, quoi…s’embrouilla Crono.
    – Dites moi…Si vous venez du futur…C’est que Magus va perdre.
    – … Eh bien, je ne sais pas si je dois le dire, mais tant pis ! Oui, Magus va perdre, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter de se battre ! La guerre n’est pas encore finie, Magus n’abdiquera que si les Guardians font de leur mieux pour se battre !
    – Guardia n’abandonnera pas si facilement ! Nous détruirons Magus !
    – Encore heureux ! dit Crono.
    Se relevant, le groupe passa la porte pour arriver à Yakra. Dans la salle, une voix se fit entendre :
    – Hé, hé, très chère Reine Leene, préparez-vous, car vous ne ressortirez pas vivante d’ici !
    – Je n’ai nullement peur de vous Yakra, vous n’êtes qu’un rampant d’une catégorie inférieure ! Profitant du déséquilibre dans le royaume causé par la guerre ! Et de plus, vous prenez l’apparence du chancelier pour m’enlever ! Vous êtes faible et lâche !
    – Ces insultes ne m’affectent pas du tout, Reine !
    Frog se dirigea vers le fond de la salle. Le chancelier était assis à une table, et devant celle-ci, se tenait debout la Reine Leene.
    – Reine Leene ! ! cria Frog.
    La Reine se retourna.
    – Glenn, c’est toi !
    – Reculez, ma Reine, et laissez-nous l’honneur…
    – Bien, mais sois prudent, Glenn…
    – Pas besoin d’être prudent avec lui.
    La Reine s’enfuit, laissant les trois jeunes gens face au faux chancelier.
    – Nyé hé, hé ! Pas la peine de s’enfuir, personne ne sortira vivant d’ici…
    – Que tu crois ! lança Crono hautainement.
    – Tu vas voir, jeune insolent ! TRANSFORMATION !
    Sous les yeux de Crono, Lucca, et Frog, le chancelier émit une forte lumière, et la seconde d’après, se montra à leurs yeux une immonde grosse larve avec, en guise de pattes, des centaines de griffes noires.
    – Redevenu Yakra ! ! !
    Le combat s’engagea. Aussitôt, dans un moment de synchronisation, Crono et Frog se jetèrent sur Yakra. Leurs trajectoires se croisaient : ils frappèrent au même moment, ce qui blessa davantage Yakra. Il poussa un cri gras, et se lança en courant sur les trois combattants, charge qui ne les blessa que légèrement, mais qui fut renouvelée souvent. Les épéistes continuèrent leurs assauts sans relâche, ne laissant aucun répit à la bête, tandis que Lucca lui envoyait des jets de feu. De plus en plus énervé, Yakra lançait des piques contre ses opposants, mais en vain : écrasé sous les offensives répétées, il ne put rien faire et fut finalement anéanti. Frog rengaina son épée.
    – Enfin…Le royaume est débarrassé de lui ; cela fait un souci de moins !
    – Glenn !
    La Reine se présenta devant le groupe.
    – Les dieux soient loués, personne n’est blessé !
    – Et vous, Reine, vous n’avez rien ?
    – Non, je te remercie. Merci à vous, jeunes gens, de m’avoir porté secours ! Je serais morte sans vous ! Mais venez, venez donc au château !
    Ils se dirigèrent vers la sortie.
    – Hé, psst, Crono ! glissa Lucca.
    – Quoi ?
    – Y’a deux coffres, ici, tu veux pas prendre le contenu ?
    – Bonne idée !
    Crono se dirigea vers les coffres. Il en ouvrit un premier et…le vrai chancelier en sortit ! Crono délia les cordes qui l’attachaient.
    – Ah ! Ce maudit Yakra ! Me kidnapper et prendre ma place pour tromper la Reine ! Quel horrible monstre ! Oh ! Votre majesté ! Vous êtes là ! Vous voyez, je suis sain et sauf ! Votre majesté !


