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Resident Evil -
Liberté Arrachée - Chapitres 8 à 14
Auteur : Valkiard
14 chapitres - Complet
Date de parution : 2002
Chapitre 8 :
D'un enfer à un autre...
Voilà un bon moment que je
suis accroché à cet appareil. Mais bon, de toutes façons, je n'ai pas le
choix... Ce qui m'a le plus étonné, c'est le calme qui régnait durant le vol: je
comprends que Nick et Rebecca se taisent mais Barry n'avait rien tenté alors que
l'autre blond ne se trouvait pas dans le même appareil. Le calme, doublé d'une
écrasante atmosphère, était omniprésent: personne ne pouvait savoir qu'une prise
d'otages avait eu lieu.
Au bout d'un moment, mon regard se posa là où il ne fallait pas, sur ce qui se
trouvait à mes pieds : le vide. La peur d'une éventuelle chute doublée à la joie
procurée par le fait d'être hors de cette ville me troublèrent. Le sentiment
ressentie fut d'une telle force que je failli lâcher prise. Néanmoins, un
sourire pouvait se lire sur mon visage. Un espoir renaissait. Mais, la réalité
fit un retour brutal: j'étais sous un hélicoptère, à des centaines de mètres du
sol, je me dirigeais vers un endroit inconnu et, le pire de tout ça, j'étais
tout seul. Un sentiment d'impuissance m'accablait, surtout lorsque je repensais
aux capacités de cette homme. Mais bon, j'étais là. Pour l'instant, le plus
important était de trouver un moyen de les sortir de là.
Alors que je réfléchissais comme jamais je ne l'avais fait, je sentais que
l'appareil commençait à descendre. Bon, il va falloir improviser, comme
d'habitude. La piste n'était plus qu'à quelques centaines de mètres. Sous mes
pieds, à une distance respectable mais pas dangereuse, se trouvait une sorte de
bosquet. Ces arbres ne sont pas très dangereux, je ne risque pas de me faire
empaler sur leurs branches. Réunissant le peu de courage qui me reste, je lâchai
prise. Une montée d'adrénaline m'envahit. Même si la chute ne dura qu'un très
bref instant, elle fut suffisamment longue pour me permettre de crier. Plus pour
extérioriser l'excitation ressentie que par peur de mourir. Une fois dans
l'arbre, en sécurité pensais-je, mon regard se dirigea vers l'hélicoptère duquel
je me suis jeté. J'eus le souffle coupé: l'appareil était en vol stationnaire et
un buste d'homme semblait scruter l'endroit de ma chute. La peur me saisit:
c'était Wesker! Il avait sûrement entendu mon cri mais il ne me voyait pas. Au
bout d'un temps qui me parut extrêmement long, l'appareil partit se poser sur la
piste.
Pendant ce temps, après être redevenu maître de moi-même, je descendis de
l'arbre, puis je vis un spectacle horrible. Des cadavres humains et zombifiés
gisaient sur le sol. Certains soldats, ou plutôt ce qu'il en restait, avaient le
crâne ouvert: le cerveau manquait. D'autres étaient mutilés, à moitié bouffés.
Un spectacle immonde s'étalait devant mes yeux. Mais, heureusement, aucun danger
ne semblait se profiler à l'horizon, rien de dangereux pour l'instant, mis à
part le fait que le spectacle de la ville de Raccoon City se redessinait encore
une fois devant moi.
Bon, le temps s'écoule. Je n'ai pas de temps à perdre. Mon plan était simple:
trouver mes compagnons et partir avant l'heure H. Par contre, l'application me
paraissait plus difficile, beaucoup plus dure.
Je me mis à courir dans la direction du camp militaire. Quelques minutes plus
tard, j'étais à la lisière du bosquet. J'avais une vue d'ensemble du camp, qui
me paraissait bizarrement calme. Deux grandes tentes étaient dressées: devant la
plus proche, se trouvaient deux gardes armés. Alors que j'étais en train de
réfléchir à un moyen de détourner leur attention, un des deux entra à
l'intérieur, probablement avait-il été intrigué par quelque chose. Il tardait à
sortir. Au bout d'un moment, l'autre fit de même, il entra à son tour. Quelques
secondes plus tard, trois silhouettes s'échappèrent de la tente. C'étaient eux!
Dégoûté de n'avoir servi à rien, mais aussi content de n'avoir rien fait, je me
mis en chemin pour les rejoindre. Ils se dirigeait vers les hélicos. Je me
voyais déjà loin d'ici. Voilà bien la première fois que je me sentais si joyeux.
Mais tout cela me paraissait louche: le blond avait remarqué ma présence, et il
s'était apparemment cloîtré dans ce qui semblait être sa tente. Je restais donc
en retrait. C'était peut-être lâche, mais je ne suis pas suicidaire. Alors
qu'ils s'approchaient des appareils une présence se faisait sentir. Cette
sensation ne semblait pas les perturber. Nick et Rebecca étaient dans l'hélico
et cette dernière commença, alors qu'elle n'était même pas encore assise, à
bidouiller les commandes. Les palmes tournèrent très lentement pour une raison
qui met inconnue. Sur ce, un homme cria:
_"Ils s'évadent!"
Plusieurs hommes sortirent de la tente principale. Barry, qui avait apparemment
anticipé l'évènement, se retourna rapidement et ouvrit le feu avec une des deux
mitraillettes qu'il avait sur le dos. Aucun soldat ne sortit vivant. Enfin,
Wesker sortit à son tour. Toujours aussi confiant de sa supériorité, les bras
croisés, il dit:
_"Tu ne sais vraiment pas t'arrêter, pas vrai?"
Barry ne lui répondit pas mais il se tourna et cria à Rebecca de se dépêcher.
Wesker lui laissa le temps de faire ses bricoles, il le laissa même prendre son
autre arme! Mais, cela semblait inutile: à peine avait-il ouvert le feu, que ce
sur-homme était déjà de l'autre côté. Il joua ainsi avec Barry, il avait l'air
de n'accorder que très peu d'importance aux deux autres qui s'échappaient. Au
bout d'un moment, lorsque l'arme était vide, Wesker ricana et dit:
_"Alors, déjà fini?"
Sur ces mots, il s'élança sur son adversaire et lui décrocha un coup de poing
d'une formidable puissance. Barry put néanmoins balbutié:
_"Putain! Quelle force!"
Mais il se releva. Il souriait. Comme s'il avait trouvé quelque chose
d'intéressant. Ce fut le cas: il avait une grenade à la main, qu'il avait
ramassée sur le cadavre d'un garde fraîchement tué. Il la dégoupilla en
marmonnant quelques insultes qui ne semblaient absolument pas toucher son
adversaire. Il la lança de toutes ses forces sur Wesker. Ce dernier n'eut aucun
mal à l'éviter. Donc, d'un pas sur le côté aussi vif que l'éclair, il s'écarta
de la trajectoire du projectile. Celui-ci continua sa route..... en ma
direction! Je n'eus d'autre solutions que de sortir de ma cachette. Mais
maintenant, je faisais face à ce monstre. Barry, qui était derrière moi, profita
de ce moment d'étonnement général pour monter dans l'hélico qui commençait à
décoller. Il ne m'avait pas attendu. Nick essaya tout de même de m'envoyer une
échelle mais Barry l'en empêcha: il craignait que son ennemi ne s'en saisit.
Les voilà partis. La solitude me paraissait à son paroxysme et je ne pus retenir
mes larmes. J'allai sûrement mourir. Mais pas sans me battre, même contre cet
individu. Je me mis en garde mais Wesker ne semblait pas vouloir combattre. Il
se contenta de dire tout haut:
_"Je me demande si ses réflexes sont naturels?"
Ces paroles ne semblaient pas m'être destinées. Néanmoins, les suivantes
l'étaient:
_"Es-tu prêt?"
Sur ces mots, il s'élança sur moi. Je ne sais comment, mais j'esquivai ses coups
avec une vitesse qui m'étonnait. Il avait beau augmenter la vitesse de son
enchaînement, je voyais toujours ses coups venir et je pouvais les éviter. Il
semblait comblé. Comme si tout ce qui venait de se passer avait été
minutieusement élaboré, comme s'ils avaient eu un plan. C'est alors qu'un homme
en blouse blanche, qui me paraissait familier, sortit à son tour de la tente.
C'était le docteur que j'avais rencontré tout à l'heure! Je balbutiai:
_"Mais! que faites vous êtes là?..."
Wesker me coupa:
_"Les présentations se feront plus tard. Pour l'instant, éloignons-nous d'ici.
Ada! Dépêche-toi!"
Une femme sortit à son tour. Elle était blessée à l'épaule droite, apparemment
par balle. J'étais hypnotisé par sa beauté, même si ce n'était absolument pas le
moment. Le docteur et Wesker parlaient entre eux en me jetant, de temps en
temps, quelques regards. Ada restait silencieuse. Nous prîmes donc l'autre
appareil un soldat était resté à l'intérieur, aux commandes. Bizarrement, il ne
s'était pas fait remarqué lorsque Barry avait tué les autres. Le plus étrange,
c'est le ton avec lequel Wesker lui adressa la parole:
_"C'est bon, allez-y!"
Il le vouvoyait! Y avait-il un rapport de hiérarchie? De force? Trop de
questions, encore une fois. J'osai donc:
_"Qui êtes-vous?"
Le docteur et Wesker rirent, Ada souriait et le pilote ne fit aucun signe.
_"Docteur, vous ne lui avait rien dit?" dit Wesker.
_"Tu sais très bien de qui je reçoit mes ordres."
_"Discrétion Absolue."*
_"Il ne recevra ses instructions qu'au QG..."
Mes instructions? Révolté, je commençai à crier en me levant:
_"La moindre des chose serait...."
Je ne pus terminer ma phrase: Wesker me regarda par dessus ses lunettes et je
vis des yeux d'un rouge cruel; Ada m'avait en joue et le pilote avait aussi
dégainé son arme. Je compris que je n'avais pas trop le choix. Je me tus donc.
Le voyage semblait être encore long. Je me mis dans un coin et je commençais à
fermer les yeux afin de dormir un peu. Mon calme m'étonnait: malgré les récents
évènements, je réussis à m'endormir. La discussion des deux hommes m'était
incompréhensible et ce fut la dernière chose que j'entendis avant de sombrer
dans le sommeil.
Chapitre 9 :
Retrouvailles
Mon réveil fut brutal: en
effet, le pilote de l'hélicoptère m'avait tiré de mon sommeil en me balançant
hors de l'appareil. Mais bon, c'était normal apparemment car je semblais en
retard à ce qui était censé être mon "briefing". Me voilà donc seul, encore une
fois, mais cette fois-ci, j'étais en sécurité vraisemblablement. Par conséquent,
je me mis à repenser aux évènements récemment arrivés afin d'y remettre de
l'ordre, car je me trouvais dans un brouillard monstre. Mais à peine avais-je
commencé mon analyse, que le pilote, que je nommais "Commando" à cause de ses
habits, m'empressa de rentrer dans l'énorme bâtisse qui leur servait de Q.G.
