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Dino Crisis - Une nuit en Enfer
Auteur : Double X Minus
3 chapitres - Complet
Date de parution : 2003


Disclaimer : Tous les lieux, monstres et personnages présents dans cette histoire ayant un rapport avec Dino Crisis, sont la propriété exclusive de Capcom et de Virgin Interactive. Le reste est la propriété intellectuelle de Double X Minus. Je tiens également à préciser que ceci n’est qu’une fanfic, il se peut que certains éléments de l’histoire concernant les dinosaures ne soient pas réalistes. Je m’en excuse par avance…
Une dernière chose, je ne suis qu’une misérable fourmi qui ne cherche pas à s’enrichir via ses œuvres… Enfin, le bla-bla habituel quoi !


Une Nuit en Enfer
By Double X Minus


Chapitre I :
Prélude à l’apocalypse

C'était l'heure de pointe dans le petit restaurant du centre ville d’Edward City. Toutes les tables étaient occupées, et la séance qui venait de s'achever dans le cinéma d’à côté déversait encore son lot de clients.
Nora commençait à sentir la panique l'envahir. C'était son premier jour de travail ici. Son badge de stagiaire pourtant bien visible sur son uniforme de serveuse n'inclinait pas les gens à l'indulgence. Certains l'avaient même traitée ouvertement de " bonne à rien " ne voyant visiblement pas à quel point elle était débordée.
En dépit de tous ses efforts, la jeune femme accumulait les bourdes. La soirée avait été un véritable cauchemar. Elle s'était trompée en rendant la monnaie, avait renversé un soda sur un tailleur blanc et, pour couronner le tout, elle avait complètement oublié une commande.
Nora commençait à croire que les clients avaient raison et qu'elle n'était bonne à rien. Elle se demandait même sérieusement si elle n'allait pas perdre ce travail, comme tous ceux qu’elle avait déjà perdus auparavant.
Une chose à la fois, se dit-elle en essayant de garder son calme. Il fallait absolument qu'elle conserve cette place de serveuse. Elle avait désespérément besoin d'un job et avait trop besoin d'argent pour se faire renvoyer à nouveau.
La jeune femme ne parvenait pas à surmonter le malaise qu'elle éprouvait depuis le début de la soirée et qui venait peut-être de son uniforme trop serré ou de la chaleur excessive.
Instinctivement, ses paupières se fermèrent. Nora rouvrit les yeux presque aussitôt. Elle se passa une main sur le visage, comme pour chasser l’angoisse qui rongeait ses traits. Ayant repris un peu d’assurance, elle glissa ensuite deux verres sous la machine à soda et appuya sur le levier qui en commandait le remplissage.
Sa supérieure, jetant un regard assassin, lui ordonna :
- Dépêchez-vous un peu mademoiselle Lerner !
Joanne, une belle fille aux cheveux bruns soigneusement noués en chignon, était l’efficacité même. La jeune femme était persuadée qu’elle l’avait prise en grippe.
- Vous traînez ! Ajouta Joanne. Vous retardez tout le service !
Nora rougit. Elle voulut s’excuser, mais sa supérieure ne lui en laissa pas l’occasion. Abandonnant les sachets de chips qu’elle arrangeait sur un plateau, elle revint à la charge :
- Où donc avez-vous la tête ma pauvre fille ? S’exclama-t-elle en désignant les deux verres qu’elle venait de remplir. Les clients ont demandé des sodas géants, pas des simples !
Sans oser affronter son regard, Nora se mit à remplir deux verres de la taille requise.
Excédée, Joanne se détourna… pour soudain pivoter de nouveau vers la jeune serveuse. Elle était devenue aussi pâle qu’un linge.
- Qu’est-ce que… que… bafouilla-t-elle en pointant du doigt les baies vitrées du restaurant. Nora tourna la tête dans la direction qu’elle indiquait. Son cœur manqua un battement.

