Menu


Accueil

Fanfictions

Auteurs

Le Film Resident Evil

Resident Evil Gaiden

Wesker's Report II

Liens

About Me

Contact

Mad Place !Un site francophone dédié aux Fanfictions
 


Resident Evil - Confusion
Auteur : Golden Selphie
Genre : Horreur/Action/Aventure - 1 chapitre - Complet
Date de parution : 2001 (?)


Note :
Cette fic est censée se dérouler pendant Resident Evil 3 Nemesis et respecte plus ou moins l'histoire du jeu. Et surtout essayez de la lire jusqu'au bout avant de vous dire que ça n'a aucun sens... Enjoy !


Confusion
By Selphie


BANG !

La tête de la chose verte éclata avec un bruit sourd. Le corps ne tomba que quelques secondes plus tard, et fut aussitôt entouré d'une mare d'un liquide vermeil.

Les mains de Raphaël continuaient malgré tout à trembler et ses dents à s'entrechoquer. Il fixa le corps inerte de la créature avant de laisser tomber son Magnum et de reporter son regard sur le cadavre décapité de son grand frère.

"Tout se passera bien," lui avait assuré celui-ci quelques jours plus tôt, l'encourageant à l'accompagner à Raccoon City où, d'après lui, ils ne devaient accomplir qu'une simple mission de routine, certain que ce serait une bonne occasion pour lui de se familiariser avec les conditions de travail... Tu parles ! Même ses parents l'avaient incité à monter à bord de l'avion de l'UBCS, cette putain d'équipe qui perdaient une dizaine de ses membres à chaque mission. Des kamikazes plus qu'autre chose, ces mercenaires.

A propos, lui qui voulait faire comme son frère, devenir mercenaire... Ben il en était définitivement dégoûté, de ce job ! Pourtant, c'était son rêve depuis qu'il était tout petit, et à dix-huit ans, il avait eu l'opportunité d'aller sur le terrain. Mais tout compte fait, il aurait dû s'abstenir, parce que maintenant, il allait certainement pas acquérir de l'expérience... Il allait crever !! Et crever à dix-huit ans...!

Dès que l'hélico les avaient balancés dans la ville, Raphaël avait senti que ça se passerait pas exactement comme prévu... Parce qu'il voyait que des zombies. Partout. A perte de vue. Et des cadavres. Dégueulasse, qu'il s'était dit. Mais ensuite il avait pensé que peut-être lui aussi finirait comme ces pauvres gens, alors il avait préféré se taire et tirer. Le pauvre. A peine s'il savait tenir un flingue, et on lui gueulait de prendre un fusil et de leur éclater la tête. Mais il aurait peut-être mieux fait d'écouter ce qu'on lui criait. Parce que les flingues, ça faisait pas grand chose à ces morts-vivants qui avaient l'air de se foutre de lui en se relevant à chaque fois.

Finalement, comme il craignait de se retrouver encerclé comme ce qui était arrivé à certains, il avait obligé son frère à le suivre et ils avaient couru tant qu'ils avaient pu. Lorsqu'ils s'étaient enfin arrêtés, le souffle coupé, Raphaël avait levé les yeux juste à temps pour apercevoir un doberman affamé qui sautait du toit de la baraque d'en face. Il l'avait évité, mais le chien s'était finalement jeté sur son frère. Heureusement qu'il avait un Magnum, sinon son frangin se serait fait bouffer vivant. Toutefois, ce dernier ne s'en était pas tiré à si bon compte : l'animal l'avait mordu à la jambe et il était désormais incapable de marcher. Loin de perdre espoir, Raphaël l'avait aidé à se relever puis, ayant posé le bras de son frère sur son épaule, l'avait porté à moitié à travers les rues sinistres de la ville. Tout droit, première à gauche, deuxième à droite... Pas de monstres en vue. Il marchait instinctivement, sans même se demander où il allait, laissant à ses pieds le soin de trouver un coin tranquille où ils pourraient se reposer un peu.

