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Resident Evil/Final Fantasy - Makes me insane
Auteur : Golden Selphie
Genre : Délire - 4 chapitres - Complet
Date de parution : 2001


Note :
Cette Fanfiction est une Crossover entre Final Fantasy 8 et Resident Evil. Mais le contexte est purement imaginaire et n'appartient à aucun de ces deux jeux. Bonne lecture !


Makes me insane
By Golden Selphie


Chapitre 1

    "Baisse-toi, Murphy, baisse-toi !!"
    Je crie aussi fort que je peux, mais mon coéquipier continue à faire la sourde oreille. Il est choqué par la vue du cadavre de l’homme qu’il vient d’abattre et ne voit pas arriver le gros type qui s’apprête à l’envoyer rejoindre son ex-confrère.
    Je l’appelle une dernière fois avant de surgir de ma cachette et de courir vers Murphy. Je le pousse violemment pour le faire tomber par terre et brandis mon pistolet pour mettre notre ennemi hors d’état de nuire. Mais celui-ci est plus rapide que moi : il me tire dessus et je sens que mon bras droit ne me servira plus à grand chose pendant un bon moment. L’instant d’après, il se jette sur moi et me tire une autre balle à bout portant, cette fois dans l’estomac. Je hurle de douleur mais le mec me met la main sur la bouche et veut visiblement se débarrasser définitivement de moi. Murphy éclate en sanglots et s’éloigne un peu en rampant. Ingrat, va, même pas foutu d’aider ton sauveur. Le gros, lui, ne perd pas de temps, il pose son flingue et sert mon cou de toutes ses forces. Il est bête, il n’a qu’à me shooter une fois pour toutes, mais manifestement, c’est un con, ce mec, un vrai sadique. J’essaye de me débattre mais je n’arrive pas à bouger. Je veux appeler au secours mais aucun son ne sort de ma gorge. Je ferme les yeux et je sens la vie me quitter petit à petit...
    "Bon, je crois que je peux partir."
    Une jolie voix de femme me fait rouvrir les yeux. Il n’y a pas de gros qui m'écrase et pas de Murphy qui chiale dans les parages. C’était le troisième cauchemar que je fais en une nuit, et le dix-septième de la semaine. Ça commence à m’énerver sérieusement.
    Je sais que ça ne servira à rien, mais j’ai une envie folle de jeter quelque chose contre le verre qui est posé sur la table marron; celle sur laquelle je prends mon déjeuner tous les jours, sauf quand je ne rentre pas chez moi. Je saisis ce qui soutient ma tête – un oreiller – et le lance sur le pauvre verre. Celui-ci tombe lentement, comme au ralenti, et se brise en mille éclats de cristal. Rien de bien bizarre là-dedans, sauf qu’au même moment, j’entends un petit cri de surprise. Je suis en train de délirer ou quoi ? En tout cas, j’ai la tête qui tourne et j’ai vraiment l’impression d’avoir été tué.
    Malgré ça, je me force à me lever du fauteuil qui me sert de lit lorsque ma nièce passe la nuit chez moi et me dirige vers la porte d’entrée de mon appartement que je ferme à clé. Ensuite, je m’éloigne juste ce qu’il faut pour attraper l’intruse qui a osé pénétrer dans ma baraque. Peu après, j’entends quelqu’un essayer de forcer la serrure de MA porte. Je ne vais pas la laisser casser MA porte, d’autant plus que pour le moment, j’ai même pas le temps de la faire réparer. Je m’approche discrètement et saisis l’étrangère par la taille. On dirait qu’elle s’en fiche que je l’aie surprise en flagrant délit, parce qu’elle dit aussitôt :
    "Oh, Carlos… Je croyais que tu dormais, à cette heure..."
    Je reconnaîtrais cette voix entre mille. Je réprime un sourire avant de demander, en allumant la lumière :
    "Dis-moi, Jill, c’est quoi le sujet de ton article, cette fois ?"
    Jill cligne plusieurs fois des yeux avant de répondre :
    "Ça s’appelle : "L’appartement d’un flic". Passionnant, non ?"
    Je la regarde de haut en bas. Elle est vraiment mignonne, Jill, avec ses cheveux roux coupés court et ses yeux bleus. Je ne veux pas dire qu’avec les cheveux longs, elle n’était pas belle, loin de là. Aujourd’hui, elle a changé de look : d’habitude, elle est plutôt style tee-shirt/jean, mais là, elle a mis une robe de soirée bleue qui se marie parfaitement avec la couleur de ses yeux et de ses escarpins. C’est pas une raison pour ne pas la ficher dehors.
    "Tu sais, j’en ai légèrement marre que tu entres chez moi comme dans un poulailler.
    - Ah bon ! s'exclame-t-elle en souriant. Je croyais que c'en était un, vu le soin que tu mets pour le mettre en ordre..."
    Non mais dis donc, de quoi je me mêle ?
    "Je pense pas que ça soit ton problème, si mon appart' est en ordre ou non. Si jamais tu reviens ici, je te jette par la fenêtre, pigé ?"
    Elle se tait subitement et prend un air sérieux. Elle sait bien que je suis capable de faire ça.
    "D'accord, j'ai compris, je ne reviendrai plus jamais, murmure-t-elle en affectant d'être au bord des larmes. Mais encore faudrait-il que je sorte..."
    J'ouvre la porte et fais un mouvement pour l'embrasser, juste pour rigoler. Mais elle n'apprécie pas la plaisanterie et me gifle.
    "Dis-moi, c'est souvent que tu entres par infraction chez les gens, en pleine nuit ? demandé-je en refermant la porte.
    - Ça fait partie des plaisirs du métier, réplique-t-elle en essayant de la rouvrir.
    - Ben sincèrement, ça m'étonne que personne ne t'ait jamais violée... Du moins, jusqu'à maintenant..."
    Je dis ça juste pour lui faire peur, mais elle croit que je suis sérieux, alors elle recule et devient aussi rouge qu'une tomate. Je remarque qu'elle cache derrière son dos une boîte en carton que je lui arrache aussitôt des mains.
    "C'est quoi, ça ?" l'interrogé-je en ouvrant la boîte.
    Dedans, je trouve, en vrac, mon album photo, des trucs que j'ai écrit, mon agenda, mon flingue et quelques papiers sans importance.
    "Essentiels pour mon article, commente la reporter. J'allai te rendre tout ça dans une ou deux semaines...
    - Sors, lui ordonné-je, sors ou je te fous deux baffes.
    - Espèce de con, va."
    Jill ouvre la porte devant laquelle elle pousse un cri de joie hypocrite :
    "Ah Leon, tu es venu ! Je suis si...
    - Ouais, ben, ton Leon va dégager tout de suite et toi avec."
    Le mec me regarde bizarrement et je l'analyse, un peu par défi : il met un tee-shirt gris noir avec un pantalon bleu nuit et des baskets noirs. Ses cheveux roux sont en désordre et on dirait qu'il vient de passer une soirée plutôt agitée, enfin vous voyez ce que je veux dire.
    "Qu'est-ce que tu veux, toi d'abord ? C'est pas un bordel, ici.
    - On dirait pas", rétorque-t-il avant de tirer Jill par le bras et de me claquer la porte au nez.
    Décidément, plus personne n'est poli, de nos jours.


