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Autres : Chrono Trigger - Les Assassins du Temps - Chapitre 5
Auteur : Jikaelle
Genre : Action/Aventure - 5 chapitres - Non finie
Date de parution : 2002


Chapitre 5 :
Crono condamné à mort ? !

    Crono ne résista pas aux soldats. On le sortit de sa maison devant les yeux désolés de sa mère. On lui lia les pieds et les mains et il fut placé dans un char pour être conduit au château.
    – Allez-vous m’expliquer ce que cela signifie ? !
    – Tais-toi, terroriste ! Nous savons que c’est toi qui as kidnappé notre princesse pour prendre le trône !
    – Quoi ? ! Mais c’est n’importe qu...
    Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, on lui bâillonna la bouche.
    – Garde ta salive ! Tu auras tout le temps de t’exprimer au tribunal !

    Les gardes firent entrer Crono, encore attaché, par la grande porte du château. Le chancelier se trouvait en haut des escaliers, face à lui.
    – Alors c’est toi, vaurien, qui a tenté d’enlever notre chère princesse !
    Crono se débattit pour s’expliquer mais les soldats le tenaient fermement. Le chancelier reprit :
    – Tu vas comparaître dès maintenant devant le juge ! Tu seras condamné pour l’enlèvement de notre chère Princesse Nadia !
    On emmena Crono dans une toute petite cellule, en attendant qu’il soit jugé. Plus tard, un homme aux cheveux châtains clairs, souriant et avec de grands yeux bleus se présenta devant lui.
    – Alors c’est vous, Crono ! Je suis Pierre, votre avocat. Ne vous inquiétez pas, je saurais vous défendre face à la langue de serpent du chancelier ! Je sais que vous n’avez pas enlevé la Princesse Nadia. Elle m’a elle-même parlé de vous, je vous défendrai.
    – ...Merci, Pierre.