Elle n'était pas très différente de l'usine d'Umbrella de Raccoon City. Mais
elle avait un petit quelque chose d'étrange, comme si elle était "vivante". J'y
rentre et là, changement radical de décor: ce qui semblait être un laboratoire
de l'extérieur était en réalité une splendide demeure, comme les châteaux des
rois de jadis: des tapisseries sur chaque murs, des peintures extraordinairement
belles sur les plafonds, des antiquités d'une apparence inestimables et bien
d'autres choses encore plus merveilleuses mais je n'eus pas le temps car Le
Commando me poussait par derrière. On arrive dans un petit couloir, le genre
d'endroit complètement anodin. Je me retourne pour lui demander où nous allions
et où sont les autres, les nouveaux "membres de ma famille". Mais à peine ai-je
commencé à me retourner, que mon compagnon m'assomma à l'aide d'un objet,
sûrement un vase ou un pot.
_"Non.... Pas ....Encore!"
Voilà la dernière chose que je dis avant de m'évanouir encore une fois, je
commençais à m'y habituer. Quelques instants plus tard, je me réveillai en
sursaut et en me frottant la nuque. Je me trouvais dans une sorte de cellule
mais la porte était ouverte. Après avoir repris mes esprits, je commençais à
m'aventurer hors de la cellule.
_"Hey! Y'a quelqu'un? Je sors de la prison!"
Aucune réponse ne me revint, mis à part mon écho. Je sortais donc. Je me
trouvais au bout d'un couloir.
_"Pratique pour s'évader, j'ai pas à choisir mon chemin!"
Au bout de quelques minutes et quelques pièces traversées qui étaient vides de
tout êtres vivants, je me retrouvai dans une grande pièce. Tellement grande, que
deux sorties étaient possibles: une double-porte était au fond de la pièce et
l'autre, une simple, était à droite. Je mis longtemps à me décider, vraiment
longtemps, à tel point que la petite porte, qui était la plus proche, s'ouvrit
d'un coup, pour laisser le passage à plusieurs monstres.
_"Quoi? Même ici?" criai-je.
Je ne sais pas comment je fis cela mais, instinctivement et d'une vitesse
impressionnante, je me suis lancé sur le premier zombie, lui comprimant la tête
contre le mur. Après un certain temps, afin de réaliser ce que je venais de
faire, je me mis à enchaîner les deux autres zombies qui venaient de passer la
porte. L'impact de mes coups était si fort, qu'il tenait les monstres comme en
apesanteur. Je les achevai d'un coup de poing qui les empala comme s'ils étaient
aussi fragiles qu'une feuille de papier. Voilà, les morts-vivants sont désormais
morts-morts. Sur cette pensée, la porte du fond s'ouvrit toute seule, comme si
quelqu'un l'avait commandée à distance. Apparemment, on me surveillait.
_"Tout cela ne serait donc qu'un seul test?" dis-je avant de m'engouffrer dans
la porte.
_"Quel perspicacité!"
Je me retournai mais au lieu de voir un visage, je vis le canon d'une arme à
feu, juste entre les deux yeux.
_"Tsss. Pas assez bon, tes réflexes." dit Wesker."C'est tout pour aujourd'hui,
il faut laisser ton corps s'habituer à tes nouvelles capacités. Suis moi ... si
tu peux!"
Sur ces mots, il fila d'une vive allure. Craignant encore une autre attaque de
monstres, cette fois-ci plus fort, je me mis à le suivre, sans trop de
difficultés. Néanmoins, après avoir remarqué que je le talonnais de près, Wesker
courut encore plus rapidement, à tel point que je ne le voyais plus, juste une
sorte de traînée derrière lui. Quelques secondes plus tard, j'étais arrivé. Je
me trouvais dans une salle de réunion, le genre de salle que l'on trouve dans
les grandes entreprises: une longue table, avec des chaises autour. Au bout, à
la place du président, se trouvait un grand écran, où l'on distinguait la tête
d'une personne à contre-jour. A peine fus-je entré, que cette personne dit:
_"Bienvenue, nous n'attendions plus que vous....."
Toutes les autres personnes me regardaient: il y avait Wesker, en train de me
sourire d'une manière quelque peu sarcastique, comme s'il me disait quelque
chose du type: " t'es trop lent"; Le docteur que j'avais rencontré dans la
caserne à Raccoon et au campement; Ada, qui semblait un peu inquiète; Le
Commando, qui s'était marginalisé, s'appuyait sur un mur; et deux autres jeunes
personnes: un homme et une femme, tous deux semblaient du même âge. Je pris
place auprès d'Ada, qui était de loin la plus agréable compagne qu'on pouvais
avoir dans cette salle. Mais le regard qu'elle m'adressa lorsque je m'assis
auprès d'elle, était si froid et si indifférent, que je pris tout de suite goût
à la réunion. C'était une débriefing. La réunion allait se passer de la sorte:
d'abord les deux personnes allaient faire leur rapport, ensuite Ada et enfin
Wesker. Le jeune homme se nommait Igor, il avait un fort accent, et la jeune
femme se nommait Elena. Tout deux venaient de l'ex-URSS, ils ont été embauchés
alors qu'ils travaillaient pour le KGB. C'est ce que me dit Ada avant de se
renfermer dans son silence, après que Wesker lui ait adressé un regard du coin
de l'oeil.
Igor:_" Claire Redfield a été capturée et conduite sur l'Ile après avoir échoué
son intrusion dans le labo de Paris."
Elena:_"Affirmatif. Néanmoins, Nous savons qu'elle est toujours à la recherche
d'un certain Chris, qui semble être son frère."
Sur ces mots, Wesker tapa du poing sur la table:
_"Quoi? Il est toujours en vie? Il n'est pas mort dans l'explosion du manoir?"
Le Grand Patron lui répondit sur un ton paternel:
_Calme-toi, Albert. Ton tour viendra." aux autres: "Quoi d'autres?"
Igor:_" Euh... Rien de mon côté, je suis désolé, monsieur."
_"L'échec ne peut être toléré ici, nous avons déjà assez de problèmes avec
Umbrella."
Ces mots me mirent la puce à l'oreille: cette société serait donc rivale à
Umbrella? Je ne pus y réfléchir car le Grand Patron continuait:
_"Et vous Elena?"
_"Rien de spécial, si ce n'est qu'un rescapé de Raccoon City, Léon S. Kennedy,
est un membre fraîchement recruté et très actif au sein de l'A.U.O
(Anti-Umbrella Organisation)."
_"Bon, tout cela ne me dit rien qui vaille... Suivant, Ada, au rapport."
_"..... J'ai réussi à ramener un échantillon du virus-G qui se trouvait dans le
pendentif de la petite Sherry...."
elle fut coupée par le Patron:
_"Je sais, j'ai fait envoyer des hommes à sa recherche. Quoi de spécial?"
_"Rien, monsieur. La mission a été un succès...." elle termina sa phrase avec un
soupir.
_"Tu es d'abord une espionne, Ada. Ensuite une femme." dit Wesker.
_"A ton tour Albert. Rapport!"
_"A l'heure qu'il est, Raccoon n'est plus qu'un souvenir: mes contacts ont
réussi à faire bombarder cette ville et le fléau, là-bas, est géré. J'ai dû
venir en aide à Ada, le Prototype du Tyrant l'a blessé. Mon ami William Birkin
est mort, il a été détruit par Claire et Leon dans la base souterraine.
Néanmoins, mes hommes ont localisé le commando sous les ordres de Hunk, un
groupe chargé de détruire toutes les preuves et de ramener le dernier
échantillon du Virus G. Ce que nous avons ramené a été pris sur le corps de
Birkin et l'échantillon primaire est en possession de Hunk, donc de Umbrella.
Mais, j'ai ramené les données de combat du premier Tyrant, que j'ai volé au
manoir."
_"Bien, c'est du bon travail. Mais ce n'est que le début: Ada, continue tes
recherches sur le dénommé Kennedy, Igor et Elena, vous serez sous les ordres de
Wesker, toi, Albert, prends des hommes et va sur l'Île afin de voir ce que font
les derniers Ashfords. Rompez!"
_"Euh... Et moi? Je fais quoi? je sers à quoi, je pourrais avoir des
renseignements? Je suis embarqué ici mais je ne vois pas pourquoi!"
Trop tard, les membres de la réunion étaient déjà partis et l'écran de
conférence était éteint.
Je restais là, en train de me questionner sur l'éventuelle utilité de ma
personne. Dans la salle, nous étions deux: Moi et Le Commando.
Au bout de quelques instants, qui m'étaient suffisants pour me remettre les
idées en place, l'autre dit:
_"Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus, hein, John....
Chapitre 10 :
Flashback
Je me tournai lentement.
Cette voix m'était familière. Je voulais voir qui me parlait. Je fis donc
pivoter ma chaise d'une lenteur insoutenable. Une tension était tombée et il n'y
avait aucun bruit, hormis celui de cette chaise qui grinçait. Je faisais
désormais face à mon interlocuteur. Mais devant se dressait seulement Le
Commando: s'il me connaissait, c'est que cela devait être réciproque. Je me mis
à réfléchir jusqu'à m'en faire bouillir le cerveau. Voyant que je me donnais un
mal de chien, il dit:
_"Attends, et là, tu ne me reconnais toujours pas ?"
Il ferma son poing et tendit son index, pour me montrer quelque chose qui était
derrière moi. Je ne pouvait pas le croire: C'était Zack! je balbutiai:
_"C...c..comment? t pas mort ?"
Alors que je parlais, il enleva son masque. C'était bien lui. Mais comment? Je
l'avais vu qui baignait dans son sang chez Sam, à Raccoon City! Il me devança:
_"Je pense que je te dois quelques explications, non?"
Nous prîmes donc place. il me faisait face: j'avais repris ma place, lui,
s'était assis à la place d'Igor. Il commença.