Chapitre 2

    Un gosse de six ans me demande quelle heure il est. Je lui réponds que j'en sais rien, parce que ma montre est tombée dans la bouche d'égout du pâtissier alors que j'achetais des cornichons. Il se lamente et dit qu'il va rater son rendez-vous, au cours duquel il devrait signer un contrat avec le plus grand exportateur de guimauves. Il m'ennuie avec ses histoires d'homme d'affaires. Soudain, Jill en robe de mariée passe devant moi et je me rappelle qu'aujourd'hui, c'est le jour de notre mariage. Elle pleure à cause de mon oubli et je veux la réconforter mais...
    Quelque chose ou quelqu'un m'étouffe et je m'éveille en sursaut. En ouvrant les yeux, je vois ma nièce qui est en train... qui est en train de m'embrasser sur les lèvres ! Remarquant que je me suis réveillé, elle se relève et sourit gentiment :
    "Bonjour Carlos ! T'as bien dormi ?"
    Je reste ébahi quelques instants. Rinoa est tellement gentille, je n'ai pas envie de la réprimander, surtout pour si peu. Mais quand même, qu'est-ce que ça veut dire ? Elle n'avait jamais fait ça avant.
    "Euh... Je sais pas..."
    Rinoa sourit de nouveau, amusée.
    "J'ai préparé un bon petit déjeuner, juste pour toi. Allez, lève-toi."