    L’imposant trône du juge était éclairé par l’immense vitrail représentant le dieu de la Justice, qui couvrait tout le mur nord du tribunal. Le juge était assis, attendant l’ouverture du procès, face à la porte en bois sculpté qui était opposée au vitrail. À sa droite se tenait le chancelier, nerveux et hargneux. À sa gauche, l’avocat Pierre, quelque peu anxieux de savoir que son adversaire était le chancelier, réputé pour son ardeur à attaquer les accusés. Enfin, on amena le prisonnier.
    Crono fut installé à la barre, en face du juge, et il avait la lumière du vitrail dans les yeux. Le juge, vieil homme à la barbe blanche, prit la parole :
    – Je déclare la séance ouverte ! Que le chancelier fasse sa plaidoirie.
    – Hum, Crono Highwater, ici présent, est accusé d’enlèvement royal avec préméditation. La Princesse Nadia s’est enfuie ce matin même du château, pour partir à la fête millénaire. Elle a alors rencontré Crono. Ce dernier, sachant qui elle était (Crono sourcilla) l’a alors conduit au show de l’inventeur Lucca…où Crono a étrangement disparu avec la princesse ! Je crois qu’un procès est inutile, le dit Crono est coupable !
    – Attendez un peu, Chancelier ! s’écria Pierre, vous tirez des conclusions un peu hâtivement ! Que savez-vous de l’enlèvement ? Crono a-t-il seulement enlevé la Princesse Nadia ? Non, il ne l’a pas kidnappée. Avait-il un motif de le faire ?
    – Et sa fortune, objecta le chancelier, et la rançon, et le trône ?
    – Crono, dites-nous la vérité, demanda Pierre, avez-vous été un seul instant tenté par sa fortune ?
    – Jamais, répondit sèchement Crono.
    – En êtes-vous bien sûr ? ré interrogea le chancelier.
    – Certain ! Je l’ai rencontrée par hasard, et c’est elle-même qui m’a demandé de l’accompagner. Et sachez qu’à ce moment-là, j’ignorais totalement qui elle était !
    – C’est faux et j’ai des preuves ! Vous mentez doublement, M. Highwater ! Lorsque vous l’avez bousculée à la fête, vous vous êtes dirigé vers le pendentif royal qu’elle avait perdu avant même de s’enquérir de sa santé !
    – Non, c’est totalement f… !
    – ...et vous avez ramassé ce même pendentif ! Vous avez pu donc remarquer que c’était le saint collier qui se transmet de Reine en Reine dans la famille royale, la Rivière de Corail !
    – Je ne savais rien de ce collier ! Qui dans les citoyens de Guardia a déjà vu ce collier ? Et qui a déjà vu la princesse ? J’ignorais tout d’elle, et elle s’est même présentée à moi sous un autre nom ! Et en ce qui concerne le pendentif, je suis aussitôt allé lui rendre !
    – N’était-ce pas plutôt une manière de la mettre en confiance ? Et ainsi l’attirer dans un quelconque traquenard déguisé en show pour la piéger ?
    – Chancelier, vous allez trop loin ! Vous soupçonnez Crono d’avoir enlevé la Princesse, mais il est un jeune homme incapable d’avoir de telles pensées, et encore moins de commettre un tel acte ! Voyez plutôt, à la fête, une fillette avait perdu son petit chat dans la foule. Il a aussitôt fait tout son possible pour retrouver et ramener l’animal à la petite fille. Un acte comme celui-ci ne mérite-t-il pas une médaille ?
    – Vous voulez jouer à ce jeu-là, Pierre ? Mais moi aussi j’ai des témoins ! Beho, le vieil homme, avait posé son déjeuner – un poulet – sur une table, et tout de suite après, le poulet avait disparu ! Et des gens ont vu Crono ici présent l’emporter sous le nez du vieillard !
    – Mais non ! !
    – Ne niez pas Crono Highwater ! Vous avez volé à un vieil homme sans défense !
    – Ce poulet était posé sur une table, sans personne à côté, et je ne l’ai pas emporté, je l’ai mangé sur place. Si Beho y tenait vraiment, il m’aurait empêché de le faire, je ne savais pas qu’il lui appartenait, et j’ai même présenté mes excuses à Beho ensuite ! Vous interprétez mes actes, c’est de la diffamation !
    – Crono, ne m’insultez pas ! Vous dites vous-même ne pas avoir été tenté par sa fortune, mais Madda, l’assistante du forgeron Melchior, affirme vous avoir vu essayer de vendre à ce dernier la Rivière de Corail de notre Princesse Nadia !
    – Mais…Mais c’est faux ! C’est Melchior qui a demandé à Ma…euh, à la Princesse Nadia de lui montrer le bijou ! A aucun moment je ne lui ait proposé de lui vendre le pendentif !
    – Bien, je n’ai plus de questions, votre honneur !
    – La défense se repose également.
    Le juge prit alors la parole :
    – Qu’un verdict soit rendu ! Messieurs les jurés ! Si Crono est coupable, placez-vous à ma droite. S’il est innocent, placez-vous à ma gauche.
    Crono tremblait. Le chancelier avait beaucoup de poison sur sa langue. Il se demanda même si ce n’était pas encore Yakra qui avait fait des siennes…Le premier juré avança devant le juge.
    – Non coupable.
    Crono poussa un soupir de soulagement. Mais six autres jurés devaient encore s’exprimer...
    – Non coupable.
    Crono frissonna. Il pria pour qu’on le proclame innocent. Le troisième arriva.
    – Coupable.
    « Aïe » pensa Crono. Il ne fallait pas qu’il soit condamné. Pourvu qu’il soit le seul à penser ça…
    – Coupable.
    Crono pensa presque qu’il était fichu. On allait le guillotiner, ou alors le brûler vif. Dans le meilleur des cas, il écoperait de la perpétuité...
    – Non coupable.
    – Coupable.
    3 coupable, 3 non coupable. Crono tremblait de tous ses membres, le dernier juré qui apparaîtrait déciderait s’il resterait en vie ou si son destin s’achèverait dans les prisons de Guardia. Il entra et se plaça juste devant le juge. D’une voix ferme, il dit :
    – Non coupable.
    Crono soupira. Des murmures se firent entendre dans l’assistance. Le juge réclama de l’ordre dans la cour et rendit la sentence :
    – Crono Highwater est jugé non coupable. Mais les faits restent les mêmes : il a fui avec la Princesse Nadia. Il est donc condamné à 3 jours de prison ferme. Il sera relâché après ce délai. Emmenez-le.
    Des gardes en uniformes bleus vinrent chercher Crono. Ils lui lièrent les mains et se préparèrent à le conduire à sa cellule, lorsqu’une personne inattendue se présenta.
    – Attendez une petite minute !
    – Princesse Nadia !
    – Marle !
    – Vous ne pouvez pas l’emmener comme ça !
    La cour se tut, face au regard décidé de la jeune fille. Quand une autre silhouette apparut derrière elle.
    – Oh, Roi !
    Les soldats ainsi que toutes les personnes présentes au tribunal s’inclinèrent face à l’entrée du roi de Guardia. Il parla à sa fille de sa voix grave et tonnante :
    – Il suffit, Nadia ! Quand cesseras-tu tes caprices ? Quand te comporteras-tu en princesse ?
    – Mais père ! Il ne peut être condamné, il… !
    – Suffit ! ! ! Même les princesses obéissent à la justice ! ! ! !
    Plus personne n’osa faire le moindre geste, ni même respirer. Même Marle le regarda comme un petit chiot qui vient de se faire gronder.
    – Conduisez-le à sa cellule.
    – N, non !
    Crono était reconnaissant à Marle d’avoir pris sa défense. Il la regarda gentiment et lui sourit. Elle le regarda tristement être emmené par les gardes, précédés du chancelier.