Au bout d'un moment, son grand frère avait souri puis avait dit que c'était l'inverse qui aurait dû se passer : là, c'était le bleu qui semblait avoir de l'expérience. Raphaël lui avait simplement répondu que tout ne se passait pas toujours comme on le voudrait. Il ne comprenait même pas les mots qu'il s'efforçait d'articuler, occupé à penser à ses pieds qui lui faisaient de plus en plus mal. S'il avait su que c'était la dernière fois qu'il parlait avec son frère, il aurait fait plus attention aux réflexions philosophiques de celui-ci. Il avait cessé de penser à ses jambes en entendant comme le bruit de quelque chose qu'on arrachait, puis avait reçu du sang en pleine figure. En tournant la tête, il avait découvert avec horreur que son frère avait été... décapité. Sous le choc, il avait crié puis lâché le corps. Devant lui se tenait un drôle de monstre sur deux pattes, doté de griffes acérées et rougies par le sang, qui semblait se réjouir du meurtre qu'il avait commis, avec la ferme intention de récidiver en tuant le jeune blond. Ce dernier n'avait pas tellement envie de rejoindre son frère et avait eu le réflexe de tirer sur le Hunter sans réfléchir.

Raphaël suffoquait en regardant le cadavre de son grand frère, de celui qui l'avait tant de fois aidé, secouru et puis bien sûr emmerdé.

"Pas possible," répétait-il. "C'est pas possible..."

Il sentait les larmes lui monter aux yeux et hocha rapidement la tête comme pour s'éclaircir les idées.

"Car..." bégaya-t-il en frissonnant. Il se sentit étouffer et réprima un sanglot, avant de crier de toutes ses forces, comme si son hurlement avait le pouvoir de ressusciter son frère : "CARLOS !!!! TU PEUX PAS ME FAIRE CA !! TU PEUX PAS ME LAISSER TOUT SEUL ICI !!..."

Il s'adossa au mur et murmura : "T'avais pas le droit de mourir... Non... Pas maintenant..."

La vue du cadavre lui fit soudain une peur bleue, comme s'il venait de comprendre la situation. Il ramassa précipitamment son Magnum et fonça droit devant lui, tâchant de se convaincre intimement que tout cela n'était rien d'autre qu'un affreux cauchemar. La meilleure façon de se faire tuer, bien sûr.

Il rencontra un tas de zombies sur son chemin, mais il était trop bouleversé pour s'arrêter et les buter. Il les évita instinctivement, se faisant parfois attraper mais se libérant toujours sans aucune morsure.

Il courut une bonne demi-heure comme un malade, fuyant l'image de la mort de Carlos, son grand frère. Il fut finalement bloqué par un grand incendie, et prit la décision de se calmer et de chercher un moyen de sauver sa peau. Il alla s'appuyer contre une voiture cassée et aperçut la bâtisse du commissariat de Raccoon. Et s'il y entrait ?...

Il pesait le pour et le contre lorsqu'il entendit cinq coups de feu, se succédant avec une régularité de vieille pendule. Il marcha jusqu'à la source du bruit et vit d'abord un zombie s'abattre lourdement sur le sol. Puis, ayant scruté la pénombre avec plus d'attention, il remarqua un mec portant l'uniforme de l'UBCS. Ça ne pouvait être que lui qui avait descendu le mort-vivant.

Sans raison bien nette, il trouva plus prudent de tuer le mercenaire. Il sortit même son Magnum et s'assura qu'il était chargé. Mais le mercenaire l'entrevit et l'interpella d'un air sincèrement joyeux :

"Eh !!!... Ouaw, enfin quelqu'un !"

Ne laissant pas le temps à Raphaël de fourrer son arme dans sa poche, il accourut vers lui mais, une fois arrivé à son niveau, son sourire s'effaça.

"Tu vas bien ?" s'inquiéta-t-il. "Tu dois être blessé, t'es couvert de sang..."

Le jeune blond se souvint dans un flash du sang de son frère qui avait giclé sur son visage, et tressaillit.

"C'est pas mon sang," répliqua-t-il simplement en le dévisageant froidement de ses yeux bleus. Il avait envie de lui arracher ses cheveux châtains mal coiffés, et de le tuer d'une balle en plein cœur.

"Ah..." fit l'autre. "Je vois." Il regarda rapidement autour de lui, puis ajouta : "Viens, c'est pas l'endroit idéal pour discuter."

