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Dino Crisis -
La dernière attache
Auteur : x1alpha
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2004
Dino
Crisis :
La Dernière Attache
Par x1alpha
Comment aurions-nous pu imaginer ne serait-ce
qu'un instant qu’un jour, l'être humain ferait face à l'une des races les plus
anciennes et les plus puissantes que la terre ait jamais porté.
Mais voilà, c'est justement notre problème, et ceux qui auraient pensé que la
cohabitation avec ces géants soit possible - que nous n'aurions aucun problème
avec eux - se sont vraiment plantés.
Ils pensaient qu'un simple grillage électrique pourrait les stopper, quelle
connerie ! Comment ont-ils pu être aussi ignorants ! C’est dans les films qu’on
voit ça.
Mais ce qui est fait est fait, impossible de changer quoi que ce soit à notre
situation à présent. Je vis encore et toujours dans l'espoir qu'un jour les
secours viendront nous chercher, mais ils ne se sont toujours pas montrés. Neuf
ans maintenant, et nous approchons du quatorze janvier à grands pas...
D'après certains idéalistes, le gouvernement ne connaît même pas notre
situation, que nous avons bien été « téléportés » dans le passé, mais que tout
est resté tel quel là-bas, que des "doubles" nous remplaceraient… quelle
connerie une fois encore ! Ils ne savent plus quoi penser. Mais si cela peut
représenter une quelconque vérité à leurs yeux, alors pourquoi pas ?
Quoi que, après ce qui arrive, je veux bien croire n'importe quoi ; de toute
façon, ça n'a plus grande importance.
Personne ne viendra jamais nous aider.
Nos problèmes ne s’arrêteront que lorsqu'il n'y aura plus personne ici. Quand il
n'y aura plus le moindre humain à découdre ; il faut dire que ces sacs à main ne
nous portent pas vraiment dans leur cœur…
Chose certaine, ils se jettent sur nous dès qu'ils nous aperçoivent. Fallait-il
vraiment qu'on apparaisse ici ? En plein dans l’époque des dinosaures ?
A vrai dire, l’une des choses les plus
étranges dont personne n’a pu apporter de réponse concrète est l’apparition
elle-même de ces monstres. Car ils n’étaient pas là lors de notre arrivée, les
premiers spécimens furent découverts seulement trois ans après que nos pieds se
soient posés sur ce monde. A l’époque, ils ne s’agissaient que de jeunes sujets
inoffensifs ; l’armée avait voulu les exterminer autour d’Edward City mais
beaucoup s’y opposèrent.
Inutile de dire que ces rares dinosaures d’il y a sept ans se sont reproduits à
une vitesse monstrueuse et que leur taille a tout de même un peu changé.
Tout le monde s’en mord les doigts aujourd’hui, cela me ferait presque rire...
mais je n’en ai plus la force ni même le sentiment.
Notre population est passée de 80 000 habitants (militaires inclus) à 73 000 en
seulement trois mois. Ensuite, cela n'a cessé de baisser à une rapidité
ahurissante.
Il m'arrive fréquemment de penser que si nous nous étions méfiés plus
sérieusement de la menace qu'ils représentaient lors de leur « apparition » ici,
le monde ne serait pas aussi pourri.
L'alerte est généralement donnée deux à
trois fois par jour, ils s'acharnent.
Souvent, tout le monde n'a pas le temps de rejoindre les abris, ce qui leur
laisse le temps de croquer quelques personnes au passage. Puis ils repartent
aussi vite qu’ils sont venus quand nous n’avons pas le temps de les abattre du
haut de nos fenêtres et toits.
Ils ne tuent pas pour la bouffe, mais en tant qu'ennemis. Nous sommes des jouets
à leur égard, et ce ne sont pas nos armes qui les stopperaient.
Quant à ma famille, elle en a pris un sacré coup.
Ma femme, Karine, fut tuée dès la troisième semaine qui suivit les premiers
assauts sauriens, lors d'une mission d'exploration. Je l'avais suppliée de ne
pas y aller... mais c’est bien connu, les scientifiques sont de vrais têtes de
mules.
Mon fils Arthur, le plus jeune, est toujours vivant… mais dans le coma depuis
deux mois dans une chambre d’hôpital qui n’a plus la moindre trace d’hygiène et
ou on entasse les blessés les uns sur les autres. Il aura treize ans dans deux
semaines, mais il est peu probable qu'il fête cet anniversaire. Les suivants
aussi d'ailleurs.
Puis mon fils le plus vieux, Call, a disparu la cinquième année de notre arrivée
ici, je n'ai jamais su ce qui lui était arrivé, et je l'ignore toujours.
Quant à ma fille Amanda, elle a été assassinée il y a seulement quelques jours.
On ne peut pas parler « d’assassinat » lorsque l’on parle de l’acte des
dinosaures, mais si c'est l'initiative d’un être humain, alors dans ce cas le
mot concorde.
Ces hommes sont apparus il y a deux ans, approximativement : Casqués,
combinaison noire, bottes, gants, et armes à projectiles explosifs.
Nous avons surnommé vulgairement ces hommes les « Motards », car ils font
étrangement penser à cela, mais il est évident qu'ils n'en sont pas.