    Un bon petit déjeuner ? Oui, c'est sûr, il serait bon si elle arrête de me mater comme ça. J'ai l'impression d'être un clown, à la manière dont elle me dévisage, un sourire aux lèvres. En plus, elle pouffe de rire de temps en temps. J'ai même plus faim, tiens.
    "Tu sais quoi, tonton ?
    - Je t'ai déjà dit que je déteste que tu m'appelles tonton, c'est naze.
    - Oui, oui, désolée. Tu sais quoi ? Je sors avec Seifer, le plus beau gosse du lycée.
    - Très bien.
    - Mais Selphie n'a toujours pas de petit copain, la pauvre."
    Qui c'est, Selphie ? Ah ouais, la brune aux yeux verts.
    - Elle va s'en trouver, elle est assez mignonne et sympa pour ça." la rassuré-je.
    Alors là, elle éclate littéralement de rire.
    "Ah, Carlos, j't'adore !"
    Elle se lève de table et m'embrasse sur la joue, avant de courir à ma chambre pour se changer (pour partir au lycée). Moi, je range la vaisselle et je jète le tout dans l'évier. J'entends un "crac", mais c'est pas grave, de toutes les façons, les assiettes, y en a plein dans le placard de ma sœur, on n'a qu'à se servir.
    Je m'assois devant la télé pour voir les infos du matin mais Rinoa sort de ma chambre en sifflotant.
    "Ca y est, je suis prête !"
    Je sais pas d'où elle a sorti ces fringues, mais en tout cas on dirait vraiment UN voyou.
    "Tu vas pas aller au lycée comme ça, quand même ?"
    Elle se regarde un moment dans le miroir de la salle de bain puis répond :
    "Et pourquoi pas ?"
    Je hausse les épaules et essaye d'écouter ce que le vieux de la téloche est en train de baver, en vain. En parlant, il bouffe presque sa moustache.
    "Alors, tu viens ?
    - Quoi, je viens ? répété-je.
    - Bah, oui, tu viens, continue-t-elle. Tu m'accompagnes, quoi.
    - Mais j'ai jamais dit que je t'accompagnais... !"
    Elle fait la triste.
    "Allez, Carlos, je n'aime pas aller au lycée toute seule... C'est pas loin, de toutes les façons... Dix minutes de marche, même pas... Tu sais bien, t'es déjà venu me chercher..."
    Je soupire. Rien à faire. Même si je m'entêtais à refuser, elle continuerait de me supplier.
    "D'accord, d'accord, je viens avec toi..."
    Elle sourit et me tire du fauteuil :
    "Allez, dépêche-toi, on y va !
    - Eh, attends, je dois changer de vêtements d'abord..."
   Elle me lâche le bras pour analyser mes fringues puis secoue la tête d'un air satisfait :
    "Mais non, mais non, t'es très bien comme ça... C'est même pas un pyjama ce que tu mets, ce sont des vêtements pour sortir..."
    Bon, elle a peut-être raison. Elle se précipite sur la porte d'entrée et l'ouvre en grand. J'ai à peine le temps d'éteindre la télé et de prendre mes clés.
    "On va y aller à pied, hein", précise-t-elle.
    Mouais, rien de mieux que la marche de bon matin, hein...?

    Sur le chemin, Rinoa n'arrête pas de mater tous les mecs qui passent. Je ne la savais pas comme ça. De temps à autre, elle me pousse avec son coude et me chuchote :
    "Eh, tu trouves pas qu'il est beau gosse celui-là ?"
    Beau gosse...? Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse qu'il soit beau ou pas ? Je crois qu'elle me confond avec sa copine, Selphie.
    "Carlos, pourquoi tu réponds pas ?
    - Répondre à quoi ?
    - J'ai dit que ce mec était beau."
    Mieux vaut se la fermer, sinon je risquerais de l'énerver.
    "Alors, t'en penses KOUA ?
    - De quoi ?
    - Du mec.
    - J'en ai rien à foutre, des mecs."
    Elle s'éclate de rire et demande sournoisement :
    "Et pourquoi ça ?"
    Elle commence à m'agacer, là.
    "Parce que je SUIS un mec.
    - Et alors... ? Moi quand je vois une fille qui est belle, je dis qu'elle est belle... Qu'est-ce que ça a à voir ? 
    - Écoute, Rinoa, j'en ai légèrement marre de tes questions idiotes pleines de sous-entendus, OK ? Alors si tu veux bien, parlons d'autre chose..."
    Elle a l'air choqué par ce que je viens de dire, mais n'a pas la bêtise d'ajouter un seul mot.

    Dix minutes de marche, hein ? Moi, je crois plutôt qu'on a marché plus d'une demi-heure, oui ! Le lycée est plein de monde. Je commence à regarder les gueules des gens quand Rinoa crie le prénom de quelqu'un plusieurs fois de suite.
    "Bon, ben, je te laisse..."
    Rinoa me saisit le bras et me dit :
    "Non, non, attends, reste ici..."
    Une jolie brune aux yeux verts sort de la foule et court vers Rinoa. Elles se font la bise puis Rinoa me présente :
    "Selphie, voici mon oncle, Carlos. Tu le connais, hein ? Tu l'as déjà vu quand il est venu me chercher hier matin ?..."
    Selphie hoche la tête et rougit un peu :
    "S... Salut Carlos.
    - S'lut."
    Elle rougit encore plus et se colle contre Rinoa qui sourit en plus grand que d'habitude. Elle demande à Selphie d'aller chercher Seifer. Une fois sa copine partie, elle s'approche de moi et me demande :
    "Alors...?
    - Alors quoi ?
    - Tu la trouves comment ?
    - Eh, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
    - Réponds et c'est tout !!
    - Je l'ai déjà vue, tu sais..."
    Elle pose sa main sur son front.
    "Mais oui, je sais ça...
    - Bof, elle est timide.
    - Elle est pas comme ça, d'habitude, ne fais pas attention..."
    Notre conversation est interrompue pas l'arrivée de Seifer et de Selphie. Tous deux me fixent, l'un avec des éclairs dans le regard, l'autre avec des yeux rêveurs.
    "Hum... Chéri ?"
    Le blond se tourne vers ma nièce et lui sourit gentiment.
    "Je te présente mon oncle.
    - Ah ?"
    Il me fixe à nouveau et je lui tends la main.
    "J'espère que vous vous entendrez bien, dit Rinoa en s'approchant de moi.
    - Euh, Rinoa, j'ai mon boulot qui m'attend, tu sais...
    - Ah oui, désolée..."
    Elle entoure mon cou de ses bras et presse ses lèvres contre les miennes. Avant que j'aie eu le temps de réagir, elle me lâche et me pince la joue :
    "Bye bye Carlos !"
    Je ne réponds pas et préfère partir sans faire de commentaire, surtout devant une Selphie médusée et un Seifer enragé.