Ils étaient entrés au commissariat mais étaient restés dans le hall où, d'après le mercenaire, ils étaient en sécurité.

"Alors, dis-moi," commença-t-il en s'asseyant sur la chaise de l'accueil, "t'es pas un peu jeune pour être dans l'UBCS ?
- De quoi je me mêle ?" rétorqua Raphaël en sentant sa haine pour lui s'amplifier de seconde en seconde.
"Ok, j'ai rien dit... Et... tu t'appelles comment ? Si ça te dérange pas de...
- Raphaël," le coupa le blond, en appuyant sur chaque syllabe. "Raphaël Rodriguez. Et TOI ?"

Le mercenaire sourit d'un air complice avant de répondre : "Carlos Oliveira."

L'adolescent demeura immobile un long moment, surpris. Il savait pertinemment que ce prénom était plus ou moins courant, mais le fait que ce mec qu'il avait envie d'étrangler porte le même nom que son défunt frère lui fit une drôle d'impression.

"Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?" demanda Carlos en se levant.
"Rien, y a rien du tout," rétorqua Raphaël en faisant quelques pas en arrière.

Le brun, ne comprenant pas grand chose à l'étrange attitude de l'ado, fronça les sourcils en le considérant de haut en bas. Il plissa légèrement les yeux et parut se souvenir de quelque chose :

"T'es pas celui qui était accompagné par le mec qui s'appelle comme moi ?
- Non... Qui S'APPELAIT comme toi..." Il ferma les yeux. "C'était mon frère..."

Oliveira le fixa d'un air sincèrement désolé.

"Ah, j'savais pas..."

Un bruit singulier le fit se retourner. Un monstre drapé dans un imper avait défoncé la porte à gauche de l'accueil.

"Oh non, pas lui !" s'exclama-t-il en reculant. Il percuta un Raphaël ébahi puis cria :
"Si on reste là, on est foutu !"

Il poussa le blond en lui ordonnant : "Monte à l'étage par l'échelle, vite !"

L'ado courut jusqu'à l'échelle et monta jusqu'au balcon. De là, il pouvait parfaitement voir ce qui se passait en dessous de lui. Justement, Carlos provoquait la créature, l'énervant en esquivant chacun de ses coups. Mais par maladresse, il se retrouva dos à la fontaine, juste en face de Nemesis. Celui-ci grogna un "STARS" avant de le projeter d'un puissant coup de poing contre le mur de gauche, à quelques pas d'une double porte. Le mercenaire se releva péniblement puis passa une main dans ses cheveux. Sa main fut tachée de sang.

"Putain," souffla-t-il en s'adossant au mur.
"Carlos !!!" appela Raphaël en se préparant à redescendre.
"Non !" lui lança le blessé. "Surtout pas ! Reste où tu es !..." Il s'interrompit en voyant le monstre se diriger lentement vers lui.

Néanmoins, il continua : "Raphaël ! Fiche le camp ! Sauve ta peau !..."

Il se jeta sur la double porte en enjambant des planches de bois et l'ouvrit en grand, en faisant signe à Nemesis de le suivre :

"Viens, mon gros... On va voir jusqu'où va ta bêtise...
- Carlos !!" hurla à nouveau le blond.
"Dégage, je t'ai dit !" s'écria le brun en entrant à l'intérieur de la salle d'attente. "Je sais ce que je fais !
- Arrête ! Tu vas te faire tuer !..." s'époumona-t-il.

Il n'obtint même pas de réponse. Il entrevit seulement Nemesis suivre Oliveira.

"Je... je peux pas... Je peux pas le laisser se faire massacrer sans rien faire !"

Il hésitait pourtant à aller empêcher la créature de mettre fin aux jours de Carlos. Il avait peur d'y laisser sa peau. Était-il un lâche ? Peut-être bien... Mais il ne pouvait toutefois se résoudre à abandonner celui qui risquait sa vie pour le sauver.

Finalement, il descendit frénétiquement les barreaux métalliques. Il courait vers la salle où ils étaient entrés lorsque Carlos en sortit précipitamment. Il referma violemment la porte et, ayant soulevé une planche de bois, en bloqua les poignées. Il fit quelques pas en arrière et remarqua à voix basse, comme pour lui-même :

"Ça devrait le retenir pendant quelques instants..."