Dehors, une explosion de lumière blanche grossissait à l’horizon, dévorant à une vitesse fulgurante et les uns après les autres, tous les bâtiments de la ville. Malgré la nuit tombée, on y voyait comme en plein jour. L’intensité de ce halo lumineux était tellement puissante que Nora en fut aveuglée. La jeune femme se protégea le visage avec le bras. Un bourdonnement étrange résonnait dans l’air au fur et à mesure que la chose se rapprochait.
Certains clients du restaurant se précipitèrent dans la rue pour fuir, d’autres se cachèrent sous les tables, mais la grande majorité d’entre eux resta debout, pétrifiée par l’horreur de cette soudaine apparition. Joanne se cacha derrière le comptoir, entraînant Nora par le bras. La jeune femme se laissa guider sans résistance. Elle savait pourtant pertinemment que si, comme elle le pensait, elles avaient affaire à une bombe nucléaire, se cacher ne leur servirait à rien car elles étaient déjà mortes.
Des gens criaient et pleuraient tout autour d’elles. Nora se boucha les oreilles et ferma les yeux. Des larmes roulèrent sur ses joues. Bon sang, elle n’avait que 19 ans. Elle était bien trop jeune pour trépasser. Il lui restait encore tant de choses à faire, tellement à découvrir. C’était trop injuste. Elle ne voulait pas mourir. Pas ici. Pas comme cela. C’était trop bête…
La lumière se fit plus vive encore lorsqu’elle frappa de plein fouet le restaurant. Le sol et les murs du bâtiment se mirent à trembler. Toutes les vitres se brisèrent d’un coup, déversant un millier d’éclats de verre aussi coupant que des lames de rasoirs sur les malheureux clients aveuglés. Tout ne fut plus qu’un chaos de cris et de pleurs.
C’en était trop pour la jeune femme. Épuisée par la violence de ses émotions, elle sombra dans l’inconscience…