[ Note de moi : Désormais Zack va raconter ce qui s'est passé dans la maison ]
"A partir du moment où je vous ai laissé seuls dehors, Nick, Sam et toi, et que
j'ai refermé la porte derrière moi, je pressentais que quelque chose allait
m'arriver. Je ne pourrai pas te l'expliquer, c'était comme une voix qui m'avait
dit que je ne ressortirai pas vivant d'ici. Néanmoins, je me décidai de
continuer, non seulement parce que j'étais déjà entré mais aussi parce que le
temps m'était compté: par la fenêtre, je voyais des ombres qui tapaient sur les
vitres pour les casser. Donc, je me précipitai vers la chambre des parents pour
décrocher le fusil. Manque de chance, alors que je me trouvai devant la cuisine,
une de ces sales bêtes rouges, les Lickers comme on les appelle ici, avait sauté
par la fenêtre et me bloquait l'accès à l'étage. Ce fut un face à face
insoutenable. Que j'aille à droite ou à gauche, cette sale bête faisait de même:
elle semblait intelligente. Elle voulait me tuer, comme si c'était son but, sa
raison de "vivre". Néanmoins, une lueur attira mon regard, même si ce n'était
pas réellement le moment de visiter la maison. En effet, sur la table qui était
à 4 mètres de moi, se trouvait un couteau de boucher, tu sais, celui
qu'utilisent les bouchers pour couper vite et bien la chair et les os. Donc,
jouant le tout pour le tout, je tentai de feinter cette créature en faisant
croire que je me jetais sur la droite alors que je prévoyais le contraire. Mais
cette satanée bestiole avait suivi mon regard et avait compris mon plan. Elle
attendit donc que je fasse mon plan, et au moment où je me suis lancé sur la
table, le bras tendu en avant pour attraper le couteau, elle se jeta sur moi, et
m'attrapa en plein vol. Inutile de te dire que je me suis fais projeter contre
le mur et que je suis resté quelques temps sonné. Mais le plus étrange, c'est
que pendant ce laps de temps qui était suffisamment long pour lui permettre de
me tuer deux fois, elle ne fit rien, elle se contenta de grimper sur le mur,
puis sur le plafond, et se mit à me regarder. Là, elle me dominait dans tous les
sens du terme. Mais au moment où elle voulut se jeter sur moi, par un réflexe
complètement incontrôlé, je m'écartai sur ma droite et ouvrit, d'un coup de
pied, le fourneau. Rigole pas: c'est ce qui m'a sauvé! heureusement qu'il était
grand car la créature s'y engouffra en beauté et, alors qu'elle tentait de
ressortir, je refermai la porte, et je mis la puissance maximale. La pauvre
créature fut d'abord asphyxiée par le gaz et brûla petit à petit je pense. Donc,
je pris le couteau au cas où d'autres monstres seraient en haut. Néanmoins, je
ne pensais plus à vous, vous demander de venir ne serait qu'augmenter le nombre
des éventuelles victimes. Une fois l'étage supérieur atteint, une sorte de râle
profond se fit entendre dans la salle de bain. Je savais que ce bruit était
synonyme de mort éventuelle, néanmoins, je me dirigeai vers la source. Et ce que
je vis m'horrifia. Le père, qui était devenu un zombie, avait déjà assassiné sa
deuxième fille et sa femme et était en train de se délecter de leur chair
décomposées elle aussi. Je ne voyais pas le frère de Sam, Cody. Heureusement, il
ne m'avait pas encore vu ou entendu, je profitai donc de cette erreur de sa part
pour lui défoncer le crâne en lui envoyant le couteau. D'un coup, la tête
voltigea à travers la salle de bain pour atterrir dans la baignoire. Ce joli
panier me tira un sourire mais il fut rapidement effacé: j'avais déranger son
sommeil et rien n'est plus dangereux qu'un Hunter qui vient de se réveiller de
mauvais poil. Par conséquent, je me mis à courir dans la direction de la chambre
des parents pour me saisir de la seule chose qui était susceptible de le calmer
: le fusil. Donc, sortant de la salle en vitesse, je refermai la porte derrière
moi en la barricadant avec la première chose qui me vint sous la main : une
pauvre chaise en état de décomposition avancée. Néanmoins, je la plaçai contre
la poignet afin d'en empêcher l'utilisation. La bête semblait calmée mais je me
dirigeai, toujours inconsciemment, vers la réelle source de sécurité qui était
dans la chambre des vieux. Une fois arrivé, je fus étonné non pas parce que le
fusil était certes une oeuvre d'art, mais plutôt parce qu'il ne semblait pas
inutilisé: en effet, l'odeur de la poudre indiquait une utilisation récente.
Mais, je n'eus pas le temps de continuer plus longtemps mon analyse car la
créature que je croyait avoir calmé était devant moi. Apparemment, elle avait
défoncé la porte et la chaise d'une facilité déconcertante. Alors que je me mis
en position pour la viser, la bête se jeta sur moi et tenta de m'arracher la
tête. je ne pus l'esquiver que parce que je m'étais pris les pieds dans le tapis
quand je reculais. Mais, ma "mort" aurait été plus rapide et plus douce si je
n'avais rien fait: la bête était désormais sur ma poitrine et commençait à me
lacérer le thorax avec ses griffes. Je pus, malgré tout, me libérer en pivotant
et en la faisant tomber. Mais ces créatures ont un sens de l'équilibre hors du
commun: elle se réceptionna sur une main et se remit sur pattes. Quand à moi, je
me traînais vers le fusil afin de renvoyer cette créature en Enfer, et même s'il
n'y avait plus de place, je la ferais entrer en VIP. Mais c'était surestimer mes
réserves de force: alors que je rampais, une saleté de clou rouillé m'emporta ce
qui me restait du téton gauche. Je pus quand résister à cette douleur mais pas à
la seconde: en effet, le monstre se trouva encore une fois sur moi et s'empressa
de me faire goûter de sa jolie griffe, mais cette fois-ci, la douleur était trop
forte. J'hurlai. Je pensais que cela allait être ma dernière expression, donc,
autant vous prévenir de ne pas venir. Mais j'avais eu faux, déjà j'entendais vos
cris et vos appels, malheureusement, je ne pus y répondre. Je commençai à avoir
une vue troublée mais je distinguais la silhouette du monstre qui s'est mis
derrière la porte pour vous surprendre. D'un effort surhumain, je tentai de vous
montrer la direction avant de sombrer dans la nuit noire. Néanmoins, une voie
m'appelait, m'empêchant de mourir tranquille. C'était Wesker. Il se tenait
devant moi, et terminait de ranger un matériel de soin, apparemment...."
_"Tu termineras ton histoire plus tard, pour l'instant, on a besoin de lui."
coupa Wesker.
Une heure s'était déjà écoulée. Il était 20h et, comme partout, c'était l'heure
de se retirer.
_"Bon... je le conduis à ses appartements." Dit Zack à Wesker.
_"Comme tu veux, évite seulement le quartier Ouest." Lui répondit-il.
Le quartier Ouest? Pourquoi n'y aurais-je pas accès? D'autres secrets encore?
Chapitre 11
:
Contes de nuit
Alors qu'on marchait vers
ce qui allait être ma chambre pour quelques temps, je demandai à Zack:
_"Pourquoi faut-il éviter le quartier Ouest?"
Après un moment qui paraissait trop long pour ne permettre que de réfléchir, il
me dit:
_"Tu sais, ici, il faut parfois faire l'impasse sur certaines choses..."
_"Tiens, ça me rappelle quelque chose. Ah oui! ça y est! c'était ma tante qui
m'avait dit cela. Par contre, à cause de son ignorance, elle est morte
décapitée..."
_"Merde, j'suis désolé."
_"Non, t'en fais pas, c'est moi qui l'ai tué. J'étais obligé. C'était pour
Nick..."
_"Nick? Il est encore en vie? Au fait, va falloir que tu me racontes ce que vous
avez fait pendant mon absence..."
_"Une fois que tu auras fini ton histoire, je commencerai la mienne, OK?"
_"Toujours le dernier mot, j'ai finalement déteint sur toi. Voilà la suite:
[Zack raconte.]
Alors, j'étais finalement en train d'agoniser. Après votre départ quelque peu
précipité, Wesker m'apparut en train de ranger son matériel de soin. Il était en
train de faire une sorte de rapport au quelqu'un d'autre par l'intermédiaire
d'une radio. Bizarrement, le monstre restait très calme face à Wesker, il
n'osait pas l'attaquer mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. En effet,
il suffisait qu'il lui adresse un regard pour que le Hunter se calme. Néanmoins,
la vue de ce monstre me rappela que je devais être mort, mais lorsque je me mis
à tâter ma poitrine pour sentir les éventuelles blessures, un sentiment de
surprise ambiguë m'envahit : elles cicatrisaient à vue d'oeil! Je ne savais pas
s'il fallait que je me réjouisse ou s'il fallait avoir peur! Je restai là, à me
demander ce qui se passait, Wesker, sans me regarder, m'adressa la parole:
_"Dois-je encore te souhaiter la bienvenue dans cet enfer?"
_"Qui êtes-vous? Que me voulez-vous? Que se passe-t-il?..."
_"D'abord, calme-toi. Qui je suis ne te regarde pas mais je suis ton supérieur
et tu dois me suivre. C'est tout ce que tu dois savoir pour l'instant.
Alors qu'il venait de finir sa phrase et qu'il disait quelque chose
d'inintelligible au Hunter, mon regard se porta sur le corps de Sam, ou plutôt
ce qu'il en restait. En effet, Wesker avait donné la tête de mon amie au
monstre, peut être pour l'amuser, peut être pas. Mais cette vision m'horrifia:
j'avais perdu ma confidente, ma meilleure amie, la seule personne digne
d'intérêt dans ce foutu village. Je commençais à perdre le contrôle de mon corps
et de mon esprit. Je n'avais plus qu'une seule idée: me venger. Wesker, qui
m'avait tourné le dos, avait un couteau de combat attaché derrière son épaule
gauche. Il faisait face au monstre donc, il ne pouvait pas me voir non plus. Je
me pris le couteau et l'envoyai entre les deux yeux du monstre. Il tomba
aussitôt. Wesker n'avait pas encore réalisé ce qui était en train de se passer
et se tourna lentement. J'étais certes enragé au plus haut degré mais pas à ce
point là: j'avais un désir de meurtre et la seule personne qui se trouvait
devant moi était Wesker. Je me jetai donc sur lui, les bras en avant pour saisir
son cou et le faire souffrir pour le crime qu'il venait de commettre, avoir
manqué de respect envers un mort, envers Sam. Il avait beau se débattre, il ne
pouvait rien faire s'il continuait ainsi. Je le soulevai avec une aisance qui ne
me déstabilisa qu'une seconde, peu importe les moyens tant qu'on arrive à son
but. Wesker avait compris qu'il allait mourir, pas seulement d'étouffements,
mais il savait que j'allai m'amuser moi aussi avec son corps une fois KO. Par
conséquent, il tenta ce qui semblait être son dernier espoir: il dégaina son
Beretta, que je n'avais pas vu, et me tira deux fois dessus, aux cuisses. Je dus
lâcher prise avant de m'écrouler. Néanmoins, une fois à terre, au lieu de
m'achever, il se contenta de faire un appel radio:
_"Ici Wesker, j'ai quelque chose de très intéressant à dire au Docteur."
_"Parle, je t'écoute."
_"Le sujet a eu une réaction inattendue. Le virus s'est installé dans
l'organisme du porteur très rapidement. Ses forces, alors qu'il était au bord de
l'épuisement, se sont multipliées, je ne pouvais rien faire, il allait me tuer.
Heureusement que j'avais pris mon Beretta..."
_"Quoi? Tu as tué le porteur 00?
_"Non monsieur, je lui ai juste tiré dans les jambes, c'était pour qu'il me
lâche...
_"Bon, nous verrons cela plus tard. Pour l'instant, va me chercher le porteur
01, il était encore en ville tout à l'heure et il était accompagné d'une autre
personne, un jeune homme de son âge, pas de problème pour toi. Tu devras le
trouver avant de venir. Débrouille-toi avec ce que je t'ai donné. J'ai beaucoup
de travail, alors si ce n'est pas important...."
Pendant cette discussion, j'avais le temps de me calmer et de voir mes blessures
cicatriser en rejetant les balles hors de mon corps. Lorsqu'il termina son
dialogue, il se contenta de me dire de le suivre. Je le suivais jusqu'à un
hélicoptère. Dedans, se trouvait Ada, elle dormait. Wesker me lança une tenue de
combat, celle que je porte actuellement, et commença à faire tourner le moteur.
