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Resident Evil -
L'être de la nuit
Auteur : x1alpha
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2004
L'Être de
la Nuit
By x1alpha
Son sommeil sans rêve fut interrompu soudainement. Il leva la
tête brusquement, tous ses sens en éveil, attendant en silence.
Allongé sur le lit, il attendait, les yeux rivés sur la porte de la chambre
toujours fermée. Il faisait noir ici mais cela ne le gênait absolument pas.
Un bruit. C’était comme si quelqu’un avait tapé contre la porte sans faire
attention.
Il en avait l’habitude. Il voyait souvent la génitrice du petit Tom qui se
déplaçait dans le couloir tard le soir, tentant de gagner sa chambre,
s’appuyant contre les murs tant bien que mal, évitant de tomber sur le sol.
Mais il lui avait semblé qu’elle avait gagné sa chambre plus tôt. Peut être
s’était-elle réveillée pour aller aux toilettes, ce qui était assez fréquent
chez elle.
Mais pourtant il ne distingua pas le trait de lumière sous la porte, car la
mère éclairait toujours le couloir quand elle devait faire ce qu’elle avait à
faire la nuit.
C’était étrange, même lui pourtant moins intelligent que l’homme moyen savait
qu’il y avait quelque chose d’anormal.
Il restait cependant sur le lit, les yeux fixés sur la porte, attendant.
Attendant quoi ? Il l’ignorait, ne s’en posait pas la question.
Sa patience était impressionnante vis à vis de Tom ou de sa mère, mais cela
était tout à fait normal.
Il faisait toujours des choses qui semblaient les impressionner. En effet ;
par exemple, il avait très vite appris à ouvrir les portes de la maison.
Il lui avait pour cela suffi d’observer la mère ou le fils, ainsi il n’avait
pas tardé à comprendre le système. C’était facile, sauter pour ouvrir. Rien de
plus simple.
Nouveau bruit.
Cette fois, ce n’était pas contre la porte de la chambre, mais autre part dans
la maison.
Il songea un instant qu’il ne s’agissait pas de la mère.
C’était sans doute Hestia, la chienne.
Elle avait l’habitude de dormir dans le cagibi où étaient rangés balais, sauts
et autres matériels que la mère utilisait pour nettoyer la maison.
Mais que faisait-elle dans le couloir alors ?
Quand il sortait de la chambre dans la nuit, il surprenait souvent la chienne
dans la cuisine en train de manger dans sa gamelle, quand elle ne fouillait
pas dans la poubelle dans l’espoir de dénicher quelque chose d’appétissant.
Hestia était un véritable gouffre à viande. Un berger Allemand de grande
taille mais assez joueur, il n’aimait pas trop l’approcher de près, la chienne
avait tendance à un peu l’effrayer. Voire venir le surprendre quand il dormait
profondément. Pour jouer la plupart du temps... en le pourchassant.
Sinon, outre la cuisine, elle pouvait se trouver dans le salon, endroit dans
lequel elle avait l’habitude de se coucher pendant la nuit, dans l’un des
canapés, bien que sa maîtresse n’aimait pas ça en raison de la perte de ses
poils, chose courante chez les chiens.
Pendant près d’une minute, le silence était revenu de façon totale.
Tournant la tête vers Tom, il vit que l’enfant dormait à point fermé, enfoui
entre ses draps.
Il aimait bien Tom, ils jouaient souvent ensemble pendant la journée, mais
cela ne durait malheureusement jamais très longtemps, celui-ci se tournant
rapidement vers la télé pour regarder ses programmes de dessins animés.
Il avait eu beau regarder souvent la télé comme Tom, il n’avait jamais réussi
à comprendre quel plaisir il avait de regarder ça, il n’y avait vraiment aucun
intérêt. C’était pareil pour la mère, elle était scotchée chaque soir dessus,
en train de boire des boissons qui la détruisaient continuellement de
l’intérieur. Il n’avait pas de mal à sentir que sa santé se dégradait. Il ne
parvenait pas à la comprendre. Pourtant elle devait forcément savoir que cela
n’était pas bénéfique pour elle.
Mais que pouvait-il y faire ?
Il y eu encore un bruit dans la maison, beaucoup plus fort cette fois-ci.
Voulant comprendre, il bondit du lit pour toucher le sol fait en parquet
beige. Il avança jusqu’à la porte. Il n’eut pas besoin de l’ouvrir car elle
n’avait pas été complètement fermée, juste entrebâillée.