Le mot de l’auteur :
Hum, la Reine est sauve ! ^^ ! Je me demande comment va se passer les retrouvailles entre Crono et Marle…Je pense que ça va être à partir de ce moment-là que je vais marquer leur complicité. Montrer que l’un tient à l’autre, enfin, des clins d’œil par-ci par-là…On verra ! ^^ !
Je pense que je vais booster les explications de Lucca…C’est un détail à première vue anodin mais pour moi c’est important. Je vais les rendre encore plus scientifiques, mais logiques ! Expliquer les rapports temporels, les décalages, les changements de l’Histoire. Lucca tient beaucoup à ce que l’Histoire reste telle quelle. Peut-être a-t-elle peur de changer l’Histoire au point de la détruire ? Provoquer une catastrophe pire que Lavos ! C’est une scientifique, elle est réfléchie, elle pense aux conséquences de ses actes. Elle analyse, elle constate, elle réfléchit, et elle agit. J’aime beaucoup Lucca ! C’est mon personnage préféré ! Elle est forte, elle sait donner de l’impression sur son entourage, et elle calcule, entre deux choix elle sait trouver le bon. J’aimerais lui donner de l’importance, en fait, chaque personnage aura son importance, une très grande ! Parce que je crois que c’est ça qui fait que Chrono Trigger est un jeu béton…
Hum ? Ah ! On arrive au tribunal ! Je sens que je vais me déchaîner sur ce chapitre ! ^^ ! On s’y retrouve ? Allez, au prochain chapitre !


