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Resident Evil - En
attendant la mort
Auteur : Double X
Minus
1 chapitre - Complet
Date de parution : 2003
Disclamer : Tous les lieux, monstres et
personnages présents dans cette histoire ayant un quelconque rapport avec
Resident Evil, sont la propriété exclusive de Capcom.
Bonne lecture !
Infos : Cette fanfic se déroule pendant RE3
Nemesis. Juste avant le début pour être plus précis. En fait, pour ceux d’entre
vous qui ne l’aurez remarqué, j’ai essayé avec cette courte fanfiction de
trouver la raison qui pousse Jill à surgir d’une boutique en flammes au début du
jeu. Voici donc ma version (contestable) des faits...
En attendant
la mort
By Double X Minus
« Personne n’en voulait de cette
mission. Personne, même pas nous, l’élite des mercenaires d’Umbrella. Pourtant
les pontes de la compagnie avaient quand même réussi à nous persuader de
l’accepter à grand renfort de fric. Quelques belles liasses de beaux billets
verts avaient suffi à faire disparaître nos doutes et notre bon sens. Aveuglés
par notre cupidité, nous avions grimpé dans les hélicos le sourire aux lèvres,
sans savoir que cette mission serait un vrai cauchemar.
Le grand carnage avait commencé à l’instant même ou nous avions posé le pied en
ville. Tous mes compagnons d’armes avaient été tués. Non, massacrés. Disloqués
par des créatures aussi invraisemblables que dangereuses mises au point par des
cerveaux aussi géniales que diaboliques. Tous étaient morts dans d’atroces
souffrances. Certains avaient même été dévorés vivants par les civils que nous
étions censés secourir !
Les rues de la ville dans laquelle on nous avait expédiés ressemblaient à un jeu
de roulette russe géant, qu’on pouvait perdre à tout instant. La mort. C’était
tout ce qu’ont pouvait trouver ici. La mort et rien d’autre.
Étant mercenaire, j’avais déjà eu l’occasion de côtoyer la grande faucheuse à
maintes reprises, mais dans des conditions de combat si extrêmes, toutes mes
convictions, même les plus profondes s’étaient envolées...
Je me rappelle encore ma mère sur son lit de mort, toute vieille et rabougrie.
Je me souviens que, malgré la peur qui devait l’assaillir, elle avait su garder
au fond de ses yeux à demi-ouverts, une sorte de lueur d’espoir. Comme si elle
n’était pas vraiment angoissée à l’idée de rejoindre l’autre monde. Elle avait
accueilli la mort avec calme et sérénité.
Dès lors, je m’étais promis à moi-même d’essayer de l’imiter lorsque mon heure
serait venue. Je m’étais toujours demandé quel effet cela pouvait faire de
savoir que cette bouffée d’air qu’on avait là dans les poumons, c’était la
dernière... Maintenant, je me fais une idée bien plus précise de la chose, car
il m’est de plus en plus difficile de respirer normalement... »
Perdu dans de sombres pensées, l’homme
était affalé contre l’immense comptoir installé dans un angle de la pièce. Étalé
au milieu des papiers et des débris en tout genre éparpillés sur le sol. Une
traînée sanglante recouvrait en partie le carrelage sur lequel il avait dû
ramper pour atteindre cet abri provisoire. L’individu portait l’uniforme
standard des mercenaires de l’U.B.C.S., et serrait entre ses mains tremblantes,
un sigpro SP2009. Il respirait difficilement, ce qui était tout à fait normal
pour quelqu’un qui agonisait.
Fife, n’en avait plus pour très longtemps à vivre. Quelques minutes auparavant,
il était tombé dans une embuscade tendue par un lickers, et n’avait pu esquiver
la première attaque du monstre. Il avait finalement réussi à terrasser la
créature, mais s’en était sorti avec une grave blessure au ventre. Les griffes
de son adversaire lui avaient lacérées l’abdomen au point même, que le
mercenaire avait cru y laisser ses tripes sur le bitume. Incapable de marcher,
il avait rampé jusqu’au magasin devant lequel il se trouvait, pour se mettre à
l’abri. Et maintenant il attendait.
Il attendait la mort calmement, tout comme sa mère l’avait fait avant lui. Il
attendait ce fameux repos éternel dont il avait si souvent entendu parler, mais
qu’il n’avait jamais vu. Il attendait la délivrance, sa délivrance.
Celle-ci n’allait sans doute pas tarder à arriver. Au fur et à mesure que les
secondes s’égrainaient sur l’immense et imperturbable roue du temps, il avait de
plus en plus de mal à trouver son souffle. Il ne sentait plus ses jambes
engourdies, et frissonnait malgré la température ambiante plutôt clémente. Au
moment où il allait sombrer dans l’inconscience, un bruit le tira de sa torpeur.