Il poussa sans grande difficulté la porte de quelques centimètres et vit une
partie du couloir. Il faisait noir mais une fois encore, ça ne lui posait pas
d’ennuis. Rien ne bougeait.
Il se faufila dans l’embrasure et rejoignit le couloir. La première chose
qu’il constata était un courant d’air frais. Sans doute une fenêtre ouverte
dans la maison. Un regard à gauche, un regard à droite lui permirent de voir
qu’il n’y avait personne.
A gauche, il y avait la porte de la salle de bain et celle des toilettes,
toutes les deux fermées.
Face à lui se trouvait la chambre de la mère, mais elle était close.
C’était sur la droite qu’il voulait se rendre. La cuisine qui communiquait
avec le garage et la porte d’entrée, ainsi que le salon.
Il se mit à avancer. Avec sa grâce naturelle, il ne produisait pas le moindre
bruit et il ne risquait pas d’attirer l’attention.
La porte de la cuisine était grande ouverte, et une lueur régnait dans la
pièce. Le souffle d’air froid semblait provenir de là.
Il poursuivit sa progression et arriva dans la cuisine. Puis il s’immobilisa.
Légèrement sur la gauche près du réfrigérateur se trouvait Hestia.
Elle était en train de manger. Il n’y avait aucun doute lorsqu’il entendit le
craquement des os sous les dents de la chienne.
Il sentit aussi l’odeur de pourriture.
L’émanation n’était pas très forte mais il la percevait nettement en raison de
son odorat développé. Elle semblait provenir de la bête ou du cadavre.
Car il s’agissait d’un cadavre. Couché sur une grande flaque de sang, un être
humain mort était complètement mutilé. Il portait des vêtements maculés de
rouge et l’un de ses bras gisait un peu plus loin, sectionné au niveau du
coude.
Ce qui avait été une chienne étanchait sa faim en déchirant des lambeaux de
chair pour les avaler.
Quant au courant d’air frais, il provenait de dehors, la porte d’entrée qui
conduisait sur la rue étant ouverte sur la nuit.
Il regardait la scène sans broncher, ne bougeant plus.
Mais un bruit provenant de derrière lui le fit se retourner.
La porte de la chambre de la mère s’ouvrit et il vit la femme en sortir, vêtue
d’une robe de nuit blanche. Elle tourna la tête vers lui en ouvrant la bouche
et produisant des sons qu’il ne comprit pas, comme il n’en avait jamais
compris un seul dans le passé.
Elle avança jusqu’à lui et vit la porte d’entrée qui était ouverte. Il
distingua l’expression de son visage qui venait de changer. Il sentit de la
peur en elle.
La mère traversa la cuisine vivement sans s’arrêter et alla jusqu’à la porte
pour la fermer... lorsqu’un nouveau craquement d’os retentit. Cette fois, elle
remarqua la chienne qui mangeait.
Hestia tourna la tête vers la femme lorsque celle-ci poussa un déglutissement.
Ce n’était plus un chien. Ses yeux avaient changé, les pupilles brunes ayant
laissé place à un blanc laiteux, les dents et la mâchoire recouverts de sang
et de bouts de chair... Et la peau partait légèrement en lambeaux.
La femme poussa un petit cri aigu et fit un pas en arrière lorsque le monstre
approcha d’elle en grognant.
Elle proféra une fois encore des paroles qu’il ne put comprendre.
Comme le chien qui ne semblait plus la reconnaître s’avançait de façon très
menaçante, elle se tourna et fuya en courant dans la rue noire, en criant à
l’aide.
La créature tueuse n’attendit pas et bondit en avant pour sortir à son tour
dans le but de poursuivre sa maîtresse.
Il ne bougeait pas, attendant encore que quelque chose arrive. Mais il n’y eut
rien. Ses yeux attentifs se tournèrent vers la dépouille sanglante. Il avança
alors jusqu’à elle, renifla la flaque de sang et les morceaux de chair gisant
sur le sol.
Il ressentit une légère démangeaison sur sa tête et la gratta à l’aide de sa
patte arrière.
C’était mieux.
Il huma une fois encore l’un des bouts de viande humaine.
Regardant une fois encore le cadavre, puis se grattant une seconde fois, il
baissa la tête, ouvrit sa gueule et avala un morceau... puis un autre.
FIN
Notes : Non ce n’est pas un
chien !!!!!!!!
Je dis ça car tout mes lecteurs ou presque l’ont cru, alors bon… et puis les
indices sont flagrants.
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