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Resident Evil - Choix final
Auteur : x1alpha
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2004


Choix Final
By x1alpha


Mon nom ? Pourquoi vous le donnerais-je ? Cela vous apporterait-il un quelconque intérêt de savoir quelle est le nom de la personne qui a écrit ce que vous lisez en ce moment même ? Je ne pense pas. Non, j’en suis sur.
Si cela peut vous faire plaisir, appelez moi donc Steven.
Pourquoi ce prénom plutôt qu’un autre ? Vous en avez des questions...
Disons que j’aurais beaucoup aimé que mes parents me nomment ainsi, mais vous le savez probablement aussi bien que moi ; aucun être humain sur cette terre n’a eu le privilège de choisir sa propre appellation. Du moins pas durant sa jeunesse. Il faut faire avec. Qu’on le veuille ou non.
Car jamais je n’ai aimé le prénom que je porte. Il est moche, ... simplement moche et horrible.
Peu importe.
Mais... qui me dit que mes parents ne m’ont pas donné ce prénom là à ma naissance ?! Steven.
Je ne les ais jamais connus. Mes géniteurs.
On m’a certainement trouvé dans une ruelle fréquentée par des drogués avant qu’une famille ne vienne à s’occuper de moi.
Mes parents adoptifs m’ont toujours dit que j’avais rejoint un foyer pour enfants très tôt dans ma jeunesse. Puis qu’ils m’avaient rencontré et n’étaient absolument pas restés indifférents à ma « jolie petite bouille »
Mais est-ce vrai ? Après tout, qu’est-ce qui les pousserait à me dire la vérité ?
Je me fais peut être trop d’idées farfelues.
Suis-je devenu paranoïque ?
J’aimerais répondre que non.
A vrai dire, je ne l’étais pas. Je ne l’ai jamais été. Je ne l’aurais jamais été.
Mais...
Il a fallu que ma vie me mène jusqu’ici.
Je ne peux que m’apitoyer sur mon propre et funeste sort.
Vous trouvez que je juge vite ma situation ?
Je sais bien. Cela est un comportement pathétique.
Vous ne pouvez pas comprendre. A moins bien sur que vous ne lisiez ceci alors que vous veniez de découvrir mon cadavre. Plus ou moins décomposé selon le temps que vous pourriez mettre pour me trouver.
Il faut dire que tout le monde ne penserait pas à faire des fouilles ici. Dans la cave sombre et humide du musée d’art de la ville.
Il y a plein de babioles sans intêret aucun toutes plus poussiéreuses les unes que les autres. Mais c’est cela qui porte les stigmates de notre passé.
J’aime l’art. Je n’ai qu’à dire que c’est cela qui m’a poussé à venir me réfugier dans cet endroit.
Depuis ma jeunesse et aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été passionné par l’archéologie ; en particulier l’Egypte, le pays dans lequel j’ai longtemps rêvé d’aller au moins une fois dans ma vie.
Je ne peux que regretter de ne pas m’y être rendu à présent.
C’est drôle n’est-ce pas ? Je suis dans la cité la plus dangeureuse de cette malheureuse planète (qui n’aura de toute façon plus longtemps à supporter notre misérable race) et tout ce que je trouve à faire c’est de me plaindre de ne pas avoir eu l’occasion de voyager à l’étranger.
Mais bon. Que puis-je y faire ? Que pouvez vous y faire ? Rien.
Mais changeons de sujet. Parlons plutôt de vous à présent.
Il n’y a pas que moi qui ais une histoire à raconter. A votre tour.
Alors comme ça vous êtes coincé dans cet endroit vous aussi ?
Pas de chances, je sais. Croyez-moi ou non, mais ça ne sert à rien de courir, de combattre. Ça ne mènera à rien.
Oh, bien sur, vous pouvez décider de ne pas m’écouter (après tout serais-je là pour vous en empêcher ... ?) mais, comme tous les autres, cela finira mal.
Ne concevez vous donc pas qu’il n’y a pas d’échappatoire ? Cela ne vous traverse pas l’esprit de temps à autre ? Même de façon furtive ?!
Toute tentative de résistance est inutile.
Certes, vous tenez à la vie, mais moi aussi j’y ais tenu. Mais j’ai vite compris. J’ai vite compris que me battre n’aboutirait à rien.
J’ai eu le temps d’y réfléchir. Beaucoup.
C’est triste de dire ça mais j’ai déjà vécu tout ce que j’avais à vivre. Je ne suis plus tout jeune maintenant.
Mais j’aurais aimé passer de vie à trépas par les mains de Dieu.
S’il existe toujours. En nous regardant d’où qu’il soit, il devendrait vite complètement fou à l’instar de nous autres êtres humains.
Mais je ne vais pas vous rabâcher l’histoire de Dieu.
Vous n’y croyez peut être pas ?!
On pourrait approuver vos idées en voyant ce qui se passe ici.
Le chaos.
L’être humain.
C’est dingue comme certains mots sont compatibles alors qu’ils n’ont à l’origine rien avoir les uns avec les autres.
Je vous ennuie ?
Vous m’en verrez désolé, mais quand on est seul, on part vite dans un état second, une sorte de folie...
Voici donc la dépression qui est de retour. Ou quelque chose qui en approche. Je me souviens de mes aventures de jeunesse. L’une d’elles en particulier m’avait marqué plus que les autres et le jour où elle avait prit fin, j’étais tellement effondré que l’idée d’en finir m’avait traversé l’esprit tant de fois que l’on pourrait trouver étonnant de me voir encore vivant aujourd’hui.
Que devient-elle cette « aventure » ? Est-elle toujours vivante ? Mariée peut être, mère de deux enfants qui eux mêmes ont fait des petits.
Le cours de la vie se poursuit. Sans penser au monde qui l’entoure.
Il faut bien. Sinon l’humanité se serait éteinte depuis bien des générations.
Pourquoi est-ce que j’écris tout cela ? Je l’ignore.
Ça reviendrait à peu près au même de s’allonger sur un divan et sortir tout ce qui nous passe par la tête à un inconnu assis sur son confortable fauteuil en train de prendre des notes et acquiesçant à chaque fin de phrase.
Je n’ai jamais eu affaire à ce genre de gens. J’aurais peut être dû.
Mais vous devez faire un psy parfait, vous qui lisez ceci.
J’espère au moins que tout ce que je balance sur ces feuilles n’aura pas d’incidence sur votre volonté de survivre.
Je ne voudrais pas vous donner l’idée d’arrêter, de vous asseoir sur une chaise et d’attendre que ça se passe.
Ce serait bête.
Vous avez peut être vos chances.
Ne lisez pas ce que je n’ais pas écrit. J’ai dit que vous aviez peut être vos chances, pas que vous en aviez.
Un mot qui fait toute la différence, l'impitoyable « peut-être » qui a le pouvoir de changer une vie.
Je commence à être fatigué. Ce doit être mon centième baillement depuis que j’ai entamé cette lettre.
Les aiguilles de ma montre indiquent treize heures trentes mais aussi une heure trente de la matinée. Aucune n’est juste. Depuis quand s’est-elle arrêtée ? Je ne me pose pas la question. Tout ce qui compte à présent, c’est que je suis bloqué ici. En proie à la vermine humaine rendue encore plus monstruseuse ses derniers temps. Inutile de vous faire un dessin.
Et je crève de faim. Il reste toujours la momie dans son sarcophage dans la salle de l’Egypte mais ça ne me dit rien.
Tant pis. Je mangerais ce que je trouverais.
Sauf moi même.
Ahahah. Drôle non ? Je ne peux pas me manger mais bien d’autres ne se gêneraient pas.
Je ne leur donnerais pas ce plaisir.
Non.
Mais je ne me battrais pas.
C’est inutile. Je vous l’ai dit.
La fatigue commence à l’emporter. Je guette depuis si longtemps.
Pour ma survie ? Oui, entre autres. Disons juste pour ma vie.
C’est tout de même trois lettres en moins.
Ma main commence à en avoir marre. Tout comme mon esprit.
Je dois me reposer, je n’arrive plus à tenir et je pourrais toujours aller dormir pour reprendre cela plus tard.

