Menu


Accueil

Fanfictions

Auteurs

Le Film Resident Evil

Resident Evil Gaiden

Wesker's Report II

Liens

About Me

Contact

Mad Place !Un site francophone dédié aux Fanfictions
 


Resident Evil - Mikhaïl, ou les dernières heures d'un héros
Auteur : Daemon
4 chapitres - Non finie
Date de parution : 2002


Mikhaïl,
Ou les dernières heures d’un héros

By Daemon


Resident Evil et ce qui s’y rapporte est la propriété de Capcom et bla bla bla, enfin, vous voyez quoi…
Cette fic parle de Mikhaïl (sans blague !) lors de sa mission dans Raccoon City au sein de l’équipe UBCS.


Chapitre I

« Life is a long hard road out of hell… »
 
- OK, les gars ! Vous avez bien comprit les consignes ? Surtout, ne cédez pas à la panique et restez sur vos gardes, ça ne va pas être du gâteau. Mais on nous a engagés parce qu’on est les meilleurs, alors tout va bien se passer !
 
Mikhaïl redonnait les consignes à ses hommes tandis que l’hélicoptère qui les transportait les emmenait tout droit en enfer. Leur mission était simple, en apparence : porter secours aux civils et aider les forces de police à résister aux assauts des créatures. Le désordre régnait en ville. Lors de l’invasion des zombies, les gens avaient commencé à paniquer et il y avait eu des accidents, des voitures étaient en feu, et de la fumée épaisse s’échappait des carcasses brûlantes. Les gens couraient partout, tandis que les zombies avançaient en groupes. Des policiers avaient été envoyés pour former un barrage et secourir les citoyens. Ils attendaient que les civils soient derrière à l’abri, de peur de les toucher pendant la fusillade qui allait suivre. Seulement, ils ne savaient pas qu’un autre groupe arrivait par le flanc Est et qu’un deuxième allait bientôt les encercler. De l’hélicoptère, Mikhaïl pouvait bien analyser la situation, un peu comme dans les jeux de stratégie.
 
- Il faudra aller les prévenir, expliqua Mikhaïl à ses hommes, je vais demander à Davis d’envoyer son escouade.
 
Il se saisit de son talkie-walkie et entra en contact avec l’homme en question.
- Davis ?
- Oui ?
- Les flics vont se faire encercler, vous pouvez y aller avec votre groupe ?
- Je sais pas, pourquoi vous n’y allez pas ?
- On va un peu plus loin, pour évacuer les civils avant que les zombies arrivent.
- Je pense pas qu’on sera assez nombreux.
- Bon, je vous envoie quelques hommes.
- Entendu.
- Bonne chance ! Terminé.
 
Il mit fin à la conversation et l’hélicoptère du groupe de Davis changea de direction.
 
- Les gars, nous sommes bientôt arrivés. Manson, Fish, Ramirez, vous allez porter secours à Davis. Aucune objection ?
 
Le groupe resta silencieux.
 
- Bien, nous allons atterrir. On se retrouve au beffroi en cas de problème, OK ?
- Pas de problème.
 
L’hélicoptère UBCS se rapprochait lentement du sol. Les alentours étaient déserts, mis à part les cadavres qui jonchaient le sol et les nombreuses douilles éparpillées à terre. L’odeur de la poudre montrait qu’une bataille avait eu lieu quelques minutes auparavant. L’hélicoptère se posa.
 
- C’est parti les gars, on dégage, GO GO GO !
 
Le groupe sorti, lourdement armé. Il n’était que huit, mais un autre hélico s’apprêtait déjà à faire débarquer le reste du groupe.
 
- Caporal Oliveira, vous prenez le commandement de l’escouade B. Vous irez voir vers l’Est si il y a des survivants, l’escouade A, vous venez avec moi à L’ouest. Ramirez, Fish, Manson, vous savez ce que vous devez faire. On se retrouve ici dans une heure ! Bonne chance.
 