Chapitre II :
De l’inconscience à l’enfer

Nora cligna des yeux en revenant à elle. La jeune femme massa son crâne endolori tout en combattant l’horrible sentiment de nausée qui s’empara d’elle. Lorsque le vertige fut passé, elle se redressa poussivement sur le sol en tentant de se remémorer les derniers événements. Son cerveau brumeux refusa tout d’abord de fonctionner. Puis la mémoire lui revint subitement.
Il y avait eu cette étrange lumière blanche qu’elle avait prise pour le rayonnement d’une bombe H. La nuit qui s’était soudain transformée en jour. Les gens paniqués qui se ruaient vers leurs voitures en hurlant. Le chaos et puis… plus rien. C’était tous ce dont elle se rappelait. Ses souvenirs étaient encore confus, mais qu’importe, elle était en vie. Et pour elle rien n’était plus important.
Rassemblant ses forces, elle se dressa sur ses jambes en s’agrippant au comptoir. Ce fut uniquement lorsqu’elle fut enfin debout, qu’elle se rendit compte que l’établissement était plongé dans le noir. Qu’elle que fût l’origine de la catastrophe, l’onde de choc qui en avait résulté avait fait sauter les plombs du restaurant. Le bâtiment n’était plus éclairé désormais que par le teint blafard de la lune. Nora se sentait perdue. Elle n’y voyait rien du tout.
Quelque part dans les ténèbres, un homme jura entre ses dents. Un peu plus loin, une petite fille pleurait. En se concentrant davantage, la jeune femme entendit de faibles gémissements. Il y en avait un peu partout autour d’elle, il y avait sûrement des blessés. Le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour. Elle devait faire quelque chose pour aider ces gens. Oui, mais quoi ?
Comme par magie, un faisceau de lumière transperça soudain l’obscurité. Nora baissa les yeux vers l’origine du miracle : Joanne. Sa collègue s’était emparée d’une lampe torche posée sous le comptoir. Elle se redressa à son tour. Nora ne pus voir clairement les traits de son visage, mais sa voix peu assurée lui suffit à comprendre que celle-ci était aussi morte de trouille qu’elle ne l’était elle-même. Au moins avait-elle cessée de pleurer...
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
Nora plissa les yeux lorsque sa compagne braqua la torche électrique dans sa direction, l’aveuglant momentanément. Ne sachant que répondre, elle haussa les épaules :
- Je n’en ai aucune idée.
- Mon dieu… J’ai cru que c’était une…
Joanne ne termina pas sa phrase et déglutit bruyamment.
- Je crois qu’il y a des blessés, enchaîna Nora, nous devons les aider.
Voyant que Joanne ne réagissait pas, la serveuse lui prit la torche des mains et dirigea l’objet vers la salle. Elle resta bouche bée devant l’ampleur des dégâts.
Il n’y avait plus rien debout dans le restaurant. Les tables, les chaises, et tous ceux qui s’y trouvés avaient été projetés sur le sol. Toutes les baies vitrées du restaurant avaient explosées faisant énormément de blessés parmi les clients. La plupart de ceux qui s’étaient relevés et dont les blessures n’étaient que superficielles avaient entrepris de dégager à tâtons les quelques corps inanimés qui étaient engloutis sous cet amas de meubles épars.
Il y avait des morceaux de verres et du sang un peu partout dans la pièce. La jeune femme était pétrifiée par cette véritable vision d’horreur. Une voix autoritaire la sortit de sa torpeur.
- Ramenez votre lampe par ici ! Qu’est-ce que vous attendez ? Remuez-vous !
Nora crue reconnaître la voix de l’homme qui avait juré tantôt. Abandonnant Joanne à sa crise de tétanie passagère, elle se précipita vers l’inconnu.
Ce dernier était penché sur une femme qui avait un morceau de verre fiché en travers du bras. Par chance, le corps étranger n’avait semble-t-il pas touché l’artère. La malheureuse avait perdu très peu de sang. Elle était cependant en état de choc.
L’homme arracha la torche des mains de Nora pour examiner la plaie.
- Ca n’a pas l’air trop moche, fit-t-il pour lui-même, elle s’en tirera.
Il tourna la tête vers le regard perdu dans le vague de la victime.
- Ne retirez surtout pas le morceau de verre, lui ordonna-t-il en essayant de la rassurer, tout se passera bien si vous n’y touchez pas. C’est compris ?
La jeune femme fit un léger signe de tête. Sans plus attendre à son chevet, il se dirigea vers un autre blessé. Nora le suivit inconsciemment.
- Il faut appeler du secours. Le téléphone marche encore ?
- Je n’en sais rien…
- Et bien vérifiez !
Nora fut un peu déstabilisée par le ton un peu agressif que l’homme avait employé. Sa voix ne tremblait pas et il prenait les événements avec un sang froid pour le moins étonnant.
