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Resident Evil - Un Traître parmi Nous
Auteur : Golden Selphie
Genre : Action/Aventure/Délire - 5 chapitres - Complet
Date de parution : 2001


Notes préliminaires :
Of course, tous les personnages, lieux ou noms cités dans cette oeuvre de fiction sont la propriété exclusive de Capcom, et je ne les possède d'aucune façon.
A part ça, cette fanfiction est censée se passer environ six mois après les événements de RE2 et 3 (ce qui veut dire que ceux qui n'ont ni le 2, ni le 3, ne comprendront pas grand chose...)
Il faut aussi dire que l'ambiance de cette fic est plutôt déjantée... Alors si vous préférez les fics sérieuses, don't read this ! Ça pourrait être mauvais pour votre santé... ;)


Resident Evil :
Un Traître Parmi Nous

By Golden Selphie


Chapitre 1

    "Alerte de niveau C ! Étrangers dans le laboratoire ! Je répète : étrangers dans le laboratoire !..."
    L'alerte était accompagnée d'une sirène stridente qui stressait le personnel d'Umbrella et le faisait courir encore plus vite vers les sorties de secours.
    "Tout le personnel doit immédiatement quitter le laboratoire ! Explosion dans cinq minutes !..."

    Leon, quant à lui, admirait tranquillement les nombreuses armes du stock, des écouteurs dans les oreilles, son walkman dans la poche de sa veste grise décorée d'écussons du logo de la compagnie. Il sortit son VP70 et le posa sur une table.
    "Il me faut un flingue plus puissant que ça..." se dit-il. "Je vais prendre..."
    Il hésita quelques secondes, puis décrocha un gros pistolet.
    "...Un Magnum !"
    Il chercha des munitions pour son Desert Eagle dans le placard où elles étaient rangées puis, ayant fourré le tout dans les poches de son jean, il sortit de la petite pièce. Il faillit trébucher à cause d'un mec qui était allongé par terre, inconscient ou mort, et à cause de tous ces malades qui couraient à en perdre haleine.
    "Keskizont ceux-là ?" se demanda l'ex-agent du RPD. Il préféra bâiller avant d'essayer de se renseigner, mais pendant qu'il ouvrait sa gueule, tout le monde disparut derrière la double porte du couloir.
    Il se décida enfin à enlever ses écouteurs et entendit avec horreur ce qu'il détestait le plus - les alertes :
    "Une minute avant l'explosion finale. Verrouillage de toutes les issues."
    "NOOOOOOON !!!" cria-t-il, perdant la tête. "Eh, eh ! Je suis là, moi !!!"
    Paniquant, il ne trouva rien de mieux à faire que de lancer son walkman à toute volée contre le mur - puisque c'était la faute du petit engin s'il était dans la merde en ce moment - puis se précipita vers la double porte de sortie et commença à taper dessus.
    "Saloperie !" se dit-il. "Ils me font le même coup qu'à Raccoon, c'est ça ?"
    "Eh ! Y a encore quelqu'un !" cria une voix féminine derrière lui.
    Leon fit instinctivement volte-face et se retrouva nez à nez avec un Magnum - un peu différent du sien. C'était une jeune femme qui le tenait, une rousse habillée d'un petit pull jaune et d'un jean, une boule rouge pendue à son cou.
    "Chris ! Dépêche !" cria-t-elle.
    Un mec aux cheveux noirs ou châtains surgit bientôt de derrière le coin du mur et dévisagea Leon. Il portait un T-shirt noir avec écrit dessus "Go To Hell !" et un pantalon de sport taché de sang. Le plus effrayant - du point de vue de Leon - était qu'il serrait dans sa main droite un fusil à pompe, du style tu-bouges-t'es-mort.
    "Umbrella, hein ? T'as pas eu l'temps de t'échapper, toi ? Pauv' petit..."
    "Ça doit être leur faute si tout va sauter !" pensa l'ex-flic en avalant sa salive.
    "On l'emmène, il va nous fournir des infos..." déclara la rousse.
    Elle fut interrompue par une voix digitale :
    "Trente secondes avant l'explosion..."
    La meuf ne parut pas décontenancée pour autant. Elle posa calmement un morceau de plastic sur la double porte et, après avoir fait reculer les deux hommes, tira dessus. La porte explosa : la voie était libre.

    Sans demander son reste, Leon se rua dehors, suivi des deux autres. En courant comme ça, il voulait à la fois échapper à l'explosion et aux "cinglés" qui semblaient en vouloir sérieusement à Umbrella, au moins autant que lui. Il courut aussi vite que possible pendant dix secondes environ, puis il entendit le mec hurler un truc du genre : "Arrête-toi ou je te flingue !", mais il ne voyait pas la différence entre se faire flinguer maintenant, et se faire flinguer dans une baraque après un interrogatoire des plus chiants. Il continua donc, mais aucun coup de feu ne retentit ; sans doute tenaient-ils à la seule source d'informations qu'ils avaient pu dénicher dans le laboratoire...

    Il était à quelques mètres d'un arbre et allait le contourner lorsqu'il entendit le bruit assourdissant d'une explosion digne des meilleurs films d'action. Le gazon revêtit une teinte rougeâtre et il sentit une espèce de vent le propulser, comme l'avait fait l'explosion du camion quelques mois auparavant, à Raccoon City, sauf que là, c'était beaucoup plus puissant.
    Il eut l'impression de voler pendant quelques fractions de seconde. Il savait ce qui allait suivre : il allait tomber par terre, sur l'herbe qui amortirait sa chute, puis il attendrait que tout se fût calmé avant de foncer vers les voitures qui étaient garées un peu plus loin et ficherait le camp, enfin hors de danger.
    Mais un événement imprévu vint contrecarrer ses plans : sa tête se cogna violemment contre un truc très solide, et le jeune homme se rappela ce que c'était : l'arbre. "Cet arbre de merde que j'allais contourner..." fut sa dernière pensée avant de s'évanouir.

******

    Leon sentit quelque chose de très froid lui mouiller le visage et il ouvrit lentement les yeux. D'abord, il ne vit qu'un épais brouillard, puis ayant cligné plusieurs fois des yeux, il réussit à distinguer les deux "anti-Umbrella", tranquillement assis autour d'une table, sur des chaises en bois. La femme sirotait un verre de vin blanc en papotant avec une personne qu'il n'arrivait pas à voir, un homme lui sembla-t-il. L'autre, celui qui s'appelait Chris, tenait son verre vide à bout de bras, un sourire moqueur au coin des lèvres.
    L'interlocuteur de la rousse leva la tête et lui dit : "Tu sais, sans vouloir te déranger... C'est pas donné cette bouteille, alors t'aurais pu me dire que t'avais pas envie d'en boire, au lieu de l'utiliser pour laver le visage de ton 'prisonnier'..."
    Il avait un look de voyou avec ses cheveux châtains mal coupés, son débardeur virant au gris et sa tronche de latino. "Un autre taré sans doute," se dit Leon en regardant autour de lui.

    Ils étaient apparemment dans un chalet de montagne. Il y en avait pas mal à quelques kilomètres de l'ex-labo d'Umbrella. Maintenant, c'était sûrement l'interrogatoire qui allait suivre...
    Il reporta ensuite son attention sur lui-même : on l'avait fait asseoir par terre, puis solidement attaché à ce qu'il devina être une poutre. Il sentait comme une brûlure au front, ces imbéciles n'ayant pas soigné la blessure qu'il s'était sans doute faite en se frappant la tête contre l'arbre. Une seule chose le réconforta : il avait toujours son Magnum dans la poche de son jean... Les "anti-Umbrella" n'avaient pas dû le remarquer.

    "Bien dormi, p'tit gars ?" lui demanda ironiquement Chris. "T'as fait de beaux rêves...?"
    Il s'accroupit à côté de lui, puis le saisit brutalement par le col de sa veste grise : "Des rêves pleins de virus, j'espère... Pa'ce qu'on va t'en faire baver, des virus..."
    Le latino intervint alors : "Arrête, le terrorise pas, tu vois pas qu'il est déjà assez mal comme ça ?"
    Leon retenait son souffle. En fait, ils n'avaient aucune preuve qu'il travaillait effectivement pour Umbrella, il pouvait donc leur mentir et prétendre avoir été de passage au labo de la société, en tant que visiteur par exemple...