    Le Chancelier fulminait. Ce Pierre l’excédait. Il détestait perdre un procès. Mais il n’avait pas dit son dernier mot. Un criminel comme ce Crono devait mourir, pour la paix de Guardia. Ils arrivèrent au pont qui reliait la première tour de détention (qui se comptaient au nombre de sept) au château de Guardia. C’était un pont large, en pierre, avec des gardes fous en pierre, pas hauts du tout, et il était très mince, à peine 10 cm d’épaisseur. Au-dessous, c’était un immense vide. Crono sursauta.
    – Aa…Ah non, ah non ! Moi je vais pas là-dessus ! ! !
    – T’as le vertige, mon petit ? lança un soldat, avance sinon on te jette nous-même dedans !
    Dominant sa peur, Crono avança, sous la pression des soldats. Ils traversèrent le pont et le chancelier poussa la porte en bois et en fer de la tour. Ils descendirent des escaliers et arrivèrent dans une petite pièce carrée, guère éclairée que par des torches. Sur la gauche de Crono, un homme à l’air sévère était assis à un bureau de bois, c’était le superviseur de la prison.
    – Bonjour, M. le Chancelier, vous m’amenez donc ce monstre qui a kidnappé notre princesse ?
    – Oui, c’est bien lui ! Il a été condamné à la guillotine !
    – (hein… ?) se dit Crono, relevant la tête.
    – ...l’exécution est prévue dans deux jours, mettez-le dans une cellule !
    – (De quoi, exécution ? ! ! Mais, mais ! !)
    – Étrange, il me semble ne pas avoir entendu parler d’exécution ?
    – Oseriez-vous discuter de ma bonne foi, superviseur ? Il est condamné à être guillotiné, vite fait bien fait, sans que personne ne s’en aperçoive. Le royaume doit vite être débarrassé de ce terroriste !
    – Fort bien, emmenez-le, gardes ! Je m’en occuperais, Chancelier !
    – Je n’en attends pas moins de vous, superviseur !
    Le chancelier repartit suivi des soldats. Après un claquement de doigts du superviseur, deux chevaliers trapus en armure intégrale d’acier firent leur apparition.
    – Conduisez-le à sa cellule !
    – Attendez, il y a une erreur, je n’ai pas été… !
    – Silence !
    Un garde leva son épée de fer émoussé et frappa Crono du plat, ce qui l’assomma.