Elle reprit la torche électrique et se faufila tant bien que mal jusqu’au comptoir. Joanne n’y était plus. Rassemblant tout son courage, sa collègue avait trouvé une seconde lampe, et s’était emparé d’une trousse de premiers soins pour secourir d’autres blessés. Dans la salle, la petite fille ne pleurait plus. Quelqu’un avait sans doute réussi à la calmer.
Mue par une énergie nouvelle, Nora saisit le combiné du téléphone et déchanta aussitôt. Il n’y avait pas de tonalité. L’appareil était hors service.
- Merde…
Une autre idée lui vint en tête. Comment avait-elle était aussi stupide pour ne pas y penser plus tôt ? Elle fourra sa main dans la poche de sa blouse pour y récupérer son portable. Seconde désillusion. La batterie de son téléphone était à plat.
- Le téléphone est mort !
Nora espérait que l’homme avait pu l’entendre malgré le brouhaha général. Elle comprit que oui, lorsqu’elle l’entendit jurer de nouveau.
- Fait chier !
L’inconnu s’empara de son portable à son tour, mais la batterie de ce dernier était vide. Cela lui sembla d’autant plus bizarre qu’il venait juste de la recharger après avoir quitté son job. Agacé, il lança à la foule :
- Est-ce que quelqu’un a un portable qui fonctionne ?
Sa question resta sans réponse pendant de longues secondes. La plupart des gens l’avaient ignorée pour continués à aider leurs proches. Les quelques rares personnes qui avaient pris la peine de l’écouter et de vérifier répondirent négativement. Nora le rejoignit avec la lampe. Une fois de plus, il la lui arracha des mains tout en se relevant.
- Venez avec moi.
L’homme franchit d’un bond l’une des baies vitrées éventrées. Nora s’élança à sa suite. Le souffle glacial du vent sur sa nuque, lui fit regretter presque aussitôt son geste. L’inconnu se dirigea au petit trot vers le parking du restaurant. Nora ne voyait que le faisceau de sa lampe à travers les ténèbres. Mis à part le faible halo de la lune, il n’y avait aucune autre lumière dans la ville. La coupure d’électricité devait être générale.
L’homme s’arrêta devant un pick-up de couleur sombre. La torche électrique illumina pendant un court instant la portière avant du véhicule. Ce fut bref, mais ce court laps de temps permis néanmoins à la jeune de femme de lire l’inscription qui y était inscrite : SECURITE.
Elle comprenait maintenant la raison pour laquelle les gestes de l’inconnu semblaient si assurés et pourquoi il faisait preuve d’un sang froid étonnant. C’était un agent de sécurité. Il était certainement entraîné à gérer ce genre de situation.
Des sirènes de police et de pompier hurlaient quelque part dans la nuit noire. L’écho sourd d’une explosion se répercuta ensuite dans le lointain. Nora se rendit compte seulement à cet instant de l’ampleur de la catastrophe. Elle correspondait précisément à sa propre vision de l’apocalypse.
En se rapprochant de l’agent de sécurité, elle perçut une autre source de lumière provenant de la rue. A deux cent mètres sur la droite, un immeuble était en feu. Sans doute à cause d’une conduite de gaz qui avait explosée.
Soudain, une vague de cris s’éleva depuis l’autre côté de la rue. Mais ce n’était pas des appels de secours. Cela ressemblait plus à des hurlements de gens terrifiés. De véritables cris de terreur. L’homme arrêta de trifouiller dans la boîte à gant de son véhicule et tendit l’oreille.
Un autre bruit se détachait par-dessus les cris d’épouvante. Une sorte de martèlement de poing gigantesque qui frappait le sol avec une telle force, qu’il en faisait trembler le désodorisant accroché au rétroviseur du pick-up. L’homme mis la clé de contact et alluma le moteur de son engin. Les phares du véhicule balayèrent l’obscurité, éclairant une scène pour le moins étrange. Des dizaines de gens affolés, dont certains soutenaient des blessés fuyaient aussi vite qu’ils le pouvaient.
Un jeune couple détala sur la gauche du pick-up, bousculant Nora au passage. Les visages des tourtereaux étaient déformés par la peur. Ils étaient morts de trouille.
- Qu’est-ce qui se passe, bon sang ?
Le martèlement sinistre se rapprochait à vitesse croissante. L’homme était persuadé d’avoir déjà entendu se bruit étrange quelque part, mais ou ? Il se figea lorsqu’une phrase lui revint en mémoire telle un boomerang : « c’est un pas qui fait trembler la terre. » Cette formule était tirée d’un film de Spielberg qu’il avait vu, il y a quelques années de cela à la télévision. Son sang se figea. Non. Il devait se tromper, c’était impossible…
La créature apparut bientôt à la lueur des flammes de l’incendie. Elle devait bien mesurer six mètres de hauteur. L’homme refusa tout d’abord de croire à ce qu’il voyait. Mais quand la chose poussa un hurlement strident qui lui martela les oreilles, il du se rendre à l’évidence. Il se trouvait en face d’un Tyrannosaure. L’un des plus grands et des plus féroces carnivores n’ayant jamais vécus sur terre.
- C’est quoi ce délire ?