Carlos et ses cinq hommes partirent en direction de la rue Est, tandis que Mikhaïl et ses six hommes partaient dans la direction opposée. Les trois hommes restants se dirigèrent vers le sud, pour rejoindre l’équipe de Davis.


Les hélicoptères de Davis avaient atterrit sur un immeuble et ses dix-sept hommes étaient venus prêter main forte aux policiers qui acceptèrent volontiers, même s’ils ne comprenaient pas vraiment à quelle organisation ils appartenaient.
 
- Ecoutez, des autres zombies arrivent par le sud et l’Est. On est venu pour vous aider. Maintenez vos positions, nous, on surveille les arrières et les flancs. Ne vous inquiétez pas, maintenant, ont est assez nombreux, en plus, un collègue va nous envoyer du renfort.
 
Ainsi, ils attendaient tous avec la dizaine de policiers et les quelques civils derrière eux. Ils entendirent les plaintes des créatures et tournèrent tous leur tête en direction des cris.
 
 
Des autres hélicoptères se posèrent à l’opposé de l’équipe de Mikhaïl, pour pouvoir couvrir toute la ville. Un certain Nicholaï commandait ce groupe de dix-neuf hommes.
 
- Écoutez, il me faut neuf hommes avec Sunderland pour aller inspecter la ville. Le reste vient avec moi.
 
Les groupes se firent assez rapidement et tous exécutèrent leurs ordres.


Chapitre II

Mikhaïl et ses six hommes avançaient au milieu des cadavres. La majorité s’était fait dévoré par ces monstres, mais d’autres étaient sur le sol, à moitié décomposés. Le soldat Jackson se pencha sur l’un d’eux et examina l’étendue des dégâts.
 
- Putain, c’est dégueulasse ! Regardez-moi la gueule de ce type !
- Ouais, on dirait ton père, lança Stevens.
 
Le groupe rit nerveusement et Jackson aussi. Il savait que ce n’était pas une attaque, c’était juste le genre de vannes qu’on se balançait pour déconner. Il prit juste la tête du cadavre entre ses mains et après réflexion, répondit à Stevens.
 
- T’as raison, il a le même nez que mon vieux, mais il a la même odeur que toi.
 
Mikhaïl laissait ses hommes se détendre. Ils avaient tous peur, même lui, alors il préféra les laisser agir à leur aise. De toute façon, il savait qu’il pouvait compter sur eux le moment voulu.
 
- Bon, assez déconné les gars, on a une mission à remplir. Je vous paye un coup si vous faites du bon boulot.
 
Soudain, le corps que tenait Jackson eut un sursaut. Il attrapa la tête du soldat et lui déchira la joue avec ses dents. L’homme criait. Il savait que la blessure n’était pas profonde, mais il fallait vite se débarrasser du monstre avant qu’il ne le tue. Les autres se précipitèrent vers le cadavre animé et l’arrachèrent du mercenaire qui arma son Desert Eagle. Une détonation retentit et la tête du zombie éclata, aspergeant de sang le macadam.
 
- Jackson, ça va ? cria Mikhaïl.
- Ouais, la blessure n’est pas profonde, mais ce connard m’a fait mal !
 
Baker, l’infirmier de l’escouade, lui fit un pansement après avoir désinfecté la plaie.
 
- Ça ira, la blessure n’est pas grave, il aura juste une cicatrice.
- Bon, maintenant, on sait qu’on doit se méfier des morts, déclara Locke.
- Restez sur vos gardes, on a plus le droit à l’erreur, et puis les civils ont besoin de nous.
 
Cet incident avait créé un froid dans le groupe. Ils reprirent leur marche en contournant soigneusement les morts. Cette mission allait vraiment être dangereuse.


« Shoot, shoot, shoot motherfucker ! »
 
    Barrage de police
 
Les policiers vidaient leurs chargeurs sur les zombies qui approchaient. Ces monstres étaient vraiment très nombreux, mais en cas de problème, il y avait toujours ces membres de l’UBCS qui étaient parmi eux. Et puis, il avait quand même une assez grande distance entre les zombies et le groupe d’humains.
 