Chapitre 3

    "Alors comme ça, ta nièce passe la semaine chez toi ?"
    Murphy me pose cette question avec un immense sourire aux lèvres.
    "Et alors ? Sa mère est pas là, son père habite une autre ville, donc c'est chez moi qu'elle reste.
    - Ca doit être difficile de la surveiller. Les filles de cet âge, c'est vachement problématique.
    - Qu'est-ce que t'en sais ?
    - J'ai de l'expérience..."
    Je m'assois sur mon siège et saisis un gros bouquin qui était posé sur le bureau.
    "Y a quoi comme dossier à traiter aujourd'hui ?
    - Le chef s'est fait cambrioler."
    J'ai envie de rire mais je me la ferme.
    "Nicholaï s'est fait cambrioler...? Pff, sa réputation va en prendre un coup, lui, le flic le plus rusé, le plus rapide, et tout le blabla...
    - Eh ouais... Mais c'est à nous de trouver le ou la, ou les coupables...
    - Pourquoi il ne le fait pas lui-même, tiens ? Puisqu'il est si intelligent.
    - Être un bon flic, c'est aussi savoir supporter les conneries du chef sans rouspéter..."
    Je hausse les épaules et bâille longuement.
    "T'as pas bien dormi.
    - Si... Enfin non... J'ai fait des cauchemars...
    - Ah ouais ? C'était quoi ?
    - Je... je me rappelle plus."
    Il vaut mieux ne pas lui raconter, sinon il pourrait mal interpréter les choses, avec ses histoires de rêves prémonitoires et tout le tralala.
    "Alors voilà : on a volé l'argent (1500 $), les bijoux de la meuf, le flingue de Nicho, un album photo, des factures, un agenda..."
    Tout ça me rappelle quelque chose...
    "Tu dis ??? Le flingue, l'album, des factures et un agenda ?"
    Murphy lève les yeux de son papier et me dévisage bizarrement.
    "C'est ça. T'as une idée de qui ça peut être ?
    - Ouais, si on veut."
    Murphy reprend sa lecture mais la suite ne m'intéresse pas.
    "Ca te dirait qu'on sorte ensemble ?"
    Je fronce les sourcils et fixe Murphy.
    "QUOI ?"
    Mon coéquipier éclate de rire puis secoue la tête.
    "Non, non... C'est pas ce que tu crois... Je veux dire, qu'on aille quelque part tous les quatre, moi, toi, et nos petites amies..."
    Je baisse la tête.
    "J'ai PAS de petite amie."
    Murphy a l'air très amusé.
    "Ah oui, pardon. Mais tu devrais.
    - Mêle-toi de tes affaires. Y a pas de femmes à mon goût.
    - Et l'autre, là ? La reporter... Jill ou je sais pas quoi..."
    Je sens que mes joues sont en train de devenir rouges. Je tourne la tête pour qu'il ne le remarque pas. 
    "Pff ! Elle est complètement tarée celle-là, ne m'en parle pas.
    - Mais elle est mignonne.
    - Tu me diras ça un autre jour, il est midi alors je me bars. Ma nièce doit m'attendre dans mon appart'.
    - Ah ok. Force pas trop."
    Je me lève et le fixe méchamment.
    "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"
    Murphy pouffe de rire puis répond :
    "Nan, nan, t'inquiète, vas-y..."