En vol, il me montra comment piloter cet engin. Je fus le premier étonné de ma
capacité d'assimilation, j'appris le pilotage en un rien de temps, pareil pour
le maniement des armes et il m'a enseigné quelques techniques de combat, au cas
où je serais à cours de munitions. Donc, avant de partir pour le studio
d'enregistrement, là où vous étiez cachés, nous fîmes un rapide détour pour
aller chercher le Docteur. Il était avec un autre homme, ou plutôt ce qui en
restait: le pauvre avait sûrement été le "volontaire désigné" pour subir les
expériences. Néanmoins, je ne prêtai pas d'importance à cela. Quelque chose
d'autre m'occupait l'esprit, et maintenant encore, je ne sais toujours pas ce
que c'était. Donc, avec le Docteur à bord, nous prîmes la direction de la
bâtisse vous servant de cachette, afin de te ramener. Je restai à bord de mon
appareil sur "demande" de Wesker, probablement avait-il pris conscience de mon
pouvoir potentiel, de ma force nouvelle qui était amplement suffisante pour le
tuer, enfin, jusqu'à présent. Donc, ils sont partis et seul moi et le Docteur
étions restés: j'en profitai pour lui dire ce qui s'était passé afin de lui
demander ce qui m'arrivait. Il fut bref dans sa réponse:
_"Tu n'es plus humain, ou bien plus complètement. Il paraît que tu connais les
magouilles d'Umbrella. Nous faisons presque pareil, sauf que nous gardons
l'esthétisme."
J'étais donc emporté dans cette engrenage, j'étais des leurs à présent. Mais la
vision qui me revint, Wesker en train d'étouffer à cause de ma poigne, me
dessina un léger sourire sur les lèvres. Le Docteur avait compris mon accord et
me donna quelques précisions sur mes nouvelles capacités. Je suis un sur-homme.
Plus rien ne peut m'atteindre. Voilà ce que je pensais durant tout le trajet
entre la station de radio et le campement. Mais, mes rêves furent troublés à
cause de l'agitation entre le Docteur et Wesker, à cause du fait qu'il ne
t'avait pas retrouvé. Néanmoins, et d'un coup, Wesker avait entendu ton cri
lorsque tu as lâché prise. Et il n'était pas le seul. Tout le monde dans
l'appareil avait compris que tu t'étais accroché sous l'hélicoptère mais nous
avons décidé de jouer un peu avec toi. C'était pas méchant, tu ne nous en veux
pas, j'espère? Mais bon, je divague. Une fois au camp, je suis resté à
l'intérieur de l'engin, au cas où, car je pressentais qu'un mauvais piège allait
nous être tendu. J'eus raison, toute notre infanterie a été décimée. Au moment
où je voulus intervenir, je reçus un appel du Docteur qui me disait de ne pas
intervenir, que c'était un différent entre Wesker et Barry, le gros homme qui
avait massacré de sang froid tous nos soldats. J'obéis et j'assistai au
spectacle. Le Wesker que je tenais entre mes mains n'était pas le même que celui
qui était en train de se battre contre Barry. Ce dernier était beaucoup plus
fort, et je compris que s'il avait vraiment voulu me tuer, il l'aurait fait avec
une très grande aisance. Il parait, et cela restera entre nous, qu'il est le
seul à avoir "muté" de la sorte dans tout le complexe. Néanmoins, pendant cette
bagarre, mon regard se porta à l'intérieur de l'autre appareil: Nick était en
compagnie d'une ravissante jeune femme, moins que Sam, mais belle quand même. Je
voulais le revoir, mais mes ordres étaient clairs: passer inaperçu. Une fois que
Barry et le jeune couple se sont enfuis, grâce à ta remarquable entrée en scène,
je dois l'avouer, je ne pus retenir une larme: il fallait désormais tirer un
trait sur tous nos bons souvenirs car la prochaine fois qu'on se reverra, il
sera mon ennemi.
[Zack a fini, pour ceux qui n'auraient pas compris... ;) ]
Zack: "Voilà, c'est tout ce qui s'est passé, à peu près, depuis notre
séparation. Ah! ça fait du bien de raconter des histoires! A ton tour,
maintenant!"
Je lui racontai nos aventures à moi et à Nick, et il semblait réellement
intéressé. Une fois mon rapport terminé, il dit:
_"Cool!"
_"Quoi? "Cool"? On a risqué nos vies, j'ai dû tuer ma tante, j'me suis engueulé
avec tout le monde et toi tu trouves ça drôle?"dis-je sur un ton ironique car
j'étais vraiment content de revoir un ami.
_"Ahah! Tu verras par toi même, mais il semblerait que cela soit monnaie
courante ici!"
Il était 22 heures. Le temps passait avec une allure d'enfer. Mais la fatigue
accumulée jusqu'à présent m'avait exténué. Sur-homme ou pas, il fallait que je
dorme. Zack comprit et me laissa seul dans ma chambre. Je n'avais pas senti un
tel sentiment de sécurité depuis longtemps. Je me sens chez moi, entouré de mes
proches...
Chapitre 12
:
Délivrance...
[Voix féminine
informatisée]
_"Alerte, alerte! Intrus dans le quartier ouest. Projet G-alpha endommagé.
Niveau des dommages des cellules maximum. Tout le personnel doit se retirer.
Isolement de la zone Ouest. Tout le personnel doit se présenter au niveau 0 pour
recensement. Je répète: Alerte Rouge. Ceci n'est pas un entraînement..."
Cette voix féminine m'avait réveillé en sursaut. Malgré le timbre de la voix,
l'incident était apparemment important. Tous les couloirs étaient éclairés d'une
lumière rouge pour montrer que ce n'est pas une fausse alerte, au cas où
quelqu'un ne croyait pas la voix. J'eus à peine le temps de m'habiller que Zack,
en tenue de combat, entra dans ma chambre en courant et bloqua la porte avec une
énorme armoire.
_"Qu'est-ce que tu fais? Faut se casser d'ici! Tout le monde part! On est les
seuls à rester! Explique-moi!" dis-je.
En effet, par la vitre qui me donnait une vue sur le couloir, je pouvais voir
des dizaines et des dizaines de personnes qui couraient, paniquées, vers les
escaliers et les ascenseurs. Ils semblaient connaître le danger qui pouvait
arriver. Néanmoins, Zack me dit de me taire et de me cacher. Nous nous sommes
donc jetés sous le lit. Je ne comprenais toujours pas ce qui nous arrivait, mais
j'avais un mauvais pressentiment et jusqu'à présent, c'est ce qui m'a gardé en
vie. Quelques minutes s'écoulèrent. Et encore d'autres. Tout d'un coup, un râle
se fit entendre, suivi d'une forte détonation. Soudain, des hurlements de
chiens, des hunters et des râles de zombies percèrent le silence. Néanmoins, on
pouvait entendre un homme donner des ordres:
_"Vous avez carte blanche en ce qui concerne les moyens utilisables,
nettoyez-moi cette vermine. Toi (il semblait désigné quelqu'un) tu me feras un
rapport complet à mon retour si tu restes en vie bien sûr..."
C'était Wesker qui donnait des ordres à ces hommes. Le reste de la discution
était inaudible à cause des coups de feu qui commencèrent. La bataille avait
commencé et Zack et moi étions toujours cachés sous le lit. Dehors, des hommes
faisaient face à des monstres; alors que nous étions sous un lit. Ils semblaient
déterminés à se battre jusqu'à la mort; nous nous sommes mis en sécurité.
J'avais honte. Je savais que j'avais le potentiel nécessaire pour leur venir en
aide, mais Zack semblait redouter quelque chose d'encore plus dangereux, j'avais
l'impression qu'il n'avait même pas remarqué que le combat avait commencé
dehors. Il avait l'air de marmonner quelque chose:
_"Fuyez pendant qu'il est encore temps. Il arrive!"
_"Quoi? Qu'est-ce qui arrive? Pourquoi....."
Je ne pus terminer ma phrase car je fus coupé par un hurlement que personne
n'avait entendu. En effet, tous les hommes, qui n'étaient plus qu'une dizaine,
furent stoppés net dans leur folie ravageuse et destructrice. Prenant conscience
des évènements, ils se mirent à courir en direction des ascenseurs à leur tour,
tournant le dos aux monstres. Les hunters furent les premiers à les rattraper,
décapitant le peloton constitué de 4 hommes. Les 6 autres arrivèrent devant
l'ascenseur, mais ce dernier avait, apparemment, été déconnecté, il ne marchait
plus. Les hommes savaient qu'ils allaient mourir, c'est pourquoi, 2 d'entre eux
se jetèrent sur le groupuscule d'Hunters. Aucun monstres ne survécut à
l'explosion. Il en restait 4. Deux d'entre eux avaient des GATLINGS, arme lourde
mais qui est assez lente à mettre en marche. Par conséquent, les deux autres
décidèrent de se mettre en première ligne, afin de contenir les attaques
quelques temps. Le carnage eut lieu, et, à en juger les expressions faciales des
soldats, les monstres ont été repoussés. Néanmoins, leur joie fut de très courte
durée: le cri qui les avaient fait fuir se fit entendre une nouvelle fois, mais
le monstre était à quelques dizaines de mètres seulement, au bout du couloir.
Les soldats eurent encore une fois le moral à zéro. Les deux premiers hommes
coururent vers le monstre, toujours invisible à nos yeux, pour permettre aux
deux autres de recharger. Ils ne n'eurent pas le temps: les deux soldats qui se
sont lancés sur lui, n'étaient pas assez fort pour le retenir ne serait-ce
qu'une seconde. En hurlant, les deux autres périrent aussi atrocement. Mais, une
fois son carnage fini, le monstre, d'apparence inoffensive, ne voulait pas
partir, il semblait chercher quelqu'un d'autre, En l'occurrence, nous car nous
étions les seuls dans tout le bâtiment. L'enfant-monstre, nom temporaire donné
par mes soins, se tourna vers nous, ou plutôt dans notre direction car la vitre
était teintée, on ne pouvait pas voir de l'autre côté. Mais ceci ne semblait pas
perturber cette créature, qui, d'un leste coup de poing, défonça le mur de béton
et il se dirigeait vers nous. Cette fois-ci, Zack et moi savions qu'il nous
avait repéré, probablement grâce à son flair, ou quelque chose du genre. En
évitant un puissant coup de pied, destiné à nous écraser, nous nous trouvâmes
dos au mur, impuissants face à cette créature. Inconsciemment, je criai:
_"Putain! On va crever!"
_"On va se battre, et on va le défoncer!" dit Zack, un peu trop sur de lui.
_"T'es malade? Même Wesker s'est cassé quand il a entendu son cri!"
Sur ces mots, les GATLINGS se mirent en marche réduisant, non sans difficultés,
en charpie l'enfant-monstre. Une voix se fit entendre:
_"Je ne me suis pas enfui, j'avais des ordres."dit Wesker
_"Ouais, peut-être, mais tu aurais pu venir plus tôt, non?" dit Zack
_"Tu sais que j'adore me faire désirer..."répondit-il en souriant.
Sur ce, il partit en prenant l'ascenseur avec son compagnon, nous laissant
seuls, Zack et moi, au 6°ss..
_"Bon, on fait quoi maintenant?"Dis-je
_"J'allai te poser la même question. J'en sais rien."
Il avait à peine terminé sa phrase que la voix féminine se fit entendre une
nouvelle fois:
_"Alerte Maximale, tout le personnel doit se retirer du laboratoire. Système
d'autodestruction activé. Le complexe s'autodétruira dans 10 minutes. Je répète,
système d'autodestruction activé...."