- Attendez, je vais faire un peu de ménage, annonça Jones.
 
Il sortit un lance roquettes et visa le groupe de monstres.
 
- Heu, vous devriez vous coucher…
 
Les policiers se mirent à plat ventre sur le sol et les mercenaires de l’UBCS s’accroupirent. Jones tira. La roquette heurta la masse de morts-vivants de plein fouet. Une gigantesque explosion envoya les zombies, les morceaux plus précisément, à plusieurs mètres. Le soldat tira une nouvelle fois. La seconde explosion extermina la deuxième vague de zombies, mais certains se relevèrent et d’autres firent leur apparition.
 
- Hey, ils sont combien comme ça ?
- Merde, y’en a d’autres qui viennent par le sud !
- Et une nouvelle vague se ramène par l’Est.
 
Les civils commençaient à paniquer. A présent, ils étaient quasiment encerclés, même s’il restait quelques ruelles où s’enfuir.
 
- Qu’est-ce qu’on fait, commandant ?
- T’es un soldat, non ? demanda Davis, alors tire !
 
Les survivants se battaient sur trois fronts à la fois.
 
- Jones, balance une roquette à l’Est, ils sont trop prêts à mon goût.
- Comme vous voulez !
 
Cette troisième roquette accordait un peu de temps libre aux hommes. Davis gardait la tête froide. De toutes façon, il y avait une ruelle pour fuir si il fallait en venir là. Mais ils avaient encore leur chance. Le nombre de monstres commençait à diminuer, le lance roquettes n’y étant pas pour rien.
 
- Besoin d’un coup de main les gars ?
- Vous êtes le renfort de Mikhaïl ?
- Ouais, répondit Fish, on est que trois, mais on est blindé en munitions.
- Bon, c’est mieux que rien ! Shootez ceux qui s’approchent trop près.
- Au fait, on s’est fait suivre par des zombies, vous avez un endroit pour se replier ? demanda Manson.
- Normalement, c’était la ruelle par où vous êtes venu…
- Et merde… Ramirez, surveille cette rue, Fish et moi, on s’occupe des autres.
 
La fusillade reprit de plus belle.


    Raccoon City, Nord
 
Nicholaï et ses neuf hommes déambulaient dans la rue.
- Venez, on va au commissariat.
 
Ils empruntèrent un passage étroit pour arriver dans la rue principale. Le groupe marchait au pas de course, dirigé par le russe. La rue était déserte et les maisons devaient être inhabitées à présent. Des cadavres décapités étaient inertes, sur la route et aucune trace de zombies dans les parages. Un rugissement leur fit arrêter leur course.
 
- Capitaine, on ferait mieux de partir vous ne pensez pas ? Il n’y a aucun survivant ici, et on risque de se faire tuer pour rien.
- On continue, que tu le veuilles ou non.
- Mais pourquoi ?
- Tu discutes mes ordres ?
- Non, mon capitaine…
- Je préfère ça. En Russie, on t’aurait exécuté pour ton insubordination.
 
Un monstre bondit et décapita un des soldats. Il devait faire dans les un mètre cinquante. Sa peau était écailleuse et il possédait de longues griffes tachées de sang frais. Les soldats firent feu avec leurs fusils d’assaut sur la créature mais deux autres monstres apparurent, tuant au passage deux autres soldats. Ils n’étaient plus que sept.
 
- Tuez-les, bon sang !
 
Le premier monstre succomba au feu nourri des mercenaires mais les deux autres Hunters bondissaient vers le groupe. Nicholaï se tenait en retrait. Ses hommes devaient mourir, il fallait qu’il soit le seul survivant, quitte à assassiner les autres. Umbrella serait alors obligé de lui accorder toutes les faveurs qu’il demanderait, sinon la presse serait au courant de tout. Umbrella l’avait envoyé en enfer, mais ils ne savaient pas que Nicholaï était aussi rusé que Satan. Il se cacha derrière une poubelle, laissant ses hommes se faire assassiner.
 