    Ses réflexions furent interrompues par un grincement de porte, puis par des bruits de pas ; quelqu'un avait pénétré dans la pièce. Chris tourna la tête.
    "T'as traîné, Claire." reprocha-t-il à la nouvelle venue.
    "Claire ???" s'étonna l'ex-flic.
    Celle-ci, intriguée, avança de quelques pas, et lorsque Leon fut dans son champ de vision, elle ne put retenir un cri de surprise.
    "Ah ! Mais !..."
    Chris fronça les sourcils.
    "Qu'est-ce t'as, frangine ?...
    - Leon !..." s'exclama-t-elle en accourant vers lui. "Mais qu'est-ce que tu as fait, Chris ?... C'est Leon ! Tu sais bien, l'homme qui m'a aidée à m'enfuir de Raccoon City..."
    Son frère, incrédule, fit "Pff", puis ramassa un portefeuille qui traînait par terre. Il en tira des papiers d'identité ainsi qu'une ou deux cartes magnétiques réservées au personnel d'Umbrella.
    "Merde !" pensa Leon. "Je suis foutu...!!"
    Tendant le tout à Claire, l'ex-membre du STARS rétorqua :
    "Il s'appelle peut-être Leon, mais il bosse pour Umbrella, lui..."
    Il se leva promptement en ajoutant : "Agent spécial, Leon Scott Kennedy... Ça sonne bien, n'est-ce pas ?"
    Il dédia ensuite un regard noir au concerné, qui en disait long sur le sort qu'il lui réservait...
    "Carlos !" appela-t-il. "Où est mon fusil ?"
    Le latino haussa les épaules. "J'sais pas, moi. T'as qu'à le chercher toi-même..."
    "Jill," reprit-il à l'intention de la rousse, "prête-moi ton pistolet s'te plaît."
    Elle ne se donna même pas la peine de répondre, tandis que Claire, stupéfaite, regardait tour à tour les deux jeunes hommes.
    "Ce... C'est pas possible..." finit-elle par murmurer. "Leon ne ferait jamais une chose pareille...
    - Ou alors c'est pas Leon," déclara Chris, sûr de son raisonnement. "Chuis sûr qu'Umbrella a fait un clone de lui pour nous tendre un piège par la suite..."
    Puis, se penchant vers le soi-disant clone : "T'es le fruit de quelle saloperie de virus, toi ?... X ? Y ? Z ?...
    - C'est l'hypothèse la plus plausible," intervint Jill, vaguement intéressée, puisqu'elle connaissait déjà le sort de l'agent spécial.

    Leon se mit à paniquer ; même Claire semblait à présent persuadée qu'il n'était qu'un vulgaire sosie de l'homme qu'elle avait connu. Ils semblaient tous décidés à se débarrasser de lui - certainement sans interrogatoire. Il devait réagir, s'il tenait à la vie !
    "Non ! Arrêtez !" s'écria-t-il. "Je... Je suis Leon ! Le vrai Leon !... Je vais tout vous expliquer...
    - Ouah ! Il parle !" s'exclama Carlos.

    Pour toute réponse, la rousse au pull jaune tendit son Magnum à Chris qui, une lueur de vengeance dans les yeux, introduisit lentement une balle dans le barillet de l'arme.
    "Mais vous êtes vraiment cons ou quoi ???" hurla-t-il, désespéré.
    "Je vais te faire sauter la cervelle pour te prouver qu'on est cons," répliqua narquoisement le frère de Claire.

    Celle-ci, saisie à l'idée de voir ce qu'elle croyait être la copie de Leon mourir, recula de quelques pas et baissa la tête. Quant aux deux autres, ils manifestèrent un étrange intérêt pour le prisonnier, arrêtant de bavarder par la même occasion.
    "Mais... Merde... Je SUIS Leon..."
    Chris leva lentement le bras.
    "Ok, ok, je bosse peut-être pour Umbrella, mais c'est parce que sinon, ils auraient tué Sherry !..."
    Claire, dont la curiosité avait été éveillée par le prénom de sa "Sweetie", ouvrit de grands yeux et eut l'envie irraisonnée d'arrêter Chris.
    Celui-ci serra l'arme dans ses deux mains.
    Leon ne trouva pas d'autres arguments valables et, désemparé, se mit à hocher lentement la tête horizontalement, pour le dissuader.
    "Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus... ?"
    Chris commença à replier son index sur la détente...

    CRRRRAAAAAAAAAAAAAAACC !!!!!...

    Le mur du fond s'était effondré tout d'un coup, provoquant l'apparition d'un voile de fumée blanche. La poussière se dissipa peu à peu, tandis qu'une chose de plus de deux mètres avançait lentement.
    "STARS."
    "AAAAHHH... !!!!! NEMESIS !!" s'écrièrent en choeur Carlos et Jill, avant de quitter leurs chaises et de reculer précipitamment.
    Interpellé, le montre hurla longuement avant de foncer tête baissée sur la table et la poutre qui se brisèrent instantanément.
    Chris et Claire oublièrent tout du prisonnier qui se relevait péniblement.
    "C'est ma chance," pensa-t-il.
    Il esquiva le coup de poing du colosse puis courut vers l'ouverture que ce dernier avait pratiquée dans le mur.

    Il entendit derrière lui un autre "STARS !", puis des coups de feu, mais tout cela n'avait plus aucune importance : il était libre, et il allait bientôt et malheureusement réintégrer le QG d'Umbrella, d'où on l'enverrait vers un autre laboratoire...
    "Peut-être aurait-il mieux valu se faire tuer par Chris..."

******

Notes :
Quand je parlais d'ambiance déjantée... Je suppose que bon nombre d'entre vous, chers lecteurs, ont dû remarquer que les protagonistes sont étonnamment... bêtes.
C'est volontaire... Enfin c'est pas que je voulais les ridiculiser, pas du tout, je voulais juste montrer à quel point ils en avaient tous marre d'Umbrella... (et puis les ridiculiser un tout petit peu lol)
Et pour l'histoire de Nemesis, je suis partie de l'hypothèse qu'il était dans un caisson, au labo, et que grâce à l'explosion, il avait réussi à s'enfuir... Je sais c'est invraisemblable, mais quoi ? une fic, c'est une fic, voilà tout !...


Chapitre 2

    Les yeux effarés du petit groupe étaient tous rivés sur le monstre qui avançait lentement mais sûrement. Il venait de délivrer involontairement l'agent spécial d'Umbrella qui avait filé par le trou béant du mur.
    "C'est quoi ça ?..." se risqua à demander Chris.
    Carlos ramassa un fusil à pompe tombé par terre avant de répondre :
    "Un putain de monstre qu'on a rencontré à Raccoon City...
    - STARS," l'interrompit la créature en accélérant le pas.

    Sans attendre d'autres explications, Chris tira coup sur coup cinq balles de Magnum sur le colosse qui s'étala aussitôt sur le sol.
    "Radical," commenta Jill en posant une main sur l'épaule de son coéquipier.
    Claire, quant à elle, fixait ce qui restait du mur d'un air pensif. Elle soupira en secouant lentement la tête.

    "Le clone de Leon en a profité pour s'échapper..." constata-t-elle, apparemment déçue.
    "Dis-moi, sœurette," reprit son frère en allumant un petit appareil électronique. "Tu m'prends pour un con ou quoi ?... Je connais bien Umbrella et ses petits tours de passe-passe minables... J'ai tout prévu."
    Claire jeta un coup d'oeil sur l'appareil que tenait Chris. A première vue, ça ressemblait à un radar miniature. Il y avait une antenne au bout et un écran occupait les deux tiers du boîtier. On pouvait y discerner un point rouge clignotant, qui bougeait assez vite.
    "Qu'est-ce que c'est... ?" le questionna le latino.
    "Un radar... Ça se voit pas ? Avant de réveiller Leon... (Claire toussota)... Ou plutôt, son 'double machiavélique', je lui ai mis un petit émetteur dans l'oreille... Et ça, c'est le récepteur ! Avec ça, on sait exactement où il se trouve, alors il ne nous reste plus qu'à..."
    Il ne put terminer sa phrase car il sentit qu'ON le soulevait du sol par le cou ; autrement dit, ON l'étranglait.
    "STAARS !" répéta une fois de plus Nemesis qui avait repris connaissance.
    Jill se remémora la scène de la mort atroce de Brad Vickers. La dernière chose qu'elle souhaitait, c'était que Chris subisse le même sort.