_"10 Minutes? Cette voix ramène que des mauvaises nouvelles ma parole!" dis-je à
Zack.
_"Cassons-nous!"répondit-il.
_"Bonne idée, j'y avais pas pensé! Mais où allons-nous aller!"
_"9 minutes avant explosion." fit la voix.
Nous réfléchissions de toutes nos forces, les 5 étages au dessus de nous étaient
sûrement fermés, et la sortie l'était aussi.
_"6 minutes avant explosion"
Je voyais ma vie défiler. Elle n'était pas si intéressante en fait.
_"5 minutes avant explosion"
Tous les pouvoirs que je venait d'acquérir ne me seront finalement d'aucune
utilité une fois mort, enseveli, et écrasé par des milliers de tonnes de béton.
_"4 minutes avant explosion."
_"Quoi? Déjà? Putain Zack, tu connais sûrement une issue de secours! je veux pas
mourir!"
_"Mourir!"fit Zack."T'es un génie, Jon! La morgue, vite, suis-moi!"
Je le suivis, nous avions apparemment les mêmes pouvoirs, et le sourire qu'il
avait affiché m'avait redonné espoir.
On courrait aussi vite que le vent, on sautait par dessus les cadavres par
réflexe et on se guidait grâce à notre instinct, notre feeling.
_"3 minutes avant explosion."
Nous avions encore un bon bout de chemin mais pas assez de temps. De plus,
j'espérais que Zack savait ce qu'il y avait à la morgue car il me semblait
n'avoir entendu qu'une simple rumeur sur l'existence d'une issue de secours.
Mais il ne fallait pas faire de place au doute si on voulait s'échapper.
_"Nous y voilà!" fit Zack.
A peine avions-nous pénétrer dans cette salle que la voix se fit encore
entendre, nous rappelant qu'il ne nous restait plus que deux minutes.
_"Bon, elle est où ta fichue sortie, Zack?"
_"Calme-toi! elle doit être quelque part par là..."
Sur ces mots, il se mit à frapper très fort un mur qui sonnait creux. Je me mis
également à le cogner, jusqu'à ce que la brèche soit suffisamment grande pour
que nous pussions nous y engouffrer.
_"59 secondes avant explosion."
_"Putain! 1 minute! Zack...."
_"Causes pas! Frappes!!!"
Sur ces mots, nous nous mîmes à frapper comme des malades, de toutes nos forces,
mais toujours sans succès.
_"40 secondes avant explosion."
_"Zack, c'est foutu."
_"Merde!"
Plus symboliquement qu'autre chose, Zack lança une chaise contre ce satané mur
qui refusait de se casser. En guise d'écho, le mur sur notre droite s'ouvrit.
Wesker en sortit:
_"Pfff, Tu t'es trompé de mur, Zack!"
Pensant d'abord à m'en sortir, ce qui était également la pensée de mon
compagnon, nous nous engouffrâmes dans ce qui semblait être un ascenseur.
_"5..."
Les portes se ferment.
_"4..."
L'ascenseur commence à monter doucement, trop doucement pour moi.
_"3..."
Zack ferme les yeux, il a le visage crispé.
_"2..."
Je les ferme aussi.
_"1, Explosion!"
L'ascenseur tremble, je suis éjecté de ma place, je rebondis sur les murs. Même
scénario pour Zack et Wesker. Je commence à m'évanouir. Mais les chutes répétées
m'empêchent de sombrer dans le néant. Je reste donc conscient, et je voies tout
ce qui se passe, même si rien n'est intéressant à voir dans une autodestruction
de bâtiment. Plusieurs minutes passent ainsi: projeté contre les murs, rebondit
sur le sol, écrasé par les coffres de munitions. Ces minutes sont les pires de
toute ma vie, et elles durent.
Au bout d'un moment, l'ascenseur arrêta de trembler. On était sauvé. Jamais je
n'avais vu la mort de si près.
_"Pfiou! He ben! on l'a échappé belle! hein Zack! Surtout à cause de ta connerie
quand tu t'es trompé ...."
Je m'arrêtai net. Zack était en pleine discussion avec Wesker. Ce dernier
semblait furieux. Mais Zack ne se laissait pas faire. Ils étaient à la limite de
la bagarre. Néanmoins, l'ouverture des portes de l'ascenseur les obligea à se
taire. On était en plein désert. Mais le plus surprenant était le fait que cette
sortie avait été aménagée. En effet, on avait à disposition, et ce, dès la
sortie de l'appareil, un hélicoptère, des armes et munitions et des vivres,
essentiellement de l'eau et de la nourriture déshydratée.
_"Bon, et maintenant?"dis-je
_"Vous me suivez, on va aller au site 2." lança Wesker sur un ton assez
autoritaire alors qu'il remettait ses lunettes de soleil.
Nous nous mîmes donc en route, après avoir fait quelques provisions et après
avoir embarqué toutes les armes. L'incident qui venait d'avoir lieu ne semblait
pas avoir perturbé Wesker, il paraissait "super motivé", comme s'il avait prévu
quelque chose depuis longtemps.
_"Et ce site 2, il se trouve où?" dit Zack d'une manière quelque peu enfantine.
_"Près du Cercle Polaire Antarctique, en Géorgie du Sud."
Sur ces mots, il mit en marche le moteur. Nous étions contraint de le suivre
dans ce pays.
Quelque temps après notre décollage, la montagne, d'où nous venions de sortir,
implosa: elle s'écroula sur elle même. D'une certaine manière, il nous avait
sauvé la vie. Mais Wesker n'est pas le genre de type à faire des choses
gratuitement, je m'attends au pire.....
Chapitre 13
:
Vers la liberté
Au bout de quatre bonnes
heures où aucune activité intéressante ne s'est faite, j'osai, histoire de
rompre ce silence qui commençait à me peser:
_"C'est où la Géorgie du Sud?"
_"Bien loin au sud, comme son nom l'indique..." me dit Zack qui venait de se
réveiller. "C'est une petite île perdu au milieu de l'Océan, tu voies le truc?"
_"Ouais, je pense."
Wesker n'avait même pas sourcillé quand j'ai posé ma question alors, qu'à
l'origine, elle lui était destinée.
_"Pourquoi es-tu si distant, Wesker?" Lui dis-je en lui tapotant l'épaule
droite, après avoir attendu quelques instants.
Une réponse, même si ce n'était pas celle que j'attendais, mit quelques temps à
arriver:
_".... Ne me touche plus jamais, gamin. Compris?" me dit-il comme s'il allait me
jeter par dessus bord et en m'adressant un regard de tueur, ses yeux flamboyant
de colère.
_"Tu te fais du mal, Wesker. Si tu crois que tu nous fais peur, tu te trompes"
Dit Zack d'un air un peu trop confiant, sûrement à cause du fait qu'il n'avait
pas vu les yeux de braise de notre pilote. "C'est vrai ça, pourquoi tu es si
froid avec nous, on fait pourtant partie de la même équipe!"
_"Nous? La même équipe? Pfff! Vous êtes à peine digne de me servir, c'est tout!"
Répondit-il calmement.
_"Quoi!? Comment oses-tu?" Cria Zack, sur le point de lui sauter dessus.
Heureusement, j'étais là pour l'en empêcher. J'en profitai pour lui glisser ces
quelques mots à l'oreille, sans que Wesker ne puisse l'entendre:
_"C'est bon, calme-toi! Je pense savoir de qui se passe. Fais moi confiance,
s'il te plaît."
D'un air quelque peu dégoûté, Zack alla s'asseoir à l'autre bout de l'appareil,
s'appuyant sur la porte, et nous tournant le dos. Quand à moi, je me mis à le
suivre, après qu'il se soit installé. Alors que je marchais, Wesker chuchota
avant de refaire face au tableau de bord:
_"Pitoyable...."
C'était néanmoins trop fort pour que personne ne l'entende, voir volontairement
audible, comme s'il provoquait Zack. Au prix d'un effort apparemment sur-humain,
ce dernier garda son calme. Un sourire aux lèvres, je me dirigeai vers mon ami,
pour lui expliquer quelques choses sur mon plan, qui pourrait nous écarter de
notre cher "compagnon" Wesker:
_"Bon écoute-moi. Je ne te dirai pas tout maintenant, mais il faut que tu me
fasses confiance quoiqu'il arrive, OK ?"
_"Pourquoi une telle question? Tu me fais plus peur qu'autre chose, John!
Qu'est-ce que t'as derrière la tête?"
_"Je viens de te dire que maintenant, c'est trop risqué. Tu le sauras le moment
venu."
Après quelques minutes de joute verbale dans lesquelles Zack voulait derrière
mon plan mais dans lesquelles je ne voulais pas le lui révéler, il finit par
accepter. Par conséquent, je pus retourner à mon occupation qu'était l'entretien
de ce qui semblait être mes armes. Mais quelque chose me tracassait, Comme si
quelque chose d'évident me passait sous le nez, mais qui est pourtant vitale. Au
prix d'un effort épuisant, la réponse vint toute seule : l'autonomie de
l'appareil. Je criai:
_"Comment l'appareil fait-il pour voler alors que quatre heures se sont écoulées
sans avoir fait d'escales?"
Ma question avait perturbé Zack, il commençait à paniquer:
_"C'est vrai ça! Oula! On va s'écraser! Nan! putain quelle énorme connerie on
vient de faire!"
_"Calme-toi, Zack. Wesker va se faire un plaisir de nous répondre, enfin je
l'espère."
_"....NOUS sommes à la pointe de la technologie, autant dans l'armement que dans
les moyens de locomotions. C'est tout, on est les meilleurs, surtout moi."
répondit-il avec un sourire ironique, pour donner plus de force à ses derniers
mots.
Soudain, mon regard envers les armes que je manipulais sans grande attention
changea. Et dire que quelques minutes auparavant je jouais avec. Je suis
vraiment dangereux comme type...
_"Et.... Dans combien de temps arriverons-nous à destination?"
_"Maintenant, ça te va?" me dit Zack qui s'était calmé et qui regardait par les
hublots. Je m'empressais de le rejoindre et ce que je vis me stupéfia : 3
groupes d'hommes armés et en tenue de combat attendaient patiemment sur
l'héliport, au garde-à-vous. Devant eux se dressaient un couple, qui ne me
redevint familier qu'une fois que l'appareil eut finit son atterrissage. C'était
le Professeur que j'avais rencontré au campement et, à côté de lui mais quelque
peu en retrait, se dressait dans toute sa fierté, Ada, plus belle que jamais et
pourtant elle semblait humble.
_"Vous en avez mis du temps!" dit le professeur
_"Vous savez que j'aime me faire désirer!" dit Wesker.
_"J'ai déjà entendu ça quelque part" me dit Zack avec un petit ricanement.
Alors que nous nous dirigions vers la salle de briefing de la base, je jetais un
regard aux troupes, histoire de voir si un visage m'était connu. Je ne fus pas
déçu : Igor et Elena étaient déjà là, en tête de file, peut-être étaient-ils
chefs de sections ou autres, je n'avais pas le temps d'y réfléchir car les
ordres étaient en train d'être donnés.
Heureusement, les dirigeants avaient eu la bonne idée de nous laisser, Zack et
moi, dans la même équipe. Mieux que ça, on était tout les deux chefs d'une même
section. Pas la peine de râler car chaque sous-troupe avait deux chefs, au cas
où il arriverait quelque chose à l'un des deux. On était à la tête d'un groupe
composé de quatre autres personnes : 3 femmes et un homme. Nous étions donc six.