    Quand Crono se réveilla, il était couché sur quelque chose de dur et de désagréable. En fait c’était un lit. Il se releva et s’assit. Il regarda tout autour de lui. Il était dans une toute petite salle carrée au murs de pierre sales recouverts d’humidité, de poussière et de mousse pourrie. La pièce était très sombre. La seule lumière qu’on pouvait apercevoir était dans le couloir face à lui, derrière l’épaisse grille de fer noir. À sa gauche, dans le coin, une petite table. Il y était posé un repas. Comme il avait l’estomac dans les talons, il s’empressa de l’engloutir. Ses forces lui revinrent.
    « Mince, se dit-il, c’est vrai que cette ordure de chancelier m’a fait condamner à mort ! ! Il faut que je sorte d’ici ! » Il se dirigea vers les barreaux de métal. Il posa les mains dessus et, s’avançant un petit peu, il put apercevoir que deux gardes surveillaient sa cellule. À voir l’allure peu humaine qu’ils avaient, petits et carrés, Crono pensa qu’il s’agissaient sûrement de monstres, et qui dit monstre dit : pas trop d’intelligence. Il essaya de les provoquer.
    – Faites moi sortir d’ici !
    – Que… ? ! dit le garde d’une voix rocailleuse, rester tranquille ! !
    Apparemment ils devaient être dressés…Mais que peut-on contre l’instinct ?
    – Pff, vous n’êtes que des gardes, ah, je vois ! Vous n’êtes que des servants, des petits, des moins que rien ! Vous n’avez ni force, ni courage ! Je pense que je n’aurais aucun problème à vous battre et à sortir de cette prison !
    – Quoi ? ! ! le garde, furieux, dit à l’autre :
    – Ouvrir porte, toi ! Je le corriger ! !
    Le garde entra et fit reculer Crono jusqu’au fond de sa cellule, puis le frappa. Crono se protégea de son mieux et fit semblant d’être blessé. Quand le garde se retourna, il se releva et lui asséna un coup par derrière à l’épée qui fit s’écrouler son adversaire. Le deuxième garde se précipita vers Crono.
    – Tu t’enfuir pas ! !
    – Oh, si ! Je m’enfuir !
    Crono arma son épée et lança une attaque nommée Entaille, qui anéantit en un coup le garde. L’évadé vit que les escaliers étaient sur sa gauche, il s’y précipita. Le premier garde, reprenant un peu ses esprits, cria de toutes ses forces :
    – EVADER ! ! EVADER ! !

    La prison de Guardia était un cauchemar. Un immense labyrinthe. Ça faisait au moins plus d’une heure que Crono montait des escaliers, les descendaient, errait à travers les couloirs, abattant sur son chemin les chevaliers d’acier qui tentaient vainement de l’arrêter.
    – J’ai été naïf de penser que je pourrais m’échapper aussi facilement…pensa-t-il, je commence à être épuisé, et le nombre des gardes risque d’augmenter ! ! Il faut vite que je trouve la sortie !
    Alors qu’après être monté de courts escaliers, il était face à un couloir de pierre, il entendit des cris au fond du corridor. Comme des appels au secours. Il s’en approcha. De quelques coups d’épée, il élimina le garde de la cellule du fond, et il jeta un coup d’œil dans la cellule apparemment beaucoup plus grande que les autres.
    – Ah ? Ça doit être la salle des tortures ! songea-t-il en voyant les divers « appareils »…
    Il vit une ombre, une silhouette qui remuait, coincée dans la guillotine.
    – Au secours ! ! Au secours ! ! Je suis innocent ! ! Au secouuuurs !
    Crono enclencha le mécanisme d’ouverture de la grille et courut vers le malheureux coincé sous le couperet. Il fut surpris de découvrir qui c’était.
    – Mais c’est Fritz ! Le type du magasin ! Qu’est-ce que tu fais là ?
    – C…Crono ? Le fils Highwater ? Et toi alors ?
    – Peu importe ! Dépêchons-nous de filer ! En plus Elaine te cherche ! Elle est super inquiète !
    – E…Elaine, c’est vrai ? Oh, dépêchons-nous, Crono ! Avant d’être rattrapés ! Viens, suis-moi, je connais le chemin vers la sortie !
    Fritz invita Crono à le suivre. Ils coururent à toutes jambes quand des gardes les rattrapèrent. Après avoir essayé de les semer dans les couloirs étroits de la prison, les deux garçons, en haut d’un escalier, firent rouler un tonneau plein d’un je-ne-sais-quoi visqueux, et le jetèrent sur les quatre gardes qui les suivaient. Il furent totalement immobilisés pendant qu’ils prenaient la fuite.