    "AAH !" s'écria celui-ci, étant dans l'incapacité de faire autre chose. "Mais bordel, réagissez !!! Faites quelque chose !!!..."
    Le monstre, lui, ne perdait pas de temps : il s'apprêta à réduire la tête de l'ex-STARS en bouillie à l'aide de sa tentacule, sans même se soucier de l'identité exacte de sa future victime.

    Mais au dernier moment, un coup de feu retentit et ce fut plutôt la tête de la créature qui fut réduite en bouillie. Chris retomba sur le sol et poussa d'un coup de pied le corps décapité du monstre qui tomba lourdement par terre. Un homme barbu se tenait devant les débris du mur du fond, un Desert Eagle customisé dans la main droite et des lunettes solaires sur le nez. Seuls sa chemise kaki à motifs triangulaires et son short de mauvais goût le rendaient un temps soit peu ridicule.
    "Eh ben, y a de l'action chez vous, les p'tits gars !" déclara-t-il en entrant.
    "Hmm..." fit Jill après s'être rapidement assurée de l'état de santé de Chris. "Je suppose que mieux vaut tard que jamais, Barry..."

    Carlos regarda le nouveau venu de haut en bas puis murmura dans l'oreille de Jill : "C'est ça, Barry ?... Je me l'imaginais plus... enfin... je veux dire... moins con quoi...
    - Carlos, si c'est pour dire des bêtises, je préfère que tu te la fermes, ok ?..."
    Il ouvrit de grands yeux, étonné par la réaction qu'il jugea inattendue de la part de la jeune femme.

    Barry adressa un sourire franc à Chris en s'approchant de lui.
    "Désolé pour le retard, mais y avait un embouteillage du tonnerre... Si j'avais pas fait le reste du chemin à pied, j'y serais encore !"
    Carlos lui lança un regard qui voulait dire : "Et qu'est-ce que tu veux que ça nous foute...?"
    Néanmoins, le barbu n'eut pas l'air de remarquer ce détail et reporta son attention sur Claire, qu'il serra amicalement mais brutalement dans ses bras, l'empêchant de respirer.
    "Ma petite Claire ! Je me suis tellement inquiété pour toi quand tu es partie comme ça en Europe... J'espère que tu vas bien, au moins...?
    - Barry !!!" cria Chris en libérant sa sœur de son étreinte. "Tu veux la tuer ou quoi ???"

    Claire toussa plusieurs fois de suite, puis s'éloigna prudemment de Burton.
    "Ne me refais plus jamais ça..." murmura-t-elle en posant une main sur sa poitrine.
    Carlos eut l'envie folle d'éclater de rire, mais il parvint à se retenir tant bien que mal, vu que s'il se permettait de s'esclaffer en de pareilles circonstances, Chris ferait certainement de lui de la chair à saucisse.
    "BREF," fit le frère de Claire en fronçant les sourcils. "Barry, je vais te 'RÉSUMER' tout ce qui s'est passé quand tu n'étais... Barry, tu m'écoutes ?"
    Non, il ne l'écoutait pas. Il était trop occupé à "admirer" la jeune rousse.
    "Jill... Tu as vraiment embellie..." remarqua-t-il avec enthousiasme.
    Elle préféra ignorer son compliment, voyant que Chris commençait à s'énerver plus que sérieusement.
    "BARRRYY !..." hurla-t-il, exaspéré. "ECOUTE-MOI !!..."
    Il l'agrippa par sa manche et le poussa devant lui : "Si tu tiens à garder toutes tes dents...
    - Relax, Max..." dit Carlos en lui caressant les cheveux, pour le calmer. "C'est l'coup de foudre, qu'est-ce que tu veux...? C'est pas sa faute...
    - Ferme ta gueule, toi !" cria Chris en le repoussant. Il le fixa quelques secondes d'un air dédaigneux, puis ajouta : "Pauv' débile...
    - Ben alors !" s'exclama Barry. "Tu me fais le résumé de ton blabla ?"

******

    "C'est vachement ennuyeux... Quand Nemesis est venu, c'était cool, y avait de l'action, mais avec l'arrivée de l'autre, c'est devenu nul... Tu trouves pas Jill ?
    - Tais-toi, Carlos."
    Agacé, le jeune homme ferma à moitié les yeux et se rapprocha de la rousse.
    "Qu'est-ce que t'as, baby ? C'est parce que y a ton ex dans le coin qu'tu fais ça ?... Que tu m'évites et tout le reste ?"
    Elle ne comprit pas d'abord, puis s'étonna légèrement.
    "Mon ex...? Tu veux parler de Chris ?" Elle s'arrêta un instant. "C'est même pas mon ex, arrête de raconter n'importe quoi.
    - C'est ptêt pas ton ex, mais tu vas pas me faire croire que t'as pas des vues sur lui..."
    Jill vira au rouge et balbutia : "N'importe quoi..."
    Le mercenaire éclata de rire, faisant se retourner Chris qui expliquait la situation à un Barry dans les vapes.
    "Chut !" fit énergiquement Jill.
    "Ecoute, ma poule, faut pas essayer de m'avoir à ce jeu-là... Je comprends toujours tout à ce genre de trucs..."
    La jeune femme se tut quelques secondes, puis rétorqua brusquement : "Va au diable !", renouvellent l'hilarité de Carlos, avant de se lever du sofa et de se diriger vers son ex-coéquipier.

******

    "T'as pigé, j'espère ?
    - Ouais, ça va... Un peu..."
    Chris ferma les yeux comme pour maîtriser sa colère et ralluma le radar portatif.
    "Tu vois ce point c'est Leon enfin le double de Leon et on doit le buter sinon cette saloperie d'Umbrella saura où on est et comme on aura pas le temps de déménager ben ça sera la merde totale et ils nous tueront tous..."
    Il s'arrêta pour reprendre sa respiration et se calmer un tant soit peu. Jill jeta un coup d'œil sur l'écran.
    "A propos... Soit il a des réacteurs sous les pieds, soit il a pris une bagnole...
    - Quoi...?"
    L'ex-STARS observa le petit écran noir où quelques pixels de couleur brillaient en chœur. En effet, d'après les données affichées, le "clone" de Leon allait à plus de 100 km/h.
    "Il avait pas l'air d'avoir des capacités surhumaines," rappela-t-il. "Il doit avoir pris une voiture.
    - J'comprends pas..." déclara Barry. "Umbrella a fait un clone de quelqu'un en forme de point ?... C'est un peu débile, non ?"

    Chris sentit qu'il allait se jeter sur lui pour l'assommer de coups.
    "Tu l'fais exprès ou quoi ?... Pa'ce que je t'ai déjà expliqué au moins quatre fois que...
    - Mais bien sûr que je l'fais exprès !" s'exclama-t-il en lui donnant une gifle retentissante, par blague. "Tu sais bien que je comprends très vite, moi !"
    Claire, assise à l'autre bout de la table, demeura médusée. "Barry, tu es sûr que ça va...?
    - Bien sûr ! J'ai bu deux bouteilles de whisky avant de venir...
    - Carlos !" appela Chris en empoignant le bras de Burton. "S'te plaît, va le mettre dans un lit et donne-lui un somnifère s'il arrive pas à dormir..."

    Oliveira obéit en rechignant : "Pourquoi c'est toujours moi qui dois faire les trucs débiles ?"
    "Parce que t'es débile," pensa Chris. En effet, il n'appréciait pas Carlos outre mesure, vu que celui-ci passait le plus clair de son temps à tourner autour de Jill. Celle-ci suivit les deux hommes du regard jusqu'à ce qu'ils eussent disparu derrière une porte, puis tourna la tête vers lui.
    "Alors ? Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?... Je veux dire, c'est quoi ton plan ?
    - C'est un plan très simple... Tellement simple que je le trouve bête."
    Jill sourit puis s'assit à ses côtés.
    "Dis toujours..." proposa-t-elle en posant délicatement sa main sur la sienne.
    Il réprima difficilement un sourire, avant de lui faire face.
    "T'as des vues sur moi à c'qu'il paraît... En tout cas, c'est ce que j'ai entendu..."
    Elle sentit qu'elle était encore en train de s'empourprer, mais n'osa pas détourner les yeux, maudissant Carlos et ses exclamations qui n'étaient jamais au bon endroit.
    Chris se permit de sourire cette fois-ci, mais resta silencieux pendant un moment qui sembla durer une éternité, avant de rapprocher son visage de celui de Jill.