Mais à bien y réfléchir, non. Je n’ai rien de plus à ajouter mis à part le fait que je ne me réveillerais sans doute pas.
J’ai des comprimés sur moi. Un petit virus sans gravité qui se soigne avec des médicaments. Je n’aurais qu’à dire que j’avais oublié la dose exacte. Ça arrive à tout le monde d’oublier des choses, mêmes habituelles.
Est-ce lâche ? C’est ce que vous pensez ?
Libre à vous.
Mais moi, Steven, j’ai choisi. Ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire. Sans aucun doute diriez vous ?!
Ça ne change rien. Mais vous qui lisez cette lettre , ou devrais-je dire ce testament, je vous offre une dernière option.
En effet, toute la boite n’est pas neccessaire à un vieil homme tel que moi.
Une dizaine de pilules suffiront.
Et il se trouve qu’elle est quasiment pleine. Soit une quarantaine.
Alors si jamais votre enfant est avec vous...
Idée horrifiante aux premiers abords, mais quant à décider de retourner dehors, l’hésitation s’emparera de vous.
Je le crois.
Quoi qu’il en soit, je laisse ce « moyen d’échapper à tout cela » bien en évidence près de moi.
La tentation sera grande, croyez-moi, surtout si vous restez seul ici plusieurs jours sans rien à faire, pas la moindre chose à manger mais surtout avec personne à qui parler.
Ces pages et ce crayon m’ont bien aidé.

Bien, j’ai été ravi de partager ce petit moment avec vous et je suis content d’avoir pu un peu raconter ma vie, aussi peu passionnante soit-elle.
Vous êtes libre de laisser quelques mots sur ces lignes ci-après, je ne viendrais pas vous hanter, n’ayez pas d’inquiétude.

Vérifions si Dieu existe à présent. Je sens qu’il y a du monde à ses portes depuis quelques jours. Il y en aura encore bien d’autres. Mais cela ne me concerne plus.

Je me permet de signer du prénom de Steven, cela ne vous embête pas ?!
Et si jamais vous portez ce même patronyme, posez-vous la question, à savoir si votre vie a valu le coup ou non.
Cela vous permettra de décider. Croyez-moi. J’en ai fait l’experience personnelle.
Peut être regretterais-je ce choix mais j’en doute.

FIN