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Dino Crisis - Briefing
Auteur : Double X Minus
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2003


Disclamer : Tous les lieux, monstres et personnages présents dans cette histoire ayant un rapport avec Dino Crisis, sont la propriété exclusive de Capcom et de Virgin Interactive. Le reste est la propriété intellectuelle de Double X Minus.
Une dernière chose, je ne suis qu’une misérable fourmi qui ne cherche pas à s’enrichir via ses œuvres… Enfin, le bla-bla habituel quoi !


Briefing
By Double X Minus


Regina pressa le pas en arrivant devant le quartier général du S.O.R.T. La jeune femme consulta sa montre tout en franchissant le seuil du bâtiment. Treize heures cinquante sept.
« Bien joué ma fille, tu as trois minutes d’avance, pour une fois que t’es à l’heure quelque part...»
Tout en se félicitant mentalement de ce mini exploit, elle sortit de sa poche la convocation par fax qu’elle avait reçue le matin même, et la posa bien en vue sur le bureau de la réceptionniste.
 - Agent Genovaef, annonça-t-elle avec entrain, j’ai rendez-vous avec…
 - Patientez un instant, Monsieur Dixon va vous recevoir d’un instant à l’autre.
La vieille dame n’avait même pas dénié lever la tête vers elle pour observer son badge. Quant à sa voix monocorde, Regina en avait déjà entendu de plus chaleureuses de la part d’officiers Nazis… Elle continuait de taper avec nonchalance sur son clavier d’ordinateur. Ses gestes mécaniques faisaient penser à ceux d’un robot. Peut-être en était-elle un ?
 - Charmant, souffla Regina à mi-voix.
Elle posa ses fesses sur une banquette en face de l’accueil. Son regard se promena alors sur la pièce qui l’entourait. Des plantes vertes. Des fac-similés de tableaux de maître. Des magazines vieux d’au moins un demi-siècle. La salle ne présentait véritablement aucun attrait. Regina ne supportait pas l’inactivité. Elle détestait perdre son temps. Et pour elle, le fait de devoir patienter sur une banquette bon marché était une réelle perte de temps. Après un énième soupir, elle relut une fois de plus le fax qu’elle avait conservé entre ses mains :

Vous êtes convoquée par le sénateur Roy Dixon. Présentez-vous au quartier général à 14 heures précise. Aucun retard ne sera accepté.
Général Dwight Keagan
Division anti-terrorisme ; S.O.R.T.