Les check-ups effectués, armes choisies et chargées, nous pûmes donc demander
les objectifs de notre mission. Pour cela, nous devions changer de salle. Dans
la suivante, une salle d'une assez grande capacité, suffisamment large pour
pouvoir contenir tout les chefs de section, le professeur commença, un micro à
la main:
_"Votre entraînement touche à sa fin aujourd'hui! Néanmoins, pour pouvoir
acquérir le statut de soldat d'élite de notre corporation, il va falloir
accomplir et, accessoirement, revenir en vie de cette mission! Quelle est-elle
me diriez-vous? Je comprends votre impatience, alors, voici les ordres:
La cible, l'île Rockford, propriété privée de la famille des Ashfords;
l'objectif est de nettoyer la zone dont vous êtes responsables, les détails sont
inscrits dans les petites enveloppes devant vous. Sur ce, je vous souhaite bonne
chance, même si elle ne vous sera d'aucun secours! Rompez!"
Tout le monde se lève, pour rejoindre le reste de son équipe, finir les
préparatifs, remonter le moral des troupes et autres. Quand à nous, après une
rapide mais attentive lecture de notre enveloppe, nous comprîmes que notre
secteur, le secteur 15.3, était commun à celui de l'équipe d'Elena et d'Igor.
Ces derniers nous avaient rejoint et, nous quatre, nous nous sommes dirigés vers
nos troupes, qui, comme par hasard, étaient voisines.
_"Il semble que nous allons faire équipe, j'espère qu'on s'en sortira." dit
Elena
_"Pourquoi on ne s'en sortirait pas?" répliqua Zack "ce n'est qu'une famille de
bourgeois!"
_"Peut-être mais ils ont les moyens de se payer des mercenaires et d'après mes
sources, ce ne sont pas des amateurs..."
Ces paroles me pétrifièrent. Nos ennemis étaient des vétérans de la guerre, tous
ici, avaient côtoyé ce monde où tuer est la seule manière de rester en vie, mais
moi, je n'ai aucune expérience du combat, pas même Zack. Mais il fallait garder
ça pour soi-même. Même si les prochaines heures, car notre départ se fera dans 3
heures, seront les plus difficiles de toute ma vie.
Néanmoins, le seul point positif, c'est que Wesker ne sera plus sur notre dos.
Il sera, certes, dans le secteur voisin, mais nous avons les mains libres. Je
peux enfin mettre mon plan à exécution, mais, car il y a toujours un mais, il
faut d'abord que je sois sûr de quelque chose. Et cette "chose" je ne le saurai
que le moment venu.
_"Maintenant que Wesker est loin, le moment est-il venu pour que tu me dises ce
que tu trafiques?" demanda Zack.
_"Pas encore, mais ce que je peux te dire, c'est que tout cela est bientôt
terminé..." dis-je avec un grand sourire de satisfaction aux lèvres.
Mon état d'esprit jovial ne passa pas du tout inaperçu, toutes les personnes aux
alentours m'avaient vu, mais leur interprétation différait selon leur classe :
Zack prit confiance en lui; Elena et Igor ont été intrigués par ma bonne
soudaine humeur ; et le reste des hommes eut le moral au beau fixe. Bref que du
bon.
3 heures plus tard, tout était prêt. Nous étions parés à partir en mission. Nous
prîmes donc les appareils de vols, encore des hélicoptères mais ils étaient
différents tant dans la capacité que dans la vitesse. Mais cela importe peu
désormais, quelques petites bricoles à régler et s'en était fini de cet enfer.
Nous volions vers la Liberté.
Chapitre 14 :
La Fin du cauchemar… ?
Nous
volions vers la Liberté…. Nous volions vers les embrouilles, oui ! Quelles
belles paroles, mais ça s’arrête là : l’enthousiasme de Zack m’avait emporté
aussi, au point même que j’avais oublié de préparer un plan. Vraiment bête comme
situation. A la rigueur, si j’avais été tout seul, ça n’aurait pas vraiment
pausé de problèmes majeurs car j’aurai toujours pu me débrouiller tout seul,
comme j’avais fait jusque là ; mais là, c’était grandement différent : non
seulement j’avais, en quelque sorte, la responsabilité de la survie de mon pote
sur le dos, mais en plus de cela, j’avais constamment l’impression que Wesker me
surveillait, comme s’il avait deviné nos intentions. A cela il faut ajouter le
fait que j’avais un commando sous mes ordres : Comment allaient-ils réagir quand
ils verront que Zack et moi n’avions que faire de cette guérilla ? Allaient-ils
nous suivre ? Nous trahir ? Ou nous laisser partir sans demander leur reste ?
Voilà encore d’autres facteurs qu’il fallait prendre en compte.
_ « Arrivée dans 5 minutes. Préparez-vous. »
_ « Déjà ? » Criai-je étonné.
_ « Pourquoi t’es étonné Jon ? T'as tout prévu…pas vrai ? » me demanda Zack d’un
air de plus en plus inquiet.
_ « Bah…euh….Ouais c’est bon, ne t’inquiètes pas » lui dis-je avec un clin d’œil
« Tout est OK » rajoutai-je afin de me rassurer moi aussi quelque peu.
Avec un sourire, il retournait se préparer au parachutage –car nous étions
parmi les unités qui devront faire le « ménage » avant que le gros de la troupe
n’arrive. Nous étions donc deux équipes, constituée chacune de deux commandos.
L’une serait larguée au Nord, alors que l’autre sera larguée au Sud : par
conséquent, cela nous permettrait de déstabiliser nos ennemis. Selon le plan que
je n’avais pas terminé, voir même pas du tout commencer, le fait d’être le plus
proche de la baie septentrionale nous faciliterait grandement la tache, car, non
seulement c’est la côte la plus simple d’accès, mais en plus, c’est à cet
endroit que se situent les hangars, où sont entreposés sous-marins et canadairs.
Donc, si seulement on pouvait être lâché là-bas….
_ « Commando 1 et 3, secteur 15.3 à porté. Largage. » fit le pilote.
Et nous sautions. Durant la chute, les cris d’excitations de Zack me forcèrent à
ouvrir les yeux, pour voir ce qui se passait. Mais rien de spécial n’avait eu
lieu : c’était juste mon ami qui ne pouvait pas contenir son émotion car-tout
comme moi- c’était sûrement son premier saut. Nous avions seulement deux
manières différentes de profiter de cette expérience, rien de plus. Pendant ma
chute, tout en combattant ma peur du vide, j’osai jeter un coup d’œil en
dessous, et je fus empli, en quelque sorte, d’une joie un peu teintée du danger
qui nous restait à combattre : nous étions dans le secteur Nord. Le comble,
serait que le vent tourne pour nous amener autre part.
Quelques minutes plus tard, une fois sur la terre ferme, mon commando se
réunissait autour de moi, attendant des instructions. Je sentais le regard de
plus en plus pesant de Zack, qui faisait tout sauf m’aider.
_ « Alors, « Chef », c’est quoi les ordres ? » me dis Ralph, le seul homme de
l’équipe depuis que nous, Zack et moi, avions fusionnés nos bandes, et qui ne
parvenait pas à comprendre le fait que j’sois le chef une fois pour toute.
Néanmoins, son comportement pourrait jouer en ma faveur.
_ « Tu te sens capable de prendre ma relève, gaillard ? » lui dis-je d’un air un
peu provocateur.
_ « Ah ! tu essaies de me faire peur c’est ça ? T’es qu’un gamin, un nul, alors
que moi, je suis bien qualifié pour ce poste… C’est seulement grâce au blond que
t’as eu ton poste, rien d’autre ! »
Apparemment, mes facultés étaient bien secrètes, personne ne semblait au
courant. Tout cela jouait de plus en plus en notre faveur. Il suffit que…..
Je fus coupé dans mon élan par la bêtise de Zack :
_ « Ecoutes mon petit »fit-il « comparé à nous, t’es plus faible qu’un moustique
»
Sur ces mots, il attrapa Ralph par le cou, et le souleva sans aucun problèmes.
_ « Zack, lâches le c’est bon. » lui dis-je.
Mais il ne m’écoutait pas, je sais pas pourquoi, mais le fait que ce gars m’ait
insulté le touchait beaucoup, il se sentait visé aussi.
_ « Zack, c’est un ordre lâches-le ! »
Il n’écoutait toujours pas. Et pendant ce temps, l’autre suffoquait. Je n’avais
plus qu’une seule solution.
BANG ! je lui tirai une balle en plein estomac, ce qui permettait à Ralph de se
dégager et, en même temps, faisait s’écrouler Zack d’un bruit sourd. La
détonation de mon arme avait eu comme écho ceux des autres commandos. La
bataille avait commencé de l’autre coté. Mon groupe ne savait plus quoi faire,
surtout que j’avais, selon eux, abattu mon compagnon car ils ne savaient rien de
notre capacité de régénération.
_ « Ralph, prends le reste de la troupe et continue les opérations comme
prévues, je vous rejoindrais plus tard. » Dis-je d’un ton sérieux.
_ « A…A vos ordres… » Ces paroles me firent sourire, il avait perdu sa confiance
en soi vis à vis de moi, il était beaucoup plus obéissant, et je ne vais pas
m’en plaindre, on vient d’avoir notre chance pour nous échapper.
_ « Qu’allez vous faire de lui ?» me demanda une des femmes du commando.
_ « L’enterrer, pour cacher les preuves, car la balle est restée dans son corps.
»
_ « …O...OK » bégayait-elle.
_ « Ralph, je te nomme Responsable de cette unité, tu as intérêt à mener cette
opération avec succès, ne me déçois pas, compris ? » il m’affirma d’un coup de
tête et s’en alla.
Quelques secondes plus tard, un sourire se dessina sur le visage de Zack :
_ « A …A vos ordres ?!! AHAHAH laisses moi rire ! pauv’ gars ! » fit-il en
s’asseyant, tout en examinant sa plaie qui disparaissait.
Tout en replaçant mon arme dans son étui, sur ma cuisse gauche, je l’aidais à
se relever. Une fois remis de nos émotions –car tirer sur un ami n’est pas très
plaisant- un sourire se dessinait en même temps sur nos visages : nous étions
libre d’agir comme bon nous semblait.
Le plan était simple : rejoindre le hangar avant que les équipes de destruction
n’arrivent. Nous avions encore quelques heures, 3 heures à peu près, ce qui, si
rien d’imprévu n’arrive, est largement suffisant. Il était temps de planifier
notre itinéraire. Ce n’était pas trop compliqué : il fallait se diriger vers
l’est, pour arriver dans la baie, ensuite, il fallait trouver un moyen
d’atteindre la base sous-marine car une telle installation militaire se doit
d’être cachée. Nous trouverons sûrement cela sur place.
Il nous fallait parcourir près d’un kilomètre dans une forêt peu dense, puis
parcourir un certaine distance à découvert, ce qui peut jouer dans les deux sens
: dans notre intérêt, tout comme à notre désavantage. C’était fait, notre plan
était peaufiné au mieux que nous le pouvions compte tenu des circonstances.