    Après un virage, ils arrivèrent à une série d’escaliers en colimaçon qu’ils durent monter à toute vitesse. Arrivés en haut complètement exténués, ils poussèrent la porte en bois vermoulu. Crono reconnut le couloir qui menait au bureau du superviseur. Crono dit alors à son ami :
    – Fritz, tu cours très vite, non ? Je sais que tu n’arrêtes pas de gagner des courses.
    – Euh, oui, en effet, mais… ?
    – Tu vas foncer droit sous le nez du superviseur et t’enfuir à toutes jambes sans te retourner, ok ?
    – Oui, mais toi …?
    – Je saurais me débrouiller !
    – Si tu le dis ! Je te fais confiance, Crono !
    Fritz prit alors son élan, fila comme une flèche devant le superviseur et disparut dans les escaliers. Crono arriva devant le superviseur et le menaça de son épée. Il poussa un cri et voulut s’enfuir par les escaliers. Crono s’apprêtait à le rattraper mais il entendit comme des coups et des bruits de lutte. Il vit l’homme s’écrouler dans les escaliers.
    – ...Hein ?
    Il vit alors une jeune femme qui lui était familière descendre les escaliers et poser son pied fièrement sur le ventre du superviseur pour appuyer son exploit.
    – Lucca ! !
    – Crono ! J’étais venue te sauver mais apparemment tu n’avais pas besoin de moi !
    – Sortons vite d’ici !

    Les deux jeunes gens montèrent l’escalier et arrivèrent sur le pont. Ils coururent vers l’autre extrémité quand ils entendirent un bruit sourd. Comme si on faisait rouler quelque chose de lourd. Après avoir fait quelques pas de plus, il virent la porte en face d’eux s’ouvrir et le chancelier en sortir :
    – Vous ne vous enfuirez pas ! En avant, Tank Dragon ! Ecrase ces rebelles !
    Le chancelier repartit. Apparut à sa place une énorme machine de fer en forme de dragon, montée sur des roues. Ni une ni deux, elle envoya sur Crono une gerbe de feu sortie de sa bouche.
    – Rah ! Ca va être du sérieux ! s’écria-t-il.
    – Crono ! Je connais cette machine ! C’est une machine de guerre ultime, elle est invincible car la tête possède un système de régénération ! Tu as compris ? Attaque la tête ! !
    – Ca marche !
    Crono sauta et asséna un coup à la tête du dragon.
    – Ca va être chaud, elle est trop dure !
    Des missiles sortirent du dos de la bête et furent envoyés sur Crono ; avec l’impact, Crono chancela et aurait basculé dans le vide si Lucca ne l’avait pas retenu. Elle arma son pistolet et envoya un tir de feu dans la gueule du tank. Crono, ayant reprit sa place devant le tank après avoir manqué un infarctus, envoya une Entaille touchant la tête et tout le corps. La tête se prépara à soigner les dommages, mais Lucca anticipa et tira de toutes ses forces dans la tête du monstre. Elle explosa, ne laissant que quelques circuits électriques. Crono se prépara pour attaquer le corps du monstre.
    – Attention, Crono ! cria Lucca, il va attaquer !
    Lucca avait vu que les roues du tank s’étaient mises en mouvement. Crono comprit :
    – Il…va nous foncer dessus ! ! Recule, Lucca ! ! !
    Du dos du tank sortit une gerbe de vapeur et il avança de plus en plus vite vers ses adversaires qui s’enfuyaient. Crono se retourna vers le tank et envoya une vague d’air avec son épée qui endommagea les roues et les bloquèrent.
    – Lucca ! On en finit !
    Lucca envoya une vague de feu sur le sabre de Crono qui s’en servit pour détruire définitivement les roues. Le tank fut totalement immobilisé.
    – Crono, c’est pas fini ! Pour anéantir le tank, il faut détruire le système central situé dans son dos !
    – Compris !
    Crono sauta sur le dos du dragon, leva son épée et la planta d’un coup dans le dragon. Il revint ensuite sur le pont. Le dragon était parcouru d’électricité.
    – Heu, je soupçonne ce tank d’exploser sous peu…On devrait s’en aller, Lucca !
    Le chancelier arriva avec ses gardes.
    – Ah ! ! ! Il ont eu le Tank Dragon ! ! Réparez-le, vite ! ! !
    Ils s’affairaient au tank quand Crono et Lucca les contournèrent pour arriver à la porte du château.
    – Ah ! ! ! Ils s’enfuient ! ! Mais rattrapez-les, vite ! ! !
    Mais alors que le chancelier s’énervait, une grande lumière jaillit du tank qui explosa dans un grand bruit. Le chancelier et ses gardes se trouvaient maintenant du côté de la prison devant un grand trou. Crono et Lucca s’échappèrent sans peine. Ils descendirent les marches de l’escalier quatre à quatre. Quand il furent en bas, quatre soldats les attendaient.
    – Lucca, on fait quoi ? !
    – Pas le choix : on fonce ! ! !
    Ils renversèrent les gardes et coururent vers la porte du château. Mais devant celle-ci, se trouvaient une dizaine de soldats prêts à les réceptionner. Les gardes les saisirent fermement. Tout à coup, ils entendirent la porte du haut des marches de marbre s’ouvrir. Une jeune femme blonde en robe blanche en sortit et se dirigea vers les gardes.
    – Lâchez-les tout de suite ! !
    – Oh ! Princesse Nadia !
    Princesse Nadia ? Crono aurait juré voir la Reine Leene apparaître…
    – Traitez-les avec respect ! Ce sont mes amis !
    – Oui, Princesse !
    Les soldats lâchèrent Crono et Lucca et s’inclinèrent.
    – Abrutis ! Ce sont des fugitifs ! Jetez-les en prison ! !
    Le chancelier venait de faire son entrée, toujours accompagné de sa mauvaise langue. Mais quelqu’un d’autre apparut derrière la princesse : le Roi.
    – Il suffit, Nadia. Cesse tes caprices ! !
    – Mais père, ce sont mes amis ! N’ai-je pas le droit d’avoir des amis ? ! Rien que parce qu’on essaie de m’approcher, on est jeté au cachot ! J’en ai assez !
    Les yeux bleus de Marle semblaient prêts à pleurer.
    – Tu ramènes des idées bizarres en traînant dehors !
    – Je n’ai rien ramené ! Je pense, moi aussi ! ! Rien que parce que j’ai un titre, je ne suis plus une personne ? Suis-je obligée d’être toujours la Princesse ? !
    – Nadia, tu… !
    – Je vous méprise ! ! Je m’en vais ! !
    Marle enleva sa robe blanche sous laquelle elle avait toujours ses habits bleus. Elle descendit les escaliers en courant et s’enfuit avec Crono et Lucca.
    – Qu’attendez-vous, bande d’incapables ? ! s’énerva le chancelier, rattrapez-les ! !
    Le Roi s’avança et ramassa la robe blanche que Marle avait jeté par terre et murmura :
    – Nadia…