Regina était particulièrement belle, mais ce n’était pas pour cette raison qu’elle avait obtenu son job. La jeune femme avait en effet de très nombreux atouts dans sa manche. Outre son intelligence rare et ses extraordinaires facultés d’anticipation, elle ne se gênait pas pour dire ce qu’elle pensait, même lorsque cela dérangeait. Il se trouvait que lorsqu’elle avait commencé à chercher un emploi, le F.B.I. avait justement besoin de personnes comme elle, audacieuses et capables de penser.
Elle avait été recrutée par le département fédéral, il y a de cela plus de trois ans, travaillant tout d’abord comme simple agent au sein de la branche anti-criminalité de Los Angeles. Durant deux années, sa force de caractère et son intuition lui permirent de résoudre bon nombre d’enquêtes. Regina était devenue au fil de ses investigations l’un des meilleurs agents de la côte Ouest, réussissant par la même occasion à se faire apprécier en haut lieu. Très vite, on lui avait proposé une place dans le S.O.R.T., une division de soldat d’élite travaillant sous couverture pour le gouvernement. Elle n’avait pas hésité une seule seconde, et avait accepté le poste. Cela remontait à l’année dernière. Regina avait été depuis expédiée aux quatre coins de la planète pour enrayer le terrorisme et défendre les intérêts de la nation. Un job à très haut risque, qu’elle aimait par-dessus tout.
 - Mademoiselle Genovaef ?
L’intéressée leva la tête. Elle se retrouva face à un homme d’une cinquantaine d’années dont la tenue vestimentaire était irréprochable. Elle n’avait jamais vu ce type auparavant, mais douta fortement que ce fut le sénateur. Un homme de son rang, ne se serrait certainement pas « abaissé » à venir à sa rencontre…
 - A qui ai-je l’honneur ? Demanda-t-elle en se redressant sur ses jambes.
 - Veuillez excuser mon manque de courtoisie, il est vrai que je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Charles Hollingworth. Je suis le secrétaire particulier du sénateur Dixon.
La jeune femme serra la main qu’il lui tendait. D’un geste du bras, il l’invita à le suivre.
 - Suivez-moi je vous prie.
Hollingworth se dirigea vers l’autre extrémité du hall d’accueil. Ses pas résonnaient sur le sol de marbre. Regina dut presque courir pour arriver à le rattraper.
 - Est-ce que j’ai des ennuis ? Demanda-t-elle en ayant un mauvais pressentiment. Ai-je commis une faute lors d’une de mes dernières missions ?
 - Ne vous inquiétez pas, cet entretien n’a rien à voir avec vos missions précédentes. Vous vous en êtes toujours très bien sortie, et c’est justement pour cela que le sénateur veut vous voir.
La jeune femme ne comprit pas exactement le sens de ces propos. Hollingworth en avait trop dit ou pas assez, mais elle ne put le questionner davantage. D’un geste de la tête, il lui fit signe d’entrer dans une pièce. Elle poussa la porte.
C’était une salle de conférence tout ce qu’il y a de plus banale. Une grande table ovale occupait le centre de la pièce. Trois hommes et une femme, s’y étaient rassemblés. Leurs regards convergèrent immédiatement vers la jeune femme dès que celle-ci fut entrée.
Regina sut tout de suite qui étaient ces inconnus. Elle n’avait pas besoin de demander leurs noms ou leurs grades pour sentir l’autorité qui émanait de chacun d’entre eux. Il y a avait là une scientifique, facilement reconnaissable à sa blouse blanche. Deux hauts dignitaires, dont les tenues vestimentaires rivalisaient de propreté avec celle d’Hollingworth. Et enfin le général Keagan. Regina se mit au garde à vous devant ce dernier.
 - Repos soldat, souffla-t-il.
Hollingworth lui indiqua une chaise libre et sortit de la pièce en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Tandis que la jeune femme s’asseyait, elle remarqua presque machinalement qu’un fauteuil était vide. Manquait-il quelqu’un à l’appel ?
Ce fut Keagan qui répondit à cette question avant même qu’elle ne la pose :
 - Vous êtes la première, déclara-t-il, nous allons attendre votre collègue pour commencer la réunion.
« La première ? Votre collègue ? La réunion ? » Le cerveau de Regina fonctionnait à plein régime. Elle comprit presque aussitôt qu’on l’avait conviée à un briefing. La jeune femme sentit un frisson lui parcourir la nuque : une nouvelle mission se profilait à l’horizon. Malgré l’excitation que lui procurait cette nouvelle, elle ne put s’empêcher de se poser des questions. Avec qui allait-elle faire équipe ? Que devraient-ils faire ? Où allait-on les envoyer ?
Le plus jeune des hommes en costume interrompit ses réflexions en prenant la parole :
 - Je vous remercie d’être venue Mademoiselle Genovaef. Je me présente : Howard Spencer, conseiller de la maison blanche pour l’État de Californie. J’ai lu dans votre dossier qu’au cours de l’année écoulée, vous avez réussi pas moins de 7 missions pour le compte du S.O.R.T., est-ce exact ?
 - Tout à fait monsieur.
 - Pouvez-vous m’expliquer ce qui vous a poussée à choisir cette division d’élite qui est l’une des plus dangereuses de nos forces armées ?
 - Eh bien, disons que j’ai un certain penchant pour le risque. Je dois tenir cela de mes origines russes…
Personne ne sourit. Regina regretta presque aussitôt d’avoir sorti cette petite plaisanterie stupide. Elle s’éclaircit la gorge et poursuivit :
 - Pour dire la vérité, j’en avais assez d’enquêter sur des tueurs en séries ou des gangs de braqueurs. Lorsque l’on m’a proposé d’être membre du S.O.R.T. j’ai accepté sans hésitation et je ne regrette pas mon choix.
Spencer feuilleta en silence le dossier qu’il avait sous le nez – son dossier. Regina se sentit mal à l’aise en pensant que toute sa vie se trouvait résumée là, sur ces quelques feuilles de papier que ce sinistre individu lisait. La scientifique assise à sa droite lui demanda soudain d’une voix grave :
 - Avez-vous déjà entendu parler du professeur Edward Kirk ?
« Le professeur Edward Kirk ? Où cette femme voulait en venir ? »
 - Oui, je crois que ce nom me dit quelque chose…
 - Pourriez-vous être plus précise ?
Regina réfléchit un moment avant de secouer négativement la tête.
 - Je suis désolée, ce nom m’est familier, c’est tout…