Alors que nous nous mettions en marche, Zack me demanda :
_ « Et si on se perd ? Je veux dire, si on perd le contact visuel, si tu vois ce
que je veux dire.. »
Il avait raison, encore une chose que j’avais oublié, Mais la réponse me vînt
naturellement :
_ « Pas dur, on se retrouve là-bas, OK ? »
_ « Ouais ça marche ! Let’s Go ! »
Nous nous mîmes donc en route.
La première heure s’écoula rapidement. Sans aucune accroche, sans aucun
problème, rien. Nous semblions seul sur cette île. Même les coups de feu, que
nous avions entendu quelque temps auparavant, se sont tus. Quelque chose doit
s’être passé, mais je ne sais pas quoi. J’ai beau me dire que tout cela ne me
regarde pas, que je suis extérieur à cette guerre de concurrence, j’ai toujours
cette impression d’être constamment épié. Comme si, ce qui s’est passé là-bas,
quoi que ce soit, nous arrivera à nous aussi. Nous ne savions rien du sort des
autres, le contact radio a été perdu, comme si quelqu’un avait délibérément
brouillé nos ondes. Mais bon, pour notre fuite, il valait mieux être seuls. Zack
semblait aussi préoccupé, mais je ne sais pas pourquoi.
_ « Tu penses à quoi ? » lui dis-je d’un ton un peu bas, pour que les arbres
puissent étouffer nos paroles.
_ « C’est bizarre : non seulement y’a plus aucun bruit, mais en plus, la route
semble toute tracée. » Me dit-il tout en scrutant les environs, pour voir si une
silhouette se dessinait quelque part.
_ « T’as raison, c’est bizarre. Restons sur nos gardes car avec la chance qu’on
a, on va tomber sur une embuscade si ça trouve ! » dis-je pour détendre
l’atmosphère.
_ « Ahaha ! arrêtes c’est pas le moment de rire… »
Il avait à peine le temps de terminer sa phrase que trois personnes en tenue de
combat se soulevèrent d’un coup devant nous et ouvrèrent le feu. D’un réflexe
éclair, je sautais sur ma gauche afin de me servir d’un arbre comme bouclier.
Zack fit la même chose de l’autre coté mais nous étions proche. Les soldats
continuaient à faire feu, jusqu’à ce qu’une personne, probablement le chef de
groupe, nous demanda :
_ « Qui êtes-vous ? Humain ou pas ? »
Cette question nous mit mal à l’aise. Nous ne savions pas quoi répondre : Si
nous imitions les monstres, ils n’hésiterons pas un instant à nous descendre ;
mais si nous répondions que nous sommes humains, il y avait un risque assez
important pour voir notre plan échouer lamentablement. Par conséquent, je me
tus. Pareil pour Zack.
_ « Je ne le répéterais pas trois fois ! Déclinez vos identités ! C’est un ordre
! » Dit –il d’une voix trop forte apparemment. En effet, la voix du chef avait
réveillé d’autres « personnes », qui se trouvaient derrière nous. Nous étions
donc pris au pièges : D’un côté les soldats nerveux à la détente facile, de
l’autre les inconnus.
Cet entrée en scène énervait encore plus le groupe qui nous avait attaqué.
_ « Des renforts ? Pas de problèmes. Ouvrez le feu ! »
Les balles fusaient juste entre nous deux. Zack et moi étions tout
recroquevillés derrière nos arbres qui partaient en lambeaux. Néanmoins, et
bizarrement, les inconnus, toujours plongés dans l’obscurité, continuaient à
avancer, restant froids a toutes les injures et provocations du groupe adverse.
Tout d’un coup, un souvenir me revînt en force : ils restent absents d’esprit,
ils ont une marche quelque peu hasardeuse, poussent de très faibles cris roques…
Pas de doutes possibles : c’était les monstres. Il y en aurait même ici ? C’est
pire qu’une infection !
Néanmoins, c’était notre chance. Je criai a Zack :
_ « Faut se casser d’ici, c’est notre chance tant qu’ils nous ont oublié ! »
Il m’affirma d’un coup de tête.
Nous attendions que les soldats rechargent leurs armes, pour profiter de ce
temps mort, afin que nous puissions nous enfuir. L’instant était venu : nous
fîmes volte-face aux zombies, puis nous prîmes nos jambes à nos cous comme
dirait mon vieil oncle. C’est d’ailleurs bizarre qu’un tel souvenir remonte à un
moment pareil. Mais ce n’était pas le moment d’être sentimental.
Dans notre fuite, un des soldats nous avait remarqué :
_ « Chef, les intrus nous échappent ! »
_ « Interceptez les, je m’occupent de ceux-là. »
Ils ouvrirent le feu. J’eus juste le temps de plonger dans un buisson d’ortie,
encore une fois, j’avais de la chance… Zack, lui, était complètement à
découvert, il faisait une cible parfaite. Mais il eut les réflexes qu’il fallait
à ce moment : en se retournant, il ouvrit le feu, et balaya la zone. Il aurait
pu éviter de crier comme un dingue pendant qu’il appuyait sur la détente, mais
c’était sa petite touche personnelle. Mine de rien, cela avait déclenché un
temps mort chez l’adversaire, un temps suffisamment long pour me permettre
d’aider mon compagnon. Je me mis donc à balayer la zone aussi, sans prendre le
temps de viser. Les deux soldats furent touchés : un à l’épaule droite, l’autre
aux genoux. Ce dernier s’effondra sur le sol d’un bruit lourd. Durant la
fusillade, le chef dû se retourner dans notre direction, pour comprendre ce qui
se passait. Mais se faisant, il n’a pas remarqué qu’une autre de ces créatures
rampait vers lui. Il s’écroulait à son tour, après s’être fait mordre au mollet.
Une fois à terre, cet homme forçait la pitié : il poussait des cris de douleur,
d’une voix complètement opposée à celle qui nous faisait entendre quelque temps
plus tôt. Il avait beau se débattre, les monstres s’accumulait sur lui. C’était
un spectacle horrible : il se faisait mordre à la nuque, aux cuisses, aux bras
…partout. Néanmoins, nous prîmes rapidement goût à ce spectacle : Le chef
perdait peu à peu la vie, car ces cris était de plus en plus étouffés et de plus
en plus faibles. Les deux autres soldats restaient stoïques, ne sachant plus
quoi faire. Apparemment, ils avaient perdu toutes volonté de se battre. C’était
marrant : voir de fiers soldats perdre aussi vite leur volonté, de plus c’était
notre première victoire à Zack et moi. Les cris du chef s’étaient tus, il était
mort. Désormais, les monstres se dirigeaient vers l’homme qui était à terre.
Mais le plus étrange, c’est que le corps de chef se relevait ! Cette vision
avait achevé les deux autres. L’homme à terre tentait de fuir, mais avec les
genoux dans cet état, c’était peine perdu.
D’un coup, Zack me dit :
_ « S’ils sont d’ici, ils ont peut être des clefs ou des trucs qui pourront nous
servir une fois à l’intérieur… »
_ « Ouais, une petite prise d’otage ne va pas faire de mal. Pas vrai ? »
Sur ces mots, nous nous mîmes sur pieds, et nous nous dirigions vers les autres.
Je dis, tout en pointant mon arme sur celui qui tiens encore debout :
_ « Tu viens avec nous. Mais donnes–nous tes armes d’abord. »
Il s’exécuta et nous nous mîmes en route. L’autre, toujours à terre, nous
suppliait :
_ « S’il vous plait, ne me laissez pas ici avec ces monstres. Je vous en supplie
! je peut vous être utile moi aussi ! »
Zack s’accroupit à ses côtés, son Glock à la main :
_ « C’est vrai tu vas nous être utile : tu n’auras plus besoin de ça maintenant.
» Il prit ses armes. « Oh ? c’est quoi ça ? » il désignait un petit ordinateur
de poche qu’il venait de trouver. « C’est quoi ? un Palm ? »
_ « C’est une commande d’accès à distance pour le hangar sub-aquatique. Sans ça,
la porte reste fermée. … je vous en supplie, ils approchent ! »
_ « C’est vrai » fit Zack en se relevant. « Ils approchent pour toi »
conclue–t-il avec un sourire sadique similaire à celui de Wesker. « Fais de beau
rêves. » termine–t-il en lui tirant sur le bras qui lui servait d’appui.
_ « On y va » dit-il.
_ « T’as entendu ce qu’a dit mon pote ? » dis-je, à mon tour, à mon otage. « Pas
de coup fourré, sinon t’es le prochain sur sa liste. »
Cette idée lui avait apparemment fait peur, au point qu’il se mettait a nous
cracher tout ce qu’il savait. Cela nous permettait de faire passer le temps
agréablement, tout en évitant les pièges et autres détecteurs. Au bout de
quelques minutes, un cri déchirant se faisait entendre : c’était le plat de
résistance des nos charmants compagnons.
_ « Bande de bâtards, c’est cruel ! » nous dit-il avant d’éclater en sanglots.
_ « Oula ! ne nous parle pas comme ça ! Pt’être qu’ils ont envie d’un dessert ?
»lui dis-je avec le sourire.
Le pauvre pensait être tombé sur des sadiques mais en réalité, nous étions
seulement près a tout pour être libre. C’est tout, il n’y a rien de personnel là
dedans.
1 bonne heure était passée, et nous faisions enfin face à la partie immergée du
hangar.
_ « Il faut le boîtier de commande maintenant. » dit il sèchement.
_ « Je m’en occupe » dit Zack en s’avançant.
Au bout de quelques secondes, notre otage m’adressa la parole d’un ton calme et
posé :
_ « Vous ne ressemblez pas du tout aux autres. Qu’êtes-vous donc ? Mercenaires ?
Soldats ? »
_ « Rien de tout ça. Mais pourquoi tu veux savoir ? »
_ « On va rester quelque temps ensemble, alors c’était juste pour la discussion.
»
Il avait quand même raison, cela faisait un bon de temps que j’avais baissé ma
garde à son égard, de plus le court repas que nous avions pris a été partagé à
trois, comme s’il était dans notre bande, car s’il avait envie de s’enfuir, il
aurait déjà essayé, et réussi…
_ « C’est vrai, mais réponds d’abord : pourquoi ne pas avoir essayer de t’enfuir
? tu connais cette île mieux que nous, tu aurais pu retrouver ton chemin et nous
laisser. » lui dis-je.
Quelques secondes s’écoulèrent. Au bout d’un moment, il osait :
_ « J’sais pas. Je me sens en sécurité ici. Surtout qu’avec ces monstres qui
rôdent un peu partout…. De plus, vous avez les armes, je n’ai rien. »
_ « Mouais, ça peut aller comme réponse. Maintenant, à mon tour de répondre à la
tienne. Qui sommes nous ? C’est une assez longue histoire . »
Je me mis à lui raconter, de manières abrégée, notre aventure.
Une fois terminé, il dit :
_ « D’accord, je comprends, et je partage votre point de vue, permettez moi de
me joindre à vous. Je préfère rompre ce contrat et rester en vie plutôt que
d’être riche et mort. »
Un compagnon de plus serait mieux que de rester seul, c’est vrai, d’autant plus
qu’il connaît la base.
_ « Ca y est ! c’est ouvert ! Merci qui ? » fit Zack.
_ « Ouais ouais c’est ça. Au fait, il s’appelle Will, et il vient avec nous. »
lui dis-je rapidement.