Il se retourna promptement et dit : "Allez Raphaël, on fout le camp d'ici !"

Il courut jusqu'à la double porte d'entrée et l'ouvrit. Raphaël le suivit mais il sursauta lorsque le monstre tenta de défoncer la porte en gémissant affreusement.

"Magne-toi ! S'il fait encore un truc de ce genre, il démolira cette porte !"

Le blond piqua un sprint jusqu'à Carlos, puis ils sortirent tous deux. Ils traversèrent les ruelles en courant, sans se retourner, jusqu'à atteindre une petite pièce située à l'arrière d'un parking.

"On l'a échappé belle, hein ?..." déclara Oliveira en s'appuyant contre un bureau.

Raphaël hocha la tête en guise de réponse, puis sourit doucement.

"Merci..." fit-il après un moment.

Carlos fronça les sourcils, sans l'air de comprendre.

"Merci de m'avoir sauvé," précisa-t-il.

"Oh, y a pas de quoi, t'aurais bien fait la même chose pour moi, non ?"

Le blond hésita. Avec l'opinion qu'il avait de lui au moment où Nemesis était arrivé, il l'aurait certainement poussé dans les bras du monstre au lieu d'essayer de le sauver...

"Sans doute," répondit-il. Il ne tenait pas vraiment à ce qu'il sache ce qu'il aurait vraiment fait. "N'empêche que... t'es vraiment un chic type finalement."

Le latino parut flatté.

"Merci, mais... Pourquoi "finalement" ?
- Pour rien," conclut-t-il en détournant les yeux.
"Allez, arrête... Et puis j'ai fait ça aussi pour moi, parce que si j'étais resté là sans rien faire, c'est moi qui serais mort en premier."

Il mit sa main derrière sa tête et murmura : "Heureusement que c'est qu'une blessure superficielle..."

Puis il regarda autour de lui et s'avança pour ouvrir la porte de gauche : "On y va ?" suggéra-t-il en sortant son Sigpro.

"D'accord," répondit simplement Raphaël en le suivant.

La rue où ils firent irruption était sombre et sale, comme la plupart des rues de cette ville. Elle était bloquée des deux côtés, à gauche par une barricade, à droite par une voiture accidentée, encombrant l'accès à une boutique dont l'enseigne, "Pet Shop", était tout ce qui était resté en bon état, mis à part la vitre teintée. La seule solution était d'ouvrir la porte rouillée au bout de la ruelle.

"Fais gaffe," conseilla Carlos à Raphaël, qui courait vers cette porte. "C'est pas parce que y a pas de monstres maintenant que ça veut dire qu'il n'y en aura pas..."

Néanmoins, il suivit le blond, mais alors qu'ils étaient à mi-chemin, la vitre de la boutique "Pet Shop" se brisa en mille morceaux. Trois dobermans 'zombifiés' surgirent du local.

"Cours !" s'écria Carlos en se jetant sur la porte métallique.

L'ado, plongé dans la confusion, ne réagit pas tout de suite, mais lorsqu'il vit que les chiens se ruaient vers lui, il fit rapidement volte-face et rejoignit Oliveira. Celui-ci claqua la porte bruyamment derrière eux. Ils entendirent pendant un moment les chiens gémir désespérément et se jeter contre la porte rouillée.

"Allez, Raphaël, il nous reste plus beaucoup de chemin à faire pour arriver au tramway..." soupira le brun.
"Tramway...?" répéta l'autre d'une voix tremblante.
"Pour aller au beffroi, pour se sauver... une fois pour toutes."

Raphaël ne dit rien. Il préférait se taire, parce qu'il sentait que s'il disait un seul mot de plus, il éclaterait en sanglots, et il n'avait pas trop envie d'avoir l'air débile devant Carlos.

"Bon allez," reprit ce dernier. "On y va !
- Tu sais... Je crois que je commence à te considérer comme mon grand frère," avoua Raphaël avec un sourire un peu gêné.

Le brun ne répondit pas, comme surpris.