Chapitre 4 :
Le retour

    La Reine Leene était assise sur le trône. Magnifique dans sa belle robe blanche, le bas de la jupe était brodé de bleu ciel. Elle avait le teint pâle, ses cheveux étaient dorés, tirés en arrière, retenus en un grand chignon, coiffure couronnée de la Broche de Corail, rendue par Crono et Lucca. Elle était belle, de plus, elle ressemblait extraordinairement à Marle, même si elle contrastait avec elle par son côté noble, gracieux et majestueux.
    – Frog, Crono, Lucca, je vous remercie infiniment. Yakra a été abattu grâce à vous. Vous m’avez sauvée. Messire Crono, Dame Lucca, vous êtes désormais proclamés amis de la Famille Royale. Séjournez au palais autant qu’il vous plaira.
    Frog restait silencieux. Il baissait les yeux, comme s’il avait honte. La Reine se leva de son trône et s’avança vers lui.
    – Frog. Je me dois de te remercier, en vertu de tout ce que tu as fait pour servir la Famille Royale de Guardia jusqu’à présent, je…
    – N’en faites rien, Reine Leene.
    – Pardon… ?
    Frog s’était agenouillé. Il n’osait même pas regarder la Reine. Elle le fixait avec étonnement.
    – Je…J’ai échoué, Majesté. Oui, j’ai échoué ! Je ne vous ai pas protégé comme je le devais. Si j’avais rempli mon devoir, Yakra n’aurait pas posé le regard sur vous, mais je vous ai défailli, ma Reine ! Vous avez même été enlevée ! Et je n’ai pu vous retrouver qu’un mois après votre disparition ! Je ne mérite aucune récompense…
    – Voyons, Frog ! Tu m’as sauvée, là est le principal !
    – Non, Reine Leene…Cela n’est pas ce qui importe pour moi. Permettez que je me retire…
    Frog se releva et quitta la salle du trône.
    – …Je ne sais pas pourquoi, mais Frog réagit toujours comme cela. À chaque fois, il se sent moins fort qu’il ne l’est en réalité…Il a comme un complexe ! Mais c’est normal…
    – Reine, savez-vous pourquoi…Enfin, pourquoi Frog a cette apparence-là ? questionna Lucca, un brin hésitante.
    – Oui, je le sais ! Frog est mon protecteur, comme l’a été son maître, l’ancien capitaine des chevaliers Cyrus. Mais au commencement de la guerre, il y a dix ans, alors que je venais de monter sur le trône suite au décès de mon père, Frog – Glenn de son ancien nom – a suivi Cyrus en mission alors qu’il devait affronter Magus. Mais les choses ont tourné à leur désavantage… Cyrus s’est fait tuer, et Glenn a été transformé en ce qu’il est maintenant, beaucoup ici croient que c’est un espion à cause de son apparence, mais il est un noble chevalier ! Aussi vaillant que l’a été Cyrus ! On peut lui faire confiance…Enfin…Mais dites-moi, on m’a dit qu’une fille a été prise pour moi, elle est votre amie, non ?
    – Bon sang ! s’écria Lucca, on allait oublier la princesse Nadia ! Crono, elle doit être encore ici !
    – Elle est sûrement dans la chambre de la Reine ! Allons-y !
    Crono et Lucca se dépêchèrent de monter les escaliers et de rejoindre la chambre de la Reine. Ils ouvrèrent la porte et virent des sortes de flocons de lumière se regrouper en un point, près de la fenêtre. Crono s’en approcha doucement, quand soudain il vit Marle apparaître devant lui.
    – C…Crono ! !
    Elle se jeta sur lui.
    – Crono ! ! Aaah ! J’ai eu si peur ! !
    – Calme-toi, Marle ! Calme-toi ! Tout va bien !
    Elle tomba sur les genoux et fixa Crono, les larmes aux yeux.
    – Qu’est-ce que j’ai eu peur…J, j’étais dans un endroit noir, froid, isolé, j’étais…toute seule…
    Crono la releva et la regarda, compatissant.
    – C’est ça…mourir ?
    – Calme-toi, Marle, tu n’as plus à t’en faire : tu es là, de retour !
    Il lui sourit, et la jeune fille le lui renvoya. Lucca s’avança vers Marle et inclina la tête en signe de respect.
    – Princesse Nadia, euh, je…
    – Hein ? !
    Elle se tourna vers Crono, et sourit d’un air moqueur.
    – Hihi ! Alors vous avez tout deviné, hein ?
    Tristement, elle se tourna vers la fenêtre.
    – Pardonnez-moi…Pardonne-moi Crono, je t’ai menti, mais…Si je ne t’avais pas menti…Tu ne m’aurais pas fait visiter la fête, hein… ?
    Elle le regarda tristement.
    – Quoi ? Mais qu’est-ce que tu dis ! Bien sûr que je t’aurais montré la fête !
    Elle pouffa de rire :
    – Oh, Crono ! C’est pour ça que je t’adore ! Oh, rentrons chez nous ! Notre époque me manque !
    – Mais oui ! Lucca, comment allons nous… ?
    – C’est bon, c’est bon ! Lucca a la solution ! Il faut retourner au Canyon de Truce ! Ah là, là, qu’est-ce que vous feriez sans moi !
    – Je n’ose même pas imaginer ! dit Marle en riant.
    Ils retournèrent à la salle du trône et passèrent devant la Reine Leene. Marle s’avança vers elle. On aurait dit deux sœurs jumelles. Leene, troublée, dit à Marle :
    – Hé bien… ! Il est vrai que tu me ressembles ! Tu aurais vraiment pu être ma jumelle !
    – Hi, hi ! En effet, moi aussi ça m’étonne ! Enfin ! En tout cas, vous feriez mieux de vous marier au plus tôt sinon j’aurais des soucis !
    – Je…te demande pardon ? ? ?
    – Maaaarle ! lança Lucca désespérée !
    – Ce n’est rien, Ma Reine, ne faites pas attention ! Au revoir et portez-vous bien !
    Sous les yeux étonnés de la Reine Leene, le groupe quitta la salle. Alors que Crono refermait la porte en bois, il entendit Marle pousser un cri :
    – Hiii !
    – Quoi, qu’est-ce qu’il y a, Marle ? demanda Lucca.
    Elle vit Frog, qui se tenait debout, immobile.
    – Frog, c’est toi, mais… ? s’étonna Crono.
    – Je voulais vous saluer.
    – A mon avis, ton comportement est des plus stupides, Frog ! lança violemment Lucca.
    – Hééé, Lucca ! Ça va pas de dire ça ? 
    – Mais je le pense, Crono ! Écoute, Frog, tu crois que la Reine t’en veux, d’avoir été enlevée ? Non, pas du tout !
    – Mais ce n’est pas ce qui compte pour moi ! Ce qui importe, c’est le fait d’avoir failli à mon devoir ! Mon devoir de protéger la Reine ! Je ne mérite plus rien…
    – Frog, allons !
    Il s’approcha de Marle, restée en retrait, et la regarda fixement.
    – Euh, je… ! !
    – En effet, votre ressemblance avec la Reine est plus que troublante ! De vraies sœurs ! Bien, maintenant, je dois vous quitter…
    – Frog !
    Il bondit du haut des escaliers. Il se retourna pour regarder le groupe.
    – J’espère que nous nous retrouverons un jour !
    Il franchit la porte et sortit du château. Ils restèrent silencieux.
    – M…Mais…Qui était ce, cet, cette chose ? ! !
    – Du calme, Marle, je vais t’expliquer !