Avant qu’elle ne puisse réfléchir d’avantage, la porte s’ouvrit. Hollingworth était de retour, mais il n’était pas seul. Un homme d’une trentaine d’années l’accompagnait. Ce dernier possédait les bras d’un de ces marins borgnes dont on parlait dans les histoires de pirates, un nez écrasé face auquel le plus grand des chirurgiens esthétiques eut baissé les bras, et une horrible balafre sur la joue droite, qui tirait sur le coin de sa bouche au point de lui imposer une sorte de ricanement perpétuel. Mais ce qui retint plus particulièrement l’attention de Regina fut l’expression de son regard. La jeune femme avait déjà vu cette étrange lueur macabre briller dans les yeux du nouveau venu à maintes reprises. En fait, elle avait déjà eu l’occasion de travailler avec cet homme, et la perspective de faire une nouvelle fois équipe avec lui ne l’enchantait guère.
Certes, elle n’avait effectué que deux opérations à ses côtés, mais il ne lui en avait pas fallu davantage pour comprendre qu’il était prêt à tout pour réussir les missions qu’on lui confiait. Il avait beau être le meilleur stratège militaire qu’elle n’eut jamais côtoyé, il n’en restait pas moins un chef tyrannique et borné qui refusait tout échec…
L’inconnu se figea devant le général comme elle l’avait elle-même fait quelque instant plus tôt.
 - Oubliez les formalités et asseyez-vous donc Hendricks.
L’homme obéit promptement à son supérieur.
 - Regina… Déclara-t-il en prenant place dans le fauteuil à côté de la jeune femme.
 - Gail… Souffla celle-ci en tâchant de prendre le même air détaché que lui.
 - Nous avons assez perdu de temps comme cela, enchaîna Keagan. Si vous voulez bien prendre la parole professeur.
La scientifique se passa une main dans ses cheveux pour replacer la mèche rebelle qui tombait en permanence sur son front, puis elle posa à Gail une question désormais familière aux oreilles de Regina :
 - Avez-vous déjà entendu parler du professeur Edward Kirk ?
Gail haussa les épaules en se balançant sur son siège.
 - C’était un éminent scientifique spécialisé dans la recherche bioénergétique. Sa thèse sur les effets secondaires des rayonnements électromagnétiques sert encore de base à bon nombre de professeurs de nos universités. Il était aussi connu pour avoir découvert une nouvelle source d’énergie non polluante baptisé « Tri énergie. »
 - Était ? S’enquit Regina.
 - Euh… Oui. Ses recherches étaient trop coûteuses pour le budget du gouvernement, et du jour au lendemain, il s’est vu retirer tout crédit. Quelques temps plus tard, il a trouvé la mort dans l’explosion de son laboratoire. Les rapports des experts ont conclu à un accident. C’était il y a trois ans.
Le sénateur Dixon poursuivit d’un ton calme :
 - Nous avons retrouvé quatre corps parmi les décombres, mais ces derniers étaient en trop mauvais état pour les identifier clairement. Nous pensions que Kirk était l’une des victimes de ce tragique accident, mais il semblerait que nous nous sommes lourdement trompés.
Le sénateur se tourna vers Spencer pour l’inciter à poursuivre. Ce dernier prit en main une télécommande à l’aide de laquelle il fit descendre une toile écran sur l’un des murs de la salle. Puis il se leva de son fauteuil pour mettre en marche un projecteur de diapositives. Une photo apparue bientôt sur la toile. Elle montrait un scientifique d’une trentaine d’années qui marchait à travers les couloirs d’un quelconque laboratoire.
 - Cette photo a été prise il y a trois semaines par l’un de nos agents : Thomas Endo.
 - Laissez-moi deviner, intervint Regina, c’est le professeur Kirk ?
 - Vous avez vu juste mademoiselle Genovaef. Kirk est vraisemblablement toujours en…
 - Tout ça c’est passionnant, le coupa Gail, mais quel est le rapport avec nous ?
 - Si vous ne m’aviez pas interrompu, vous le sauriez déjà Monsieur Hendricks…
L’intéressé lui lança un regard méprisant. Keagan savait que son subordonné n’était pas du genre à se laisser dicter sa conduite par un simple civil, qui plus est bureaucrate. Aussi crut-il bon d’intervenir :
 - Endo se trouve actuellement sur l’île d’Ibis dans le Pacifique sud. Il a réussi à infiltrer une base militaire appartenant aux forces dissidentes de la république de Borginie en se faisant passer pour un chercheur. Selon ses rapports journaliers, Kirk serait à la tête d’un projet top secret financé par ces terroristes. Nous ne savons pas exactement en quoi consistent ses recherches, mais il s’est entouré d’une équipe de chercheurs de renommée mondiale pour l’aider dans sa tâche.
Spencer fit défiler plusieurs autres diapositives représentant divers savants. Une femme aux yeux verts et aux cheveux blonds retint en particulier l’attention de Regina. Celle-ci nota mentalement le nom de la chercheuse : Karen Lindberg.