   J'ai l'impression qu'aujourd'hui, il y a plus d'escaliers que d'habitude. C'est sûrement à cause de la fatigue. Arrivé au troisième étage, je m'appuie contre le mur pour me reposer quand je reçois un cartable en pleine figure.
    "Espèce d'idiot ! Tu ne m'as même pas donné les clés !!!"
    Rinoa s'avance vers moi et m'arrache son cartable des mains.
    "Ca va, hein. C'était à toi de me le rappeler.
    - Ca fait une demi-heure que je suis assise par terre à ne rien faire !!! Tout ça à cause de ta bêtise."
    Je respire un bon coup pour me calmer.
    "Si t'es pas contente, t'as qu'à aller dans un hôtel. Ils sauront prendre soin d'une fille gâtée comme toi mieux que moi.
    - Quoi ? Moi, une fille gâtée ??"
    J'ouvre la porte d'entrée.
    "Entre maintenant. Il est déjà 13 heures."
    Rinoa obéit en rouspétant.
    "On bouffe quoi ?
    - Commande une pizza."
    Rinoa entre dans ma chambre et se jète à plat ventre sur mon lit.
    "Tu sais même pas cuisiner...?
    - Je sais cuisiner mais ton goût raffiné n'appréciera sans doute pas mes recettes bon marché."
    Elle s'assoit, ouvre son cartable et balance ses livres n'importe où.
    "Arrête de te moquer de moi. C'est pas parce que t'es de mauvaise humeur qu'il faut être désagréable avec moi."
    Ha ha, de mauvaise humeur ? Qui ne serait pas de mauvaise humeur avec toi ?
    "Alors, tu la commandes, cette pizza ?
    - Il est où le téléphone, d'abord ?
    - Sur la table, juste à côté de toi. T'as cours cet après-midi ?
    - Bien sûr... Ca serait trop top si on avait cours que le matin."
    J'ouvre mon placard et cherche une veste que j'ai coutume de mettre quand il fait un peu frais, mais je ne la trouve nulle part.
    "Euh... Rinoa ?
    - Quoi encore ?... Ah bonjour, c'est bien Pizza Fiesta...? Ouais, je voudrais commander une pizza..."
    La commande dure dix minutes au bas mot. Pour commander une pizza, ça me prend maximum cinq minutes, mais moi, contrairement à Rinoa, je fais pas la causette avec celui ou celle qui me répond.
    "Ouais, et vous avez vu la série, là...? Je sais plus comment elle s'appelle..."
    Et bientôt elle va lui parler de la pluie et du beau temps.
    "Rinoa, je te signale que c'est mon téléph..."
    Elle pose sa main sur ma bouche et chuchote un "chut" exaspérant. J'enlève sa main et lui arrache le téléphone, puis raccroche. Elle est ébahie.
    "Salaud...!!"
    Elle marque une pause puis continue :
    "T'es un vrai connard, tu sais ?
    - Ferme-la ou moi aussi je vais commencer à t'insulter."
    Elle range ses livres et fait la tête.
    "T'as pas vu ma veste ?"
    Elle me regarde du coin de l'œil.
    "Quelle veste ?
    - Tu sais très bien de quelle veste je parle."
    Elle lève la main et soupire.
    "Ah, la veste noire qui te va très mal ?... Je l'ai jetée."
    Je reste sur place d'étonnement.
    "Tu as quoi ?
    - Je l'ai jetée j'ai dit. Je l'ai mise dans la poubelle, ce matin. Elle était nulle. T'as qu'à t'en acheter une nouvelle."
    Je sers les dents. J'en ai marre de cette gosse chiante.
    "T'as de la chance que Julia m'ait demandé d'être gentil avec toi... d'être TRÈS gentil, même... Sinon je t'aurais foutue dehors depuis longtemps.
    - Ha ha ! Laisse-moi rire !"
    Elle se lève et s'approche de moi.
    "Désolée, mais j'ai pas vu le bout du nez de ta gentillesse ! Ma mère m'a dit tellement de bien de toi ! Elle disait qu'avec elle, t'étais un frère attentionné, toujours à l'écoute, et tout... Je m'attendais à un mec hors du commun !"
    Elle me pousse violemment pour me faire tomber, mais je résiste.
    "Au lieu de ça, c'est chez un pauv' con qu'elle m'envoie ! Un con qui passe son temps à râler et à me regarder méchamment !! Elle a dû rêver de toi sous un bien meilleur jour et a cru que c'était la réalité !"
    Moi, je râle ? Moi, je la regarde méchamment ? Elle est cinglée ma parole. Même si ce qu'elle raconte est faux, je préfère me taire et la laisser vider son sac. Elle attend ma réponse qui ne vient pas puis s'écrie en me donnant un coup de poing dans le ventre, que je reçois sans broncher malgré la douleur :
    "T'es désagréable !!! J'te déteste !"
    Elle veut encore me frapper mais je l'évite au dernier moment et elle s'abat sur le sol. Je me penche vers elle.
    "Rinoa, ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ?"
    Elle ne répond pas et éclate en sanglots. Je la fais s'asseoir et la serre dans mes bras.
    "Ca y est, Rinoa, c'est fini, calme-toi..."
    Elle m'étreint de toutes ses forces et se met à pleurer de plus belle.