    Après s’être restaurés et reposés au quartier des chevaliers du château, les trois jeunes gens repartirent en début d’après-midi pour le Canyon de Truce. Ils traversèrent les pentes herbeuses pour arriver à la clairière d’où ils étaient tous venus. À peine perceptible, devant eux scintillait comme une sorte de petite lumière bleutée.
    – Bien, dit Crono, maintenant c’est à toi de jouer, Lucca : que fait-on ?
    – Hé !

    Lucca tira de sa poche une sorte de petit bâton mauve, orné sur son haut par une rosace ressemblant à un soleil doré. Elle le brandit en direction de la lumière bleue. Des éclairs en surgirent et le cercle temporel qui avait amené les compagnons en l’an 600 reparut sous les yeux étonnés de Crono et de Marle.
    – Waow ! s’exclama Marle, c’est toi qui as fait ça, Lucca ! ? Quel génie ! Tu es surprenante !
    – Hum, en effet ! Euh, non, voyons, ne dis pas ça, Marle…
    – Oh, assez de fausse modestie, tu as un réel don ! Je donnerais mon titre de princesse pour avoir ton génie.
    – Eh bien, si tu le dis… ! Bref, après avoir cherché, j’ai enfin découvert que cet étrange cercle temporel s’appelle un Portail. Un Portail peut, avec une déformation spatio-temporelle, traverser le temps et amener à un même endroit mais à une autre époque, enfin, en gros…Les Portails sont très instables, j’ai donc utilisé les propriétés de celui apparu derrière le Télépod pour créer une clef, que voici (elle désigna la clef dans sa main). Grâce à elle, nous pouvons utiliser les Portails à notre guise !
    – Mais, interrogea Crono, pourquoi un Portail est-il apparu à la fête ?
    – Eh bien en fait c’est une question à laquelle je n’ai pas pu trouver de réponse…Je ne sais pas, soit c’est le Télépod qui a eu un défaut, soit autre chose l’a provoqué mais…
    Les trois amis restèrent muets, réfléchissants.
    – C’est vraiment trop bizarre, s’énerva Marle, retournons à notre époque !
    – Tu as raison, approuva Crono, rentrons !
    Ils s’engouffrèrent dans le Portail. Après y être entré, le cercle se referma d’un coup sur eux.

    Après un instant de flou, où ils se trouvaient dans une autre dimension, entre deux temps, Crono, Marle et Lucca purent voir s’agiter devant eux la fête Millénaire.
    – Ah, je suis heureuse de revoir ma Guardia ! dit Marle.
    – C’est vrai ! J’ai drôlement hâte de me refaire insulter par ma mère, moi ! dit Crono, goguenard. Marle se moqua de lui.
    – Attention, dit Lucca, on a eu une sorte de décalage ! Nous avons passé deux jours en l’an 600, mais ici il ne s’est écoulé que quelques heures. Le Portail est apparu à 14 h 30 environ, et il est 18 h 45. N’allez donc pas dire que vous avez passé la nuit à l’auberge de Guardia…
    – Je suis contente que ça n’ait eu qu’un petit décalage ! dit Marle, j’ai eu très peur de recevoir un sermon de trois jours par mon père !
    Une pensée traversa alors l’esprit de Crono. Il pensait avoir bien cerné la personnalité de Marle, la connaître. Mais il se rendit compte que la Princesse Nadia était si loin de lui…
    – Lucca !
    – Wah, papa !
    – Alors, les enfants, comment cela s’est-il passé ? Vous allez bien ? Je suis tellement content de te retrouver en bonne santé, Lucca ! Viens vite me raconter ! !
    – Héhé… Bon, Crono, Marle, je vais rentrer à la maison. Marle, je suis désolée que ça soit arrivé, tu sais. Tu as été exposée au danger…
    – Tu rigoles ? ! Je me suis vraiment amusée ! Il s’est passé tellement de trucs ! Et puis, maintenant, j’ai de nouveaux amis !
    – Je te souhaite un bon retour au château !
    – Merci, toi aussi !
    Ils regardèrent Lucca s’en aller avec son père. Crono regarda Marle qui souriait.
    – Bon, Crono, je vais rentrer ! Merci encore de m’avoir sauvée…!
    – Euh, tu ne veux pas que je te raccompagne ? C’est dangereux les forêts, le soir tombe !
    – Mais non ! Et puis je ne veux pas que tu assistes à la morale que va me faire mon père, hé, hé ! Bon, encore merci !
    Marle embrassa Crono sur la joue d’un baiser furtif avant de s’en aller en courant vers la sortie du square. Crono soupira. Sur sa droite, il apercevait le château, sombre à cause du contre-jour. Le soleil couchant, rouge d’un feu intense le couronnait. Marle le voyait-elle de sa chambre ?