Zack resta étonné pendant quelques instants. Puis il repris ses esprits en me
disant :
_ « J’ai peut être mon mot à dire non ? »
_ « Il connaît cet endroit, il possède une connaissance militaire et il veut se
casser d’ici. C’est bien, non ? tout comme nous ! »
_ « Ouais pas con, alors bienvenue ! »
Will se contentait de sourire. Apparemment, la facilité avec laquelle il est
entré dans notre groupe l’a surpris.
Après avoir pénétré dans le complexe, William nous indiqua les directions à
prendre. Zack, toujours suspicieux à son égard, avait refusé de lui donné des
armes, c’est pourquoi il restait derrière.
Nous arrivions finalement à ce qui ressemblait à un hall. C’était un très vaste
pièce éclairée par des néons placés au plafond. On trouvait ça-et-là des
cannettes de boissons déposées hâtivement, probablement parce que les personnes
se trouvant à cet endroit ont été surpris par quelque chose, peut être notre
parachutage.
_ « On est dans la salle d’embarquement, l’accès à la base sous marine se fait
par là-bas. » Il nous désignait l’autre bout de la pièce. Une bonne distance
pour un hall, on se croirait dans un aéroport. Après avoir « acheté » des
boissons et d’autres trucs selon la technique de Zack, c’est a dire tout cassé
vu que plus personne n’est là pou interdire quoi que ce soit, nous traversâmes
la pièce, sans nous soucié de quoi que ce soit. Alors que nous étions à peine au
milieu de la salle, l’ascenseur se mit en mouvement, il montait à notre étage.
Je demandai :
_ « Zack, dis moi que c’est toi qui a appelé l’élévateur avec ta commande. »
_ « Euh….bah… Pt’être. »
Après deux secondes de réflexions, nous nous cachâmes derrière un meuble
renversé.
_ « Tiens, dit Zack à William en lui donnant une arme, on aura besoin de ton
aide sûrement. »
Quelques secondes plus tard, L’ascenseur arrivait à notre étage. Un homme en
sorti tranquillement. Il prit son talkie-walkie et dit :
_ « J’y suis »
Il avait un fort accent russe. Pas de doutes possibles, c’était bien Igor. Mais
impossible de savoir à qui il s’adressait. Je n’eus pas longtemps à attendre
pour savoir qui était son interlocuteur. A peine avait-il terminer son message
qu’un autre homme entrait par la porte que nous venions d’utiliser. C’était
Wesker ! Il est déjà là ? Zack partageait apparemment la même surprise que moi.
Et dire qu’il nous aurait vu si nous nous étions attarder quelques secondes de
plus. William me demandait :
_ « Alors c’est lui ? »
J’approuvais d’un signe tête.
Il fallait désormais savoir pourquoi ils devaient se voir…pourquoi ici ?
_ « Lancez l’assaut. » dit Wesker dans son micro.
Tout de suite après, une série d’explosions eut lieu. L’attaque avait déjà
commencé.
_ « Merde ! » fit Zack « c’est l’heure ! » me chuchota–t-il.
_ « Maintenant, ta mort pourra paraître normale Igor. Tout le monde croira que
tu es tombé sur le champ de bataille. » Fit Wesker.
_ « Saleté d’Américain…. » bégayait Igor en guise de réponse.
_ « Attends, j’ai une surprise pour toi. »
Après avoir fini sa phrase, il prit son talkie-walkie et chuchota quelque chose.
Puis il lança l’appareil à son interlocuteur.
_ « Non, s’il vous plait ! Nan !…..BANG ! »
Igor lâcha le talkie-walkie puis l’écrasa.
_ « Elle n’avait rien à voir là dedans ! pourquoi l’avoir tuée ? »
_ « Comme ça, sa tête ne me plaisait pas. Elle était trop belle pour être russe
ou je sais pas quoi. » répondit Wesker ironiquement.
Sur ces mots, Igor se jeta sur Wesker. Ce dernier n’eut absolument aucun mal à
l’éviter. D’ailleurs, il commençait à s’amuser avec lui, à le faire tomber, ou
en le provocant.
Pendant ce temps, William m’avait suggéré que c’était notre chance, que,
maintenant qu’ils étaient occupés à se battre, nous pourrions en profiter pour
nous enfuir. Mais entre nous et l’ascenseur, il y avait bien 100 mètres. Il
fallait donc faire diversion : Zack et moi tenterons d’attirer l’attention des
autres pendant que Will courra vers l’ascenseur.
Un cris de douleur d’Igor servit de signal. En même temps, nous nous sommes
levés. Zack avait ouvert le feu tandis que je courrai dans la direction opposé
de celle de Will.
_ « Quoi ? Vous êtes là ? Qu’est ce que…. » Wesker n’avait pas terminé sa phrase
qu’Igor lui décrocha un coup de poing, en pleine mâchoire, d’une force
inouïe…pour un humain normal. Mais il ne s’arrêtait pas à cela : il continua à
l’enchaîner, toujours de coups de poings placé intelligemment, signe qu’il
n’avait pas perdu contrôle de lui même : mâchoire, plexus, estomac….tout les
points « vitaux » y passait. A bout de force, Igor réussit tout de même à mettre
son adversaire à terre. Pendant ce temps, nous restions figés, à admirer ce
spectacle alors que Will avait de plus en plus de mal à reconfigurer
l’ascenseur.
Wesker se releva sans difficultés. Il dépoussiéra ses vêtements, replaça ses
lunettes de soleil, et dit :
_ « On va avoir de la compagnie. »
Sur ces mots, un cri se fit entendre. Il fut tout juste assez horrible pour me
faire reculer d’un pas, mais Zack, lui, s’écroula à terre. Il réussissait à
peine à bégayer :
_ « …..Hunter.. »
Un de ces monstres entra dans la pièce, tranquillement.
Pendant qu’il s’approchait, je tentais de remonter le moral de mon ami :
_ « C’est le moment de venger Sam, c’est une de ces créatures qui l’a tué ! En
plus, tu as déjà réussi à t’en faire un ! Allez courage ! »
Le souvenir de Sam avait apparemment revigorer Zack qui était désormais sur
pieds, avec un regard noir mais sérieux. Sans prévenir, il déchargea sa
cartouche sur le monstre. Ceci avait pour résultat de faire entrer d’autres
zombies, mais, ceux là n’étaient pas sous le contrôle de Wesker. Ils étaient une
bonne cinquantaine. Et Will n’avait toujours pas terminé la reconfiguration du
système. Leurs cris me glaçaient le sang. Mais malgré cela, Zack me dit en riant
:
_ « Hey Jon, regardes là, c’est eux ! »
Par « eux », il entendait ceux qu’il avait laissé se faire bouffer par les
zombie quelques heures plus tôt.
Zack avait commencer à ouvrir le feu, je le suivais. Le débit de monstres était
hallucinant : a chaque fois qu’une créature tombait, deux autres entraient.
Malgré cela, Zack et moi continuions à tirer.
Entre deux chargeurs, je criai à Will :
_ « C’est pour quand !? on pourra pas tenir indéfiniment ! dépêches ! »
Je n’eux pas de réponse.
_ « Will ? William ? »
Toujours pas de réponses. Je tentai alors un rapide coup d’œil derrière moi.
Je ne vis personne, rien. Ou plutôt ce qui était visible, c’était la porte de
l’ascenseur qui se refermait avec à l’intérieur William qui se sauvait. Nous
étions donc tout seul, face aux monstres qui continuaient à entrer dans la
salle. Les munitions commençaient à se faire rares. Zack avait vu la fuite de
Will, et d’un regard qui m’était destiné, il me disait « Qui avait raison ? » ….
Mais le moment n’était pas à la dispute, D’ailleurs, Igor et Wesker se battait
contre le même ennemi. On avait l’impression d’être tous dans le même camp, mais
dès que l’occasion se présentait, Wesker ou Igor n’hésitaient pas à se provoquer
ou bien à tenter des coups fourrés pour tuer l’autre. Au bout d’un moment, les
munitions principales manquaient et nous dûment combattre avec nos «petites
armes». Pas la peine de dire que le résultat était plutôt mitigé : nous allions
finir cela aux poings. Autant dire que nous allions tout droit à la mort. Mais,
pour une fois, Dame Chance m’a sourit : Igor, qui était à côté de nous, sortît
un autre talkie-walkie et prononça quelque chose en Russe. Apparemment, un
hélico viendra nous prendre dans 5 minutes. Le « nous » faisait bien plaisir à
entendre, mais le problème c’était Wesker….Qui venait de disparaître d’ailleurs.
Nous étions donc seuls. Mais il fallait être dehors dans 5 minutes. Il fallait
faire un percée. Mais, on avait un handicap, et un gros même : Igor n’avais pas
les même capacités physiques que nous, de plus, il était sérieusement amoché.
Les Palmes de l’hélicoptère commencèrent à se faire entendre, il fallait foncer.
Je criai à Zack :
_ « Ecoutes, va falloir foncer dans le tas, ok ? tu crées un passage, et je te
suis avec Igor, je vais le porter car il ne pourra pas nous suivre. »
_ « Ca me va ! Let’s Go ! »
Sur ces mots, Zack lança son arme, désormais vide, de toute ses forces sur un de
ces monstres. L’impact fît plus de dégâts que les balles : la tête explosa en
même temps que le pistolet. Mais ces monstres n’éprouvent plus aucun sentiments
: si un des leurs tombe, cela leur fais seulement plus de place pour avancer. Il
ne fallais donc pas traîner, d’autant plus que l’hélico était en vol
stationnaire juste dehors. Néanmoins, notre avancé était plutôt régulière : Zack
s’occupait de nous trouver un passage tandis qu’Igor et moi le suivions.
5 minutes étaient nécessaires pour nous permettre de traverser la moitié de la
salle pour laquelle, quelques minutes auparavant, nous n’avions mis même pas 30
secondes : c’était un vrai cauchemar. Ou plutôt toute cette aventure était un
cauchemar : tous ces morts, tous ces meurtres, toute cette destruction. Et
pourquoi ? Seulement parce que certaines personnes voulaient s’enrichir. Je ne
peux laisser faire ça. Maintenant que je suis en sécurité dans l’hélicoptère, je
peux prendre le temps de mesure le poids de mes propos. Et j’ai décidé…décidé de
faire ce qui est en mon pouvoir pour arrêter cela. Cette femme avait raison….la
femme que j’avais rencontré avec Nick à Racoon City. Faut que je la retrouve et
là, le cauchemar touchera vraiment à sa fin.
J’ai décidé de ce que je voulais faire, mais Zack a tous perdu dans cette
histoire : proches, familles, maison. Je pense qu’il viendra avec moi… Mais
avant tout, un peu de repos nous feraient le plus grand bien.
_ « Il faut que nous rentrions à New York, Igor. Que je rentre chez moi. Zack,
tu es mon invité. »
_ « Tu sais que je ne refuse jamais une invitation. » me répondit-il en
souriant.
_ « Bien sûr » nous dit Igor, « c’est la moindre des choses après ce que vous
avez fait pour moi. »
Enfin… nous retournons chez nous. Mais il est fort a parier que ces sociétés ne
vont pas nous laisser longtemps tranquille. La liberté que nous venons
d’arracher est plus qu’éphémère. Mais c'est notre liberté tout de même.
FIN
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