    Cette dernière sursauta : elle était sûre et certaine qu'il allait l'embrasser. Mais elle fut déçue, car au dernier moment, il murmura doucement : "Je crois pas que ce soit le bon moment pour nous avouer nos sentiments... Pas vrai ?"
    Elle fut confuse et se dépêcha d'acquiescer d'un hochement de tête, surtout que Claire les dévisageait d'un air interrogateur.
    "Bon, alors, mon plan..." reprit Chris tout haut en faisant signe à sa sœur de se rapprocher.

******

    Leon, après un long moment d'hésitation, opta pour une compilation des cinq meilleurs jeux du moment et saisit donc le coffret contenant les CD, avant de se diriger vers la caissière.
    "Ca vous dérange pas si je vous fais un chèque ?" lui demanda-t-il en lui tendant la boîte.

******

    "T'es sûr qu'il est là-d'dans...? Un clone, c'est pas le genre de truc à aimer les jeux vidéo...
    - Carlos !" s'exclama Barry déguisé en policier. "Apprends qu'il ne faut jamais contredire le boss, parce que même s'il fait des conneries, c'est le boss quand même, et un boss, c'est sacré, alors faut jamais le contredire..." Il s'étala ensuite sur le siège arrière qu'il occupait, faisant sourciller Carlos et s'énerver Claire.
    "Ferme ta gueule, Barry !" ordonna Chris qui était au volant (même si la voiture était à l'arrêt), à côté de Jill. "T'es encore soûl ou quoi ?..." Il se tut un moment, puis s'écria triomphalement : "C'est bon ! Il est là-dedans, c'est sûr ! Mon radar peut pas se tromper !"
    Jill se tourna vers Burton et déverrouilla les portières de la BMW.
    "C'est à toi de jouer, Barry... On compte tous sur toi, alors ne fais pas tout rater."

******

    La caissière considéra la boîte que lui tendait Leon.
    "Un chèque...?" dit-elle en retenant un bâillement. "Désolée, mais on accepte pas de chèques, ici...
    - Je sais... Mais... Disons que... J'ai perdu mon portefeuille, alors...
    - Bon... Faut que je demande au patron... Restez ici."
    A cet instant précis, un flic barbu poussa la porte vitrée et jeta un regard autoritaire sur la meuf et Leon.
    "Qu'est-ce qui s'passe, encore ?" se demanda Leon. "C'est pas mon jour aujourd'hui, c'est le moins qu'on puisse dire... En plus, y a mon oreille qui me fait trop mal, comme s'il y avait quelque chose à l'intérieur..."
    "Leon Kennedy ?" l'interpella le flic d'une voix tonitruante.
    Il hésita quelques secondes, puis se risqua à répondre.
    "Oui...?
    - Suivez-moi. Vous avez mal garé votre voiture.
    - J'ai mal garé ma...?... Si vous le dites..."

    Puis, se tournant vers la caissière : "Je reviens," lui dit-il, comme pour la rassurer, même s'il voyait bien qu'elle s'en foutait royalement.
    Il suivit ensuite le barbu qui était déjà dehors et semblait chercher quelque chose des yeux.
    "Vous savez, ma voiture est à l'autre bout de..."
    Il s'interrompit en voyant arriver une BMW noire roulant à toute vitesse. Un des passagers - une femme - sortit sa tête par la fenêtre et cria :
    "Vas-y Barry ! Qu'est-ce que t'attends ???"

    Leon reconnut la fille à ses cheveux roux et à la boule rouge qu'elle portait autour du cou : c'était la folle qui était à la base de l'explosion du laboratoire, elle et le mec qui conduisait la bagnole.
    Il se prépara aussitôt à décamper mais le flic le tira par la manche de sa veste et le fit monter dans la voiture, avant d'y grimper à son tour et de refermer la portière brutalement. Chris appuya aussitôt sur le champignon de l'accélérateur et tourna au coin du boulevard.


Chapitre 3

    Lorsque Leon reprit connaissance, il était allongé par terre, sur un sol poussiéreux fait de planches de bois, à côté de boîtes de carton sales. On l'avait apparemment jeté dans une cave ou un grenier, car ça sentait le moisi, grave.
    Il se leva malgré son mal de tête et s'épousseta, même si ça ne représentait pas une priorité. Ensuite, il inspecta la pièce sombre dans laquelle il se trouvait : d'abord, il tenta d'ouvrir la porte, ce qui se solda par un échec puisqu'elle était évidemment verrouillée. Frustré, il regarda plus attentivement autour de lui et remarqua une fenêtre camouflée par d'épais rideaux. Il les tira et admira le vue. En effet, le soleil était en train de se coucher et la fenêtre donnait sur un grand jardin bien entretenu, devant lequel était stationnée la BMW noire. Il aperçut plus loin ce qui ressemblait à un gros morceau de mur démoli et se rendit aussitôt compte qu'il était en fait dans le chalet de montagne où Chris et Jill l'avaient emmené en début de matinée.
    "Retour à la case départ," pensa-t-il en soupirant.
    Il lui vint alors l'idée de sortir par la fenêtre, vu qu'elle n'était pas vraiment très éloignée du sol, et de se sauver comme il l'avait fait la première fois, en prenant une autre voiture parmi celles qui étaient garées dans le parking de l'ex-labo d'Umbrella.
    Il ouvrit donc la fenêtre mais ne put mettre son projet à exécution car on ouvrit brutalement la porte de la pièce. C'était Chris, accompagné de Claire et de Carlos. Les deux hommes affichaient un immense sourire, tandis que la fille semblait un brin déconcertée.
    "Alors, l'agent spécial," commença Chris. "Tu voulais nous fausser compagnie, à c'que j'vois... C'est pas très sympa, ça..."
    Il avança en continuant : "Et c'est bête, en plus... Parce que de toutes façons, on t'aurait encore retrouvé, pa'ce que je t'ai mis un émetteur dans l'oreille..."

    Il ne laissa pas le temps à Leon de se remettre de sa surprise et chargea le fusil à pompe qu'il avait en main.
    "Attends, Chris..." murmura Claire, sans oser dire autre chose.
    "Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ?... Tu vas pas recommencer quand même ! On a déjà parlé de ça : on peut pas le laisser vivre... Ok, il y a une toute petite chance pour que ça soit le vrai Leon... Mais... Je suis prêt à prendre le risque.
    - Allez, Claire," ajouta Carlos. "Et même si c'était vraiment Leon... Ben il nous a trahis en travaillant pour le compte d'Umbrella..."
    Pas convaincue pour un sou, Claire baissa la tête et tenta de les dissuader une dernière fois.
    "On n'est pas obligés de le tuer après tout... On pourrait... On pourrait le garder comme otage, au cas où... Et puis, il a certainement beaucoup d'informations sur Umbrella...
    - Ecoute, sœurette," l'interrompit Chris. "Le personnel d'Umbrella est formé pour ne jamais divulguer les secrets de la société, alors c'est peine perdue."