Un bruit de pas. De toute évidence, quelqu’un ou quelque chose était entré dans
le hall.
Fife leva son sigpro vers la forme sombre qui s’approchait de lui. Uniquement
par pur réflexe, car sa vision brouillée et son état lamentable ne l’auraient de
toute façon pas permis de faire feu correctement.
- Ne tirez pas, je ne suis pas un zombie ! l’implora une voix féminine.
Le mercenaire laissa retomber son bras le long de son corps simplement parce
qu’il n’avait plus la force de le maintenir en l’air, et non par ce qu’il
faisait confiance à cette mystérieuse inconnue.
La femme se pencha sur lui et examina sa blessure. Fife ne put voir l’expression
de son visage, mais il était persuadé que celle-ci n’était pas réjouissante. Sa
blessure devait être moche. En tout cas, la douleur qu’elle lui procurait été
intense.
- C’est une vilaine blessure, murmura la femme avec une voix pleine de
compassion. Je crois que...
Dans un premier temps, Fife essaya de lui répondre sans succès. Tout ce qu’il
arriva à faire fut de tousser en recrachant du sang par la bouche.
- Ne vous fatiguez pas, continua la voix chaude et mélodieuse, restez
tranquille.
L’inconnue continuait à s’occuper de lui. Pendant un instant, il sembla même au
mercenaire qu’elle était en train de lui faire un point de compression pour
tentait de stopper son hémorragie.
Réunissant tout son courage, Fife parvint enfin à lui parler :
- Inutile de vous fatiguer… Arghh… Je… Je… suis foutu…
- Arrêtez de vous agiter, restez tranquille !
Mais le mercenaire n’avait que faire de ses conseils. Il était mourant, il le
savait. Dans un effort surhumain, il lui agrippa le bras.
- Lai… laissez-moi tranquille… arghh… foutez le camp… tirez-vous d’ici…
- Pas tant que vous serez encore en vie ! Je refuse de vous abandonnez !
Ces paroles allèrent droit au cœur du mercenaire. Son interlocutrice le
connaissait à peine, et pourtant, elle semblait vraiment tenir à sa pitoyable
existence. Il reprit la parole avec des sanglots dans la voix :
- Regardez dans… dans la poche arrière de… argh… de mon gilet de combat.
L’inconnue, d’abord surprise, glissa la main dans la poche en question pour en
ressortir une feuille de papier pliée en quatre.
- Il y a une feuille de papier, c’est ce que vous vouliez me montrer ?
Pour toute réponse, Fife répondit dans un souffle :
- Maintenant filez...
Il lui présenta d’une main tremblante la goupille qu’il venait d’ôter d’une
grenade fixée à sa ceinture. La femme comprit aussitôt qu’elle devait s’enfuir
au plus vite avant que celle-ci n’explose.
- Désolé… Murmura Fife dans un dernier effort.
Mais la femme avait déjà pris ses jambes à son cou pour quitter la boutique et
se précipiter dans la rue.
Jill fut projetée au sol par le souffle de
l’explosion. Elle roula sur elle-même puis plongea sa tête entre ses mains pour
se protéger des éclats de verres et autres débris qui retombaient un peu partout
autour d’elle.
Une fois « l’orage » passé, Jill se remit difficilement sur ses jambes et
contempla avec tristesse ce qui restait du magasin. La boutique était ravagée
par un incendie et des flammes gigantesques sortaient des murs éventrés.
Après avoir secoué la tête, la jeune femme
reporta son attention sur le morceau de papier froissé que le mercenaire avait
tenu à lui remettre avant de se suicider. C’était un fax. Elle s’empressa de le
lire à haute voix :
Objectif de mission : 16 Bravo
Rassemblez toutes les informations concernant cette
affaire. Observez en enregistrez les données de combat sur
l'UBCS.
2. Détruisez toutes les preuves, y compris le matériel
médical qui renferme les données du traitement.
3. Vérifiez que les cobayes permettent de mener la mission
à bon terme.
Une fois votre mission terminée, évacuez les lieux. Ne
portez secours à quiconque hormis les superviseurs, ne
rapportez rien dont l'origine puisse être retrouvée.
Colonel McDavidson
Sixième division U.B.C.S.
Jill n’en revenait pas, elle venait de trouver une preuve tangible de
l’implication d’Umbrella Corporation dans le carnage de Raccoon City. Mais
l’heure n’était pas aux réjouissances. Trois zombies venaient d’apparaître dans
son champ de vision. Il était temps pour elle de filer, une fois de plus. Après
avoir soigneusement rangé le papier dans sa poche, la jeune femme tourna les
talons et disparut au coin de la rue. Pour elle, le cauchemar ne faisait que
commencer…
FIN
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