Chapitre III :
Fast and Furious

La vie était franchement bizarre. Si certaines personnes naissaient sous une bonne étoile et avaient toujours la chance de leur côté, d’autres ne bénéficiaient pas de ce privilège et faisaient preuve d’une déveine inouïe. Stan Windows commençait sincèrement à croire qu’il faisait partie de cette seconde catégorie d’individus.
Cette fois, son seul crime avait été de s’arrêter à un restaurant en bordure de route pour satisfaire une envie pressante. De ce geste malheureux, avait découlé une véritable histoire de fous qui lui valait à présent de se retrouver ne tête-à-tête avec un dinosaure vieux de 65 millions d’années. L’agent de sécurité avait l’impression que le sort s’acharnait contre lui. A juste titre peut-être…
- Haaaaaaaaaaaaahhhhhh !!!
La fille hurla à pleins poumons en voyant l’animal se rapprochait d’eux à une vitesse effrayante. Windows avait noté d’après le badge qui se trouvait sur sa blouse que cette dernière se prénommait Nora. Il avait aussi remarqué qu’elle ne portait pas d’alliance. Mais ce n’était pas réellement le moment idéal pour jouer au jeu de la séduction. Ils devaient se tirer d’ici. Et ce le plus vite possible.
- Montez !
Excité par les cris de la jeune femme, le Tyrannosaure augmenta son allure. Il n’était plus qu’à une centaine de mètres à présent. Windows s’époumona à nouveau :
- MONTEZ !
La jeune femme n’esquissa pas le moindre mouvement, elle était comme hypnotisait par le monstre. Le T-rex n’était plus qu’à une cinquantaine de mètres.
Sans perdre le sang froid qui le caractérisait, l’agent de sécurité l’agrippa par les aisselles et la hissa à l’intérieur du pick-up. Sans même attendre qu’elle se soit calée sur le siège passager, il enclencha la première et appuya sur le champignon. Les pneus crissèrent sur le bitume et la voiture démarra sur les chapeaux de roues à l’instant même où la créature allait refermer ses mâchoires sur elle.
Le pick-up s’élança à travers les ténèbres de la ville. Windows poussa un soupir de soulagement.
- S’était moins une !
La fille avait un tant soit peu retrouver ses esprits.
- Qu’est-ce que vous faites ? Lança-t-elle avec des yeux affolés. Il faut retourner au restaurant, on ne peut pas abandonner Joanne et les autres…
L’agent de sécurité s’apprêtait à répliquer quelque chose lorsque son regard se posa sur le rétroviseur. Ce qu’il vit dans le petit miroir lui fit dresser les cheveux sur la tête. Le dinosaure n’avait pas renonçai à son repas et s’était lancé à leur poursuite. Il fondait sur eux avec une rapidité étonnante pour un animal de cette stature. S’il n’augmentait pas l’allure, ils étaient foutus. A moins que…
Windows ne savait plus exactement ou il avait lu ou entendu ça, mais il se rappelait que les tyrannosaures chassaient grâce à d’étonnantes facultés visuelles. Il était sans doutes attiré par les phares du véhicule. Mais éteindre les feux d’une voiture en pleine nuit, dans une ville sans électricité, équivalait tout bonnement à se coucher sur les rails lors du passage d’un train : s’était suicidaire.
Alors que son cerveau fonctionnait à plein régime, le dinosaure donna un grand coup de tête sur le côté du pick-up. Le véhicule se déporta dangereusement sur la route, manquant de peu de se retourner. La fille enfouit son visage entre ses mains puis elle fondit en larmes.
Le T-rex s’apprêta à revenir à la charge. Windows n’avait plus le choix. S’il voulait s’en sortir, il n’avait pas d’autre alternative que de foncer.
- On va voir si ce fumier s’accroche encore à 90 !
Il écrasa la pédale d’accélérateur. La camionnette eue un soubresaut. Le moteur vrombit de plus belle. Bientôt elle distança son poursuivant. L’agent de sécurité le regardait perdre mètre après mètre avec satisfaction. Le dinosaure poussa un cri de rage avant de stopper sa progression et de disparaître enfin dans les ténèbres.
L’adrénaline quitta peu à peu les veines du conducteur au fur et à mesure qu’il prenait conscience qu’il venait de remporter provisoirement la partie. Ils étaient sauvés. Du moins pour l’instant.
- Je l’ai semé ce salaud ! Vous entendez, je l’ai semé !
Windows était tellement euphorique qu’il en oublia toutes les règles de prudence. Il ne vit la moto couchée en travers de la route qu’au dernier moment. Il donna un grand coup de volant pour tenter de l’éviter. Ce fut un geste stupide. Les roues du pick-up se bloquèrent et le véhicule se retourna sur l’asphalte, faisant plusieurs tours sur lui-même avant de stopper sa course contre le mur d’une maison. Puis il y eut une terrible explosion…