   "Elle est pas mal, la pizza, non ?"
    Rinoa me sourit gentiment. Ses yeux rouges ont quitté toute expression de colère.
    "Il vaut mieux que t'ailles pas au lycée, cet après-m'."
    Ma nièce me regarde curieusement.
    "Pourquoi ?
    - C'est mieux pour toi. Tu t'es fatiguée avec... avec toute cette histoire... Je vais rester avec toi, t'inquiètes pas..."
    Rinoa sourit puis baisse la tête.
    "Tu as peut-être raison... Carlos... Merci de t'occuper de moi."
    Je ne peux m'empêcher de sourire. Ca me fait trop marrer quand elle m'appelle par mon prénom. Elle marque quelquefois un temps d'arrêt avant de le prononcer.
    "Dis... Carlos, est-ce que tu peux me rendre un service...?"
    Je reste perplexe un moment puis réponds :
    "Dis toujours..."
    Rinoa respire un bon coup comme pour se donner une contenance puis commence :
    "Demain soir, c'est la réunion parents-professeurs de mon lycée... Et comme aucun de mes parents n'est là...
    - C'est d'accord, je viendrai."
    Elle saute de joie.
    "Trop cool !!!"
    Elle se tait subitement puis éclate de rire. Je prends un verre de Coca et le bois d'un trait. Même si j'en ai un peu envie, je vais quand même pas boire de la bière devant elle.
    "Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?"
    Elle hoche la tête.
    "Rien, rien... C'est juste que Selphie m'a contaminée avec son "Trop cool" !"
    Elle se tait et me regarde en souriant ironiquement.
    "Quoi ?
    - T'es beau gosse tu sais."
    Je fronce les sourcils. Finalement, Murphy avait raison : les filles de cet âge, c'est vachement problématique.