"Ca fait plaisir à entendre, mais... Je crois que je ne pourrais jamais remplacer ton frère..." finit-il par dire.
"Bien sûr, mais au moins je me sentirai moins seul...
- T'en fais pas," reprit-il en posant une main sur l'épaule du blond. "Je serai là pour te protéger, jusqu'au bout... Je te le promets."

L'adolescent sourit, comme rassuré, puis Carlos se remit à marcher. Il tourna à gauche et continua à avancer jusqu'à une autre porte métallique.

"Ca mène où, ça ?..." se demanda-t-il. "Et si le gros type en imper nous avait devancés, et nous attendait plus loin ?... J'ai plus qu'un chargeur pour mon Sigpro, mais heureusement, j'ai toujours mon fusil d'assaut... Est-ce que ça sera suffisant ?"

Il cessa de se poser des questions en entendant Raphaël l'appeler. En se retournant, il découvrit avec horreur que le jeune garçon se faisait attaquer par une espèce d'araignée, dont les pattes étaient munies de longues griffes tranchantes.

"Raphaël !!" s"écria-t-il, ne sachant que faire d'autre.

La créature se mit debout et poussa un cri aigu, puis essaya d'agripper le blond qui tenta de l'éviter, mais au lieu de cela, il tomba à la renverse, sans que Carlos pût expliquer comment. Le monstre se jeta alors sur lui, et, vu que le hurlement de Raphaël avait redoublé d'intensité, le mercenaire comprit que le monstre avait planté son dard dans son front.

"Laisse-le !" ordonna-t-il à l'araignée en lui tirant dessus à l'aide de son Sigpro.

Raphaël se débattait tant qu'il pouvait. Il criait sans s'en rendre compte, ayant l'impression d'être aspiré par cette drôle de chose. C'était ça, elle était en train d'aspirer sa vie, en train de le tuer !!...

"Carlos !!!" appela-t-il de nouveau.

Il cessa peu à peu d'entendre les coups de feu que tirait le mercenaire. Il ouvrit les yeux mais ne vit rien. Tout ce qu'il continuait à entendre, c'étaient les battements incessants de son cœur, qui menaçait de s'arrêter d'un moment à l'autre. Il essaya d'appeler Oliveira une dernière fois, mais il ne put même pas ouvrir la bouche.

"Tu... Tu m'avais promis... Tu m'avais promis de me protéger... Mais t'as pas tenu ta promesse... T'avais raison, t'aurais jamais pu remplacer mon frère."

"Non !!!"

Raphaël était mort, son visage entouré d'un peu de sang.

"Non !! C'est pas vrai !..."

Le cœur de Carlos se serra. C'était de sa faute si ce pauvre gosse était mort. Il avait pas su le protéger. Il valait rien, rien, rien. "Je serai là pour te protéger," qu'il disait. Ben sa protection valait décidément pas grand chose, vu ce qui était arrivé au blond.

"Merde... Dites-moi qu'c'est pas vrai..."

Personne ne lui dirait rien. D'ailleurs, le monstre s'avançait vers lui pour le "bouffer" aussi.

"Je... Je suis désolé Raphaël... Je... Non... Mais pourquoi ? C'est pas juste..."

Rien n'est juste, pensa-t-il en se retournant. Il ouvrit brutalement la porte du fond et courut quelques pas avant d'être confronté à un zombie.

Son désespoir, sa colère et sa tristesse se réunirent à la vue de ce truc qui tendait vers lui des bras pourris. Des larmes de frustration s'accumulèrent dans ses yeux et il leva machinalement le bras.

"Crève," dit-il calmement.

Il tira. Chaque fois qu'il appuyait sur la détente, il lui semblait que c'était un peu de sa culpabilité qui s'en allait avec les balles qui s'enfonçaient dans la chair du mort-vivant. Celui-ci ne bougea pas.

"Viens !" s'écria-t-il en tirant une dernière fois.

Le zombie s'abattit sur le sol. Carlos n'attendit même pas de voir s'il était vraiment mort et se retourna, puis courut sans réfléchir. Derrière lui, une jeune femme rousse le regardait curieusement, se demandant s'il était prudent de le suivre.

FIN