    Les trois amis avaient maintenant atteint les bois de Guardia, mais les soldats les talonnaient toujours. Quand ils arrivèrent dans la forêt, les soldats étaient juste à côté d’eux. Ils furent bientôt pris en tenaille dans une allée d’arbres.
    – Non, pas par là, s’écria Marle, c’est un cul-de-sac !
    – On n’a pas le choix, dit Lucca, ils sont trop nombreux !
    Ils coururent vers le fond de la rangée d’arbre ; ils arrivèrent à une clairière, fermée par des arbres serrés et des ronces.
    – Cette fois-ci on est bel et bien coincés, dit Marle.
    Lucca se retourna et vit par terre une petite lueur bleue.
    – Un…Un Portail ! !
    – Quoi ? ! s’écria Marle.
    – Il y a un Portail !
    – Tu as toujours la clef ? demanda Crono. 
    – Toujours sur moi…
    – Alors c’est une chance inespérée ! Nous pouvons échapper au chancelier !
    – Mais c’est risqué ! On ne sait pas où il mène, Marle !
    – Crono, qu’en penses-tu ?
    – Hum…
    Le chancelier et les gardes arrivèrent, leur coupant toute issue.
    – Vous ne pouvez plus vous échapper !
    Crono, repensant aux cachots de Guardia, prit immédiatement sa décision.
    – Allons-y !
    – C’est toi le chef !
    Lucca sortit la clef de sa poche et ouvrit le Portail. Il sautèrent tout de suite dedans. Le Portail se referma aussitôt. Le chancelier en fut bluffé.
    – Ils ont…DISPARU ? ! !

A SUIVRE...