Chapitre 4

    Je suis allongé sur le fauteuil deux places du salon. Ou plutôt, j'étais allongé et là je me suis laissé glisser sur le tapis. Rinoa arrive, accompagnée par Selphie qui lui a amené les cahiers des cours qu'elle a loupés en s'absentant cette après-midi. Je dois avoir l'air de dormir parce qu'elles passent sans faire de bruit, puis s'enferment silencieusement dans ma chambre. Selphie met une robe rouge qui a attiré mon attention pendant un court moment. Et puis qu'est-ce qu'elles sont parties faire dans ma chambre ?... M'en fous, du moment qu'elles me laissent tranquille.
    Je me redresse d'un bond et marche jusqu'à la fenêtre. Il doit être plus de sept heures, parce que les étoiles commencent déjà à apparaître. En bas, des voitures passent en glissant doucement. Elles ressemblent à des jouets, vu d'ici.
    Je m'ennuie à regarder les bagnoles, alors je retourne à mon fauteuil et prends la télécommande. Au moment où j'appuie sur le bouton, j'entends Rinoa et Selphie éclater de rire. J'ai envie de leur demander si elles travaillent vraiment, mais j'ai la flemme d'aller jusqu'à ma chambre.
    Ce qui me préoccupe pour le moment, c'est quelle genre d'excuses je vais pouvoir donner à Nicholaï pour qu'il me pardonne de pas être venu cette après-m'. Je sais que ce sera pas facile de l'embobiner cette fois, parce qu'il est suffisamment énervé comme ça, alors si je lui sors une autre histoire à dormir debout - une fois je lui ai raconté que je devais assister au mariage du chien de Murphy, mais le hic c'était que Murphy déteste les chiens -, il va pas hésiter à me foutre dehors. Ca sera aussi de ma faute parce que ces derniers temps, je viens qu'une fois sur deux, il doit en avoir marre le pauvre.
    On frappe à la porte. Oh non, ne me dites pas que c'est Nicholaï ?... Non, c'est pas possible que ce soit lui, il sait même pas où j'habite.
    J'éteins la TV (que je ne regardais même pas) puis je vais ouvrir la porte. Un blond du même âge que ma nièce se tient debout devant moi. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part mais j'arrive pas à me rappeler où exactement.
    "Salut", dis-je pour engager la conversation. "C'est pourquoi ?"
    Je m'appuie contre le chambranle de la porte et regarde fixement la croix qu'il porte autour du cou.
    "Tu ne te souviens pas de moi ? Je suis Seifer... Le petit copain de Rinoa."
    Ah ouais !!! Je me souviens maintenant. Mais... Comment il connaît mon adresse ?
    Je le lui demande. "Facile, répond-il. Rinoa me l'a donnée dès qu'elle a emménagé chez toi."
    Et voilà, je découvre un nouvel aspect de la personnalité de ma chère nièce : elle est bavarde et pas très discrète ! Bon, ça fait deux nouveaux aspects, mais peu importe.
    "Je peux entrer ?" demande-t-il en s'impatientant.
    Oh, ça va, j'avais juste oublié de le lui proposer. Je me pousse pour le laisser entrer puis referme la porte.
    "Pourquoi Rinoa n'est pas venue, cette après-midi ?"
    On dirait qu'il fait un effort pour parler plus correctement que d'habitude, parce qu'il met un certain temps pour former les phrases dans sa tête. Wah, je suis si intimidant que ça ?
    "Elle ne se sentait pas bien, c'est tout. Elle viendra demain.
    - Je peux la voir ?"
    Je réfléchis un instant.
    "Elle est avec sa copine, là... Tu peux pas attendre jusqu'à demain ?"
    Son visage change brusquement d'expression et j'ai l'impression qu'il a envie de me frapper.
    "T'as pas honte de toi ?" me demande-t-il en s'avançant vers moi.
    Attention mon p'tit Seifer, si tu me touches, je te réduis en bouillie parce que j'en ai marre de me faire taper dessus. Ok, pour ma nièce je dis rien, elle avait juste pété les plombs, mais si c'est quelqu'un d'autre...
    Comme je réponds pas, il continue : "C'est vraiment con ce que tu fais... Pour un flic, tu devrais pas être fier de toi."
    Qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ?...
    "Quoi ?
    - Tu sais très bien de quoi je parle... Et t'es son oncle en plus !"
    Je fronce les sourcils. Ah oui, ça me revient ! Rinoa m'a embrassé devant lui, ce matin... Je souris et secoue la tête.
    "C'est pas du tout ce que tu crois..."
    Il m'interrompt : "Ce que je crois, c'est que tu profites du fait que sa mère soit pas là pour t'éclater à ses dépens... Au point de la rendre folle à lier !"
    J'ouvre de grands yeux et je sens que je vais exploser.
    "N'importe quoi !" m'exclamé-je. Je crois que j'ai presque crié parce qu'il a légèrement reculé. "Écoute-moi bien espèce de p'tit con, tu commences à me taper sur les nerfs alors si ça te fait rien, j'aimerais bien que tu foutes le camp sur-le-champ. Et entre parenthèses, dans toute cette histoire, c'est Rinoa la fautive...
    - Ouais c'est ça, mais toi, espèce de pervers, tu t'en fous, ça te plait bien qu'elle te smacke à tout bout de champ, et de toutes façons t'as rien à perdre..."
    Je sers les dents et j'ai envie de lui mettre mon poing dans la figure, mais on ouvre brusquement la porte de ma chambre. Je me retourne pour faire face aux deux adolescentes.
    "Entre hommes, il faut toujours que vous vous mangiez," déclare Rinoa en arrangeant son T-shirt rose. "Qu'est-ce que tu fabriques ici, Seifer ?
    - Je... Je suis venu pour prendre des nouvelles de toi," répond-il, décontenancé.
    Je ne peux m'empêcher de faire "Pff", puis je croise les bras.
    "C'est ça que tu appelles prendre des nouvelles ? T'engueuler avec mon oncle ?... Sors d'ici !" ordonne sa petite copine en montrant la porte du doigt.
    Cool, j'aurais pas à le mettre dehors, elle va s'en charger. Le blondinet a l'air de regretter sa dispute avec moi. Il se tait et, apparemment hors de lui, sort de chez moi en claquant la porte.