-Haaaaaaaa !
 
Un soldat hurlait. Ses intestins étaient répandus sur le sol et son bourreau n’avait même pas pris la peine de l’achever, il avait préféré passer à quelqu’un d’autre. Le macadam était teinté de sang et criblé d’impacts de balles. Les soldats se faisaient décimer avec une violence inouïe, mais ils se battaient jusqu’au bout. Lorsque le dernier Hunter mourut, il ne restait que deux survivants. Nicholaï sortit de sa cachette.
 
- Qu’est-ce que vous avez fait ? Pourquoi vous ne nous avez pas aidé ?
- Vous venez de faire l’erreur de votre vie en baissant vos armes, répondit le russe en pointant son Sigpro vers les deux hommes, il ne faut faire confiance à personne, pas même à son supérieur.
- Qu … ?
 
Deux coups de feu. Plus rien. Le silence était retombé.
 
- Voilà du bon travail, net et précis. Maintenant, je n’ai plus qu’à réunir les preuves nécessaires et à tuer les autres, s’ils ont survécu.

Nicholaï repartit.


Chapitre III

    Barrage de police
 
Les policiers, aidés de Davis et ses hommes continuaient à tirer. Malheureusement, les munitions commençaient à manquer et le nombre de zombies, bien que diminué de moitié, était toujours élevé.
 
- Jones, roquette sur le flanc sud.
- J’aimerai bien, mais y’en a plus !
- Merde ! Bon, prend mon fusil d’assaut et shoote-les, moi, j’ai mon Desert Eagle.
 
Les flics de Raccoon commençaient à être débordés, et les zombies arrivaient de partout. Jones se retourna pour les aider, car les monstres étaient trop près du flanc Nord.
 
- Hey, aidez-nous, cria un policier, ils commencent à s’approcher dangereusement !
- Désolé, mais on est occupé, lança Davis. Fish, vas-y !
- Je peux pas.
- Quoi ? !
- Il y en a d’autres qui viennent par la ruelle !
- Putain, et à l’Est, ça va ?
- Y’a un gros groupe qui approche, mais ils peuvent attendre, ils sont assez éloignés.
 
Les civils étaient accroupis et fermaient les yeux. Tous leurs espoirs étaient dans ces hommes qui se battaient pour leur survie. Un dénommé Teddy demanda une arme aux policiers. Il avait sa licence de tir. Comme la situation devenait critique, autant les aider que de rester là à attendre. On lui donna un Parabellum 9mm. Teddy rejoignit les policiers dans leur lutte.
 
- Les gars, avertit Davis, il faut penser au repli. Les zombies sont assez éloignés du côté Est. En se dépêchant, on doit pouvoir passer et s’enfuir. On tire encore et…
 
Il fût interrompu par une explosion qui décima les monstres qui faisaient face aux policiers.
 
- Jones, je pensais que t’avais plus de roquettes !
- C’est pas moi qui ai tiré, chef.
- Hein ?
 
Un colosse se tenait en haut d’un bâtiment. Il ressemblait aux zombies, en plus fort et en plus grand, et tenait un bazooka encore fumant. Son œil unique fixait les hommes avec haine.
 
- C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, chef ?
- Jones, on se casse, j’aime pas sa gueule ! ALLEZ TOUT LE MONDE, ON SE BARRE EN VITESSE !
- Davis, on a rendez-vous avec Mikhaïl au Sud, informa Manson.
- OK, on y va !
 
Ils montèrent dans les voitures de police et foncèrent en direction du lieu de rendez-vous. Nemesis sauta de l’immeuble et visa la première voiture qui se dirigeait vers lui. Il tira. La voiture explosa et continua sa course sur le géant qui fût percuté de plein fouet. Lorsqu’il se releva, les autres voitures n’étaient plus là.