    La jeune femme perdit patience et s'écria :
    "Mais vous pouvez pas faire ça !! Quelle preuve concrète vous avez pour affirmer que c'est vraiment un clone ?? AUCUNE !!!! C'est juste une idée idiote que t'as eue... Parce que tu regardes trop de films de science-fiction...
    - Claire, tu es trop sensible..." finit par lâcher Carlos.
    Elle serra les dents, au bord des larmes : "C'est... C'est VOUS qui avez un problème... Tout ça, c'est juste un... un prétexte pour... pour éclater la tête de quelqu'un... Pour voir le sang couler lentement... lentement sur le sol..."
    Elle s'arrêta, puis conclut en hurlant : "PSYCHOPATHES !!", avant de quitter la petite pièce en courant, claquant la porte derrière elle.
    Après son départ, un long silence s'installa. Personne ne savait quoi faire. Leon avait eu une lueur d'espoir pendant un moment, mais à voir la mine des deux hommes, il préférait encore se jeter par la fenêtre que d'attendre la suite des événements. En effet, ils semblaient indécis et chacun incitait l'autre du regard à prendre les choses en main.
    Finalement, après maintes hésitations, l'ex-STARS empoigna son fusil à pompe et annonça d'une vois teintée de regret :
    "Écoute... Chuis désolé, Leon, mais... Je veux pas d'un traître parmi nous."
    Leon sentit un frisson lui parcourir les veines.
    "Tu sais que je suis pas un clone... Et tu veux me tuer quand même ?..."

    Chris secoua la tête.
    "Je te l'ai dit : je veux pas de traître parmi nous... Comprends-moi, t'es un danger potentiel, chais pas à quoi m'en tenir avec toi."
    Il ajusta son fusil.
    "T'as une dernière volonté, un testament à communiquer ?... Dépêche-toi, j'ai pas que ça à faire."
    Leon eut l'impression qu'il était en train de faire un cauchemar, la même impression qu'il avait eue lorsqu'il avait débarqué à Raccoon City. Mais il se reprit vite : c'était vraiment pas le moment de faire le con.
    "Ouais," fit-il en serrant les poings. "Donne-moi au moins une chance... de sauver ma peau."
    Carlos passa une main dans ses cheveux puis croisa calmement les bras, comme s'il était en train de regarder un film.
    "Un combat au corps à corps..." continua Leon. "Si je gagne, tu me laisses partir ; si c'est toi qui gagnes, ben..."
    Chris fronça les sourcils, perplexe.
    "Accepte, espèce de lâche !" cria une voix derrière lui.
    Il se retourna promptement : c'était Claire qui était remontée, trop inquiète pour Leon. Jill, poussée par la curiosité, l'avait accompagnée.
    "Claire, mêle-toi de tes affaires," rétorqua-t-il, un peu agacé.
    "Justement ! Ce sont MES affaires avant d'être les tiennes !
    - Eh oh, calmez-vous les Redfield ! Oh la la ! Vous avez le sang chaud dans la famille..." intervint Carlos. "Ok, Kennedy : moi j'accepte ton défi..."
    Leon, pris de court, ne sut ni quoi répondre ni quoi penser de la situation.
    "Eh mec, crois pas que je suis facile, j'en ai tabassé de plus costauds que toi..." l'avertit le latino.
    "Toi aussi, mêle-toi de tes affaires !" s'exclama Chris.
    "Qu'est-ce que t'as, toi ? Mais pourquoi tu réagis comme ça ? Comme si ça regardait que toi ?... On est tous concernés, mets-toi ça dans le crâne !" répondit l'autre. "Et arrête de m'emmerder..."
    Claire acquiesça d'un signe de tête, tandis que Chris demeura interdit.
    "Ah ouais, au fait..." reprit Carlos. "Leon, enlève l'émetteur de ton oreille... Comme ça, si tu gagnes, au moins tu seras tranquille pendant un moment."
    Étonné par une telle loyauté, l'agent spécial mit un certain temps avant de porter sa main à son oreille et d'en extraire le petit appareil qu'il écrasa ensuite avec son pied.
    "Quoique... T'as pas beaucoup de chances de gagner...
    - Tu parles beaucoup pour ne rien dire," remarqua Leon.

    Sur ce, il tenta de décocher un coup de poing à son adversaire qui l'évita et riposta en le saisissant par la nuque et en le lançant contre un mur.


    Le duel ne semblait pas vraiment tourner en la faveur du roux. En effet, il avait apparemment affaire à un professionnel qui ne se ménageait absolument pas et lui en faisait voir de toutes les couleurs.
    Claire ne supportait plus de voir son "protégé" se faire tabasser sous ses yeux et résistait difficilement à son envie de mettre fin à ce "massacre". Chris, quant à lui, reconsidéra son opinion sur le brun et se promit de faire plus attention à ce qu'il lui disait dorénavant.
    D'un majestueux coup de pied, Carlos envoya Leon s'écraser à quelques mètres de Jill. Le pauvre ex-flic resta un long moment allongé par terre, mais lorsqu'il se releva enfin, son visage était adouci par un sourire.
    "T'as perdu, fils," déclara Carlos en saisissant le fusil à pompe de Chris. "Désolé pour toi, mais... Il faut respecter les règles du jeu...
    - Sûr," répliqua Leon en lui lançant un regard démoniaque.

    Le latino s'approcha un peu plus du "condamné à mort", tandis que Claire serrait désespérément le bras de son frère.
    "Fair-play jusqu'au bout ?" dit Carlos en pointant lentement le Benelli vers le roux.
    "Va t'faire foutre, oui !" rétorqua celui-ci en sortant son Magnum.
    "Carlos !!!" s'écria Chris. "Mais putain, tue-le, qu'est-ce que tu f..."

    Trop tard. Leon appuya sur la gâchette et le cri de Carlos leur fit comprendre que celui-ci avait été touché. Pourtant, ce ne devait pas être d'une extrême gravité, car il resta debout et se contenta de porter sa main à son épaule droite.
    "Salopards... Vous croyez que je vais me laisser tuer aussi facilement ?... Mais ça va pas la tête ou quoi ?? Vous êtes vraiment tous des cinglés..."
    Chris fit un pas en avant, mais Leon le calma en tirant à quelques centimètres de lui.
    "Maintenant," reprit-il, "vous restez bien gentiment à votre place, ok ? Je vais emmener ce connard avec moi..." Il saisit Carlos par le bras et le tira en se dirigeant vers la sortie, en appliquant le canon de son Magnum sur sa tempe. "Si vous tenez à sa vie, je vous conseille de ne pas essayer de me suivre..."

    Il reporta ensuite son regard vers Claire et continua :
    "Et... Claire, je m'excuse... C'est vrai que je bosse pour Umbrella, mais je voulais que tu saches que c'est parce qu'ils m'y ont forcé... J'espère que tu me pardonneras..."
    Il referma ensuite la porte du grenier derrière lui. Ils entendirent peu après le bruit du démarrage de la BMW, puis plus rien. Il devait avoir déserté les lieux.
    "Et merde !" jura Chris après un moment de silence.

******

Notes :
Bon alors ce coup-ci, je crois qu'il y a pas mal de choses à dire, à commencer par le fait que j'ai mal au dos et que je suis bien enrhumée... Je sais, vous en avez rien à foutre, mais c'était juste pour faire une ptite intro ! :)
Déjà pour Barry, je m'excuse auprès de tous les fans parce qu'il est vraiment débile dans ma fic, mais en fait j'avais même pas RE1 à l'époque où j'ai écrit cette fic, donc... (...mais en fait, est-ce que quelqu'un en a quelque chose à foutre de Barry ?)
Ensuite, la petite scène "romantique" avec Jill et Chris (chap. 2)... Je suis pas vraiment branchée avec les histoires d'amour, mais je trouve que ça va avec le contexte et l'action de cette fiction...
Enfin bref, je crois que j'ai tout mis... Ben finalement y a pas tellement de choses dans ces notes.