    "Bon vent," commente Rinoa en s'avançant vers moi, un sourire aux lèvres.
    C'est décidé. Si elle m'embrasse, je la gifle. Elle pose sa main sur ma joue et rapproche son visage du mien... Et moi je me prépare à la claquer. Quand même, j'suis pas son jouet !
    "Rinoa," appelle Selphie juste à temps.
    Elle me pousse négligemment et secoue ses cheveux noirs.
    "Oui ?..."
    Selphie est toute rouge.
    "Euh... Je crois que... je vais vous laisser.
    - Attends !" s'écrie ma nièce. "Je ne t'ai même pas présentée à mon oncle !
    - Si si, tu m'as présentée ce matin..."
    Rinoa soupire et s'avance vers elle. Elle lui conseille à demi-voix de ne pas faire la bête et entre dans la cuisine.
    "Je vais préparer le dîner !!!" crie-t-elle en fermant la porte derrière elle.
    Oui, c'est ça, j'espère au moins qu'elle ne va pas tout casser.
    Selphie m'adresse un sourire forcé. Je lui souris aussi et elle rougit de plus belle.
    "Qu'est-ce qu'il y a ?" l'interrogé-je. "Je te mets mal à l'aise ?"
    Elle secoue rapidement la tête.
    "Non, non..."
    Tu sais petite, je suis pas du tout d'humeur à essayer de comprendre ce que tu as, alors soit tu causes, soit tu te la fermes et tu t'assoies calmement. Hmm, je crois que je m'énerve un peu trop, là...
    J'entends tout à coup Rinoa lui hurler de foncer, mais Selphie se contente de regarder le bout de ses bottes, puis elle essaye de se ressaisir et elle devient de moins en moins rouge.
    "Oublions tout ça, tu veux ?" propose-t-elle en me faisant les yeux doux.
    Eh, ta drague, tu la gardes pour les gosses de ton âge, OK ? Moi j'ai rien à faire avec les gamines ; Rinoa m'emmerde assez comme ça.
    Une lueur de désir s'allume dans ses yeux verts. Je sens que c'est plutôt elle que je vais gifler.
    "Selphie," articulé-je avec difficulté, "t'es sûre que CA VA ??"
    J'ai envie de crier mais je me retiens tant bien que mal. Mon Dieu, c'est pas vrai, c'est quoi cette conne encore ? Elle devient bleue maintenant !
    "C... Ca va..." chuchote-t-elle. Je suis même pas sûr que c'est ce qu'elle a dit.
    Je me force à sourire en grand pour la rassurer mais elle a l'air d'avoir mal interprété le message et elle éternue tout d'un coup.
    J'éclate de rire parce que la situation est tellement débile que c'est tout ce que je peux faire. Je me tais en entendant quelque chose se casser dans la cuisine.
    "Rinoa ? Qu'est-ce que t'as fait ?"
    J'ouvre la porte. Le sol est jonché de débris d'assiettes et ça sent un peu le brûlé. Ma nièce est debout au milieu du carnage, en train de soupeser une assiette en porcelaine.
    Je la regarde en silence. "Rinoa, ça veut dire quoi, tout ça ?
    - Rien, c'est juste que mon cake a brûlé, alors je me suis vengée sur les assiettes..."
    Bon, je disais que je m'en foutais des assiettes parce que ma sœur en a plein, mais comme elle est pas là, je me demande où je vais poser la bouffe.
    Je m'approche de ma nièce qui caresse ses cheveux tout en faisant tournoyer l'assiette. Je sais ce que je vais faire. Si je la mets pas dehors aujourd'hui même, je m'appelle pas Carlos ! Parce que sinon je vais devenir dingue !! Fou à lier...
    Quand je suis à deux pas d'elle, elle fait un brusque mouvement de tête puis lâche la rescapée (l'assiette en porcelaine). Celle-ci vient s'écraser, ou plutôt se briser à dix centimètres de mon pied...
    Qu'est-ce qui m'a fait une nièce pareille ???...
    Je sens quelque chose me frôler le dos, enfin c'est pas quelque chose, mais quelqu'un qui me tient. C'est Selphie qui m'entoure la taille par derrière.
    Mais... Mais putain ! Je vais les assassiner ces deux crétines !!!!...
    "Carlos... Je t'aime..." déclare Selphie en posant sa joue contre mes cheveux.
    Oh là là, c'est tout ce qui manquait.
    Au risque de la vexer, je me dégage brutalement et la fixe avec un regard méchant. Elle a l'air de regretter son acte et recule prudemment.
    "Raté, ma fille !" lance Rinoa en ébouriffant mes cheveux.
    Je saisis sa main et la tire jusqu'à ma chambre. Je la jette sur le lit sur lequel elle rebondit. Selphie crie soudain comme une folle.
    "Ca va pas non ??" m'écrié-je plus fort qu'elle pour me faire entendre. "C'est quoi, ton problème ?
    - Tu... Tu veux la violer !!!..." hurle-t-elle en posant sa main sur sa poitrine.
    Qu... Quoi...?
    Je jette un coup d'œil sur Rinoa qui semble un peu inquiète.
    "T'es malade !" m'exclamé-je. "Tu regardes trop de films pornos ma p'tite Selphie !
    - Hein ?..." fait Rinoa en se levant. "Je pense pas, elle est trop innocente..."
    Selphie sourit en grand. "Tu me connais mal, Rinoa ! Je suis pas si innocente que ça !"
    C'est pas vrai...
    "Bon, c'est TRÈS cool tout ça, mais moi je commence à en avoir 'légèrement' marre de vous deux... Alors fichez-moi le camp, et plus vite que ça !!!
    - Ouais, il a raison ! Allez zou, Selphie !" Ma nièce a l'air toute contente que je veuille jeter sa copine dehors.
    "Ne te réjouis pas, tu l'accompagnes !"
    Elle ouvre de grands yeux.
    "Quoi ? Mais tu es dans l'OBLIGATION de me surveiller...
    - Ta mère que j'en ai l'obligation !" Je ne sais même plus ce que je dis. "Et en plus, c'est pas aux dépends de ma santé ! Allez, dehors, et plus vite que ça !"
    Je fais un pas vers elle pour l'inciter à sortir, mais avant que je ne me sois approché d'elle, elle s'enfuit et sort de mon appartement sans demander son reste, suivie de près par Selphie.
    Même parties, elles vont finir par me rendre malade.

FIN (?)


Dernières notes :
Je viens de relire cette fic, on peut pas dire que ce soit hyper prenant... (ça me fait presque penser à certaines séries débiles) Mais certains passages sont éclatants, quand même ^^