    – Maman, c’est moi, je suis rentré !
    – Ah, ben enfin ! Elle devait être drôlement bien cette fête !
    – Tu m’étonnes ! Une vraie aventure ! laissa-t-il tomber ironiquement.
    – Tu arrives bien, le dîner est bientôt prêt !
    Crono l’avait deviné : du riz parfumé avec du mouton. La spécialité de Nali Highwater, sa mère. Elle avait fait ce repas pour lui. L’odeur emplissait la cuisine. Crono se sentit particulièrement bien. Comme sécurisé par la présence maternelle. Après avoir vécu cette aventure dans le passé, Crono avait la désagréable impression que ça ne serait pas la dernière fois, et qu’il ne sentirait plus la présence de sa mère avant longtemps.
    Après avoir bien mangé, Crono rejoint sa chambre. Le soir était maintenant tout proche. Il regarda la mer par sa fenêtre, puis il regarda le ciel. Ce ciel, la seule chose qu’il avait en commun avec la Princesse Nadia. Il pensait à elle ; son sourire et ses yeux bleus lui revenaient en tête sans cesse. Mais il ne savait même pas s’il allait la revoir un jour. Peut-être était-ce le contact avec le Temps, mais Crono avait l’impression de n’être plus maître de son avenir, comme si quelque chose d’inéluctable venait de brusquement se dresser sur son destin. Il ne voulut plus penser, il se mit bien vite dans son lit pour s’endormir presque aussitôt.
 
    – Je suis bien chez les Highwater ?
    – Euh, oui, mais… ?
    – Ordre du roi de Guardia : Crono Highwater doit être amené devant le tribunal royal ! Il y sera jugé pour l’enlèvement de la princesse Nadia !
    – Comment ? ! Mais pour qui vous prenez-vous ? L’enlèvement de la princesse ! Et puis quoi encore, le meurtre du roi ? !
    – Madame, je ne vous permets pas de discuter les ordres de la garnison royale ! Allez me chercher le dit Crono !
    – Vous n’avez pas le droit de l’accuser comme ça !
    – Nous avons des preuves ! Et nous avons aussi des ordres royaux ! Si vous continuez à les discuter, nous vous faisons aussi arrêter !

    Crono fut réveillé par des voix venant du rez de chaussée. Il entendait sa mère et…plusieurs voix masculines autoritaires. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il se leva et, avant d’atteindre son escalier, il vit quatre soldats dans l’uniforme bleu de Guardia s’avancer vers lui.
    – Crono Highwater ! Vous êtes en état d’arrestation pour l’enlèvement de la Princesse Nadia !
    – De QUOI ? ! !


Le mot de l’auteur : 
Ça barde pour Crono…Rentrer. C’est une sensation très agréable, après un long voyage, ou un voyage très loin, que de revenir chez soi, retrouver sa maison, ses habitudes, de se sentir sécurisé par tout ce que l’on connaît, comme sa famille. C’est ce qu’a ressenti Crono, ici. 400 ans en arrière, c’est loin, après une aventure comme celle qu’il venait de vivre, il a été rassuré de revoir sa mère. Et il est triste de savoir qu’il va la perdre pour longtemps, mais bon, il va devoir se débrouiller seul ! A vrai dire, j’ai du mal à « faire penser » Crono. Peut être parce que je suis une fille, je ne sais pas exactement comment pense un homme. Mais est-ce qu’un homme et une femme ça pense différemment ? Franchement, qui pourrait le dire ? Je ne sais pas, plus je réfléchis plus je m’embrouille…Tant pis, je vais faire comme ça : au feeling. Ah la, la ! J’aurais peut être mieux fait de le laisser muet ! ^^ !

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