Chapitre 4

    "Arrête, ferme cette fenêtre ou je te bute !
    - Et quoi ? Tu veux que j'étouffe ? J'ai besoin d'air, fils !"
    Carlos appuya encore plus fort sur le bouton de la fenêtre qui ne s'abaissait pas plus vite pour autant.
    "Si t'as froid, mets ta veste et me fais pas chier."
    Leon serra les dents.
    "Attends qu'on trouve une ville et je vais te montrer comment on fait chier quelqu'un..."
    Oliveira éclata de rire.
    "Ah la la, t'es vraiment trop marrant toi !
    - Va t'faire f...
    - Eh, c'est la seule insulte que tu connais ? Ton vocabulaire est vraiment on ne peut plus restreint...
    - Tss, môssieur fait l'intéressant avec ses grands mots...
    - Fais-en autant si tu peux, pauv' nul... Et en plus t'es nul dans tous les domaines : le français, la force, la conduite de bagnoles..."
    Il le regarda fixement en souriant.
    "C'est à peine si t'es mignon... Mais bon, ça, ça sert qu'avec les meufs... Et les pédés bien sûr."
    Leon passa la cinquième vitesse sans répondre à Carlos, un peu choqué par ce qu'il venait de lui dire.
    "Tiens, en parlant de meufs..." reprit celui-ci. "La ptite Redfield a l'air d'être folle de toi... Au point de traiter son frère chéri de... de je sais plus quoi...
    - Y a même pas deux minutes, t'étais en train de crier et de chialer parce que t'avais hyper mal à l'épaule... Ça y est, t'as plus mal ?
    - Je criais pas, et je chialais pas non plus... Je me 'lamentais'... Et puis..."
    Il observa longuement sa blessure, puis continua :
    "Et puis si tu y tiens, je peux recommencer...
    - Non s'te plaît, tu es assez embêtant comme ç..."
    Carlos ne tint absolument pas compte de la réponse de Leon et, après avoir inspiré une grande bouffée d'air, lâcha un cri qui fit sursauter l'ex-flic.
    "Salaud ! Ta gueule ! Je vais te tabasser !
    - ...Ouais, comme tout à l'heure ? Tu m'as tellement frappé que j'en suis venu à utiliser les grands moyens et que j'ai sorti un flingue. Tu t'en souviens ?"
    L'agent spécial resta silencieux pendant un moment.
    "Et qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je te laisse me tuer ?
    - Non... T'es pas con à ce point... Mais arrête de me dire 'je vais te tabasser' et tout ça, parce que sinon c'est le contraire qui va se passer.
    - Je t'en défie," rétorqua Leon, énervé.

    Carlos sourit diaboliquement et mit violemment son pied sur celui du conducteur, qui était posé sur le champignon du frein. Les roues de la BMW, qui roulait à plus de 120 km/h, s'arrêtèrent brusquement de tourner, manquant de faire déraper la voiture. Leon allait être projeté hors de la voiture si le mercenaire n'avait pas appuyé sur l'accélérateur une fraction de seconde plus tard.

    Le souffle coupé, l'ex-agent du RPD fixa la route avec des yeux hagards, sans même penser à saisir le volant.

    "La prochaine fois, je te laissera te casser la gueule contre le pare-brise... Ça t'apprendra à pas mettre ta ceinture de sécurité... Et au lieu de faire tes yeux de merlan frit, tu devrais reprendre le volant."

    Au lieu de cela, Leon stationna à droite de la route, devant ce qui ressemblait à une grande maison délabrée.
    "Sors," ordonna-t-il.
    "Quoi ?...
    - Tu veux que je te fasses un dessin ?... Sors."
    Carlos le regarda d'un air incrédule.
    "Tu veux que je descende...?
    - Et plus vite que ça, crétin."

    Il haussa les épaules et ouvrit sa portière, puis sortit du véhicule. Il fut bientôt rejoint par Leon qui lança vers lui un regard haineux.
    "T'aurais pu me tuer espèce de malade mental... T'es fou ou quoi ? Tu viens comme ça, tu m'écrases le pied pour freiner... J'ai cru que j'allais mourir..."
    Carlos avait jugé bon de se taire, mais comme le roux semblait attendre une réponse :
    "C'était un avertissement.
    - Un avertissement ???" répéta Leon, révolté. "Tu t'fous d'ma gueule ??"
    Il parut vouloir dire autre chose, mais ne pas trouver les mots.
    "Tu sais quoi ??... Je vais te tuer, là, maintenant. Comme ça je serai débarrassé de toi, et en plus, les autres croiront que t'es toujours avec moi, alors je serai gagnant sur toute la ligne...
    - Arrête de dire des bêtises..." l'interrompit négligemment Carlos. "Ça y est, calme-toi, oublie toute cette histoire... On va aller bouffer quelques hamburgers quelque part et ça va passer, t'en fais pas...
    - Tu crois que je suis en train de rigoler, là ?" lui demanda-t-il en sortant son Desert Eagle.
    "Non, non, arrête, c'est quoi ces conneries ?... Réfléchis, ça va t'amener que des problèmes...
    - Ça va plutôt me débarrasser d'un gros problème : toi !"

    Carlos regarda dans la direction de la maison.
    "C'est qui celui-là ...?" dit-il.
    Leon tourna la tête vers le manoir abandonné. En effet, il y avait un homme à quelques mètres d'eux, qui les observait en souriant, amusé. Il était blond, grand de taille, habillé d'un jogging bleu marine. Mais ce qui attira le plus l'attention de l'agent spécial furent ses yeux. D'étranges yeux rouge sang.
    L'homme, voyant les deux autres stupéfaits, éclata de rire.
    "Alors, les gosses, on se promène ? Et sans papa et maman en plus ? C'est vraiment triste...
    - Leon..." murmura Carlos. "On f'rait mieux de se barrer vite fait..."

    Il acquiesça d'un signe de tête à peine perceptible et se précipita sur la BMW noire dans laquelle il monta aussitôt. Le brun fit de même et le l'ex-flic s'empressa de démarrer et de ficher le camp à la vitesse grand V. Le blond ne remua même pas le petit doigt pour les arrêter et se contenta de ricaner en les regardant détaler comme des lapins.

    "Eh, il a pas bougé de sa place, c'est bizarre..." remarqua Carlos.
    "On s'en fout, assieds-toi maintenant et mets ta ceinture...
    - Eh, mec, y a même pas une minute tu voulais me tuer, et maintenant tu me demandes de mettre ma ceinture ?... Tu es d'une humeur très changeante...
    - Si tu y tiens tant que ça, je m'arrête tout de suite et je te fous deux balles dans la tête !
    - Non merci, je pense que ça ira comme ça... Ça me suffit une balle dans l'épaule..."

    Le latino boucla sa ceinture et mit ses bras derrière sa nuque.
    "Je lui dois la vie en fait...
    - A qui ? Au truc, là-bas ?
    - Au truc...? Mouais, c'est ça, au truc... Parce que ça peut pas être un vrai mec, vu ses yeux de vampire..."

    Il se tut quelques instants. "Encore une connerie d'Umbrella, pas vrai ?"

    Leon haussa les épaules.
    "Pourquoi tu penses directement à Umbrella ?
    - Ben y a pas trente-six machins qui fabriquent des monstres et qui jouent avec l'ADN...
    - T'es pas si bête que ça, finalement... Mais à vrai dire, je sais pas trop qui c'était..."

    Carlos sourit narquoisement.
    "Si j'étais bête, je serais déjà mort, à l'heure qu'il est...
    - Je crois que je ferais mieux de me taire, mais... J'ai vraiment envie de te poser une question.
    - Une question ? A moi ?... Vas-y, te gêne pas."
    Le jeune homme sembla hésiter, mais finit par reprendre le dessus :
    "Pourquoi tu m'as pas tué quand t'en avais l'occasion...? Comme avec le coup de la voiture..."
    Le mercenaire lâcha un petit rire, puis le fixa longuement.
    "Ben... Parce que... Chais pas si je dois répondre à ça. Je me demande ce que tu vas en penser...
    - Quelle connerie tu vas me sortir...?"

    Leon s'attendait en effet au pire avec lui.
    "Ben en fait, si j't'ai pas tué, c'est parce que...
    - Parce que ?...
    - Parce que... Je compatis avec toi.
    - Quoi ?
    - Ouais, c'est ça, je compatis... Pa'ce que je sais c'que c'est que d'être la cible de plein de gens parce qu'on bosse pour Umbrella...
    - Tu parles de ton séjour à Raccoon ?
    - Pas vraiment..."

    Carlos observa un moment les arbres qui défilaient à toute vitesse devant sa fenêtre.
    "J'ai travaillé pour Umbrella en tant qu'agent spécial, avant de devenir mercenaire...
    - Arrête, tu parles pas sérieusement...
    - J'ai tué pas mal de gens qui en voulaient à cette putain de société... Et puis j'en ai eu marre et je suis devenu mercenaire... Mais attention, on échappe pas aussi facilement à Umbrella ! Ils m'ont aussitôt obligé à aller à Raccoon pour soi-disant sauver les civils... Ils voulaient se débarrasser de moi, en fait. Mais malheureusement pour eux, je suis bel et bien vivant..."

