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Resident Evil - Extase
Auteur : x1alpha
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2004


Resident Evil :
Extase

By x1alpha


Ça explose toujours comme des pastèques mures. Toujours, même lorsque le coup porté n’est pas trop puissant, ça explose.
Il y a des fois où évidemment ça se contente de se décrocher pour tomber par terre et parfois même rouler sur quelques mètres, n’empêche que la plupart du temps, ça explose.
C’est ce que j’aime chez eux.
N’importe qui serait dégoûté de voir mon comportement mais l’être humain s’habitue à presque tout. Y compris à ça.
Oh, bien sûr, je ne suis peut-être pas quelqu’un comme les autres, je suis peut-être un peu psychopathe sur les bords, mais je n’en reste pas moins un être humain.
N’est-ce pas.
Et puis mes actes n’ont rien de monstrueux. Après tout ce ne sont que des poupées sans âme, juste de vulgaires corps qui peuvent encore se déplacer, toujours dans le même but, la même envie.
Mais ça défoule. Oui, ça défoule même drôlement.
Suis-je pour autant un monstre ? Non, pourquoi le serais-je ?
Je sais que bien d’autres personnes font comme moi à l’heure qu’il est.
En tout cas certains ont dû le faire.
Ça me rassure de penser ça, je me trompe peut-être, mais penser ainsi est mieux pour mon mental.
Je marche, je frappe, j’achève, je marche, je frappe, j’achève. Continuellement, machinalement, cela devient presque une routine au fil des heures. Tant qu’ils ne sont pas plus de deux près de moi, c’est très jouable, mais au delà les risques s’en font ressentir, l’adrénaline monte, la peur, le rythme cardiaque...
Mais c’est chouette.
Tout le monde veut quitter cet endroit. Moi pas. Pourquoi ?
Je ne peux que répondre pourquoi à pourquoi.
Je n’ai plus rien, je ne possède plus rien, je n’ai plus rien à gagner.
Et je n’ai jamais rien eu. Une vie jalonnée d’échecs, de malheurs, de déceptions, de tristesse.
Amour, finance... réussite... que signifient ces mots ? Ils ne représentent rien à mes yeux, n’ont jamais existé, ces mots n’ont jamais pu s’accorder à ma personne, et quoi que je fasse, cela ne changera pas.
Cela fait il de moi un « loser » ?
Je suppose que oui, c’est comme ça que sont appelés les gens de mon espèces, à la vue des grands, ceux qui ont réussi, ceux à qui la vie a souri continuellement, qui leur sourit encore et qui leur sourira encore longtemps.
On est un winner. Où on ne l’est pas jusqu’à la fin de sa vie.
C’est comme ça.
Mais moi, pour la première fois, je suis content de vivre.
Pour la première fois, je fais ce qu'il me plaît.
Pourfendre les crânes, les dessouder, les massacrer, je ressens tant de choses lorsqu’ils s’abattent sur le sol pour toujours.
Je crois que c’est de cela qu’il s’agit.
Tellement de gens en parlent, tellement de ces gens qui pourtant ne l’ont pas connue.
Le sexe n’a rien à voir, ici il s’agit vraiment de la jouissance ultime. L’extase, l’orgasme, tant de mots pour un seul sens.
Je connais enfin la joie, moi qui l’aie attendue toute mon enfance remplie d’amertume, et voici que je la découvre à la fin de celle ci.
Je n’ai pas suffisamment vécu, mais je pense pouvoir dire que j’ai atteint un degré de maturité suffisant pour en venir à ma propre conclusion.
Nous avons été des animaux durant des générations, et peu importe ce que ces chères têtes pensantes ont pu « penser », nous le sommes toujours aujourd’hui.
Nous avons bâti nos demeures pour y vivre, nous avons instauré un mode de vie monstrueux dans lequel les gens de mon acabit n’ont pas leur place...
Oui, je pense pouvoir dire que nous sommes des animaux, je ne peux croire à notre existence, celle ci est trop improbable à mes yeux pour être réelle, peut être suis-je dans un rêve éveillé, peut être suis-je justement ce rêve éveillé ?!
Je l’ignore, tout ce qui importe à présent, c’est de poursuivre la seule chose qui m’ait apporté la joie de vivre dans ce monde en proie à la mort, aux morts. Qui pourtant bougent encore.
Détruire les crânes des êtres qui auparavant ont été la seule cause de tous mes maux, voilà la seule chose qui mérite que je vive aujourd’hui encore.

FIN


Notes : Excusez moi de vous sortir un texte pareil, mais je m’étais engueulé avec une amie un soir et pour me défouler j’ai écrit ce texte en 20 minutes chrono en main.
Vàlà, comprenez-le de la façon dont vous voudrez :)