    Raccoon City, Sud
 
Mikhaïl était dépité. Aucune trace de survivants, que des morts. Par contre, il y avait beaucoup de zombies dans les parages. Il sortit son Talkie-walkie.
 
- Oliveira, quelle est votre situation ?
- On a retrouvé une dizaine de survivants mais j’ai perdu deux hommes, on est plus que quatre et on a pas beaucoup de munitions.
- D’accord, revenez au point de rencontre.
- Entendu ! Attendez, on a un problème… TATATATATATAC……..Haaaaaaa !
- Caporal !
- …
 
Les soldats firent demi-tour.
 
- Heu, on va pas les aider ? demanda Stevens.
- Non, on ne sait même pas s’ils sont encore vivants. Je ne veux pas risquer des vies inutilement.
- Alors qu’est-ce qu’on fait ? demanda Locke.
- On retourne au point de rencontre et on part au beffroi. Là, on devrait trouver les autres membres de notre unité.
- Capitaine, Jackson se sent pas bien, avertit Baker.
 
Mikhaïl s’approcha du soldat. Il lui prit la tête entre ses main. « Putain, qu’est-ce qu’il est froid ! ».
- Jackson, ça va ?
- J’ai froid, je me sens pas bien…Harggggg.
- Jackson ?
 
Jackson sauta sur Mikhaïl et pencha sa tête vers le cou du capitaine. Instinctivement, Mikhaïl l’écarta avec la crosse de son fusil.
 
- Putain, il va me bouffer ! Ne tirez pas, vous pourriez me toucher.
 
Les mercenaires tirèrent Jackson de toute leur force et le plaquèrent à terre à l’aide de leurs pieds. Mikhaïl donna des coups de crosse dans la tête du zombie jusqu’à ce qu’elle soit réduite en bouillie.
 
- Quand on a l’opportunité de tuer sans utiliser de munitions, on la saisit. Merci les gars, sans vous, j’étais cuit !
 
Des bruits sourds retentirent.
 
- C’est quoi ce truc ?
- Calme toi Stevens, si tu paniques, tu es foutu.
 
Deux araignées géantes apparurent au tournant d’une sombre ruelle. Elle se précipitèrent vers le groupe de soldats.


Carlos et ses deux hommes restants étaient barricadés derrière une voiture. Jeff s’était fait tuer par une rafale de fusil automatique. Un mec leur tirait dessus depuis le sommet d’un immeuble. Jeff avait prit la rafale en pleine tête alors qu’il était en train de rassurer une gamine qui paniquait. Maintenant, la fillette ne pleurait plus, elle était traumatisée. Les civils avaient eu le temps de se réfugier derrière un mur, mais Carlos, Marco et Allan furent obligés de se cacher à l’abri d’une voiture. Visiblement, il ne servait à rien de discuter avec lui, ce type devait être cinglé.
 
- Arrêtez de tirer, on est pas des zombies !
- Les autres aussi disaient ça !
- Écoute, on est là pour te sauver, vieux, alors arrête tes conneries.
- Va te faire foutre !
 
Une autre rafale retentit mais les balles s’écrasèrent contre la voiture.
Marco se leva et riposta. Une seconde rafale lui perfora le torse.

- Putain, il tire bien l’enculé ! Marco, ça va ?
- Laisse tomber Carlos, il est mort. Hey, ça sent l’essence tu trouves pas ?
 
Carlos et Allan se regardèrent fixement. Ils commençaient à comprendre ce qui allait se passer s’ils ne dégageaient pas dans l’immédiat.
 
- PUTAIN, ON SE CASSE !
 
Les deux mercenaires coururent se mettre à l’abri derrière le mur où s’étaient réfugiés les civils. La voiture explosa.
 
- On fait quoi ? On peut pas retourner au point de rendez-vous à cause de ce connard !
- Je sais pas ! On pourrait faire un détour mais c’est pas très prudent.
 