    Il éclata de rire.
    "Ah, qu'est-ce que Jill et les autres me feraient s'ils entendaient ça !"
    Leon demeura stupéfait.
    "C'est pas vrai...?
    - Mais attends, devine à quel âge j'ai intégré Umbrella...? Dix-huit ans ! Génial, pas vrai ?... Mais en fait, c'est vraiment tentant de bosser pour eux, parce qu'ils t'offrent un appart' génial, une superbe voiture de fonction, autour de 2000$ pour le plus petit service rendu... C'est le paradis quoi, surtout pour un p'tit jeune fauché. Mais en contrepartie, tu risques ta vie à chaque tournant de rue, soit à cause des monstres, soit à cause des gens qui seraient prêts à sacrifier leur vie pour faire disparaître tous les agents d'Umbrella... J'ai jamais compté combien de fois on a failli me tuer parce que j'ai montré ma carte d'agent spécial..."

    Il regarda ensuite Leon qui était ahuri.
    "Regarde devant toi, tu vas faire un accident."

******

    "On aurait pu aller au resto avant de se prendre deux chambres, non ? J'ai faim..." déclara Carlos en entrant dans une pièce superbement aménagée.
    "Si on avait attendu quelques minutes de plus, y aurait plus eu de chambre du tout, alors tais-toi.
    - En tout cas, on peut dire que c'est cher... 500$ la nuit ? C'est de la folie quand même...
    - C'est un hôtel cinq étoiles tu sais," répondit Leon en posant les clés sur une table basse.

    Le mercenaire regarda autour de lui quelques instants, puis se dirigea vers le téléphone et composa un numéro, pendant que Leon cherchait la salle de bains.
    "Allô ?... Ouais, c'est moi, Carlos. Comment ça va, chez vous ?... Bof, moi ça pourrait aller mieux..."

    Le roux se versa un plein sot d'eau sur la tête, pour se rafraîchir.

    "Chuis parti chez un médecin qui a soigné ma blessure à l'épaule... Qui ?... Non, Leon m'a pas frappé ni rien. En fait il a pas intérêt...
    - A qui tu parles...?" demanda Leon en s'essuyant le visage.
    "Tiens, à propos, on est dans une p'tite ville à côté de Chicago, j'connais pas son nom... Amène-toi avec Jill et les autres, comme ça on le butera et on..."

    Le cœur de Leon ne fit qu'un bond. En un éclair, il se jeta sur Carlos pour lui arracher le téléphone des mains et raccrocher.
    "Mais t'es malade ou quoi ???"
    Le brun, impassible, ne répondit même pas.
    "Je croyais que tu compatissais... Tout ça, c'était des bobards, pas vrai ?"
    Le mercenaire sourit en le poussant.
    "Non," répliqua-t-il. "C'est la vérité, mais... N'oublie pas que... c'est mes potes, et toi, t'es..."
Il sourit de plus belle : "...un agent spécial d'Umbrella."

    Enragé, Leon empoigna son Magnum et voulut mettre fin aux jours de Carlos, mais celui-ci le désarma d'un coup de pied et l'assomma en lui cognant violemment la tête contre le mur le plus proche, puis le laissa tomber par terre.

******

Notes :
OUI je sais, Carlos est tout gentil et ne ferait pas de mal à une mouche. Mais à vrai dire, la première fois que je l'ai vu dans RE3, je l'ai trouvé très suspect, alors... Et en plus, le rôle de méchant-pas-si-méchant-que-ça lui va plutôt bien.
A part ça, pour le truc de la voiture (Carlos qui freine etc), je sais c'est invraisemblable, mais c'est qu'une fanfic !
Et puis le mec blond aux yeux rouges (hmm hmm), c'était un délire de passage, no comment !
Ah et le "manoir abandonné", c'était un ptit coup de folie, alors croyez pas que c'est celui de RE1 !


Chapitre 5

    "Tue-le Chris, qu'est-ce que t'attends ??"

    Leon leva les yeux. Claire poussait son frère vers lui en le forçant à saisir une arme de petit calibre. Chris semblait réticent et regardait désespérément autour de lui. Mais il n'y avait personne. Rien qu'un brouillard qui avait l'air de s'épaissir de minute en minute.
    "Dépêche-toi, Chris !" ordonna la jeune femme en le jetant violemment par terre.
    "Cl...Claire ?..." murmura Leon en essayant de se lever, en vain. Il avait l'impression d'être collé à la chaussée.
    L'ex-STARS se releva péniblement et fixa sa sœur avec des yeux suppliants.

    "C'est le monde à l'envers..." pensa le roux.
    "Obéis !" cria la fille, avant de lui arracher le pistolet, exaspérée.
    "Arrête ! Tu peux pas faire ça !!..." protesta Chris.

    Elle le fit taire en lui tirant dessus à bout portant. Il s'écroula lentement sur le sol... Son sang forma bientôt une mare autour de lui.
    "A ton tour maintenant."
    Leon crut discerner des larmes couler le long des joues roses de Claire. Elle leva le bras et appuya une nouvelle fois sur la détente...

    "AHH !!!"
    Il sursauta et ouvrit les yeux. Sur le moment, il ne comprit rien car il n'était plus du tout au même endroit. De beaux tableaux, des fauteuils en cuir, des portes en bois verni... On aurait dit que c'était...
    "La chambre d'hôtel. C'est ça."
    Il mit du temps pour recouvrer complètement ses esprits et se rendre compte que cela n'avait été qu'un cauchemar insensé. Il se leva lentement et analysa la pièce. Rien n'avait changé depuis le moment où Carlos l'avait assommé...
    "Au fait, où est-il passé, ce connard de latino ?"
    La télévision était allumée, mais il n'était pas d'humeur à supporter une de ses séries stupides, du genre Alerte à MamiePlage et compagnie.
    Il reporta son regard à quelques mètres du poste et eut la surprise de voir Carlos, les yeux clos, enfoncé dans un fauteuil. Au-dessus de lui était accrochée une grande pendule qui indiquait minuit moins cinq minutes, mais Leon se fichait pas mal de l'heure : tout ce qu'il savait pour le moment, c'était qu'il avait des envies meurtrières... Il serra les dents et sortit son très cher Magnum.
    "Enfoiré, je vais te faire payer tout ce que tu m'as fait..." déclara-t-il tout haut, même s'il savait pertinemment que le brun était dans l'incapacité d'entendre quoi que ce soit.

    Sans attendre de voir si le mercenaire allait se réveiller ou pas, il appuya sur la détente mais rien ne se passa. Il réessaya à plusieurs reprises, mais le même déclic se faisait entendre. Néanmoins, il était trop obstiné pour abandonner pour si peu : il fouilla toutes ses poches à la recherche de munitions, mais il ne trouva absolument rien, à part peut-être quelques miettes de biscottes.
    "C'est pas possible...! J'ai pris au moins deux chargeurs avec moi, ce matin..."
    Il observa Carlos pendant quelques instants.
    "Non... Ne me dites pas que... C'est pour ça que j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose quand on est descendus de voiture... Il m'a tout pris...!!"

    Cette révélation n'eut pour effet que de renforcer son envie de tuer Oliveira, mais il parvint à se contrôler, jugeant le moment mal choisi pour se débarrasser de lui.
    "Tu perds rien pour attendre..." pensa-t-il en se dirigeant vers la porte d'entrée. "On se retrouvera, et là..."
    Il allait poser sa main sur la poignée lorsque la porte s'ouvrit brusquement. Il n'eut même pas le temps de comprendre ce qui se passait que déjà avait-il été projeté à un ou deux mètres à cause du choc. Son premier mouvement fut de porter sa main à son front qui le brûlait, parce que quand même, deux coups pareils en une journée, c'est pas très drôle. Mais cette fois, c'était pire que la première parce qu'il y avait du sang.
    Il leva ensuite la tête et reconnut immédiatement les anti-Umbrella, à savoir Chris, Jill, Claire et bien sûr Barry. Il sentit son cœur se serrer parce qu'il avait le pressentiment que cette fois-ci, il ne pourrait pas s'en tirer à aussi bon compte qu'auparavant.
    Sans raison apparente, le barbu jeta ce qui ressemblait à une boîte métallique sur l'écran de la télévision qui explosa instantanément. Carlos tressaillit et ouvrit les yeux.
    "Eh..." fit-il en regardant autour de lui. "Qu'est-ce qui s'passe encore ?"
    Il aperçut bientôt la "petite troupe" et se leva promptement, un peu honteux de s'être endormi en de telles circonstances. Mais après tout, ce n'était pas sa faute s'ils avaient mis autant de temps pour venir.
    "Si on était pas arrivés," commença Chris à l'intention de Carlos, "il se serait encore barré, tu sais...
    - Qu'est-ce que tu veux que ça me foute ?" rétorqua le brun, puis le regretta aussitôt. "Je veux dire... Vous êtes venus alors y a pas de problèmes."