Personne n'a pu établir de contact avec eux, tout ceux qui ont tenté de leur
parler ont été abattus de sang froid par ces tarés.
Comme si les lézards ne suffisaient pas !
Les Motards ont toujours intervenu contre nous, leur première apparition fut
signalée par les scientifiques et soldats du complexe militaire.
Il y eut trois morts parmi les nôtres ce jour-là, mais aucun de ces adversaires
ne fut touché.
Les attaques se succédèrent, et à chaque fois avec de nouvelles victimes à
comptabiliser. Jusqu'au jour où ce fut ma propre fille.
Elle était innocente ! Toute ma famille a été massacrée, il ne me reste que mon
plus jeune fils, mais se réveillera t-il un jour ?
J'ai déjà pensé à en finir une bonne fois pour toutes, cela ne ferait que régler
mes problèmes, mais si mon fils se réveillait ? Je ne peux me résoudre à
l'abandonner dans cet enfer.
Pour poursuivre la liste de toutes nos
emmerdes continuelles - je préfère ça à parler des déboires de ma descendance -
, une opération de grande envergure fut réalisée bien au sud d'Edward City l'an
dernier. Ce fut une vraie catastrophe, près d'un millier de personnes périrent.
Ils avaient tenté de parcourir les collines boisées au delà d’Alamo, et ils
découvrirent une nouvelle espèce de dinosaures : Les Allosaures.
C'était un vrai nid, les survivants de l'attaque des monstres retournèrent en
arrière, en traversant les jungles et plaines, tombant régulièrement sur des
hordes de Raptors qui s’en donnèrent à coeur joie.
Quelques uns des rescapés purent atteindre notre ville, mais autre chose était
arrivé avec eux.
Depuis, sortir dans la périphérie (ainsi
que dans certains quartiers) est devenu dangereux voire suicidaire, nous avons
pu repousser les Allosaures d'Edward City, mais ils sont toujours dans la zone,
et parfois, ils décident d'entrer en force.
De plus, nous devons subir les attaques répétées des Raptors, à compter d'une à
deux fois par semaine. Et les statistiques annoncent qu’ils sont en nombre
nettement supérieur lors de leurs raids qu’il y a quelques années. La raison ?
Leurs sites de pontes sont tout autour de nous.
Voilà un résumé de ce qui se passe ici,
bien sur, il s'est passé beaucoup d'autres choses plus où moins importantes,
mais ce serait bien trop long à développer.
Pour le moment, je dois aller à
l’extérieur, le maire de la ville nous attend pour une réunion...
En réalité, le véritable maire, celui qui avait été élu bien avant le fatidique
14 janvier, est mort depuis longtemps, mais nous en avons élu un nouveau.
De quoi allons-nous bien pouvoir parler cette fois-ci ? De l’augmentation des
tarifs de l’essence ? Du problème insoluble des clans adverses ? De
l’augmentation du taux de suicides ?
Tout cela est inutile. Et je me demande pourquoi nous nous battons encore pour
une cause perdue d’avance.
Il est bientôt quatorze heures, il faut que je descende maintenant. Je ne
possède pas d’arme sur moi à part un minable barreau métallique auquel j’ai
attaché une boule de fer parsemée de clous. On est en plein Moyen-Âge et je
pense inutile de dire qui prend la place des dragons.
Je vais devoir traverser deux rues pour
arriver au lieu de rendez-vous. Il y a bien quelques soldats du Sergent Wolf en
faction dans les rues, mais ils s’abritent à chaque attaque.
Par malheur notre plus grand meneur, celui qui a permis à beaucoup de ne pas
baisser les bras, le Lieutenant Tuckerman, est gravement blessé à cause d’une
balle perdue lors de l’attaque du gros Allosaure d’avant-hier. On dit qu’il va
s’en remettre, que sa blessure est bénigne, mais je n’y crois pas trop. Notre
matériel médical est épuisé depuis longtemps. En deux ans il ne restait plus
rien, nous forçant à nous rabattre sur la flore et les potentielles propriétés
médicinales de quelques plantes.
S’il meurt, Wolf prendra sa place et dirigera les troupes ou plutôt les rares
hommes sur lesquels il a gardé une ombre d’autorité. Ce sera, je l’espère, un
bon commandant.
Tout le monde a besoin d’un vrai meneur, quelqu’un qui donne de l’espoir.
Reste-t-il quelque chose à sauver ici ?
C’est devenu invivable. Invivable, Invivable, Invivable, je pourrais répéter ce
mot tant de fois... tel un enfant que la maîtresse a puni pour avoir jeté des
boulettes de papier.
Mais je ne peux pas abandonner.
Après la réunion et s’il ne m’arrive rien de fâcheux entre-temps, je vais aller
là où ce que les gens d’ici osent encore appeler un hôpital. Je vais aller voir
ma seule attache à ce monde. Je vais aller voir ma seule volonté de ne pas
décrocher.
FIN
NOTES : Je n’ai rien de spécial à dire sur
cette fic, si ce n’est qu’il s’agit d’un mémo, et que ce mémo apparaîtra dans un
prochain chapitre de ma longue fic RAGE DE VIVRE.
C’est tout.
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