Le tireur était situé en haut d’un immeuble et les deux hommes ne pouvaient pas le voir. Les survivants attendirent plusieurs minutes, en silence. Une pluie fine commençait à tomber. Carlos regardait le sang se diluer sur le sol et se rappela la première fois où il avait tué. Il était de la mafia à cette époque. Il avait tué un homme qui refusait de payer une taxe à la mafia et il lui avait réglé son compte, un soir où il pleuvait. Les enfants de ce pauvre type étaient en larmes et cette scène l’avait persuadé de ne plus tuer. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il s’était laissé faire prendre par les flics. Normalement, il devait passer sa vie en prison, mais une société connue sous le nom d’Umbrella lui avait proposé d’aller en mission à Raccoon City en échange de sa liberté. Bien sûr, il avait accepté.
 
Quatre voitures de police s’arrêtèrent.
 
- Venez, cria Davis, on a eu un problème mais les flics sont en vie !
 
Les civils et les deux mercenaires montèrent dans les voitures et ils partirent au point de ralliement. Une autre rafale retentit, faisant exploser une seconde voiture. Mais les autres furent hors d’atteinte.
 
Nicholaï sortit de sa cachette, un sourire aux lèvres. Il prit la même direction que les voitures.


Chapitre IV

    Raccoon City, Nord
 
- Capitaine Sunderland ?
- Oui ?
- Ça fait pas mal de temps que Nicholaï n’est pas revenu.
- Oui.
- Et… on ferait mieux de partir au Beffroi, non ? Les escouades de Mikhaïl et de Davis doivent y être. Peut-être même que Nicholaï et les autres y sont aussi.
- OK, on va se préparer. Direction le Beffroi !
 
Le commando de Sunderland partit donc vers le Beffroi, afin de retrouver les autres. Ils ne savaient pas qu’ils se dirigeaient vers le lieu qui allait devenir leur tombeau.
 
    Raccoon City, Sud
 
Mikhaïl et ses hommes venaient de descendre deux araignées géantes. Heureusement, ces saloperies n’avaient réussi à toucher personne.
 
- Bon, on retourne au point de rendez-vous, ordonna Mikhaïl, si les autres sont là, on va tous ensemble au Beffroi.
- Et si les autres ne sont pas là ? demanda Stevens.
- Alors on ira tout seul. Aucune objection ?
- …
- Bien, alors on y va !
 
L’équipe faisait donc demi-tour afin de se rendre à l’endroit où l’hélicoptère les avait laissé. A mi-chemin, ils entendirent des coups de feu. Le groupe de Mikhaïl se rendit sur les lieux au pas de course, on devait sûrement avoir besoin d’eux.
 
- Davis, vous êtes revenus, cria le chef de l’escouade.
 
En effet, Davis et ses hommes étaient sur place, accompagnés de quelques policiers et civils. Oliveira et Marco étaient présents aussi, ainsi que Manson et Ramirez. Fish et quelques hommes, ou plutôt leur corps, traînaient sur l’asphalte quelques mètres plus loin. Les survivants tiraient sur un groupe de zombies qui les avaient surpris au coin d’une rue. Ils marchaient lorsque les fenêtres d’une maison voisines avaient explosé, libérant tous les zombies qui y restaient.
 
- Mikhaïl, vous êtes enfin arrivé !
- Ouais, on va vous donner un coup de main !
 
Les soldats, abrités derrière les voitures de flics, vidaient leurs chargeurs systématiquement, ne sachant pas qu’ils allaient en avoir vraiment besoin par la suite. Les zombies marchaient assez rapidement et l’écart qui les séparait des humains se réduisait de façon significative. Jones se retourna. Il avait entendu quelqu’un hurler et il ne s’était pas trompé. Un des hommes de Mikhaïl s’était fait déchiré le bras droit. Mais il y avait quelque chose d’anormal. Les zombies se trouvaient en face d’eux, et le soldat qui s’était fait touché était derrière lui. Les autres hommes avaient la même réaction, personne ne comprenait ce qui se passait. Mais la réponse à leur question était pire que ce qu’ils imaginaient. Cette fois-ci, Jones aperçut une masse verte foncer vers lui. C’est la dernière chose qu’il vit de son vivant.
 