    Chris se tut quelques instants, fixant le mercenaire, genre "encore un mot et t'es mort."
    Leon ne savait pas s'il valait mieux se lever ou rester assis sur la moquette. Finalement, il se mit debout d'un bond. Alertés, ils sortirent tous leur arme, à l'exception de Claire et de Carlos, chacun pour un motif différent.
    La pendule sonna les douze coups de minuit au milieu du silence général.
    "Le tout pour le tout," se dit Leon en prenant son courage à deux mains. "C'est pas moi que vous devriez viser..." déclara-t-il en essuyant le sang qui coulait le long de sa tempe et de sa joue gauche. "C'est lui." Il fit un signe de tête vers Carlos. Celui-ci laissa échapper un petit rire.
    "Pourquoi ça ?" demanda-t-il naïvement, même s'il connaissait parfaitement la réponse du roux.
    "Ça peut vous paraître incroyable, mais votre POTE, Carlos, est lui aussi un employé d'Umbrella...
    - Quoi ?" dit Chris.
    "Ben ouais, bien sûr que je bossais pour Umbrella, d'où tu sors toi ? Tout le monde le sait..." répliqua calmement le brun sans se démonter.

    Leon, interdit, ouvrit de grand yeux.
    "Mais... Quoi...? Tu... Vous... Vous acceptez qu'un mec qui bossait en tant qu'agent spécial pour Umbrella...
    - Agent spécial ??..." l'interrompit Jill en dévisageant le latino. "C'est pas mercenaire ?..."
    Carlos parut perdre un peu de son sang froid.
    "Ouais bien sûr que c'est mercenaire... Ne m'dites pas que vous croyez ce que bave ce con... N'importe quoi, moi, un agent spécial ?... Et puis pourquoi pas le Boss d'Umbrella tant qu'il y est ?..." Il fixa le sol quelques secondes, puis ajouta : "T'es vraiment pas doué pour mentir toi...
    - Ouais, t'as raison, je suis loin d'avoir ton niveau..."
    Carlos ne put s'empêcher de sourire d'une façon qui attira la méfiance de Chris.
    "Ca m'étonne pas," lâcha ce dernier au bout d'un moment. "Je me suis toujours méfié de toi...
    - De qui ?...De moi ??" demanda le latino en prenant un air faussement ingénu.
    "Je me suis toujours dit que t'étais pas net, dans ta tête..." reprit-il en s'approchant de lui, avant de le saisir fermement par le cou. "Avoue que ce qu'a dit Leon est vrai !
    - Chris !!" cria Jill sans oser s'interposer directement. "Tu as perdu la tête ou quoi ? Arrête !
    - Allez, avoue... Sale menteur...
    - Arrête, Chris !"

    La rousse le força à lâcher Carlos qui ne broncha pas et se contenta de passer une main dans ses cheveux.
    Un peu confus, Chris prit le pistolet de Barry et le chargea.
    "On en finit d'abord avec celui-là, et après on discutera de ton sort..." déclara-t-il en visant Leon qui était resté à la même place.
    "Non !" protesta Claire en lui arrachant le flingue. "Pourquoi tu le tuerais d'abord ? Pourquoi tu commences pas par Carlos ?? (Celui-ci fronça les sourcils) T'as pas le droit de faire tout ce qui te passe par la tête !
    - J'ai tous les droits," rétorqua-t-il, sûr de lui.
    "Ben voyons," fit le mercenaire. Il fixa longuement le roux qui semblait abattu. "Si toi t'as tous les droits, alors moi aussi... Alors je vois pas pourquoi je ferais pas ce que je veux..."

    Il se dirigea vers Leon mais s'arrêta à mi-chemin.
    "Sincèrement, qu'est-ce qu'on gagne en le tuant...? Pas grand chose je pense... Sauf peut-être se défouler sur quelqu'un..."
    Il se retourna en souriant : "Mais je crois que t'as déjà passé tes nerfs sur lui... Tu te rappelles, tout à l'heure ? Après l'avoir trouvé au magasin de jeux vidéo...
    - Ta gueule," le coupa l'ex-STARS. "C'est un danger potentiel...
    - Pff... Tu rigoles j'espère ! Il sait même pas se défendre... Même pas capable de tuer une mouche, le pauvre. Avec ça, il était flic, alors il a toujours son sentiment de... justice... En plus, tu sais bien que s'il bosse pour Umbrella, c'est pas pour le plaisir... Il a pas le choix."
    Il attendit la réponse de Chris, mais celui-ci semblait décidé à "garder le silence".
    "Ouais, c'est ça, tu dis rien parce que tu sais très bien que j'ai raison, pas vrai ?... Tu te défiles...
    - Ta gueule," répéta Chris. Il avait l'air de s'énerver de plus en plus. "C'est moi qui décide...
    - Et pourquoi ça serait pas moi ?" intervint Barry. "C'est moi le plus âgé alors...
    - Et pourquoi pas moi ?" reprit Claire en souriant. "Honneur aux femmes...
    - Ça va, j'ai compris !!" lança son frère.
    "Donne-lui au moins une chance," continua Carlos. "Et puis, s'il fait une connerie, ben on pourra toujours le tuer..."

    Indécis, Chris prit la porte, laissant au reste de la bande le soin de prendre une décision.

******

    Claire souriait en soignant la blessure de Leon.
    "C'était moins grave que ça en avait l'air..." commenta-t-elle. "Heureusement, sinon t'aurais gardé une cicatrice au front...
    - Merci," dit-il simplement en se levant.
    La jeune femme resta un moment immobile, le regardant de haut en bas.
    "Ok, je te laisse, on t'attend en bas, pour partir..." Elle tourna la tête : "Et toi aussi Carlos.
    - Ouais, on vient, on vient..."
    Puis elle sortit, laissant les deux hommes face à face. Ils attendirent qu'elle ait fermée la porte avant de dire quoi que ce soit.

    "Alors ?..." commença Carlos. "Qu'est-ce que ça fait d'être enfin... hors de danger ?...
    - Ça fait que je suis content que cette journée de fous se soit terminée... En plus j'ai très mal dormi..."
    Le latino sourit bizarrement en observant par la fenêtre les nuages qui encombraient le ciel bleu.
    "Je pensais pas que t'allais me balancer, hier... Dire comme ça devant tout le monde que j'étais un agent spécial d'Umbrella... Mais heureusement ils t'ont pas cru... Sinon, à l'heure qu'il est, on serait tous les deux morts...
    - Quoi !!!" s'exclama une voix masculine derrière eux. "Alors c'était vrai ?!"
    Ils se retournèrent d'un même mouvement brusque.
    "Putain," jura Carlos, le sang glacé. "...Chris..."

FIN


Dernières notes :
Ouais, je sais, un peu bâclée comme fin, mais je sentais que si j'attendais encore, je finirais jamais...
Juste un truc, concernant Chris : je sais qu'il est pas comme ça, aussi agressif et stupide, mais bon... Mais faut dire que les types de chez Capcom ont déconné au niveau du nouveau design des persos (je cause de Rebirth) : il a plus du tout l'air jeune ! On dirait presque qu'il a le même âge que Barry. Et puis pourquoi ils ont changé sa coupe de cheveux ? Moi je la trouvais sympa ! Snif... lol
A propos de la fic à proprement parler... Y a bien des passages sympa, mais à vrai dire, j'ai bien envie d'en supprimer certains... Mais bon ! Ça reste une sorte de souvenir :)