Joanne courait à travers les rues désertes de ce qui avait était, il y a encore quelques heures à peine, l’un des quartiers commerçants les plus animés d’Edward City. Elle s’était enfuie du restaurant après la première attaque des monstres, abandonnant à leurs tristes sorts les blessés et leurs proches.
L’expression sur le visage de la jeune femme était celle d’un animal traqué. Sa blouse de serveuse était sale et déchirée en plusieurs endroits. La transpiration coulait le long de son dos. Elle pouvait à peine respirer, et ses yeux étaient embués de larmes.
Mais la douleur l’importait peu, et elle continuait de courir aussi vite que ses jambes fatiguées le pouvaient.
Soudain elle tomba violemment sur le sol. Elle avait trébuché sur le corps à moitié dévoré d’un autre habitant de la ville. Elle resta un instant prostrée sur l’asphalte à contempler le cadavre, cherchant en vain à reprendre sa respiration. La jeune femme savait pertinemment qu’elle n’aurait pas la force de se relever et de courir de nouveau. La chasse était finie.
Joanne obliqua le faisceau de sa lampe torche pour voir que la créature trapue qui la poursuivait n’était plus qu’à quelques mètres d’elle. Elle ne pouvait plus rien faire, si ce n’était attendre le coup de grâce en espérant que la mort soie rapide.
Excité par l’odeur animale qui se dégageait de sa proie, le raptor bondit en pleine course sur sa future victime, s’aidant de sa queue pour balancer en avant ses deux puissantes pattes arrières prolongées par une série de griffes impressionnantes.
La jeune femme voyait la mort fondre sur elle. Elle serra les dents tout en priant mentalement pour son salut. Mais aucun miracle ne se produisit.
Le dinosaure la percuta de plein fouet, enfonçant profondément ses griffes dans sa chair. Joanne se mit à hurler alors que le dinosaure la dévorait vivante. Bientôt, ses cris ne furent plus qu’une plainte suraiguë lorsque la créature lui arracha la gorge…


Epilogue

Les premières heures après « l’accident » furent bien sombres. Et ce, pas seulement à cause du fait que la ville était plongée dans le noir. Privés de moyens de communications, les secours avaient eu du mal à s’organiser. L’arrivée subite et inexpliquée des dinosaures avait encore compliqué davantage la tâche des sauveteurs.
Dans un premier temps, personne ne chercha à savoir ni pourquoi, ni comment, ces monstres étaient apparus en ville. Les habitants étaient trop occupés à parer au plus pressé. Il fallait sauver ce qui pouvait l’être encore. Les explications viendraient plus tard.
Lorsque le jour se leva. Les survivants purent constater l’ampleur de la catastrophe. Leur chère petite ville était en bien piteux état. Outre cette vision désolante, ils remarquèrent également qu’une jungle tropicale encerclée désormais la cité. La coupant de tout et de tous. Un mystère de plus que personne ne songea à élucider sur le moment, car le danger était plus présent que jamais.
Le jour n’avait pas chassé les sauriens, bien au contraire. Le nombre et la diversité des créatures semblaient avoir augmenté au fur et à mesure que le soleil s’élevait dans le ciel.
Le moral des rescapés était au plus bas. Mais ils avaient d’autre chose à faire que de s’apitoyer sur leurs sorts. Ils devaient soigner les blessés. Se chercher des abris sûrs. Combattre les dinosaures avec leurs faibles moyens. Et tenter de communiquer avec l’extérieur.
Pour les 57935 survivants d’Edward City, le cauchemar ne faisait que commencer…

FIN


Notes de l’auteur :
J’espère que vous aurez autant pris de plaisir à lire cette fic que je n’en ai eu à la faire. Comme vous l’aurez sans doute remarqué, le troisième chapitre a était fortement inspiré par Jurassik park premier du nom. J’y ai aussi glissé également une réplique de « Retour vers le futur 1 » que je vous laisse le soin de trouver.
Pour le reste, rien à dire, si ce n’est que j’en ai chié pour les écrire. Je me suis efforcé de retranscrire les émotions des persos et l’horreur dans laquelle ils se retrouvent projetés avec autant de réalisme que possible, et je crois ne m’en être pas trop mal sorti. Autre chose : j’ai appris après avoir terminé cette fic, que les dinos sont arrivées à Edward City bien après l’accident. Mon histoire ne tient donc pas la route si on veut respecter à la lettre le scénar des gens de Capcom…
Si vous avez des questions des suggestions pour une prochaine fic ou autre, n’hésitez pas à me les poser via mon mail.