Manson était éclaboussé de sang. Il avait vu la créature décapiter Jones et avait tout juste eut le temps d’esquiver une seconde attaque. Trois autres créatures firent leurs apparition. Les soldats étaient décimés par un groupe de hunters.
 
- Les gars, shootez-moi ces saloperies ! cria Davis.
 
Les rafales retentirent dans un bruit assourdissant. Les hunters furent assez vite éliminés, malgré le nombre important de victimes, mais déjà, les soldats étaient attaqués par le groupe de zombies. Cette fois-ci, il y en avait partout, dans tous les coins, aucune échappatoire. La panique avait monté d’un cran.
 
Un policier s’empara d’une grenade et la balança. Elle atterrit au pied d’un zombie qui s’approchait de deux de ses équipiers. Une énorme explosion retentit, réduisant en pièces le zombie, mais par la même occasion les policiers qui voulaient survivre.
 
- Putain, ne lancez pas de grenades si près !
 
Le centre ville s’était complètement transformé en champ de bataille. Les explosions dues aux grenades avaient décimé une bonne partie des structures et les civils avaient fui depuis longtemps cet enfer. Ils ne restait plus que les quelques survivants armés, contre des zombies affamés. Les voitures, en feu, n’étaient maintenant plus utilisables, mis à parts deux qui étaient stationnées à l’écart. Il ne restait plus que la fuite comme chance de survie.
 
- Davis, il faut se rendre au Beffroi ! cria Mikhaïl.
- Ça va faire loin à pieds, on a pas beaucoup de chance d’y arriver, répondit Davis.
- Allez-y en voiture, moi et mes hommes, on prendra le tram.
- Vous êtes sûr ? Vous allez tenir ?
- Allez, partez, on se retrouve là-bas !
- D’accord. Mais prenez ces chargeurs, vous en aurez besoin. Bonne chance.
- Merci, maintenant, on vous couvre.
 
Davis commença à reculer et hurlait à ses hommes de se replier tandis que Mikhaïl, Oliveira et les autres restaient sur place.
 
- Et nous, on part aussi là-bas ? demanda un des policiers.
- Comme vous voulez, ça ne me regarde pas.
- On ferait peut-être mieux de retourner au commissariat…
- Je ne pense pas qu’il y ait des survivants.
- Pas grave, on va se barricader en attendant le renfort.
- Bonne chance les gars, j’espère vraiment que vous vous en sortirez !
- Ouais, et merci du coup de main.
 
C’est ainsi que les flics prirent le chemin du retour vers le commissariat. Ils y avaient travaillé de longues heures et maintenant, ils allaient y mourir, mais ça, ils ne le savaient pas.
 
Pendant ce temps là, Davis et ses hommes s’étaient emparés des deux voitures restantes, et se dirigeaient vers le Beffroi.


Mikhaïl, Carlos et les cinq hommes restants étaient acculés par les zombies.
 
- Mikhaïl ?
- Quoi, Carlos ?
- Et si on partait vers le tram, maintenant. On a couvert leur fuite, non ?
- Je suis d’accord mais… tu sais où il se trouve ?
- …
- Capitaine ? On est au centre ville, je suppose que le tram doit se trouver plus loin, vers le Nord.
- Bien joué, Stevens, alors, on y va !
 
Les sept mercenaires se mirent donc à la recherche du tramway. Mikhaïl était un bon chef, tant qu’il était là, les hommes avaient encore le moral et l’envie de survivre. Ils couraient tous car l’endroit n’était plus très sûr à présent. Il y avait des zombies dans tous les coins, et ils devaient faire preuve d’une grande agilité pour éviter le contact avec les ennemis. Toutefois, ils n’hésitaient pas à éliminer ceux qui étaient trop prêts d’eux, car on est jamais trop prudent.
Le chemin était long mais toujours en ligne droite. Ils n’eurent aucun problème pour trouver le tram.