 - La plupart de ces savants sont spécialisés dans la recherche bioénergétique, reprit le colonel, il y a fort à parier que Kirk poursuit ses travaux sur la Tri énergie...
 - Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? Risqua Gail.
Ce fut la scientifique qui répondit à sa question.
 - Nous ne savons pas exactement toutes les possibilités que peut nous offrir cette nouvelle source d’énergie, mais il est fort probable qu’elle puisse servir à créer de nouveaux modes de propulsion pour des missiles sol/air ou pour concevoir de nouvelles armes de destruction massive telles que des canons à particules.
 - Il est évident que ces terroristes ne financent pas le coût exorbitant de ces travaux pour faire avancer la science, renchérit Dixon, Dieu seul sait ce qu’ils comptent en faire !
Le visage de Gail s’illumina. Il commençait enfin à comprendre ce que ses hommes attendaient de lui et de Regina :
 - Et je suppose que vous voulez qu’on aille là-bas pour faire le ménage, c’est ça ?
 - Vous supposez mal Monsieur Hendricks, fit le sénateur en plongeant son regard dans le sien, nous voulons que vous y alliez pour trouver Kirk et nous le ramener vivant.
 - Pourquoi vous le faut-il vivant ? Demanda Regina.
 - Parce que cet homme est le seul à connaître tous les secrets de la Tri énergie. Il est beaucoup trop précieux pour être simplement éliminé. Il nous le faut vivant, c’est bien clair ?
Les deux commandos inclinèrent la tête de concert.
 - Il y a autre chose. Cela fait deux jours que l’agent Endo ne nous a pas envoyé de rapport. Je crains qu’il n’ait été démasqué.
L’information que le général venait de leur communiquer eut l’effet d’une bombe atomique dans la tête de Regina. La jeune femme connaissait bien Thomas. C’était un garçon fort sympathique et très attachant avec lequel elle avait souvent travaillé par le passé. L’idée de penser qu’en ce moment même il pouvait être torturé par une bande de fanatiques lui était insupportable.
« Thomas… »
 - Vous comprenez à présent pourquoi il est vital que vous partiez dans les plus brefs délais.
 - Quand ? Fit Gail en ayant l’étrange impression de connaître déjà la réponse.
 - Dès que vous aurez récupéré votre équipement, répondit son supérieur.
 - Nous ne sommes que deux sur le coup ? S’enquit Regina avec une pointe d’appréhension dans la voix.
 - Ne vous inquiétez pas mademoiselle Genovaef, trois autres membres du S.O.R.T. vous accompagneront. Ils vous attendent déjà à l’héliport.
Le colonel se tourna vers Gail.
 - Hendricks. Vous prendrez la tête des opérations. Ces hommes ignorent les objectifs de la mission, vous n’aurez qu’à les briefer pendant le voyage.
 - Affirmatif.
 - Ce sera tout, ajouta le sénateur en les invitant d’un geste de la tête à sortir de la pièce. Nous comptons sur vous. Ne nous décevez pas.
Les deux commandos se mirent au garde à vous pour saluer tout ce beau monde, puis ils sortirent de la salle. Hollingworth les attendaient dans le couloir. Il remit à Gail deux pochettes cartonnées. L’une d’elle contenait une copie du dossier de Kirk et des renseignements classés top secret sur ses anciens travaux, l’autre quelque information succincte sur le complexe militaire implanté sur l’île d’Ibis et sur ses principaux dirigeants.
 - Et bien, cracha Gail, tout cela m’a l’air d’une mission de routine des plus affligeantes. Je me demande pourquoi ces types m’ont choisi pour la diriger.
La réponse de Regina fut quasiment immédiate :
 - Peut-être parce qu’ils trouvent que toi aussi t’es affligeant Gail…
L’homme ne sut s’il devait sourire ou non. Il dévisagea sa coéquipière avec l’éternel regard de braise qui le caractérisait.
 - Très drôle, lâcha-t-il enfin.
Sur ce, les deux agents prirent le chemin du sous-sol où se trouvaient leurs casiers puis au détour d’un couloir, ils disparurent…

FIN


Notes de l’auteur :
Voilà, ma première fic Dino Crisis bouclée. Au final elle est un peu longue et ne comporte pas du tout d’action, mais je voulais simplement créer une sorte de préambule à l’histoire de Dino Crisis 1. Vous avez sans doute remarqué que dans ma fic, j’ai choisi de donner des noms de famille à mes personnages. Dans le jeu, Gail et Regina ne sont que de simples noms de codes, mais j’ai décidé de les transformer en vrais prénoms pour un plus grand confort de lecture.
Encore une chose pour les non-initiés, S.O.R.T. signifie : Secret Operation Rade Team.
J’espère que cela vous a plu. Si vous avez des questions ou des suggestions pour une prochaine fic ou autre, n’hésitez pas à me les poser via mon mail.