Nicholaï contemplait l’étendue des dégâts. Une bataille monstrueuse avait dû avoir lieu, vu le nombre conséquent de morts, aussi bien humains que zombies ou créatures. De plus, l’odeur de la poudre flottait encore dans l’air, tout comme cette odeur de sang, le sang frais qui vient d’être versé.
 
- Nicholaï ? C’est vous ?
- Manson, vous êtes dans un piteux état.
- Je sais, mais je vais pouvoir continuer, de toute façon, je n’ai pas le choix, ou je vais me faire bouffer par les autres, quand ils se seront transformés.
- Non, tu ne vas pas mourir…
- Ouais.
- …de cette façon.
- Quoi ? Manson commençait à comprendre ce qui allait se passer lorsqu’il vit le canon du Sigpro braqué sur son front.
- Nicholaï, pourquoi ?
- J’ai la flemme de t’expl…
 
Il fut coupé dans sa phrase par une violente bourrade qui l’envoya s’écrouler sur le sol, trois mètres plus loin.
 
- Un problème, camarade ?
 
Cette voix… Ça ne pouvait être que lui. Mais qu’est-ce qu’il foutait ici ? Il était censé être mort !
 
Le russe se retourna. Et oui, c’était lui. Le grand blond caché derrière ses lunettes fumées…
- Wesker ? ! Qu’est-ce que tu fous là ?
- J’ai un petit boulot à terminer…
- Mais, tu bosses plus pour Umbrella ?
- Décidément tu es encore plus idiot que je ne le pensais…
- Tu commences à m’énerver.
 
Le mercenaire sortit un Desert Eagle de sa poche et braqua l’homme qui l’exaspérait.
 
- Tu comptes faire quoi avec ce truc ? demanda Wesker.
- Toujours grande gueule, hein ?
 
Il tira. Mais la cible n’était plus devant lui, ni même inerte sur le sol, comme elle aurait dû l’être. Nicholaï sentit une douleur au niveau de la gorge. Wesker le soulevait à quelques centimètres du sol et serrait lentement la gorge du mercenaire.

- Arrête…qu’est-ce que tu …veux ?
- Arrête de tuer ces types ou c’est moi qui te tue.
- Hein ? … Pourquoi tu …t’intéresses… à leur vie ?
- Disons que tu fausses les analyses.
- Quoi ? !
- Maintenant dégage !
 
Il lâcha son emprise. Nicholaï rangea son arme et se pencha pour récupérer son Sigpro.
 
- Laisse ça. Je te préviens, si tu essaies de tuer ne serait ce qu’un mercenaire, je t’élimine.
- On se reverra Wesker, on se reverra !
- Bien sûr, mais tu seras le gibier…
 
Nicholaï se retira prudemment, jusqu’à ce qu’il soit hors de portée du blond.
 
- Merci, vous m’avez sauvé la vie, remercia Manson.
- Non, corrigea Wesker, je n’ai fait que mon travail, les analyses ne doivent pas être faussées.
- Mais…
- Tu n’as plus la force de bouger, tu risques tout simplement de te faire bouffer par un zombie, au lieu de t’être fait tuer par Nicholaï. Je sais, c’est dégueulasse mais c’est comme ça.
- Alors, vous n’êtes pas venu me sauver…
- Non.
Après quelques secondes, Wesker reprit.
- Je ne devrais pas faire ça, mais je te donne mon flingue. Il ne reste que quatre balles mais je pense que tu sauras en faire bon usage, si tu ne veux pas souffrir. Maintenant, je te laisse. Adieu.
 
Wesker s’en alla, laissant Manson seul, allongé parmi les morts et les futurs zombies. Dans quelques heures, ses amis essaieraient de le bouffer. Mais grâce au type de tout à l'heure, il ne sentira rien lorsque les dents arracheront sa chair…

A SUIVRE...